samedi 15 août 2020

Qu’a-t-elle donc à nous dire, cette femme cananéenne et que conclure de cette page d'Évangile ? / (328,906)

Bonjour!

Dimanche 16 août 2020


Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu. 15, 21-28

Jésus s'était retiré vers la région de Tyr et de Sidon.
Voici qu'une Cananéenne, venue de ces territoires, criait : « Aie pitié de moi, Seigneur, fils de David ! Ma fille est tourmentée par un démon. »
Mais il ne lui répondit rien. Les disciples s'approchèrent pour lui demander : « Donne-lui satisfaction, car elle nous poursuit de ses cris ! » Jésus répondit : « Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues d'Israël. » Mais elle vint se prosterner devant lui : « Seigneur, viens à mon secours ! »
Il répondit : « Il n'est pas bien de prendre le pain des enfants pour le donner aux petits chiens. C'est vrai, Seigneur, reprit-elle ; mais justement, les petits chiens mangent les miettes qui tombent de la table de leurs maîtres. »
Jésus répondit : « Femme, ta foi est grande, que tout se fasse pour toi comme tu le veux ! » Et, à l'heure même, sa fille fut guérie.

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   Commentaire...

À l’écoute de cette page d’Évangile, nous pouvons nous demander ce que cette femme cananéenne a à nous dire aujourd’hui. En effet, tout semble nous séparer. Elle, elle est issue d’un milieu païen. Nous, nous sommes enfants de Dieu par la grâce du baptême depuis bien longtemps. Elle vient de rencontrer le Christ pour la première fois. Nous, nous cheminons avec Lui depuis notre plus tendre enfance pour la plupart d’entre nous. Qu’a-t-elle donc à nous dire cette femme cananéenne ?

Elle vient tout d’abord nous rappeler que toute l’humanité est en route vers le Christ. Tout converge vers lui. Tout est récapitulé en lui. Nous n’avons jamais fini d’aller vers le Christ. Jésus est venu pour tous. Qui que nous soyons, croyants ou incroyants, il est là sur la route de nos vies et il nous attire à Lui. Il est l’Alpha et l’Oméga, le premier et le dernier. Il est la Porte par laquelle passent toutes les brebis pour aller au Père, notre Père unique qui nous a tous créés.

En deuxième lieu, si nous pouvons dire que tous les hommes vont au Christ, nous pouvons rajouter que tout l’homme converge vers lui. Jésus est pétri de notre pâte humaine. Sa chair, c’est la nôtre avec ses blessures, ses fragilités, ses faiblesses. Mais si le Verbe s’est fait chair, c’est pour sauver l’homme dans sa chair. C’est dans notre humanité que se vit pour nous aujourd’hui notre rencontre avec le Christ. Il agit en nous en artisan de paix, il unifie ce qui est délié, il réconcilie ce qui est divisé, il pacifie ce qui est troublé, il guérit ce qui est blessé. Au plus intime de nous-mêmes, il est là et à chaque eucharistie, comme en ce jour, il se plaît à venir demeurer en nous.

En troisième lieu, nous pouvons saisir de cette rencontre entre Jésus et la Cananéenne, que c’est la foi en Jésus qui nous sauve. Mais notre foi est toujours à évangéliser, à convertir. Nous pouvons facilement paganiser notre foi et la réduire à la recherche d’un confort, d’un miracle, d’une simple protection. Or croire, c’est adhérer au Christ, c’est, comme le dit Paul, avoir les mêmes sentiments qui sont dans le Christ Jésus.

Quand cette femme dit à Jésus : « Seigneur », elle engage tout son être, toute sa vie. Car dire « Seigneur » à Jésus, c’est lui dire : « C’est toi le maître de ma vie. Ma vie ne m’appartient plus. Elle est à toi. Désormais, c’est toi qui dois régner en moi ».

Si la fille de la Cananéenne a été guérie, c’est parce que cette femme prosternée aux pieds de Jésus a choisi Jésus comme son Seigneur. On ne peut souligner cela sans en même temps penser à tous ceux qui, malgré une foi solidement enracinée dans le Christ, ne connaîtront pas la délivrance ou la guérison espérée. C’est que le Christ dispense son salut selon un regard qui n’est pas le nôtre. Il n’oublie personne au bord du chemin. S’il a entendu le cri de cette femme païenne, il entend aussi celui qui est en chacun de nous. Mais il faut le laisser être maître du salut. « C’est toi qui sais, Seigneur, je mets ma confiance en toi ».

Que conclure de cette page d’Évangile ? Que le salut nous est acquis grâce à la mort et à la résurrection du Christ. Le salut n’est pas objet de conquête. Il est don gratuit de Dieu qui émane de sa miséricorde. Tout homme, juif ou païen, qui confesse sa foi en Jésus, devient héritier du salut. Dans les limites de notre chair humaine, Dieu déploie son salut. Si nous croyons en Lui comme cette femme cananéenne, nous pouvons vivre en homme sauvé, c’est-à-dire en homme conduit par l’Esprit de Dieu. Notre finitude s’ouvre à l’infini. Notre désir trouve en Dieu son repos. Notre amour expérimente la joie de tout donner et de se donner soi-même. Notre vie ne craint plus la mort car la mort appartient désormais à la vie et conduit au Père. Jamais Jésus n’a entendu une telle confession de foi en rencontrant cette femme païenne. Puisse-t-il en dire autant de chacun de nous qui sommes baptisés en Lui.

