Bonjour!
Demain nous avancerons notre heure...
Demain nous avancerons notre heure...
Samedi 7 mars 2020
Un avant-goût de l'été...
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVANGILE
Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait (Mt 5, 43-48)
Gloire au Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur.
Voici maintenant le moment favorable,
voici maintenant le jour du salut.
Gloire au Christ,
Parole éternelle du Dieu vivant.
Gloire à toi, Seigneur. (2 Co 6, 2)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Vous avez appris qu’il a été dit :
Tu aimeras ton prochain
et tu haïras ton ennemi.
Eh bien ! moi, je vous dis :
Aimez vos ennemis,
et priez pour ceux qui vous persécutent,
afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux ;
car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons,
il fait tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
En effet, si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle récompense méritez-vous ?
Les publicains eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Et si vous ne saluez que vos frères,
que faites-vous d’extraordinaire ?
Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ?
Vous donc, vous serez parfaits
comme votre Père céleste est parfait. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Hier Jésus soulignait la différence essentielle entre l’interprétation de la Loi enseignée par les pharisiens et celle qu’il propose à ses disciples.
Pour les premiers, l’homme serait capable d’obtenir sa justification par son observance rigoureuse des prescriptions légales. La Thora est un don de Dieu à son peuple, mais le salut serait le fruit des efforts du croyant, c’est-à-dire de celui qui croit en l’origine divine de la Loi et est intégré par la circoncision à la nation sainte.
Pour Jésus, le salut est incontestablement d’un tout autre ordre. En imaginant qu’elle soit à notre portée, la justice morale qui consisterait dans une obéissance formelle aux préceptes de la Loi, ne suffirait pas à nous justifier devant Dieu.
Car nos actions demeureraient toujours naturelles. Or l’homme avait été créé à l’image et à la ressemblance de Dieu afin de pouvoir accueillir l’Esprit Saint, et de laisser celui-ci accomplir ses œuvres en nous.
C’est cette synergie entre la nature et la grâce que Notre-Seigneur est venu restaurer en nous afin que nous puissions nous comporter comme des « fils de notre Père qui est aux cieux », conformément à ce que nous sommes réellement devenus par la foi au Fils unique.
C’est au nom de cette recréation dans l’Esprit Saint, rendue possible par la grande purification dans « le Sang et l’eau », que Jésus peut nous inviter à un comportement radicalement nouveau, et totalement hors de portée de nos pauvres forces naturelles.
« Saluer nos frères et aimer notre prochain » est déjà pour nous tout un programme ; mais « aimer nos ennemis et prier pour ceux qui nous persécutent » est franchement au-delà de nos moyens.
Lorsque Jésus ajoute : « Vous donc soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait », il est clair que l’obéissance à un tel précepte présuppose une transformation radicale de tout notre être ; bien plus : un dépassement de notre existence naturelle, nécessairement imparfaite.
Seule une participation à la vie divine (2 P 1, 4) peut nous permettre d’adopter le comportement de notre Père sur base d’une certaine communion à sa nature.
L’injonction du Christ suppose donc que nous devenions fils et filles de Dieu au sens ontologique du terme, et non pas en un sens analogique : pour atteindre l’état de perfection, il nous faut naître à la vie divine.
Ce qui suppose bien sûr une intervention inouïe de la part de Dieu, car comment l’homme pourrait-il s’enfanter lui-même à une réalité d’une toute autre nature ?
Nous touchons à nouveau du doigt combien toute prétention à l’auto-justification est étrangère au christianisme. Nous ne pouvons qu’accueillir cette initiative divine déconcertante et signifier notre consentement avec les paroles de la Vierge Marie : « Voici la servante du Seigneur ; que tout se fasse pour moi selon ta Parole » (Lc 1, 38).
Pour que ce germe de vie divine, qui fut déposé en nous au jour de notre baptême, puisse grandir, mûrir et donner son fruit, il nous faut bien sûr veiller sur sa croissance, exposer la terre de notre humanité à la rosée céleste de l’Esprit dans la prière ; accompagner les étapes de la croissance de l’enfant de vie divine que nous portons en nous par les sacrements appropriés ; le nourrir de la manne eucharistique – quotidiennement si possible, hebdomadairement à tout prix pour éviter qu’il ne meure d’inanition.
Tout vient de Dieu, mais notre part consiste à nous montrer responsables de son don, en coopérant activement à l’œuvre de la grâce.
