mardi 16 août 2022

« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » / À l'abri du vent... / 389,446)

 Bonjour!

Mercredi 17 août 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ? » (Mt 20, 1-16)

Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, efficace, la parole de Dieu ;
elle juge des intentions et des pensées du cœur.
Alléluia. (cf. He 4,12)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux est comparable
au maître d’un domaine qui sortit dès le matin
afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne.
    Il se mit d’accord avec eux
sur le salaire de la journée : un denier,
c’est-à-dire une pièce d’argent,
et il les envoya à sa vigne.
    Sorti vers neuf heures,
il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire.
    Et à ceux-là, il dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi,
et je vous donnerai ce qui est juste.”
    Ils y allèrent.
Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures,
et fit de même.
    Vers cinq heures, il sortit encore,
en trouva d’autres qui étaient là et leur dit :
“Pourquoi êtes-vous restés là,
toute la journée, sans rien faire ?”
     Ils lui répondirent :
“Parce que personne ne nous a embauchés.”
Il leur dit :
“Allez à ma vigne, vous aussi.”

    Le soir venu,
le maître de la vigne dit à son intendant :
“Appelle les ouvriers et distribue le salaire,
en commençant par les derniers
pour finir par les premiers.”
    Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent
et reçurent chacun une pièce d’un denier.
    Quand vint le tour des premiers,
ils pensaient recevoir davantage,
mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier.
    En la recevant,
ils récriminaient contre le maître du domaine :
    “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure,
et tu les traites à l’égal de nous,
qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !”
     Mais le maître répondit à l’un d’entre eux :
“Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi.
N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ?
    Prends ce qui te revient, et va-t’en.
Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi :
    n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ?
Ou alors ton regard est-il mauvais
parce que moi, je suis bon ?”
     C’est ainsi que les derniers seront premiers,
et les premiers seront derniers. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La pointe de la parabole est de savoir faire la différence entre un salaire proportionné et un salaire juste. Le maître du domaine avait promis « ce qui est juste ». Il se défend en faisant remarquer la jalousie qui s’exprime ainsi. Personne n’a été lésé et on ne peut lui reprocher d’être généreux.

Le maître du domaine nous enseigne ainsi que la stricte proportionnalité n’est pas toujours la justice. L’ouvrier qui vend son travail à la journée a besoin du salaire de la journée entière pour subvenir aux besoins de sa famille. S’il ne trouve pas d’embauche, c’est la vie de sa famille qui est en péril. Le maître de la vigne nous enseigne donc à voir plus loin que la simple rétribution et à considérer les besoins d’autrui avec le regard de la charité. En un mot, d’abandonner l’œil mauvais.

Cela est d’autant plus dans notre intérêt que nous sommes, nous, les ouvriers de la dernière heure. Nous avons part à la gloire de la résurrection sans avoir supporté le poids du jour, comme l’on fait les prophètes de l’Ancien Testament par exemple, ou nos pères des premières communautés chrétiennes. Or à la résurrection, nous aurons tous en partage le même héritage, nous aurons tous part à la même gloire. Plutôt que de compter nos prétendus mérites (ils sont bien petits), apprenons à découvrir l’amour de notre Dieu qui donne à chacun selon ses besoins.

Le temps nous presse avant que le soir ne tombe, et il nous reste encore une chose à acquérir : si les derniers seront les premiers à recevoir leur salaire, ils sont aussi ceux qui ont passé le moins de temps dans la compagnie du seigneur de la vigne. Les autres ont eu toute la journée pour apprendre à le connaître, il les appelle « mon ami ». Apprenons à contempler le vrai visage du Christ, redoublons d’effort pour connaître notre maître et pour devenir ses amis. Cette joie fait oublier tous les comparatifs.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«On ne peut pas vivre
toujours à l'abri du vent...»
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Que le vent de Pentecôte allume en nous un feu,
 le feu de la grâce et de l'amour de Dieu.
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Bonne journée!

Jean-Yves 


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