samedi 25 novembre 2023

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » / Marché de Noël... / (446,514)

Bonjour!

MARCHÉ DE NOËL

Dernier jour aujourd'hui

pour le Marché de Noël 

à la cathédrale de La Pocatière.

Venez acheter quelques cadeaux de Noël 

et encourager les artisans de la région...

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Dimanche 26 novembre 2023

Voici la Parole de Dieu 


    Dimanche du Christ Roi de l'univers   

ÉVANGILE

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » (Mt 25, 31-46)

Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
    Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
    il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

    Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
    Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
    j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
    Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
    tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
    tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
    Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’  

    Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
    Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
    j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
    Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
    Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

    Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Cet évangile nous dit en quoi et pourquoi Jésus veut régner en nos vies.

En premier lieu, parce qu’il est un Dieu d’amour qui ne veut donc régner que sur ceux et celles qui auront vécu dans l’amour.
Voici donc l’humanité tout entière appelée par le Fils de Dieu, créateur et sauveur du monde, à répondre d’abord aux besoins les plus fondamentaux de l’homme.
Au droit à l’alimentation, contre la faim ou la malnutrition. Au partage de l’eau, contre la soif et les drames de la sècheresse. À l’accueil fraternel, contre l’exclusion ou le rejet. Au vêtement et au logement, contre le froid et l’absence de toit. À la santé, par les soins et le soulagement des maladies.

On voit par-là combien ces paroles du Fils de Dieu ont pu traverser les siècles et demeurent d’actualité. Il y a là, c’est sûr, quelque chose qui sera toujours primordial. On ne peut que se réjouir de ce que l’Église a fait – soyons justes – en tous ces domaines au fil des siècles ; et de ce que le caritatif et l’humanitaire –soyons vrais – soient aujourd’hui si bien relayés, souvent par des non-pratiquants ou des non-croyants.
Car là où est l’amour, là est Dieu, nous dit saint Jean. Mais l’amour chrétien, et donc le Règne du Christ-Roi, veut aller plus loin encore et atteindre au plus essentiel. « Les plus pauvres des pauvres, dit Mère Teresa,
ce sont les âmes mortes ». Que serait ce Royaume promis en effet s’il se cantonnait dans les limites et les insatisfactions d’ici-bas ?

Nous devons donc nous ouvrir aussi, et même plus encore, à ceux qui ont faim de la foi qui nous sauve ; soif de l’espérance qui nous met dans la joie et nous donne de tenir.
De ceux qui sont en attente de communion fraternelle, puisque nous ne sommes plus des étrangers ni des hôtes, mais concitoyens des saints de la maison de Dieu (Ep 2, 19).
De ceux qui aspirent à être, comme promis, revêtus de lumière, guéris du mal du péché et de la mort. Et libérés de la prison de l’enfermement des cœurs. Alors oui, quel Royaume d’amour, de lumière et de joie déjà en devenir ici-bas et en perspective de vie éternelle !

Pour nous convaincre cependant de tout cela, Jésus n’a pas fait que l’affirmer avec force.
Il l’a vécu dans la vérité la plus pure de sa vie de sainteté. Il s’est fait lui-même, oui, lui, le Fils de Dieu,
devenu pour nous le Fils de l’homme sur notre terre, affamé d’amour, assoiffé de justice, étranger parmi les siens qui ne l’ont pas reçu (Jn 1,11), mis à nu jusqu’au partage de ses vêtements (19, 23-24), malade en prenant sur lui nos blessures et les plaies de nos péchés, prisonnier du grand prêtre et du gouverneur romain.

Nous comprenons bien par-là comment et pourquoi un tel Serviteur souffrant peut-être dit aussi Seigneur triomphant. Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et vous trouverez le repos pour vos âmes (Mt 11,28).

