lundi 8 août 2022

« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits » / (389,149)

 Bonjour!

Mardi 9 août 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits » (Mt 18, 1-5.10.12-14)

Alléluia. Alléluia.
Prenez sur vous mon joug,
devenez mes disciples, dit le Seigneur,
car je suis doux et humble de cœur.
Alléluia. (cf. Mt 11, 29ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent :
« Qui donc est le plus grand
dans le royaume des Cieux ? »
    Alors Jésus appela un petit enfant ;
il le plaça au milieu d’eux,
    et il déclara :
« Amen, je vous le dis :
si vous ne changez pas
pour devenir comme les enfants,
vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.
    Mais celui qui se fera petit comme cet enfant,
celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux.
    Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom,
il m’accueille, moi.
    Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux
voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

    Quel est votre avis ?
Si un homme possède cent brebis
et que l’une d’entre elles s’égare,
ne va-t-il pas laisser les 99 autres
dans la montagne
pour partir à la recherche de la brebis égarée ?
    Et, s’il arrive à la retrouver,
amen, je vous le dis :
il se réjouit pour elle
plus que pour les 99
qui ne se sont pas égarées.
    Ainsi, votre Père qui est aux cieux
ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Qui donc est le plus grand dans le Royaume des cieux ? », demandent les disciples à Jésus. Cette question est belle, sans doute n’en posons-nous pas assez de cet ordre ! Les disciples s’enquièrent de l’idéal de perfection dans le Royaume des cieux, c’est-à-dire dans la vie spirituelle. Ils nous montrent ainsi qu’il faut avoir de l’ambition dans notre marche vers la sainteté. Il faut la désirer et ne pas hésiter à placer haut la barre.

« Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : ‘Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les petits enfants…’ ». Par ce geste et ces quelques mots, le Seigneur renverse tous les codes.

D’abord, il choisit un enfant, c’est-à-dire, à l’époque, quelqu’un qui n’a pas grande importance, quelqu’un que l’on n’accueille pas. En faisant ainsi, Jésus dit que celui qui est le plus grand dans le Royaume est tenu pour rien en ce monde. Il dit aussi que c’est en accueillant ceux qui ne comptent pas qu’on peut devenir comme les plus grands dans le Royaume.

Mais Jésus demande aussi de changer pour devenir comme un petit enfant. Notre situation est donc doublement éloignée de la perfection évangélique : nous ne sommes pas comme des petits enfants et nous ne savons pas changer comme il convient (pour autant que nous changions). Là est peut-être le secret de l’enfance : accepter le changement continuel, savoir s’ajuster sans cesse. Les âges se suivent et ne se ressemblent pas, les adultes conseillent et orientent, les événements créent des ouvertures ou barrent un chemin. L’enfant accueille avec souplesse et s’adapte. Ainsi dans le Royaume on ne peut jamais s’installer. Le changement est toujours nécessaire parce qu’on peut toujours aimer plus, aimer mieux.

Enfin, l’enfant est placé au milieu du groupe des disciples, c’est-à-dire au cœur de la communauté chrétienne, c’est-à-dire à la place du Christ. Le Seigneur Jésus vient à nous comme un enfant. Il s’humilie et demande qu’on l’accueille ainsi. Il se fait pauvre et demande que nous suivions son exemple.

« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits », nous prévient-il. Dans le Royaume que Jésus est venu inaugurer, la grandeur se mesure par la petitesse. Mépriser quelqu’un, c’est dire qu’on se prétend important, ou plus important que d’autres. Ces sentiments ne sont pas ceux qui ont cours dans le Royaume. Le Père des cieux aime chacun de ses enfants. Jésus dit « un seul de ces petits » car aux yeux de Dieu tous sont uniques. Dieu ne connaît pas les comparatifs, il ne sait compter que jusqu’à un.

Pour le montrer Jésus raconte une parabole. Un homme possède cent brebis, ce qui est énorme. Si une brebis se perd, l’homme ne se demande pas si elle l’a cherché, si elle l’a mérité. Il se soucie d’elle et part. Il parque les 99 brebis et il part à la recherche de celle qui lui manque. La montagne est dangereuse, il sait que le risque est grand qu’elle soit perdue. Mais, « s’il parvient à la retrouver », il se réjouit du grand danger auquel elle a échappé et la reprend dans le troupeau. Sans doute la place-t-il au milieu du troupeau, le plus en sécurité. Car « votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu ».

Gardons-nous bien d’exclure qui que ce soit, notre Père des cieux n’agit pas ainsi. Laissons-nous au contraire entraîner par le mouvement perpétuel de l’amour du Christ, qui permet de se décentrer de soi et de découvrir, au milieu, le petit enfant dans lequel notre Seigneur demande à être accueilli.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Quelques pensées... à prendre ou la laisser...

«Nous avons toujours besoin de passer par quelqu'un 
pour nous atteindre au plus secret de nous-même.»
(Philippe Cochinaux)
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«L'amour n'est pas seulement un sentiment:
 c'est un art.
Et comme tous les arts,
 l'inspiration ne lui suffit pas,
 il faut aussi beaucoup de travail.»
(Paulo Coelho)
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Le Royaume de Dieu, nous le construisons aussi; 
nous participons à sa construction 
avec nos talents et notre travail.
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Bonne journée!

Jean-Yves 

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