Bonjour!
Mercredi 1er mai 2024
Voici la Parole de Dieu de ce jour..
ÉVANGILE
« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit » (Jn 15, 1-8)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
« Je suis la vigne véritable et mon Père est le Vigneron ». D’emblée, Jésus identifie les symboles de la vigne et du Vigneron. Quant aux sarments, on comprend rapidement qu’il s’agit ici des disciples et de tous ceux qui à leur suite voudront mettre leurs pas dans ceux du Christ et porter un fruit qui rende gloire au Père.
Le fait que les sarments soient décrits par Jésus comme étant en lui souligne qu’ils n’ont d’existence que dans la vigne. Ainsi le disciple ne vit que dans le Christ. Les verbes « retrancher » et « émonder » qui décrivent l’activité du Vigneron conditionnent la fécondité de la plante. Le Vigneron, le Père, source de toute Parole qui sort de la bouche du Fils, émonde au moyen de celle-ci. C’est ainsi que les disciples, en tant que sarments, ont été émondés par la Parole du Fils et que ce dernier peut leur dire : « Déjà vous êtes purs grâce à la parole que je vous ai fait entendre ». Mais il dépend d’eux de rester attachés à lui. C’est à eux qu’il revient de « demeurer en » la vigne, c’est-à-dire d’adhérer fermement et fidèlement à la personne du Christ. Le disciple, devenu grâce à la Parole un sarment de la vigne unique, ne demeure tel que par sa fidélité propre, toujours réactualisée.
Si le nouvel être du disciple est celui du Fils en tant qu’il demeure dans le Fils comme le Fils demeure en lui, cela ne signifie pas pour autant qu’il y a fusion ou confusion de Dieu et de l’homme. Si le disciple n’existe plus par lui-même parce qu’il puise sa sève dans la vigne, sa vie nouvelle n’en exige pas moins un consentement personnel, jamais achevé.
L’émondage a pour but de conduire à une synergie toujours plus grande entre la vigne et le sarment, à une communion toujours plus forte entre le Christ et le disciple.
Cette communion se révèle comme l’unique condition pour porter un vrai fruit, un fruit produit tout à la fois par la vigne et le sarment, par le Christ et le disciple : « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. »
Si Jésus invite les disciples à demeurer en lui ce n’est pas simplement pour les préserver de leur infidélité ou pour leur rappeler que c’est là l’unique condition pour porter du fruit. C’est aussi pour leur faire comprendre que c’est grâce à eux qu’il peut se rendre concrètement présent aux hommes. Le sens de l’existence du disciple n’est-il pas de permettre au Christ en qui il demeure de se faire tout à tous ?
Solidement attaché Christ, ne faisant plus qu’un avec lui, le disciple est pénétré tout entier de sa vie, animé de ses pensées. Il ne peut donc désirer que ce que désire le Christ. Voilà pourquoi tout ce qu’il demandera lui sera accordé.
Cet attachement solide au Christ manifeste aussi le projet du Père sur chacun de ses enfants : les rétablir comme ses fils dans le Fils unique. C’est là sa Gloire : que ses enfants vivent de sa vie à travers son Fils. « La Gloire de Dieu c’est l’homme vivant », disait saint Irénée. Cet homme vivant, en tant que disciple, manifestera alors l’amour plénier du Père au monde entier et contribuera au rassemblement de tous les hommes par le Fils unique, dans l’unité divine. Cela aussi c’est la gloire du Père : rassembler ses enfants dispersés en un seul corps, celui du Christ qui est l’Église.
Seigneur, renouvelle-nous dans notre attachement à ta personne. Ramène-nous de toutes nos dispersions pour nous greffer à toi. Que nous puissions vivre de la sève de ton Esprit et goûter ainsi cet amour que tu partages.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Saint Joseph Travailleur,
modèle et garant de la dignité des travailleurs
« Le travail ennoblit l’homme », dit l’adage, mais, ajoute-t-on aussitôt : « il peut l’asservir et le réduire à l’esclavage ». C’est forte de cette sagesse que l’Assemblée des évêques catholiques du Québec tire la sonnette d’alarme sur la crise alimentaire en cours. Nos évêques nous invitent, dans un beau message que je vous invite à lire, à prêter attention à la crise alimentaire en cours, à analyser la situation à la lumière de l’Évangile et à envisager différentes pistes d’action pour que toutes et tous puissent manger à leur faim.
En effet, le nombre de travailleuses et travailleurs ayant recours à l’aide alimentaire est monté en flèche en seulement quelques années! Derrière les statistiques se trouvent des personnes et des communautés qui souffrent. Percevons-nous cette souffrance autour de nous? Y sommes-nous sensibles? C’est l’interrogation que nous lancent à juste titre nos évêques.
Dans ses catéchèses du mercredi, le pape François, il y a un peu plus de deux ans, a abordé le thème du travail : celui de charpentier, exercé par Joseph, mais également les problématiques actuelles liées au travail ou à l’absence de travail. Son verdict a été sans appel : « Ce qui te donne la dignité, c’est de gagner du pain, et si nous ne donnons pas à notre peuple, à nos hommes et à nos femmes, la possibilité de gagner du pain, c’est une injustice sociale dans nos pays, dans nos sociétés, sur nos continents ».
Rappelant que le travail est « une composante essentielle dans la vie humaine », « un moyen de gagner sa vie » mais aussi « un lieu où nous nous réalisons, où nous nous sentons utiles et où nous apprenons la grande leçon du concret », le pape a souhaité qu’il « puisse être vécu comme un droit et un devoir fondamentaux de la personne » et a invité les chrétiens à retrouver « la valeur du travail », en le libérant de « la logique du simple profit ».
Alors que nous célébrons, le 1er mai, saint Joseph, Patron des travailleurs, que nous dit-il d’autre par son zèle et sa dignité de charpentier de Nazareth, si ce n’est de nous engager à sa suite et à son exemple pour obtenir des conditions de travail qui garantissent le bonheur et la dignité de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs de chez nous au Québec et d’ailleurs dans le monde!
Notre saint Frère André, à ce qu’il paraît, ne dormait que quelques heures par nuit, occupé qu’il était à faire le ménage dans les couloirs du Collège Notre-Dame! Imitant par là saint Joseph, il nous invite nous aussi à ne pas rechigner à l’ouvrage, mais à l’embrasser avec joie pour gagner notre vie, certes, mais aussi et surtout pour servir nos frères et sœurs humains.
Tous ont les yeux sur Toi, ils espèrent, tu leur donnes la nourriture au temps voulu. Seigneur, tu ouvres ta main, tu rassasies tout vivant à plaisir! (Psaume 144)
À tous et à toutes, bonne fête de Saint Joseph, Patron des travailleurs, et bon mois de Marie!
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Bonne journée!
Jean-Yves
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