Comment un tel Roi qui est assez puissant pour choisir librement de mourir d’amour, ne pourrait-il arracher l’adhésion de nos cœurs ? Et moi, élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi (Jn 12,32).
Surtout quand on sait qu’après sa mort il est ressuscité ; qu’au-delà de la prison du tombeau, il nous a libérés ; que c’est par ses plaies que nous sommes guéris (1 P 2,24) ; que grâce à sa nudité, nous avons été revêtus de lumière. Vous tous en effet baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ (Ga 3,27). Ne peut-on même aller jusqu’à accepter de tout perdre pour lui (Ph 3,8), sachant la joie qu’il y a à goûter en nos âmes le Règne d’un tel amour.

Nous pouvons chercher : il n’est pas de plus grande et durable royauté que celle du Christ. Pour nous relever et nous rassembler tous avec lui et en lui, il s’est enfoncé, par pur amour et en souveraine liberté, jusqu’au plus bas de nos enfermements. Il peut donc être dit à juste titre Roi de l’univers, puisque même les plus loin, les plus petits, les plus perdus de ses frères, sont invités à partager la joie de son Royaume éternel !

Paul l’a bien dit : Il n’y a que le Christ qui est tout en tout (Col 3,11) !

Abbé Philippe Link / Merci!

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Méditation

Prédicateur

Père Gautier Mornas

Fraternité sacerdotale de Saint Dominique


Un juge d’humanité

Au début de l’année liturgique, nous étions invités à baisser le regard vers l’enfant de la crèche. La fin de l’année nous commande de lever les yeux vers le « trône de gloire », le siège du Juge des vivants et des morts. Célébrée en ce dimanche, la royauté de Jésus est déconcertante si on la compare à nos modèles contemporains… Sa manière de juger l’est tout autant ! Car là où on attend du magistrat qu’il fasse preuve d’une certaine sévérité, Jésus, lui, fait œuvre d’une certaine pédagogie.

Ce qui est en effet étonnant à première vue dans cet évangile, c’est le caractère ordinaire, pour ne pas dire banal, des exemples évoqués pour entrer dans le Royaume : donner à manger à qui a faim, donner à boire à qui a soif, accueillir qui est seul et loin de chez lui, donner un vêtement à qui est nu… Il faut laisser résonner ces affirmations dans leur plus élémentaire vérité… Alors nous y découvrirons le seul comportement digne d’un être humain ! Peut-être en est-ce même l’un des marqueurs que l’homme n’est plus un animal… Pour être sûr que nous ayons bien entendu, les actions sont énoncées à quatre reprises, excusez du peu ! Deux fois par Jésus et tout autant par les justes et les maudits. Dans ces exemples, rien n’est hors de notre portée.

Aucune force surhumaine n’est requise pour entrer dans le Royaume. Jésus, ou le maître déconcertant d’humanité !

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Donne à Dieu une preuve de reconnaissance, car tu es l'un de ceux qui peuvent faire du bien, et non de ceux qui ont besoin d'en recevoir... Sois riche non seulement de biens, mais également de piété ; pas seulement d'or, mais aussi de vertus » (Saint Grégoire de Nazianze)

  • « Si nous mettons en pratique l'amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons place à la seigneurie de Dieu, et son royaume se réalise au milieu de nous. Si, au contraire, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts, le monde ne peut que s’acheminer vers sa ruine » (Benoît XVI)

  • « Le Christ Seigneur règne déjà par l’Église, mais toutes choses de ce monde ne lui sont pas encore soumises. Le triomphe du Royaume du Christ ne se fera pas sans un dernier assaut des puissances du mal » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 680)

Bon dimanche!

Jean-Yves Fortin, diacre

N'oubliez pas le Marché de Noël!

1 commentaire:

Gilles Lemeux a dit…

Bravo pour les excellents et riches commentaires pour cette si belle fête du Christ-Roi. Une des plus belles pages de l'évangile selon moi, et des plus accessibles qui donne sens à tout le cheminement chrétien.