samedi 3 juin 2023

« Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui, le monde soit sauvé » / DEMEURER AVEC L'AUTRE... / (407,178)

Bonjour!

Dimanche 4 juin 2023

La Sainte Trinité


Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 

ÉVANGILE

« Dieu a envoyé son Fils, pour que, par lui, le monde soit sauvé » (Jn 3, 16-18)

Alléluia. Alléluia.
Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit :
au Dieu qui est, qui était et qui vient !
Alléluia. (cf. Ap 1, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que quiconque croit en lui ne se perde pas,
mais obtienne la vie éternelle.
    Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde,
non pas pour juger le monde,
mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
    Celui qui croit en lui échappe au Jugement ;
celui qui ne croit pas est déjà jugé,
du fait qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

En chaque personne divine nous contemplons un mystère de gloire et de pauvreté. Gloire parce que la personne divine possède entièrement la splendeur de la nature divine indivisible. Pauvreté, abîme de pauvreté, car la personne se dépouille éternellement donnant totalement à l’autre la nature divine.

C’est ce qui se révèle de la façon la plus frappante sur la Croix : le Fils se dépouille de toute sa lumière, mais de cette mort, il ressuscite : lumière illuminant le monde. La lumière n’illumine qu’en se dessaisissant de soi. Cela peut nous paraître difficile et abstrait… Et c’est vrai que nos mots sont impuissants à dire le mystère que nous adorons dans la foi. Mais ce mystère de la Sainte Trinité est en fait le plus décisif, celui qui devrait nous passionner le plus, bien plus que ce que tous les mystères du monde et de la vie qui peuvent nous fasciner. C’est le mystère d’Amour qui dit d’où nous venons et vers où nous allons.

L’unique amour des trois personnes divines est la source de tout et le but de tout. Nous avons été créés par et pour cet Amour. Nous sommes créés à l’image de Dieu (Gn 1, 26-27). Cela veut dire que nous ne trouverons jamais la clé de notre être, la réponse à cette énigme que nous sommes, dans l’introspection, dans la psychologie, dans notre inconscient… Il faut aller plus profond et bien plus haut ! C’est comme enfants de Dieu, créés à l’image de la Sainte Trinité, que nous devons découvrir notre identité la plus essentielle. Plus profond que toutes nos blessures et que toutes les strates de notre histoire, nous sommes images de Dieu, créatures faites pour le don, capacité d’aimer et d’être aimés.

À l’image des personnes divines, nous nous découvrons comme êtres de relation, personnes n’existant que dans la communion avec les autres. À l’image de la Sainte Trinité, nous découvrons que notre vraie joie n’est pas d’exister pour nous-mêmes mais pour et par les autres. C’est même en nous souciant d’abord des autres, en les faisant exister, que nous percevons notre propre joie d’exister. Mais, si nous commençons par nous rechercher nous-mêmes, à revendiquer d’abord nos besoins, à penser d’abord à nous, nous finissons par perdre la joie d’exister. Pourquoi ? Parce que nous portons la marque de ces personnes divines qui n’existent qu’en se perdant pour l’autre dans l’éternelle extase de l’amour. À l’image des personnes divines, nous découvrirons un jour que c’est en se perdant qu’on se retrouve, que c’est en mourant qu’on ressuscite, que c’est en se dessaisissant de soi qu’on expérimente la vie éternelle donnée à profusion.

À l’image de la Sainte Trinité, l’humanité expérimentera pleinement au Ciel la communion véritable où l’on donne tout, où l’on reçoit tout. Dans l’Amour, tout ce que possèdent les autres sera nôtre et tout ce que nous sommes sera pour eux. Aujourd’hui, nous vivons encore trop les uns à côté des autres comme des parcelles infimes d’humanité dispersée ; là-haut nous porterons dans notre cœur la multitude de nos frères, eux en nous et nous en eux ; nous ne formerons qu’un seul corps dans le Christ (Rm 12,5).

Voilà notre avenir. Chaque fois que nous posons un acte d’amour, ici-bas, nous nous préparons à cet avenir, nous le goûtons même de façon anticipée. C’est pourquoi il n’y a rien de plus urgent que d’aimer. Tout le reste disparaîtra, mais « l’amour ne passera jamais » (1Co 13,8).

Déjà la Sainte Trinité est venue nous chercher. Elle nous attire en elle, et Jésus nous a ouvert la porte pour que nous participions au festin.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Dieu est Amour = Dieu est Trinitaire


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Lettre du Père Édouard Shatov, 
Éditorialiste au Montmartre de Québec 

à l'occasion de la Fête de la Sainte Trinité...

 

DEMEURER AVEC L’AUTRE

 

Notre vie nous réserve souvent des occasions d’interrogations profondes.  Est-ce toujours le cas pour vous ?  Pour moi, cela survient, par exemple, lors de la fête de la Sainte Trinité, fête que nous célébrerons ce dimanche 04 juin 2023.

 

Bien sûr, on entend qu’il s’agit de la fête de la communion et de l’amour.  Toutefois, que signifie  « communion » et « amour »,  à part quelques générosités et de quelques « prêts-à-penser » ?  Et si on a quelques idées,  quelques intuitions,  comment les incarner dans notre vie quotidienne ?

 

Tout d’abord, souvenons-nous que la Trinité est un mystère.  Saint Augustin dit : « Ce que nous disons de Dieu est toujours moins que ce que nous pensons de Dieu,  et ce que nous pensons de Dieu est toujours moins que ce que ce Dieu est ».

 

Cette réflexion d’Augustin souligne une vérité immense : Nous ne pouvons pas réduire Dieu à notre pensée, laquelle s’avère bien limitée, partielle et souvent partiale.  La seule attitude à adopter est celle de l’accueil, de l’hospitalité et de la relation durable.

 

De cela découle une conséquence directe.  Si nous ne pouvons pas réduire Dieu à quelques clichés,  tenant compte du fait que l’être humain est créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu »,  nous ne pouvons pas non plus réduire l’être humain à quelques modèles ou stéréotypes étroits, bien définis.  Nous sommes invités à un accueil mutuel et à une hospitalité généreuse.

 

Nous sommes appelés à demeurer les uns avec les autres.  Pour cela, j’aimerais partager avec vous une parole de sainte Élizabeth de la Trinité.  Cette parole nous permet d’entrer en communion profonde avec Dieu, mais aussi de comprendre la richesse de notre relation à nos frères et sœurs dans l’humanité.  Il ne s’agit  pas de « passer », il s’agit de « demeurer » avec l’autre. 

 

Sainte Élizabeth de la Trinité écrit encore : « Demeurez en moi ».  C’est le Verbe de Dieu qui donne cet ordre, qui exprime cette volonté.  Demeurez en moi, non pas pour quelques instants, quelques heures qui doivent passer, mais « demeurez … » d’une façon permanente, habituelle.  « Demeurez en moi », priez en moi, adorez en moi, aimez en moi, souffrez en moi, travaillez, agissez en moi ».

 

Nous apprenons toujours mieux à demeurer avec l’autre — avec Dieu et notre prochain et, peut-être même avec nous-mêmes —et nous réussirons à être en communion avec les uns, avec les autres et à mieux nous aimer.

 

Question pertinente à se poser: « Avec qui je demeure en ce moment ? »

 

Bonne fête de la Trinité, et bonne semaine toutes et à tous!

 

Édouard Shatov


 


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Bon dimanche de la Trinité!

Jean-Yves 

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