samedi 17 juin 2023

« Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission » / "Le cœur parle au cœur." /Prière pour les Pères... / (415,175)

Bonjour!

Dimanche 18 juin 2023

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 


ÉVANGILE

« Jésus appela ses douze disciples et les envoya en mission » (Mt 9, 36 – 10, 8)

Alléluia. Alléluia.
Le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous et croyez à l’Évangile.
Alléluia. (Mc 1, 15)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues
comme des brebis sans berger.
    Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
    Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
     Alors Jésus appela ses douze disciples
et leur donna le pouvoir d’expulser les esprits impurs
et de guérir toute maladie et toute infirmité.

    Voici les noms des douze Apôtres :
le premier, Simon, nommé Pierre ;
André son frère ;
Jacques, fils de Zébédée, et Jean son frère ;
    Philippe et Barthélemy ;
Thomas et Matthieu le publicain ;
Jacques, fils d’Alphée, et Thaddée ;
    Simon le Zélote
et Judas l’Iscariote, celui-là même qui le livra.
    Ces douze, Jésus les envoya en mission
avec les instructions suivantes :
« Ne prenez pas le chemin qui mène vers les nations païennes
et n’entrez dans aucune ville des Samaritains.
    Allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël.
    Sur votre route,
proclamez que le royaume des Cieux est tout proche.
    Guérissez les malades, ressuscitez les morts,
purifiez les lépreux, expulsez les démons.
Vous avez reçu gratuitement :
donnez gratuitement. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Aujourd’hui deux paroles ont retenti à nos oreilles et nous devons d’autant plus les écouter que le Seigneur vient de nous dire que si nous entendons sa voix, nous serons son bien le plus cher.

Voici la première de ces paroles : « La preuve que Dieu vous aime c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions pécheurs ». Vous avez reconnu St Paul aux Romains. Et voici la seconde, c’est St Matthieu qui parle : « Jésus voyant les foules fut pris d’une grande pitié pour elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger ».

Alors que nous étions pécheurs, il nous a aimés à en mourir ! À la vue de la foule abattue, Jésus est pris de pitié ! L’enseignement de la liturgie de ce dimanche c’est ce regard de Dieu sur nous. Il trouve notre humanité fatiguée, abattue, désorientée. Il la voit tourner en rond comme dans une cage, sans perspectives ni espérance, se heurtant à ses limites et à ce butoir de la mort qui rend tout si précaire. Nous aspirons à l’éternité et nous pataugeons dans la boue. Nous rêvons de grandes choses mais le quotidien nous submerge et nous étouffe. On ne vit pas, on survit !

Jésus en son cœur divin en est bouleversé ! Et dans son cœur humain, il expérimente et partage cette détresse. Mais il n’en prend pas son parti. Lui de condition divine, lui qui voit les choses du point de vue de Dieu, nous assure que la moisson s’annonce abondante, même si les ouvriers sont peu nombreux. Et il choisit et appelle lui-même les ouvriers nécessaires. Il ne nous abandonne pas mais nous confie aux pasteurs dont nous avons besoin pour nous guider : ce sont ces Douze dont les noms sont cités. Et il leur confie des pouvoirs quasi-divins : guérir les malades, ressusciter les morts, chasser les démons !

Il les envoie au cœur de cette foule abattue. Il leur confie d’abord et avant tout la Mission de parler au nom de Dieu, de dire cette parole qui relève, qui redresse, qui rend la vie, car cette parole est de Dieu. Il leur confie la mission de rassembler ceux qui erraient sans but et de les inviter nommément à entrer dans son Royaume.

Nous avons été et nous sommes les premiers bénéficiaires de cette intervention miséricordieuse et compatissante de Dieu. Nous sommes le peuple jadis dispersé et abattu, mais aujourd’hui relevé et rassemblé. C’est à nous que furent envoyés les Douze et leurs successeurs, à nous qu’ils ont adressé la parole de la vie, chez nous qu’ils ont guéris des malades et chassé des démons. C’est à nous que Dieu, par le Christ Jésus, a transmis sa propre vie, nous qui étions pécheurs. C’est à nous aussi qu’il confie maintenant le ministère de la compassion, de la miséricorde et de la réconciliation.

« Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement ! » Ce que Dieu a fait pour nous, nous devons le faire à notre tour. Jésus nous confie sa parole. Nous ne devons pas douter qu’elle agira dans le monde, comme elle a agi en nous.

Ne recherchez ni le nombre, ni les résultats à vue humaine, nous dit le Seigneur. Annoncez seulement ce que vous-mêmes avez appris de Dieu, ce qui, par pure grâce, a illuminé et transformé votre vie.

Nous voilà, tels les Douze, investis d’une lourde charge. Nous avons beaucoup reçu, nous devons donner largement. Il ne nous est pas demandé de tout faire, car c’est Dieu qui agit en tout. Mais Jésus nous invite à redoubler de prière pour que le Maître de la moisson envoie des ouvriers pour sa moisson. Il nous demande de ne pas démissionner dans l’annonce de l’évangile. Il nous demande de ne pas nous décourager à la vue de ces foules contemporaines qui dérivent loin de Dieu, au gré des passions et des pressions.

Il nous demande de partager cette immense pitié qui l’étreint à la vue de la misère de notre monde, et de nous souvenir toujours que jamais Dieu n’abandonne ceux qu’il a créés pour partager sa gloire !

