samedi 6 août 2022

« Vous aussi, tenez-vous prêts » / (389,072)

 Bonjour!

Dimanche 7 août 2022

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...



ÉVANGILE

« Vous aussi, tenez-vous prêts » (Lc 12, 32-48)

Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (cf. Mt 24, 42a.44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Sois sans crainte, petit troupeau :
votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume.
    Vendez ce que vous possédez
et donnez-le en aumône.
Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas,
un trésor inépuisable dans les cieux,
là où le voleur n’approche pas,
où la mite ne détruit pas.
    Car là où est votre trésor,
là aussi sera votre cœur.
    Restez en tenue de service,
votre ceinture autour des reins,
et vos lampes allumées.
    Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces,
pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte.
    Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée,
trouvera en train de veiller.
Amen, je vous le dis :
c’est lui qui, la ceinture autour des reins,
les fera prendre place à table
et passera pour les servir.
    S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin
et qu’il les trouve ainsi,
heureux sont-ils !
    Vous le savez bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure le voleur viendrait,
il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Vous aussi, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »
    Pierre dit alors :
« Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole,
ou bien pour tous ? »
    Le Seigneur répondit :
« Que dire de l’intendant fidèle et sensé
à qui le maître confiera la charge de son personnel
pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ?
    Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
    Vraiment, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
    Mais si le serviteur se dit en lui-même :
‘Mon maître tarde à venir’,
et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes,
à manger, à boire et à s’enivrer,
    alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
il l’écartera
et lui fera partager le sort des infidèles.
    Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître,
n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté,
recevra un grand nombre de coups.
    Mais celui qui ne la connaissait pas,
et qui a mérité des coups pour sa conduite,
celui-là n’en recevra qu’un petit nombre.
À qui l’on a beaucoup donné,
on demandera beaucoup ;
à qui l’on a beaucoup confié,
on réclamera davantage. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


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     Commentaire..   

L’attitude du chrétien est donc bien celle de la vigilance et de la veille : « vous aussi, tenez-vous prêts … restez en tenue de service, gardez vos lampes allumées. Heureux les serviteurs que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller ».

Veiller, c’est rester mobilisés parce qu’on espère en la promesse de Dieu. Veiller, comme le Christ nous le demande, c’est adopter une posture particulière dans notre société qui, trop souvent, nous déresponsabilise, nous sert du prêt-à-penser et nous plonge dans un attentisme stérile.

Saint Jean-Paul II avait lancé cet appel aux jeunes : « soyez les sentinelles du matin ». Veiller, c’est s’arracher à nos habitudes et nos routines pour dépasser sans cesse le cadre de nos projets, afin de vivre davantage en hommes et femmes de la promesse guettant l’aube des temps nouveaux de l’Evangile.

Qui se laisse guider par la foi consent à placer sa confiance en Dieu au point de devenir libre de se détacher de ses projets. Tous ces rêves de richesse ou de puissance que nous jetons devant nous et qui prennent corps à partir de nous-mêmes, taillés à notre mesure humaine.

Certes, le disciple du Christ ne renonce pas à forger des projets, il n’est appelé ni à l’angélisme ni à la paresse. Il se tient debout dans l’existence, conscient d’être responsable de construire sa vie. Mais la foi lui garde les yeux fixés sur la promesse indéfectible du Royaume, qui reste de l’ordre de la grâce, garantie par le Christ.

Nous avons tous des projets pour notre vie, c’est légitime et positif. Surtout pour les plus jeunes d’entre nous, qui souhaitent assurer un avenir heureux. Cependant, la foi nous conduit à accepter dans la confiance, l’appel du Seigneur qui, souvent, nous déroute et nous fait vivre de l’insoupçonné.

Lorsque nous accueillons l’Évangile en vérité, il fait surgir dans notre vie l’imprévu de Dieu, qui interroge nos projets personnels, et nous oblige à les réviser à la lumière du message du Christ. Oui, notre foi nous fait connaître des réalités que, livrés à nous-mêmes, nous sommes incapables de percevoir. Seule la Parole de Dieu peut éduquer notre regard, qui deviendra capable d’entrevoir la vérité du réel de nos vies, et nous donner d’espérer.

Ce fut l’aventure d’Abraham, celle des apôtres qui ont suivi le Christ, celle de tant de saints de nos régions, que nous aimons vénérer avec ferveur. Cette lignée de croyants a consenti, à des époques différentes, à se laisser conduire par le Seigneur. Cette aventure de confiance, de liberté et de croissance, c’est le chemin de la sainteté. Cette sainteté que nous osons demander au Père :

Seigneur, fais-moi la grâce de me laisser conduire par ta Parole, dans la confiance. Accorde-moi suffisamment de souplesse pour me laisser dérouter par Toi sans rechigner, sans désespérer. Donne-moi un cœur suffisamment désencombré et pauvre pour que j’accepte de me dessaisir de mes projets personnels pour toujours m’en remettre à Ta promesse. Car tu es mon Dieu, tu m’aimes et tu m’offres ton Royaume. Fais de moi le veilleur d’une humanité renouvelée dans l’amour. Je porterai alors ta lumière parmi mes frères, au cœur de ce monde qui veut espérer en demain.


Abbé Philippe Link // Merci!

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«Que personne ne vienne à vous 

sans repartir meilleur et plus joyeux.»

(Mère Teresa)

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

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