Chaque matin le Seigneur renouvelle avec nous son Alliance : « Aujourd’hui le Seigneur te déclare qu’il est ton Dieu, et il t’invite à être son peuple particulier » (cf. 1ère lect.) ; bien plus : il t’accueille comme son fils et sa fille bien-aimés. « Aujourd’hui le Seigneur ton Dieu te commande de mettre en pratique ses commandements et ses décrets, de les garder et de les observer de tout ton cœur et de toute ton âme », afin d’être « un peuple consacré au Seigneur ton Dieu » (Ibid.).
Tel est le projet inouï que Dieu nourrit pour ses enfants : déverser sa propre vie lumineuse dans la grisaille de notre humanité marquée par le péché ; nous couvrir de sa gloire, nous prendre sous la nuée de son Esprit, afin de nous enfanter à la vie divine.
C’est pour nous élever jusqu’à lui qu’il n’a pas craint de descendre jusqu’à nous ; pour nous faire naître à la vie divine qu’il est né dans le sein de la Vierge ; pour nous introduire dans la liberté filiale, qu’il a pris notre condition d’esclave ; pour nous couvrir de sa gloire, qu’il a pris sur lui l’opprobre de notre réprobation.
Ce mystérieux échange, cet abaissement ineffable, Notre-Seigneur le renouvelle quotidiennement dans chaque Eucharistie, afin qu’en communiant à ce qu’il a voulu être pour nous, nous devenions ce qu’il voudrait que nous soyons en lui : des fils et des filles de Dieu son Père et notre Père.
Seigneur nous confessons notre indifférence et notre ingratitude. Chaque jour tu renouvelles pour nous la merveille de notre salut, et nous passons sans même y prêter attention, dispersés dans nos multiples activités, éparpillés dans nos préoccupations.
Donne-nous de retrouver, au milieu des événements qui se bousculent autour de nous, le vrai sens de notre vie ; de discerner au cœur de ce monde qui passe, la présence du Royaume qui ne passera pas, et de travailler à son avènement par une conversion sincère et généreuse.
Donne-nous de puiser nos forces aux sources vives de l’Esprit, dans ta Parole et dans l’Eucharistie, pour « garder tes exigences, observer tes commandements et marcher selon ta loi » (Ps 118) d’amour.
Abbé Philippe Link - Merci!
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Ici ce n'est pas encore le moment...
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«De toutes les énergies, la chaleur humaine est la moins coûteuse.»
(Anonyme)
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J'ai repris la lecture d'un livre
que j'avais en bibliothèque depuis longtemps...
De fait, il a été publié chez Cerf - Novalis en 1984!
L'auteur? : Carlo Carretto (je crois que c'est un jésuite.)
Le titre du livre: "J'ai cherché et j'ai trouvé."
C'est un bon conteur ce Carretto...
J'aime bien, ici quand il écrit sur son père (p. 23):
«Le Dieu de mon père était le Dieu de la vie.
Présence toujours présente et toujours active.
C'était le Dieu qui ne souffre jamais qu'on se laisse abattre
par le désespoir, qui ne permet pas de dire "Tout est fini!"
Tout est fini? Non, ce n'est pas vrai!
Tout change! Il faut se rendre disponible au changement
même s'il s'annonce difficile, et surtout s'il est incompréhensible.
Qui sait si cette mutation, cette nouveauté
n'apportera pas quelque chose de bon! »
IL nous invite à toujours faire confiance à la vie... Vous ne trouvez pas?
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J'ai repris la lecture d'un livre
que j'avais en bibliothèque depuis longtemps...
De fait, il a été publié chez Cerf - Novalis en 1984!
L'auteur? : Carlo Carretto (je crois que c'est un jésuite.)
Le titre du livre: "J'ai cherché et j'ai trouvé."
C'est un bon conteur ce Carretto...
J'aime bien, ici quand il écrit sur son père (p. 23):
«Le Dieu de mon père était le Dieu de la vie.
Présence toujours présente et toujours active.
C'était le Dieu qui ne souffre jamais qu'on se laisse abattre
par le désespoir, qui ne permet pas de dire "Tout est fini!"
Tout est fini? Non, ce n'est pas vrai!
Tout change! Il faut se rendre disponible au changement
même s'il s'annonce difficile, et surtout s'il est incompréhensible.
Qui sait si cette mutation, cette nouveauté
n'apportera pas quelque chose de bon! »
IL nous invite à toujours faire confiance à la vie... Vous ne trouvez pas?
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Bonne journée!
Jean-Yves
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