Si vous entendez ma voix et gardez mon alliance, vous serez mon bien le plus précieux, dit le Seigneur.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « L’espérance chrétienne nous aide à nous engager pleinement dans la nouvelle évangélisation et dans la mission universelle. Elle nous pousse à prier comme Jésus nous l’a appris : "que ton règne vienne à nous" » (Saint Jean-Paul II)

  • « L’indifférence : comme l’indifférence humaine fait mal aux nécessiteux ! Et ce qui est pire, l’indifférence des chrétiens ! » (François)

  • « L’Église est catholique : Elle annonce la totalité de la foi ; elle porte en elle et administre la plénitude des moyens de salut ; elle est envoyée à tous les peuples ; elle s’adresse à tous les hommes ; elle embrasse tous les temps ; "elle est, de par sa nature même, missionnaire" (Concile Vatican II) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 868)



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- J'ai le goût de vous présenter ce texte du père Édouard Shatov, assomptionniste et rattaché au Centre Montmartre de Sillery. Ce texte est profond et nous rejoint dans notre intimité avec le cœur de Jésus en ce temps où l'on vient de fêter la Fête-Dieu et la Fête du Sacré-Cœur... Bonne lecture.
 

LE CŒUR PARLE AU CŒUR 

 

« Le cœur parle au cœur » – en latin : Cor ad cor loquitur – voilà une phrase qui m’a toujours  frappé, et par ce fait même,  toujours interpellé.   « Le cœur parle au cœur ».  C’est un appel, un défi.

 

Quand je médite cette phrase, qui fut la devise du Cardinal Newman, je me questionne sur la vocation de l’être humain dans sa relation à Dieu, à son prochain et à lui-même.

 

Tout d’abord, cette expression nous redit que, dans notre vie, existe un centre, le CŒUR. Et que ce centre ne s’exprime que dans une relation à l’autre.  Saint Augustin écrivait : « Tu nous as fait pour toi, Seigneur, et notre cœur est las jusqu’à son délaissement en Toi »  (Confessions 1, 1). En général, on cite cette Parole de la manière suivante: « Tu nous a fait pour toi, Seigneur, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne demeure en Toi ».  Quant à moi, j’aime bien cette traduction de Frédéric Boyer : «  … et notre cœur est las jusqu’à son délaissement en Toi ».

 

« ÊTRE LAS ».  Comme nous le précisent les dictionnaires de langue française, cela signifie : « éprouver le sentiment d’une grande fatigue physique générale et vague ».  Les synonymes de cet état s’orientent vers les termes suivants : « … abattu, épuisé, faible, fourbu, recru… »  Tout cela pour conclure qu’à la lecture de la pensée de saint Augustin, dans cette traduction, nous comprenons que notre cœur cherche une force, un déploiement et un accomplissement.  Si ce n’est pas le cas,  le cœur et tout notre être sont fatigués, épuisés et abattus.  Nous avons soif de relation et de communication mutuelles qui, seules, peuvent nous sortir d’un état d’épuisement et permettent de goûter pleinement chaque moment de notre existence.

 

C’est là que s’installe le « délaissement ». Il ne s’agit pas de ne rien faire ou comme dit saint Paul : « … être affairés sans rien faire… »  Le fait de trouver son délaissement en l’autre, en Dieu, nous fait comprendre qu’il faut s’abandonner à l’autre.  Ce qui ne signifie pas de  « lâcher prise », comme on le dit si souvent ces temps-ci, mais de FAIRE CONFIANCE.  Il me semble que quand saint Augustin nous dit qu’en Dieu – dès maintenant et pour toujours – nous pouvons faire confiance, Augustin nous assure que c’est là le seul chemin qui nous re-vitalise.  Le secret de notre vie est bien établi dans l’audace d’investir notre confiance en Dieu, à notre prochain et à nous-mêmes.

 

C’est alors, comme l’écrit si bien le saint cardinal Newman «  que notre divin Maître a donné à chacun de nous une tâche spécifique à accomplir, un service précis demandé de manière unique et à chaque personne individuellement ».  « Une MISSION ».  Puissions-nous devenir de plus en plus nous-mêmes!  Mais cela n’est possible que dans la relation, avec  Dieu, avec notre prochain et nous-mêmes.

 

Ainsi, notre vie  n’est plus épuisante et ennuyeuse, mais pleine de vitalité malgré la somme d’énergie  requise.  Ce « CŒUR À CŒUR » ne nous fait plus peur et nous propulse dans notre mission de tous les jours et dans notre accomplissement total.  C’est cet appel et cet accomplissement que nous avons célébrés lors de la Fête du SACRÉ-CŒUR.

 

En fait, avec qui avons-nous parlé profondément,  CŒUR À CŒUR  récemment ???

 

Bonne semaine à toutes et à tous !

 

Édouard Shatov, éditorialiste au Montmartre


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Notre façon de souligner la Fête des Pères...

Prière pour les Pères



Seigneur
en ce jour de fête et de joie,
nous voulons te rendre grâce,
te dire merci pour nos pères,
ceux qui sont encore parmi nous
et ceux qui t’ont rejoint.
Oui, Seigneur, merci pour nos papas
qui, au cœur de la famille,
jouent un rôle important.



Par leur attention
et leur dévouement quotidien,
c’est ton amour qui se révèle à nous.
Par leur joie de vivre,
c’est ta joie qui nous rejoint.



Par leurs mots d’encouragement,
c’est ta voix que nous entendons.
Merci Seigneur pour les pères,
les grand-pères et les futures papas.



Montre-leur ta bonté
en leur faisant vivre aujourd’hui
la plus belle des journées.


Amen.

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

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