dimanche 15 mars 2020

« Si tu savais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’, c’est toi qui lui aurais demandé, et il t’aurait donné de l’eau vive. »(312,874)

Bonjour!
Dimanche 15 mars 2020


"Arrive une femme de Samarie qui venait puiser de l'eau."

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Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Une source d’eau jaillissant pour la vie éternelle » (Jn 4, 5-42)
Gloire au Christ,

Sagesse éternelle du Dieu vivant.

Gloire à toi, Seigneur.

Tu es vraiment le Sauveur du monde, Seigneur !
Donne-moi de l’eau vive :
que je n’aie plus soif.

Gloire au Christ,

Sagesse éternelle du Dieu vivant.

Gloire à toi, Seigneur. (cf. Jn 4, 42.15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
    En ce temps-là,
    Jésus arriva à une ville de Samarie, appelée Sykar,
près du terrain que Jacob avait donné à son fils Joseph.
    Là se trouvait le puits de Jacob.
Jésus, fatigué par la route, s’était donc assis près de la source.
C’était la sixième heure, environ midi.
    Arrive une femme de Samarie, qui venait puiser de l’eau.
Jésus lui dit :
« Donne-moi à boire. »
    – En effet, ses disciples étaient partis à la ville
pour acheter des provisions.
    La Samaritaine lui dit :
« Comment ! Toi, un Juif, tu me demandes à boire,
à moi, une Samaritaine ? »
– En effet, les Juifs ne fréquentent pas les Samaritains.
    Jésus lui répondit :
« Si tu savais le don de Dieu
et qui est celui qui te dit : ‘Donne-moi à boire’,
c’est toi qui lui aurais demandé,
et il t’aurait donné de l’eau vive. »
    Elle lui dit :
« Seigneur, tu n’as rien pour puiser,
et le puits est profond.
D’où as-tu donc cette eau vive ?
    Serais-tu plus grand que notre père Jacob
qui nous a donné ce puits,
et qui en a bu lui-même, avec ses fils et ses bêtes ? »
    Jésus lui répondit :
« Quiconque boit de cette eau
aura de nouveau soif ;
    mais celui qui boira de l’eau que moi je lui donnerai
n’aura plus jamais soif ;
et l’eau que je lui donnerai
deviendra en lui une source d’eau
jaillissant pour la vie éternelle. »
    La femme lui dit :
« Seigneur, donne-moi de cette eau,
que je n’aie plus soif,
et que je n’aie plus à venir ici pour puiser. »
    Jésus lui dit :
« Va, appelle ton mari, et reviens. »
    La femme répliqua :
« Je n’ai pas de mari. »
Jésus reprit :
« Tu as raison de dire que tu n’as pas de mari :
            des maris, tu en a eu cinq,
et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ;
là, tu dis vrai. »
    La femme lui dit :
« Seigneur, je vois que tu es un prophète !...
    Eh bien ! Nos pères ont adoré sur la montagne qui est là,
et vous, les Juifs, vous dites
que le lieu où il faut adorer est à Jérusalem. »
    Jésus lui dit :
« Femme, crois-moi :
l’heure vient
où vous n’irez plus ni sur cette montagne ni à Jérusalem
pour adorer le Père.
    Vous, vous adorez ce que vous ne connaissez pas ;
nous, nous adorons ce que nous connaissons,
car le salut vient des Juifs.
    Mais l’heure vient – et c’est maintenant –
où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et vérité :
tels sont les adorateurs que recherche le Père.
    Dieu est esprit,
et ceux qui l’adorent,
c’est en esprit et vérité qu’ils doivent l’adorer. »
    La femme lui dit :
« Je sais qu’il vient, le Messie,
celui qu’on appelle Christ.
Quand il viendra,
c’est lui qui nous fera connaître toutes choses. »
    Jésus lui dit :
« Je le suis,
moi qui te parle. »
    À ce moment-là, ses disciples arrivèrent ;
ils étaient surpris de le voir parler avec une femme.
Pourtant, aucun ne lui dit : « Que cherches-tu ? »
ou bien : « Pourquoi parles-tu avec elle ? »

    La femme, laissant là sa cruche,
revint à la ville et dit aux gens :
    « Venez voir un homme
qui m’a dit tout ce que j’ai fait.
Ne serait-il pas le Christ ? »
    Ils sortirent de la ville,
et ils se dirigeaient vers lui.

    Entre-temps, les disciples l’appelaient :
« Rabbi, viens manger. »
    Mais il répondit :
« Pour moi, j’ai de quoi manger :
c’est une nourriture que vous ne connaissez pas. »
    Les disciples se disaient entre eux :
« Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? »
    Jésus leur dit :
« Ma nourriture,
c’est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé
et d’accomplir son œuvre.
    Ne dites-vous pas :
‘Encore quatre mois et ce sera la moisson’ ?
Et moi, je vous dis :
Levez les yeux
et regardez les champs déjà dorés pour la moisson.
Dès maintenant,  le moissonneur reçoit son salaire :
il récolte du fruit pour la vie éternelle,
si bien que le semeur se réjouit en même temps que le moissonneur.
    Il est bien vrai, le dicton :
‘L’un sème, l’autre moissonne.’
    Je vous ai envoyés moissonner
ce qui ne vous a coûté aucun effort ;
d’autres ont fait l’effort,
et vous en avez bénéficié. »

    Beaucoup de Samaritains de cette ville crurent en Jésus,
à cause de la parole de la femme
qui rendait ce témoignage :
« Il m’a dit tout ce  que j’ai fait. »
    Lorsqu’ils arrivèrent auprès de lui,
ils l’invitèrent à demeurer chez eux.
Il y demeura deux jours.
    Ils furent encore beaucoup plus nombreux à croire
à cause de sa parole à lui,
    et ils disaient à la femme :
« Ce n’est plus à cause de ce que tu nous as dit
que nous croyons :
nous-mêmes, nous l’avons entendu,
et nous savons que c’est vraiment lui
le Sauveur du monde. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...

