Bonjour!
Lundi 8 avril 2024
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)
Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Aujourd’hui, en cette fête de l’Annonciation, tout est « oui » ! Tout est oui à l’Amour de Dieu. Rien ne fait écran à la tendresse divine qui déborde du cœur du Père, pour transfigurer la Création. Tout est renouvelé : l’univers est rendu à l’espérance. Le désir de Dieu rejoint l’attente des hommes : c’est aujourd’hui le commencement de l’Église qui est l’humanité devenue « oui ».
L’Annonciation du Seigneur est la célébration du « oui » : c’est la fête du consentement originel ouvrant au consentement ultime de la Pâque éternelle. Car il y a le oui éternel du Fils qui se déploie dans le temps, le oui fidèle de l’ange Gabriel, le oui virginal de Marie qui accueille l’Emmanuel.
Le consentement du Fils, la Lettre aux Hébreux nous le donne à contempler : En entrant dans le monde, le Christ dit, d’après le psaume : « Tu n’as pas accepté les holocaustes ni les expiations pour le péché, alors je t’ai dit : Me voici, mon Dieu, pour faire ta volonté » (Hb 10, 5-7). Nous célébrons en ce jour le oui éternel du Fils au Père. Lui, l’unique engendré du Père, lui, le Verbe, Lumière né de la Lumière, il est éternellement l’Amen véritable. Verbe, il est le parfait reflet du Père. Fils, il est le tout-obéissant à l’amour paternel. En lui, tout est consentement. Son être même est de se recevoir du Père dans un éclat de Joie. Et son allégresse ne cesse de croître quand l’amour du Père se répand dans l’acte créateur dont il est le principe vivifiant, lui sans qui rien ne fut (Jn 1,3). De toute éternité, il s’offre au Père pour conduire l’homme à l’accomplissement de sa vocation, afin que par une multitude le Père soit aimé et chanté. Lui, de condition divine, ne retint pas jalousement le rang qui l’égalait à Dieu. Il s’anéantit lui-même, prenant condition d’esclave, devenant semblable aux hommes (Ph 2,6-7). Il consent à devenir homme sans cesser d’être Dieu. Il se confie au sein de Marie pour y recevoir un corps. Et par lui le corps devient – enfin – le lieu du oui à Dieu ! Quelle merveille !
Ce « oui » le Fils l’a donné par amour du Père et inséparablement, par amour pour chacun et chacune d’entre nous, afin que nous puissions entrer dans une vie nouvelle, dans une vie de service et de louange. C’est un oui sans commencement ni fin qui apparaît à nos yeux émerveillés quand nous contemplons celui qui n’est pas venu pour faire sa volonté, mais pour accomplir le dessein du Père, jusque dans sa mort où il est éternellement glorifié, jusque dans l’Eucharistie où il est éternellement donné !
Il y a ensuite un autre oui qu’il ne faut pas omettre en cette fête : le oui de l’ange Gabriel. I l y a la révolte de Lucifer… et le consentement de Gabriel. Il y a le mensonge du serpent qui falsifie la Parole, et la vérité de Gabriel, fidèle à la Parole. Son oui est un oui éternel, celui d’une créature spirituelle, qui se manifeste en ce jour sous nos yeux. Gabriel est le serviteur fidèle du dessein divin. Rien n’arrête son ministère : Ni l’infinie grandeur de l’amour trinitaire qui se répand dans l’Incarnation, ni la petitesse de Marie, fille des Hommes choisie pour être Mère de Dieu. Bienheureux Gabriel qui nous apprend à porter au monde un message qui toujours nous dépasse !
Au oui du Fils éternel, au oui de Gabriel, en un mot : au oui du Ciel, répond en ce jour le oui de la Terre. Quand Marie consent à devenir mère, Mère du Messie, Marie accepte d’être mère dans sa virginité. Elle s’en remet totalement à Dieu. Il n’y a plus en elle d’œuvre pour Dieu, il n’y a que l’œuvre de Dieu.
Quel est l’objet de l’acceptation libre de la Vierge Marie ? interroge le Père Feuillet. Marie consent à tout ce que Dieu veut pour elle : « Qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1, 38). La volonté de Dieu sur Marie est d’abord qu’elle devienne mère du Christ en gardant sa virginité, mais c’est également que dans son sein soit formé en même temps le Principe du Peuple de Dieu de l’ère de grâce, du Peuple messianique. La maternité de Marie par rapport au Christ est indissociable de sa maternité par rapport aux hommes. Notre nouvelle naissance, affirmait déjà saint Irénée, prend son point de départ dans le sein de la Vierge. C’est là la grandeur, la largeur, la profondeur du oui de Marie qui embrasse toute l’humanité dans le dessein de Dieu. C’est la parfaite disponibilité à l’amour, car « à son consentement Dieu a voulu suspendre le salut du monde » (saint Bernard). Sans servilité ni résignation, Marie répond « oui ».
Confiante dans les promesses de Dieu, confiante dans l’action de l’Esprit, confiante dans l’œuvre de Dieu qui saura conjuguer son mariage avec Joseph et sa vocation nouvelle à la maternité divine, elle répond « oui ».
Elle répond « oui » par amour pour son peuple, par amour pour les hommes, par amour pour Joseph. C’est un oui dans la foi la plus pure. Oui par amour, oui à l’amour, oui qui la mènera un jour à recevoir en ses bras le corps brisé qu’elle a enfanté ; corps béni où elle contemplera dans l’espérance le corps glorieux de la Résurrection qu’elle attendra silencieusement.
Il y a le oui de Jésus et il y a le oui de Marie. Et l’un et l’autre s’accordent comme en une symphonie orchestrée par l’Esprit. Mais que serait cette harmonie sans notre propre oui ? N’y a-t-il pas pour chacun de nous ce soir un oui que Dieu attend de nous, un oui que Dieu désire ? Un oui à l’amour au cœur de notre propre vie. Répondre « oui » à Dieu n’est en rien une attitude passive ; c’est, en face du Dieu vivant la suprême activité de l’homme « Que votre oui soit oui ! » (Mt 5,37) nous demande Jésus, que notre vie soit un oui, un oui à l’amour de Dieu !
Oui, Père ! Oui à notre vie à notre faiblesse et à notre beauté, à notre vocation, à notre mission, à la beauté de ton dessein sur le monde. Oui à ton Fils, oui avec Marie. Oui, par amour, oui à ton Amour. Oui en notre corps, en notre esprit, en notre cœur.
Abbé Philippe Link / Merci!
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Le chrétien est appelé à la douceur.
La douceur est une expression de l’amour du prochain qui est au cœur de l’enseignement du Christ dans l’évangile. La douceur s’exprime avant tout dans la relation : que ce soit aux personnes, aux objets, à la nature, etc...
La bible : “Nous avons été pleins de douceur avec vous, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons." (1Th 2, 7).
La douceur du chrétien est le seul témoignage authentique de la douceur de Dieu pour ses contemporains.
(Source: Info-lettre Diocèse de Séez - France)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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