Jamais un homme n’aurait osé demander à Dieu de demeurer en Lui. Dieu en prend lui-même l’initiative. Par l’eucharistie, Dieu manifeste en nous son salut. Le voici qui vient en nous. Nous ne pouvons pas retourner chez nous comme avant car Dieu sera avec nous. Heureux sommes-nous d’être appelés à porter Jésus, notre pâque et notre salut, au monde entier.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Hier après-midi, en passent devant le sanctuaire champêtre diocésain de Notre-Dame-de-Fatima, à La Pocatière, nous sommes arrêtés réciter un AVE MARIA pour le diocèse. Hier, c'était la Fête de l'Assomption de la Vierge Marie. - L'Assomption de Marie nous montre à quelle espérance nous sommes appelés comme chrétiens par le salut du Christ Jésus. Marie, la première, a connu la gloire éternelle dans son corps et dans son âme. Depuis notre baptême nous sommes appelés aussi à la vie éternelle.

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«Les signes de Dieu sont nécessaires pour avancer dans notre chemin de vie et de foi. Notre Dieu n'est pas avare de signes!»

(Père Rémi-Luc)

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Méditation de ce jour du Pape François:

Le cœur du Christ, a-t-il souligné, est « un cœur qui a de la compassion, qui porte sur lui nos souffrances, qui porte sur lui nos péchés, nos erreurs, nos échecs ». Il « nous aime ainsi, comme nous sommes, sans maquillage ».

François

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Billet hebdomadaire du Centre Montmartre de Québec...

LE SECRET DE LA FORCE INTÉRIEURE 

« La mort semble bien moins terrible quand on est fatigué »,  écrivait Simone De Beauvoir, (1908-1946),  artiste, écrivaine, romancière.  Cette réflexion a attiré mon attention car il me semble que ce qui nous affecte davantage ces jours-ci, ce n'est pas la COVID-19,  mais la fatigue.

En effet, nous sommes fatigués d'être confinés, fatigués de vivre sur nos gardes, fatigués de supporter les personnes qui négligent les règlements de la santé publique ou les ignorent tout simplement.  Il faut admettre que nous nous joignons à la majorité qui s'efforce de vivre la situation présente dans la solidarité et la bienveillance mutuelle.  Reconnaissons toutefois que ces efforts exigent de l'énergie et donc provoquent aussi un état de fatigue.  C'est normal !

Ce qui devient anormal, et même nocif dans certains cas,  c'est d'oublier de prendre soin de notre fatigue.  Il ne suffit pas de se voiler la face derrière un  ÇA VA PASSER.  Ces mois que nous traversons s'accompagnent d'un stress quotidien et s'avèrent épuisant pour la plupart d'entre nous.

La fatigue intérieure, sur un long terme, peut devenir néfaste.  L'homme politique Fiorello Henry La Garda écrivait que « Le diable est facile à reconnaître.  Il apparaît quand vous êtes très fatigué et ce qu'il vous demande est si raisonnable qu'on ne voit pas comment on pourrait le lui refuser ».  Alors, quoi faire???

D'abord, reconnaître son état.  Et puis, se permettre d'être un peu déraisonnable et prendre davantage soin de soi-même.  Nous sommes fortement invités à acquérir et développer la vertu d'acceptation de la réalité.  Cela ne signifie surtout pas que, ce qui nous arrive soit toujours « BIEN ».  Tout en acceptant la situation,  il s'agit d'identifier ce que nous devons et pouvons faire pour demeurer humains, responsables et plains de compassion.  La pandémie est bien présente et, oui,  désagréable.  Cette réalité ne nous  privera jamais  de notre amour et de notre solidarité les uns pour les autres.

Il faut trouver les moyens de nous protéger. La vertu de patience nous  tend la main !   Elle nous apprend à ne pas nous décourager face à l'épreuve.  Dans « L'Imitation de Jésus-Christ », nous trouvons cette pensée étonnante:   « SEMPER INCIPE ! – commence toujours – ! ».  C'est cela le secret de la  patience, à savoir : Commencer et recommencer  l'œuvre de création de notre vie.  Posons notre regard sur Dieu, celui qui est patient, qui nous accepte tels que nous sommes maintenant, et pourtant celui qui nous entraîne à aller toujours plus loin sur le chemin du déploiement de notre humanité.

Pour terminer, pour retrouver notre force intérieure, pour nous reposer, nous pouvons tout simplement lire l'Évangile, un bon livre de spiritualité, avoir une conversation avec des amis en présentiel et en virtuel …  EST-CE QUE ÇA VOUS DIT ???

Édouard Shatov

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Bon dimanche!

Jean-Yves, diacre

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