Le puits très profond où coule l’eau vive, ce n’est pas le puits de Samarie que Jacob a donné à son clan.
Le puits très profond… c’est Jésus. Lui dont l’humanité est d’une profondeur divine, parce qu’Il est Dieu.
Jésus, qui, aujourd’hui te dit : « Donne-moi à boire ! » car il a soif de toi, soif de ta foi. Jésus qui nous demande notre nature humaine pour pouvoir nous partager sa nature divine.
Mais ce puits aux eaux très profondes, c’est aussi toi, c’est aussi moi. Nous portons en nous un désir d’une profondeur infinie mais nous l’avons rempli avec toutes sortes de consommations parce que nous avions peur d’avoir soif.
Et, plus handicapant encore, nous nous sommes habitués à cet exil loin de notre vrai désir.
Mais aujourd’hui, Jésus vient nous révéler la vérité de notre être, ce qu’aucun psychologue ne pourra jamais faire.
Et que se passe-t-il si nous laissons le Seigneur déblayer notre puits de toutes nos passions ? Regardons la femme de Samarie.
Que fait-elle ? Maintenant qu’elle a rencontré Jésus elle quitte ses stratégies de solitude et de honte, elle laisse sa cruche et elle court à la ville. En un mot : elle sort d’elle-même.
Elle sort de son enfermement, de ses blessures et ses passions, et elle partage avec tous l’eau de la source divine.
Et que dit-elle ? « Venez voir un homme  qui m’a dit tout ce que j’ai fait » (Jn 4,29) et qui ne m’a pas jugée, qui ne m’a pas condamnée, qui ne m’a pas rejetée et qui m’a même demandé à boire.
Regardez bien : est-ce que l’Évangile nous dit qu’elle est devenue une femme extrêmement vertueuse ?
Non ! La vraie conversion, ce n’est pas d’abord cela. La vraie conversion, c’est de sortir de soi.
Si aujourd’hui nous sommes incapables d’annoncer l’Évangile et que nous restons figés dans notre religion narcissique, c’est que notre puits intérieur est bouché, rempli de ce qui est de la terre.
Tu as comblé ton désir par ce qui ne peut pas te combler.
Et c’est pourquoi Jésus est là aujourd’hui qui t’attend près de ton puits pour te libérer de la honte.
Laisse-toi aimer. Entend cette parole de l’apôtre Paul : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5,8).
Laisse-toi aimer et laisse jaillir en toi la source de l’Eau vive : l’Amour de Dieu aujourd’hui vient « se répandre en toi par l’Esprit Saint qui t’est donné » (cf. Rm 5,5).

Abbé Philippe Link - Merci!

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Autre texte de méditation
de Jacques Béchet, diacre  -   Diocèse de Créteil - France - Merci!

« Tiens ! Il y a quelqu’un assis au bord de notre puits.
Qu’est-ce qu’il fait là tout seul en plein midi ? On dirait un Juif.
Ce n’est pas grave : il va m’ignorer complètement et faire comme si je n’existais pas. »
« Il m’a quand même adressé la parole. Évidemment, c’était intéressé ! »
« C’est quoi ce truc dont il parle et qu’il veut me donner ? »
« C’est vrai. Ce n’est pas idiot ce qu’il me raconte. C’est même sensé !
Des choses qui me touchent et que je ne savais pas formuler.
J’ai envie de lui demander ce qu’il en pense :
Concrètement, qu’est-ce que ça veut dire d’avoir la foi, ici, aujourd’hui ? »
« Et si c’était Lui, Dieu, qui me parlait à travers ses mots à lui ?
Dans son regard, si c’était Lui qui me regardait ? »
« Oui, ce cœur à cœur m’a bouleversé
et j’avais envie de vous le partager pour que vous aussi vous puissiez le rencontrer. »
À chacun de transposer dans sa vie ce moment de vérité.
Il y a tant de rencontres a priori improbables et qui, soudainement, donnent la vie.
Mais, dans cette histoire, ne décidons pas trop vite quel est celui qui donne et celui qui reçoit.
Jacques Béchet, diacre

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Invitation vous est faite 
de regarder et écouter la messe de ce 3e dimanche du Carême
à la télévision de Radio-Canada.

Cette messe est célébrée à 10 h 00

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Et si vous descendez plus bas, vous êtes invités
 à prier la Vierge Marie grâce à la suggestion 
de notre évêque, Mgr Pierre Goudreault.

Union dans la prière.
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Chapelle et l'abbaye Val-Notre-Dame

Une église vide ce matin... Mais est-elle vraiment vite?

Elle est habitée par le Seigneur

 et par toi et moi, en pensée...

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Bon dimanche!
Jean-Yves



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