dimanche 11 juin 2023

« Heureux les pauvres de cœur » / « Revenons à Jésus » / "Comput" ? / (410.016)

 Bonjour!

Lundi 12 juin 2023


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Heureux les pauvres de cœur » (Mt 5, 1-12)

Alléluia. Alléluia.
Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux !
Alléluia. (Mt 5, 12)

   Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu   

En ce temps-là,
voyant les foules, Jésus gravit la montagne.
Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent de lui.
Alors, ouvrant la bouche, il les enseignait.
Il disait :
« Heureux les pauvres de cœur,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux ceux qui pleurent,
car ils seront consolés.
Heureux les doux,
car ils recevront la terre en héritage.
Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice,
car ils seront rassasiés.
Heureux les miséricordieux,
car ils obtiendront miséricorde.
Heureux les cœurs purs,
car ils verront Dieu.
Heureux les artisans de paix,
car ils seront appelés fils de Dieu.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux.
Heureux êtes-vous si l’on vous insulte,
si l’on vous persécute
et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous,
à cause de moi.
Réjouissez- vous, soyez dans l’allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux !
C’est ainsi qu’on a persécuté
les prophètes qui vous ont précédés. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Imaginez que vous arriviez à un carrefour, où vous attendent une multitude de panneaux indicateurs : « richesse », « gloire », « honneur », « pouvoir », etc. Puis vous découvrez un tout petit panneau indiquant la direction du « bonheur ». Lequel suivez-vous ? Je suis sûr que sans l’ombre d’une hésitation nous choisissons tous ce dernier, car à travers toutes les autres propositions, c’est bien le bonheur que nous cherchons. 

Nous voilà donc partis sur la route du bonheur ; comme nous pressentons que le chemin sera long, nous avons pris un sac à dos et deux valises bien remplies. Seulement comme la montée est raide, nous nous voyons bientôt obligés de sacrifier une partie de notre bagage, puis une autre : nos richesses, notre soif de jouissance, notre volonté de puissance, notre vaine gloire, nos jalousies, nos rancœurs, … 

Arrivés à ce point, nous hésitons : ne nous sommes-nous pas trompés de route ? Où donc ce dépouillement va-t-il nous conduire ? Et d’abord : qui donc a établi cet itinéraire ? Il est signé « Jésus de Nazareth » : est-il digne de confiance ? Qui d’entre nous ne s’est pas posé ces questions devant les exigences de l’Evangile et en particulier du Sermon sur la montagne ? Jésus ne nous en fera pas le reproche lui qui nous invite à nous assoir pour évaluer si nous sommes capables d’aller jusqu’au bout du voyage (Lc 14, 28-32). Le seul motif qui nous encourage à persévérer, est que Notre-Seigneur est passé par ce chemin avant nous : il a ouvert la voie, et au matin de Pâques il a atteint ce pays du bonheur auquel nous aspirons. Si nous croyons vraiment en lui, nous devons logiquement faire confiance à sa Parole et prendre avec courage la route sur laquelle il nous précède.

Il n’est pas indifférent que la première parole du premier Psaume, comme la parole qui revient neuf fois dans le Sermon sur la montagne, soit « Heureux ». Lorsque Dieu s’adresse à nous, c’est pour nous inviter au bonheur. Mais depuis que nous avons fait notre propre malheur en écoutant la voix du Serpent, le bonheur n’est plus accessible qu’au terme d’un parcours paradoxal qui passe par le dépouillement des fausses richesses et des plaisirs aliénants. Cet itinéraire est à ce point contraire à nos aspirations « naturelles », que nous ne pourrons le parcourir qu’en gardant les yeux fixés sur le terme : Jésus ressuscité qui nous attend sur l’autre rivage. Il faut en effet ajouter – comme si cela ne suffisait pas ! – qu’au bout de cette traversée du désert, nous aurons encore, comme ultime épreuve, à franchir la mer, c’est-à-dire à accepter de mourir à nous-mêmes, pour pouvoir vivre de la vie de l’Esprit. 

C’est de cet ultime passage que nous parle la dernière béatitude, qui vu son importance, est répétée avec une insistance particulière, pour nous rappeler que nous avons bien besoin des mille petites persécutions quotidiennes que nous réserve notre entourage, pour nous aider à mourir à nous-mêmes et à accéder à l’autre rivage, celui de la vraie vie.

Seigneur je suis vraiment trop faible et trop attaché à ce monde pour prétendre m’engager sur un tel chemin ! Je ne peux que « lever les yeux vers les montagnes et attendre de toi le secours : tiens-toi près de moi comme mon ombrage ; empêche mon pied de glisser, garde moi de tout mal » (cf. Ps 120), et conduis-moi sur ton chemin d’éternité.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Dieu n’est visible que pour ceux qui peuvent le voir, c’est-à-dire qui ont les yeux de l’esprit ouverts. Nous avons tous des yeux ; mais il en est dont la vue est obscurcie par un nuage, et qui ne peuvent voir la lumière du soleil » (Saint Théophile d’Antioche)

  • « Chaque affirmation des Béatitudes procède de ce regard porté sur les disciples ; elles décrivent la situation concrète qui est celle des disciples de Jésus : ils sont pauvres, affamés, ils pleurent, ils sont haïs et persécutés …Mais cette situation empirique de menace se change en promesse lorsque le regard porté sur elle est illuminé par le Père » (Benoît XVI)

  • « Les béatitudes dépeignent le visage de Jésus-Christ et en décrivent la charité ; elles expriment la vocation des fidèles associés à la gloire de sa Passion et de sa Résurrection ; elles éclairent les actions et les attitudes caractéristiques de la vie chrétienne ; elles sont les promesses paradoxales qui soutiennent l’espérance dans les tribulations ; elles annoncent les bénédictions et les récompenses déjà obscurément acquises aux disciples (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.717)

« Revenons à Jésus »
Lorsque l’espérance s’éteint et que nous ressentons la solitude du cœur, la fatigue intérieure, le tourment du péché, la peur de ne pas y arriver, revenons à Jésus. Car Il vainc la mort et renouvelle toujours notre vie.

Tweet du pape François 11 avril 2023

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Bonne journée!

Jean-Yves 



Dans le livre que je lis actuellement ("Ressuscités" de Pierre Guilbert),
il y a ce nouveau mot (pour moi): "comput"...
Que veut-il dire?

Le titre du chapitre s'intitule: La descente aux enfers.
J'écris le paragraphe:
«Pour autant, si Jésus échappe au pouvoir de la mort et du shéol, il est bien, comme l'affirme le symbole des Apôtres, "descendu aux enfers". 
Que signifie cet article du symbole(des Apôtres)? Il veut dire tout d'abord que l'entrée de Jésus dans la mort fut une expérience authentique: Jésus n'a pas fait semblant de mourir. A vues humaines et selon le comput des temps de l'homme, Jésus est resté dans le tombeau jusqu'au matin du troisième jour. Il a donc passé ce temps dans le shéol

À vous de trouver...
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