samedi 10 juin 2023

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » / (409,442)

 Bonjour!

Dimanche 11 juin 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Ma chair est la vraie nourriture, et mon sang est la vraie boisson » (Jn 6, 51-58)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant, qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51.58)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

    En ce temps-là,
Jésus disait aux foules des Juifs :
    « Moi, je suis le pain vivant,
qui est descendu du ciel :
si quelqu’un mange de ce pain,
il vivra éternellement.
Le pain que je donnerai, c’est ma chair,
donnée pour la vie du monde. »
    Les Juifs se querellaient entre eux :
« Comment celui-là
peut-il nous donner sa chair à manger ? »
    Jésus leur dit alors :
« Amen, amen, je vous le dis :
si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme,
et si vous ne buvez pas son sang,
vous n’avez pas la vie en vous.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang
a la vie éternelle ;
et moi, je le ressusciterai au dernier jour.
    En effet, ma chair est la vraie nourriture,
et mon sang est la vraie boisson.
    Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi,
et moi, je demeure en lui.
    De même que le Père, qui est vivant, m’a envoyé,
et que moi je vis par le Père,
de même celui qui me mange,
lui aussi vivra par moi.
    Tel est le pain qui est descendu du ciel :
il n’est pas comme celui que les pères ont mangé.
Eux, ils sont morts ;
celui qui mange ce pain
vivra éternellement. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

A chaque Eucharistie, nous faisons mémoire non seulement de ce qui s’est passé il y a deux mille ans en notre faveur sur le Golgotha, mais notre mémoire se rassasie de la contemplation de ce que le Seigneur continue à réaliser sans cesse pour nous. Car en vertu de la divinité de Celui qui s’offre sur la Croix, l’acte rédempteur transcende le temps et l’espace, et remplit tout l’univers et chaque instant de l’histoire de sa présence salvifique. Le Saint Sacrifice de la Messe rend ainsi visible à nos yeux le Sacrifice perpétuel par lequel Dieu nous révèle l’infini de son amour.

La Messe est mémorial de la Pâque au sens où elle est l’actualisation de l’unique Sacrifice, la présence bien réelle de l’unique offrande qui nous sauve. Dans l’Eucharistie, rappelle le Concile Vatican II, « est renfermé tout le bien spirituel de l’Église, c’est-à-dire le Christ lui-même ; notre Pâque et Pain vivant qui, par sa chair vivifiée par l’Esprit-Saint et vivifiante, donne la vie aux hommes qui sont invités et conduits à offrir eux-mêmes avec lui, leurs propres fatigues, et toutes les choses créées » (Presbyterorum Ordinis, 5).

L’Eucharistie est ainsi sacrement de guérison de notre cœur, qui au contact de cette braise divine, s’enflamme d’amour dans l’Esprit Saint ; elle est sacrement de guérison de notre intelligence, qu’elle illumine de la connaissance intime de notre Sauveur ; l’Eucharistie est guérison de notre mémoire, qu’elle emplit de la présence de Celui qui vient à nous lorsque nous accueillons son Fils bien-aimé.

Au cœur d’un monde caractérisé par un profond brassage des cultures et des religions, notre participation à l’Eucharistie dominicale nous permet de témoigner d’un des aspects les plus spécifiques de notre foi. Mais pour que ce témoignage soit crédible, c’est en quelque sorte notre vie – personnelle et communautaire – qui doit devenir eucharistique. Lorsque saint Paul nous exhorte, « à offrir à Dieu notre personne et notre vie en sacrifice saint, capable de lui plaire » (Rm 12, 1), ce ne peut être qu’une invitation à imiter le Christ dans son offrande eucharistique. Nourris du Pain du ciel, nous sommes appelés à devenir à notre tour pain livré pour la vie du monde en nous dépensant sans compter au service de nos frères. Bref : nous ne sommes dignes de porter le beau nom de chrétiens que dans la mesure où notre vie procède du Christ présent au milieu de nous dans son Eucharistie, et converge en Lui vers le Père.

Nous t’adorons, notre Rédempteur, qui t’es incarné dans le sein très pur de la Vierge Marie. Nous te rendons grâce, Seigneur, pour ta présence eucharistique dans le monde. Pour nous, tu as accepté de souffrir et sur la croix tu as manifesté jusqu’au bout ton amour pour l’humanité entière. Nous t’adorons, Viatique quotidien de nous tous, pèlerins sur la terre. Donne-nous de toujours nous approcher de toi et de te recevoir avec respect, adoration et reconnaissance.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Méditation

Prédicateur

Frère Jean-Thomas de Beauregard

Couvent de la Vierge du Rosaire à Bordeaux


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« Qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi en lui ». Par l’eucharistie, je demeure en Jésus et Jésus demeure en moi. 

Jésus qui demeure en moi, c’est normal : je mange le corps et le sang du Christ, Jésus est donc concrètement en moi. Je suis comme un tabernacle mobile. On devrait faire une génuflexion devant moi et me suspendre au cou une lumière rouge, puisque Jésus est en moi, aussi vrai que dans le tabernacle. Il est d’ailleurs plus heureux d’être en moi que dans le tabernacle ou dans l’ostensoir, parce que c’est pour s’unir à moi et à toute l’Église qu’il nous a laissé l’eucharistie. 

Jésus demeure en moi par l’eucharistie, d’accord ! Mais est-ce que moi, je demeure en Jésus par l’eucharistie ? Oui. En mangeant le corps du Christ, je suis assimilé à lui et à son corps qui est l’Église. En communiant au corps du Christ, je ne suis plus un simple individu, j’entre dans un tout plus grand que moi ; Et ce tout, qu’est-ce que c’est ? Rien moins que Jésus, rien moins que l’Église. Par l’eucharistie, j’entre et je demeure en Jésus et en son corps qui est l’Église. 

Il n’est que d’observer la croix. Lorsque le sang et l’eau, symboles de l’eucharistie et du baptême, coulent du côté du Christ, l’Évangile ne dit pas que le côté du Christ est percé par la lance du soldat, mais bien ouvert. Le cœur de Jésus est ouvert pour que nous y entrions et pour que nous y demeurions. 

Dans le cœur eucharistique de Jésus ouvert, nous pouvons nous blottir comme la colombe au creux du rocher. Alors nous serons en Jésus comme il est en nous.




Bon dimanche!

Jean-Yves

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