samedi 27 juin 2020

« Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. Qui vous accueille m’accueille »( / 324,292)

Bonjour!

Ce dimanche: ouverture des églises dans le diocèse.
(50 personnes)


Cathédrale de Sainte-Anne
Messe à 10 h 30 (50 personnes)
-----


Dimanche 28 juin 2020
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Celui qui ne prend pas sa croix n’est pas digne de moi. Qui vous accueille m’accueille » (Mt 10, 37-42)
Alléluia. Alléluia.

Descendance choisie, sacerdoce royal, nation sainte,
annoncez les merveilles de Celui qui vous a appelés
des ténèbres à son admirable lumière.
Alléluia. (cf. 1 P 2, 9)
----

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,

Jésus disait à ses Apôtres :
    « Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi
n’est pas digne de moi ;
celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi
n’est pas digne de moi ;
    celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas
n’est pas digne de moi.
    Qui a trouvé sa vie
la perdra ;
qui a perdu sa vie à cause de moi
la gardera.
    Qui vous accueille
m’accueille ;
et qui m’accueille
accueille Celui qui m’a envoyé.
    Qui accueille un prophète en sa qualité de prophète
recevra une récompense de prophète ;
qui accueille un homme juste en sa qualité de juste
recevra une récompense de juste.
    Et celui qui donnera à boire, même un simple verre d’eau fraîche,
à l’un de ces petits en sa qualité de disciple,
amen, je vous le dis : non, il ne perdra pas sa récompense. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
-----
Commentaire...
Jésus est venu sur notre terre pour nous donner la paix. Mais la paix qu’il donne n’est pas celle que nous imaginons. Sa paix n’est pas la tranquillité, le repos sécurisant. La paix selon Jésus est le fruit d’une soif inassouvie, d’un élan, d’un sursaut. Le lieu de sa paix est une traversée, une pâque vers un plus grand que soi. Dieu est notre paix. Jésus est lui-même la paix qu’il promet. Le pacifié est celui qui ne regarde plus sa vie depuis lui-même, mais depuis le Christ. Il trouve sa paix dans l’accueil du Christ dans sa vie. Il reçoit la paix de ce qu’il ne cherche plus à sauver sa vie. Il consent à la croix qui le dépossède de ce qu’il croit posséder. Entre l’effroi de la mort inexorable et l’acceptation de notre finitude, le Christ est là réconciliant l’inconciliable. Il ouvre un chemin de vie dans la mort.
Il arrive que tomber et se relever ne soit qu’un seul et même mouvement. Comme mourir et naître, se perdre et se trouver. Peut-être est-ce la condition pour accéder parfois à une paix qui surpasse toute intelligence. Une paix qui ne pose aucune condition, ne propose aucune solution. Une paix qui ne réduit pas nos contradictions, mais élargit notre cœur, notre vie au-delà des contraires qui ne cessent de nous tirailler.
N’oublions pas que Jésus s’adresse dans notre page d’Évangile à ses disciples qui ont choisi de le suivre. Quelqu’un a fait irruption dans leur vie sous la forme d’un appel : Suis-moi. Jésus est venu à l’improviste contredire ce qu’ils étaient. Les pécheurs ont dû laisser leurs filets et leurs barques. Le publicain, sa collecte de l’impôt. Le zélote, sa fougue à chasser l’occupant romain. Jésus est le contradicteur qui sème une vie nouvelle. Il va chercher dans le fonds de l’homme sa capacité 
à être pleinement un vivant. La relation de Jésus à son disciple ne peut laisser indemne. Cette épreuve d’altérité est pour une nouvelle naissance à soi, une naissance d’en haut. Bien sûr, on peut toucher sans se laisser toucher. On peut parler sans entendre en retour. On peut contourner ce qui en l’autre est inédit. Mais qui a rencontré Jésus n’arrivera pas à oublier son visage, n’arrivera pas à faire taire ses paroles de feu qui remontent en soi dans le silence.
Oui, Jésus est une menace pour notre tranquillité, notre confort ! Il sème un amour nouveau en nos cœurs. Un amour autre, un amour divin, un amour absolu. Un amour surnaturel qui frotte en nous avec l’amour naturel de l’enfant pour ses parents
et des parents pour leur enfant. C’est dans ce frottement que Jésus conduit non pas à l’opposition mais à un dépassement. Son amour n’exclut pas. Il inclut toutes nos affections légitimes. Mais cet amour ouvre à une espérance inédite : notre avenir est en Dieu et non en l’homme, fut-ce notre père, notre mère, notre enfant. Désormais notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Le disciple est tourné vers le Christ, le trésor de sa vie et son unique espérance. Il part marcher à sa suite en ne préférant rien ni personne à son amour.
Seigneur, aide-moi à me perdre en toi. Et aide-moi à t’accueillir en moi. Puisque tu m’aimes le premier, comment ne pas t’aimer en entier ?
Abbé Philippe Link - Merci!
-----

Ouvrons les portes de nos églises...
-----
«La seule manière de surmonter la vie, c'est de l'aimer.»
(Georges Bermanos)
-----
«Tu te réjouiras de toutes les bonnes choses 
dont le Seigneur ton Dieu t'a gratifié, toi et ta maison.»
(Dt 26,11)
-----


En pastorale, ce que nous avons appris 
durant cette période de  confinement...

1. Il y a la mission qui se continue, qui se poursuit... Nous pouvons encore être présents, signifiants et même efficaces; les événements peuvent être des "signes des temps"...
2. Aller sur le terrain et sortir de nos murs...
3. Notre attention aux autres est au cœur de nos relations et de nos témoignages... 
4. Il y a nécessité de garder le contact pour répondre aux besoins et aux soifs de ce monde dans lequel nous sommes insérés...
5. La technologie est une aide précieuse dans notre vie pastorale mais ne remplace pas les contacts et rencontres personnelles... 
6. Importance de se trouver des temps d'arrêt pour mieux repartir... 
7. Se rappeler que ce n'est pas notre mission mais la mission de Dieu qui se poursuit ici et maintenant (super important)... 
8. Et encore... 

Bon dimanche!
Jean-Yves

Aucun commentaire: