samedi 13 août 2022

« Je ne suis pas venu mettre la paix sur terre, mais bien plutôt la division » / (389,318)

Bonjour!

Dimanche 14 août 2022

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 


ÉVANGILE

« Je ne suis pas venu mettre la paix sur terre, mais bien plutôt la division » (Lc 12, 49-53)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je suis venu apporter un feu sur la terre,
et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !
    Je dois recevoir un baptême,
et quelle angoisse est la mienne jusqu’à ce qu’il soit accompli !
    Pensez-vous que je sois venu
mettre la paix sur la terre ?
Non, je vous le dis,
mais bien plutôt la division.
    Car désormais cinq personnes de la même famille seront divisées :
trois contre deux et deux contre trois ;
    ils se diviseront :
le père contre le fils
et le fils contre le père,
la mère contre la fille
et la fille contre la mère,
la belle-mère contre la belle-fille
et la belle-fille contre la belle-mère. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire....

Ne nous étonnons pas que vivre en chrétien se fasse toujours dans des circonstances éprouvantes. Jésus rappelle dans l’évangile que l’épreuve peut même être vécue au sein d’une famille. Quel mystère que cette Parole de réconciliation provoque des divisions jusqu’au sein des familles.

Jésus sait bien de quoi il parle, lui qui a été chassé de la synagogue de Nazareth et qui a été rabroué par les siens. Comment est-ce possible ? N’est-il pas le Prince de la paix ? Il le dit pourtant sans ambages : « Pensez-vous que je sois venu mettre la paix dans le monde ? Non, je vous le dis, mais plutôt la division ».

Mais il ne faut pas aller trop vite en besogne. Jésus est venu mettre la division, mais il n’est pas venu dresser les hommes les uns contre les autres. Sa Parole fait apparaître la division, mais elle ne la crée pas. Si les divisions peuvent apparaître au cœur de nos familles, c’est probablement parce qu’elles existent d’abord dans l’intimité de nos âmes.

Il y a toujours en nous un roi prêt à juger le prophète en espérant ainsi rejeter la parole de paix. Les divisions et les persécutions sont le signe de nos résistances à la Parole, elles sont le signe de l’orgueil qui nous pousse à essayer de vivre par nous-mêmes, loin de la source de toute vie.

Ce qui veut dire que nous n’en sommes pas encore à subir les humiliations comme le fit le prophète Jérémie. Avant d’annoncer la Bonne Nouvelle aussi efficacement que cela mette notre vie en péril, il faudrait que nous la laissions produire son œuvre de réconciliation dans nos propres cœurs.

Tant que les compromissions subsistent, nous courrons avec peine sur les chemins de l’évangile. « Débarrassons-nous de tout ce qui nous alourdit, nous exhorte donc saint Paul, et d’abord du péché qui nous entrave si bien ».

Notre Seigneur Jésus nous fait aujourd’hui la confidence d’un désir profond qui habite son cœur : « Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé ! ».

Allons-nous le laisser embraser notre cœur de sa Parole ? Allons-nous proposer nos cœurs comme relais pour que le feu du Christ se répande de proche en proche, dans le monde entier ? Autrement dit, allons-nous accueillir la Parole qui dévoile les divisions et convertit les cœurs ? L’aventure n’est pas de tout repos mais le programme est tout tracé. Saint Paul nous dit en effet très clairement l’étendue du chantier : « vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang dans votre lutte contre le péché ».

Cela étant, si l’annonce de l’évangile requiert un investissement total, elle n’est en rien compliquée. Accueillir la Bonne Nouvelle commence simplement par remercier le Seigneur pour sa victoire. C’est ainsi que l’annonce trace son chemin dans les cœurs. Le psaume disait en effet : « en ma bouche, il a mis un chant nouveau, une louange à notre Dieu : voyant cela, beaucoup seront saisis, ils croiront au Seigneur ».


Abbé Philippe Link / Merci

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Bon dimanche!

Jean-Yves

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