Bonjour!
Vendredi 28 juillet 2023
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
« Celui qui entend la Parole et la comprend porte du fruit » (Mt 13, 18-23)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Dans le quatrième Évangile, Jésus se désigne comme le chemin ; dans la parabole que nous méditons, l’image est différente : Notre-Seigneur est le Semeur ; le chemin fait partie du sol auquel est confiée la semence. « L’homme, précise Jésus, est le terrain ensemencé au bord du chemin ». Un chemin dans un champ balise le parcours utilisé par tous les passants afin d’éviter d’abimer la récolte. La terre piétinée sous les pas, se durcit et ne peut recevoir la semence en son sein. Le chemin est le lieu des opinions multiples et contradictoires que nous entendons sans vraiment les accueillir ; elles restent à la périphérie de notre être et se remplacent au fil du temps. L’homme qui entend la Parole de Dieu comme une information parmi d’autres, sans vraiment la com-prendre (la prendre en soi), se la voir ravir par le Mauvais.
Les pierres n’ont pas leur place dans un champ ; ni sur le chemin d’ailleurs : la pierre est ce qui fait trébucher le marcheur, et ce qui empêche la graine de prendre racine. La détresse, le scandale, la persécution : voilà autant de pierres qui risquent de « faire tomber » ceux dont la foi n’est pas encore bien aguerrie.
Les ronces sont des créatures de Dieu qui ont droit à l’existence, mais qui n’ont pas davantage leur place dans un champ de blé : le cultivateur fait tout pour empêcher que l’ivraie se multiplie sur sa terre, car il sait qu’elle risque d’étouffer le bon grain. Les ronces ne poussent pas sur le chemin ni dans les pierres, mais dans la bonne terre, c’est-à-dire dans le cœur de l’homme. Il est sans doute inévitable que des grains d’ivraie soient semés par le vent dans les champs, même les mieux entretenus. Difficile d’accuser la terre de nos campagnes d’être complice de l’ivraie en lui donnant la nourriture pour sa croissance ; mais si nous passons de l’image à la réalité, il en est tout autrement : le cœur de l’homme, que Jésus identifie à la terre, est le lieu de sa liberté. Les ronces ne peuvent pousser dans notre champ qu’avec notre complicité. C’est parce que nous nous laissons séduire par les richesses et étouffer par les soucis du monde, que « le grain ne donne pas de fruit ».
Il n’est guère possible – et peut-être même n’est-il pas opportun – d’éviter tout souci ; il ne nous est pas non plus demandé de vivre dans la misère ; mais le Seigneur nous invite à ne pas nous laisser submerger par les soucis ni aliéner par les richesses, afin de demeurer disponibles pour l’unique nécessaire : sa Parole de Vie éternelle qui donne sens à tout ce que nous entreprenons sur cette terre. C’est en gardant le regard fixé sur cette Parole que nous pourrons traverser les soucis sans en être écrasés, et que nous pourrons user des biens de ce monde sans en devenir esclaves.
Si nous parvenons ainsi à relativiser les heurs et malheurs de cette vie qui passe eu égard à la promesse d’éternité qui nous est offerte dans le Christ, nous « porterons du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un ».
Seigneur, tu as changé notre deuil en joie, tu nous offres la consolation du matin de Pâque après la peine du vendredi saint ; tu nous as libérés des mains d’un plus fort, tu nous rassembles, nous gardes et nous conduits comme un berger son troupeau, et nous demeurons aveuglément, obstinément, enfermés dans nos soucis, incapables d’accueillir ta grâce en raison de notre manque de foi. Tu nous offres les trésors de la vie éternelle, et nous demeurons cramponnés à nos richesses éphémères. Ton amour devrait nous faire “danser de joie”, et nous restons enfermés dans nos tristesses. Donne-nous d’accueillir ta Parole dans un cœur pauvre, humble et contrit : qu’elle puisse accomplir en nous ton dessein de salut et qu’elle porte son fruit, un fruit qui demeure.
Merci à l'abbé Philippe Link.
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« Nous ne faisons rien de bon sans savoir supporter aussi avec sérénité tout ce qui est mauvais. Plus on s’élève vers les choses célestes, plus rudes sont les réalités que nous devons affronter dans ce monde » (Saint Grégoire le Grand)
« La Parole de Dieu accomplit un chemin en nous. Nous l’écoutons avec nos oreilles et elle passe dans notre cœur ; elle ne reste pas dans les oreilles, elle doit aller au cœur ; et du cœur elle passe aux mains, aux bonnes œuvres » (François)
« Mais ce " rapport intime et vital qui unit l’homme à Dieu " peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l’homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses : la révolte contre le mal dans le monde, l’ignorance ou l’indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses, le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l’homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu et fuit devant son appel » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 29)
Nos ami(e)s des JMJ sont en route vers le Portugal.
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"La vertu se développe par l'exercice."
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Bonne journée!
Jean-Yves
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