mercredi 25 mai 2022

« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel » / L'Église et l'expérience de la synodalité: un "portrait chinois" / (385,929)

 Bonjour!

Jeudi 26 mai 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Tandis qu’il les bénissait, il était emporté au ciel » (Lc 24, 46-53)

Alléluia. Alléluia.
De toutes les nations, faites des disciples,
dit le Seigneur.
Moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu’à la fin du monde.
Alléluia. (Mt 28, 19a.20b)



Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus ressuscité, apparaissant à ses disciples,
            leur dit :
« Il est écrit que le Christ souffrirait,
qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour,
    et que la conversion serait proclamée en son nom,
pour le pardon des péchés,
à toutes les nations,
en commençant par Jérusalem.
    à vous d’en être les témoins.
    Et moi, je vais envoyer sur vous
ce que mon Père a promis.
Quant à vous, demeurez dans la ville
jusqu’à ce que vous soyez revêtus
d’une puissance venue d’en haut. »
    Puis Jésus les emmena au dehors, jusque vers Béthanie ;
et, levant les mains, il les bénit.
    Or, tandis qu’il les bénissait,
il se sépara d’eux
et il était emporté au ciel.
    Ils se prosternèrent devant lui,
puis ils retournèrent à Jérusalem, en grande joie.
    Et ils étaient sans cesse dans le Temple
à bénir Dieu.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Une grande espérance découle de la fête de l’Ascension. Mais qu’en est-il pour aujourd’hui ? Nos pauvretés nous pèsent, nos croix nous écrasent à ras de terre. Comme il semble souvent bien loin et inaccessible ce ciel tant désiré !

Mais détrompons-nous et laissons de côté toutes nos illusions. Le ciel n’est pas au bout de nos mérites et de nos vertus. Le ciel est offert gratuitement aux pauvres, aux petits qui ne peuvent s’élever par eux-mêmes. Ceux qui s’élèvent par eux-mêmes ont déjà leur récompense, mais ceux qui se reconnaissent pécheurs et s’abaissent devant Celui sans qui ils ne peuvent rien faire, ceux-là seront élevés et consolés par le Père.

Il n’y a qu’une échelle qui nous fasse monter, c’est celle de l’humilité. Cette échelle se monte en descendant, en consentant à ce que nous sommes. Il faut la monter en s’abaissant. «Qui s’abaisse sera élevé» dit Jésus.

Qui désespèrerait quand le bon larron espère, cloué sur sa croix ! Son humilité, malgré toutes ses fautes, l’a hissé aux portes du paradis avec Jésus. Écoutons à nouveau l’exhortation de Paul : « Ayez beaucoup d’humilité, de douceur, de patience, supportez-vous les uns les autres avec amour (…)
en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons dans le Christ pour nous élever en tout jusqu’à lui » (Ep 4,1-13). Seul l’amour empreint d’humilité nous ouvre les portes du ciel. Notre propre ascension est impossible sans cette descente de nos fausses hauteurs, sans l’abandon de la vaine gloire. C’est en descendant, en se vidant de soi, par un don sans réserve, que l’on devient réellement semblable à Dieu.

Être semblable à Dieu, voilà ce que Dieu désire pour nous à travers l’ascension de son Fils. A nous maintenant de ne pas décevoir son espérance.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le Christ est un seul corps composé de plusieurs membres. Il est descendu, donc, du ciel, par sa miséricorde, mais Il n’est plus monté tout seul, puisque nous sommes montés nous aussi en Lui par la grâce » (Saint Augustin)

  • « Le Seigneur attire le regard des Apôtres - notre regard - vers le ciel pour leur montrer comment parcourir le chemin du bien pendant la vie sur la terre. Nous pouvons écouter, voir et toucher le Seigneur Jésus dans l’Eglise, surtout à travers la Parole et les sacrements » (Benoît XVI)

  • « Au ciel le Christ exerce en permanence son sacerdoce, "étant toujours vivant pour intercéder en faveur de ceux qui par lui s’avancent vers Dieu" (He 9, 25). Comme "grand prêtre des biens à venir" (He 9, 11), il est le centre et l’acteur principal de la liturgie qui honore le Père dans les cieux » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 662)



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Notre expérience de la synodalité en images...

Note: Actuellement, les diocèses du monde sont à écrire leur rapport qui découlent des rencontres qu'ils ont eues avec leurs différents groupes formés pour répondre à des questions sur la synodalité dans l'Église, à la demande du pape François. J'ai relevé un paragraphe de conclusion d'un diocèse français, (celui de Créteil), qui a fait un portrait un peu particulier de l'Église qu'ils appelle "portrait chinois". Ce portrait est assez général pour intéresser toute les Églises diocésaines, je pense... 

Voici cette présentation:

«Nous avons affiné le «portrait chinois» de l'Église:
La synodalité nous fait saisir l'Église comme une personne, dont chacun détient une part du mystère. Pour la connaitre, il est nécessaire de garder toujours en conscience que notre part n'est que partielle, et que nous ne sommes en mesure d'esquisser son identité qu'à la seule condition de pouvoir échanger entre nous.

La pratique de la synodalité nous fait chercher le visage de l'Église, qui voit, qui entend, qui sent, qui agit, avec: 
- des yeux pour voir et contempler ce qui est donné à vivre en partant des expériences des uns et des autres;
- des oreilles pour se mettre à l'écoute de l'Esprit Saint pour entendre la vie des hommes de notre temps et la Parole de Dieu;
- une bouche pour donner et prendre la parole, afin que chacun puisse participer à la vie de l'Église;
- des mains pour accueillir, agir, servir, prier dans un esprit fraternel comme Jésus nous y invite;
- un nez pour sentir ce qui se passe, ce qui est bon, ce qui est souhaitable, pour prendre le bon chemin, discerner et choisir avec d'autres.

Voilà, ce diocèse français en a conclut ainsi... Cela peut s'appliquer à toutes les Églises.   Merci!  

  

Bonne journée!

Jean-Yves


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