jeudi 2 novembre 2023

Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » / (444,352)

 Bonjour!

Vendredi 3 novembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf qui tombe dans un puits, ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer, même le jour du sabbat ? » (Lc 14, 1-6)

Alléluia. Alléluia.
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Un jour de sabbat,
Jésus était entré dans la maison d’un chef des pharisiens
pour y prendre son repas,
et ces derniers l’observaient.
    Or voici qu’il y avait devant lui
un homme atteint d’hydropisie.
    Prenant la parole,
Jésus s’adressa aux docteurs de la Loi et aux pharisiens
pour leur demander :
« Est-il permis, oui ou non,
de faire une guérison le jour du sabbat ? »
    Ils gardèrent le silence.
Tenant alors le malade, Jésus le guérit et le laissa aller.
    Puis il leur dit :
« Si l’un de vous a un fils ou un bœuf
qui tombe dans un puits,
ne va-t-il pas aussitôt l’en retirer,
même le jour du sabbat ? »
    Et ils furent incapables de trouver une réponse.

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Il s’agit d’un repas de confrérie, un midi, le jour du sabbat. Jésus est invité, il est l’invité de marque très certainement. Dans ce genre de repas, les conversations religieuses vont bon train, sur toutes sortes de sujets. C’est l’occasion de disputer les questions de la foi. Mais aujourd’hui l’ambiance n’est pas des plus saines : on « observe » Jésus, on l’épie, on cherche à le faire tomber. Probablement est-ce lié à sa récente dispute avec le chef de la synagogue, à propos d’une guérison que Jésus a opérée le jour du sabbat…

« Or voici que », dit saint Luc, « or voici qu’il y avait devant lui un homme atteint d’hydropisie ». Voilà une coïncidence. Mais n’en disons pas plus que l’évangéliste. Cet homme a pu être placé là par les hôtes du Seigneur, dans le but de piéger Jésus, mais peut-être est-il venu subrepticement se placer lui-même devant Jésus, sachant qu’il était invité dans cette maison, espérant que le Maître le prendrait en pitié et le guérirait.

Jésus, évidemment, prend la mesure de la situation. Il se tourne donc vers les convives : « Est-il permis, oui ou non, de faire une guérison le jour du sabbat ? ». Voilà un bon thème de discussion pour cette docte assemblée. Mais la réponse est convenue. Le cas a été déjà longuement discuté dans les écoles rabbiniques, et la réponse est oui. Il est défendu de travailler, mais si une vie est en danger, il est clairement permis de la sauver : la Loi est au service de la vie. C’est d’ailleurs à ce principe que Jésus avait renvoyé le chef de la synagogue : si « délier » est un travail, lui avait-il expliqué, il reste permis de « délier » un animal domestique pour le mener à boire. Il est donc permis de « délier » un enfant de Dieu, prisonnier de la maladie.

Mais Jésus n’entre pas aujourd’hui dans les subtilités du débat. Sa question est plus fondamentale, elle concerne directement le jour du sabbat, le jour du Seigneur. Ce jour-là on arrête de travailler pour entrer dans le repos de Dieu, c’est-à-dire pour se laisser vivifier dans la relation filiale qui nous unit à lui. Si la discussion restait encore dans les points de détail, on en viendrait peut-être à se demander si la guérison ne pouvait pas attendre le lendemain ! C’est pourquoi Jésus montre l’urgence de la situation : si un enfant tombe dans un puits, il n’y a pas de lendemain à attendre. Si un fils de Dieu est empêché d’entrer dans le repos sabbatique, à quoi bon le sabbat ? Aussi Jésus a-t-il guéri cet homme.

Il l’a guéri, et aussitôt l’a renvoyé. Le voici libéré de toute entrave, il peut courir vers son Père, il a désormais un avenir. Les discussions tenues en cette maison ne sont pas pour lui.

D’ailleurs, il n’y a pas eu de discussion. Par deux fois, Jésus a posé une question, par deux fois elle est restée sans réponse. Ses hôtes savent bien en effet qu’ils agiraient comme Jésus l’a dit s’ils étaient dans la même situation d’urgence…

Cet évangile nous invite à ne pas rester dans le silence des pharisiens. Il ne suffit pas de se dire qu’on ferait pareil nous aussi, si la situation se présentait. Il faut réaliser que nous sommes cet homme que Jésus a sauvé et a qui il a rendu à sa vie. Aussi, en cette fin de semaine, préparons avec application notre dimanche. C’est le temps où nous célébrons le Dieu qui nous a déliés, c’est le jour où entrons dans son repos, le Christ son Fils unique en qui nous sommes tous des fils d’un même Père. Laissons-nous renouveler dans cette grâce et accueillons avec reconnaissance la vie qui se livre à nous pour notre bonheur éternel.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Cet hydropique a été guéri devant le pharisien, car par la maladie du corps du premier, la maladie du cœur de l’autre est exprimée » (Saint Grégoire le Grand)

  • « Le chemin pour être fidèles à la loi, sans négliger la justice, sans négliger l’amour, c’est le chemin inverse : de l’amour à l’intégrité ; de l’amour au discernement ; de l’amour à la loi. Voici le chemin que nous montre Jésus » (François)

  • « (…) Les régimes dont la nature est contraire à la loi naturelle, à l’ordre public et aux droits fondamentaux des personnes, ne peuvent réaliser le bien commun des nations auxquelles ils se sont imposés » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1901)

Bonne journée!

Jean-Yves 

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