vendredi 18 août 2023

« N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent » / (437,322)

Bonjour!

Samedi 19 août 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« N’empêchez pas les enfants de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent » (Mt 19, 13-15)

Alléluia. Alléluia.
Tu es béni, Père,
Seigneur du ciel et de la terre,
tu as révélé aux tout-petits
les mystères du Royaume.
Alléluia. (cf. Mt 11, 25)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    on présenta des enfants à Jésus
pour qu’il leur impose les mains en priant.
Mais les disciples les écartèrent vivement.
    Jésus leur dit :
« Laissez les enfants,
ne les empêchez pas de venir à moi,
car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
    Il leur imposa les mains,
puis il partit de là.

            – Acclamons la Parole de Dieu

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Commentaire: Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)

«On présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant»


Aujourd'hui, nous contemplons une scène qui est, malheureusement, toujours d'actualité «Alors, on présenta des enfants à Jésus pour qu'il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartaient vivement» (Mt 19,13). Jésus aime tout spécialement les enfants, et nous avec un raisonnement soi-disant “adulte” nous les empêchons de s'approcher de Jésus et du Père: —Quand ils seront grands, s'ils le veulent, ils choisiront…! C'est une grave erreur.

Les pauvres, c'est-à-dire, ceux qui n'ont rien, les plus nécessiteux, sont l'objet de prédilection du Seigneur. Et les enfants sont aussi des “nécessiteux”. Ils sont pauvres en âge, en formation… c'est-à-dire, ils sont entièrement sans défense. C'est pour cela que l'Église —notre Mère— stipule que les parents baptisent leurs enfants très tôt, afin que l'Esprit Saint vienne habiter dans leurs âmes et qu'ainsi ils puissent rentrer dans la chaleur de la communauté chrétienne. Ainsi l'expliquent tant le Catéchisme de l'Église que le Code du droit canonique, deux ordonnances du plus haut rang dans l'Église, qui, comme toute communauté, doit avoir des ordonnances.

Mais non, les gens disent “quand ils seront grands!”. Cette manière de penser est absurde. Sinon posons-nous les questions suivantes: Que mangera cet enfant? Et bien, il mangera ce que sa mère lui donnera, et elle ne va pas attendre que l'enfant lui dise ce qu'il préfère. Quelle langue parlera cet enfant? Celle de ses parents, sinon l'enfant ne pourra jamais choisir une langue quelconque. Dans quelle école ira-t-il? Il ira là où ses parents vont l'inscrire, et ils ne vont pas attendre que l'enfant ait une idée bien arrêtée de ce qu'il veut faire comme études pour l'inscrire.

Qu'est-ce que Jésus mangeait? Ce que sa mère lui préparait. Quelle langue a-t-Il parlé? Celle de ses parents. Quelle religion a-t-il apprise et pratiquée? Celle de ses parents, la religion juive. Bien après, devenu adulte, et grâce à l'instruction religieuse reçue de ses parents, Il a fondé une autre religion... mais d'abord Il a pratiqué celle de ses parents, tout naturellement.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui



« Les grands saints ont travaillé pour la gloire de Dieu, mais moi qui ne suis qu’une petite âme, je travaille uniquement pour lui être agréable » (Sainte Thérèse de Lisieux)


« Nous devons apprendre à regarder avec un cœur d’enfant, avec un cœur jeune, que les préjugés n’entravent pas, et que les intérêts n’éblouissent pas » (Benoît XVI)


« Par leur vie selon le Christ, les chrétiens hâtent la venue du Règne de Dieu, du "Règne de la justice, de la vérité et de la paix". Ils ne délaissent pas pour autant leurs tâches terrestres ; fidèles à leur Maître ils les remplissent avec droiture, patience et amour » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.046)------

Méditation

Frère Hervé Ponsot

Frère Hervé Ponsot

Couvent Saint Dominique à Montpellier

Bénédictions pour tous


Le statut de l’enfant serait-il si clair, à l’époque de Jésus comme à la nôtre, que l’invitation à leur ressembler ne souffre pas de commentaires ? Rien n’est moins sûr, et l’on est en droit de s’interroger sur ce que voulait dire Jésus hier, ou sur ce qu’il veut encore nous dire aujourd’hui.

Un point de ce passage d’évangile n’est pas souvent souligné : si certains souhaitent que Jésus se tourne vers les enfants pour leur imposer les mains, ce sont les disciples qui s’y opposent. Rien ne nous est dit de leurs motivations, mais on peut penser que nos « gardes du corps et de la parole » estimaient que Jésus avait autre chose à faire que de s’intéresser à ces enfants, des passe-droits ! 

Dans cette optique, la question est moins celle du statut de l’enfant que de l’accès à Jésus : celui-ci ne saurait être limité par des considérations de personnes (Jc 2, 1-5), de places dans la société (Mt 20, 16), et, ce qui en étonna plus d’un en Israël, par des considérations de pureté (Mt 11, 19 ; Lc 4, 25-27). 

Les disciples d’hier et d’aujourd’hui doivent l’admettre : le salut apporté par Jésus n’est pas exclusif, mais inclusif. Et il se manifeste, comme le montre aussi notre évangile, à travers l’imposition des mains, en larges bénédictions pour ceux qui le rejoignent. Ne serait-il pas dommage d’en priver les enfants et de s’en priver soi-même, occupés comme on pourrait l’être à monter des murs ?

Extrait de Matthieu Pas à Pas (2019)

Bonne journée!
Jean-Yves

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