Bonjour!
Jeudi 6 juillet 2023
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
ÉVAnGILE
« Les foules rendirent gloire à Dieu qui a donné un tel pouvoir aux hommes » (Mt 9, 1-8)
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
– Acclamons la Parole de Dieu.
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Commentaire...
Cet épisode du paralytique que Jésus guérit après lui avoir pardonné ses péchés est riche d’enseignement. De la foi à la guérison, en passant par le pardon des péchés, c’est toute une dynamique spirituelle qui nous est révélée dans les quelques lignes de ce récit.
Chez Matthieu, contrairement à ce que l’on trouve chez Marc ou Luc, il n’est pas mentionné que l’on ouvre le toit d’une maison pour faire descendre le paralytique auprès de Jésus. Matthieu va de suite à l’essentiel en nous rapportant le constat posé par le Seigneur au sujet de ce paralytique et des hommes qui l’ont amené auprès de lui : « Voyant leur foi ». La foi, celle de ce paralysé, sans laquelle il n’aurait sans doute pas consenti à être ainsi manipulé. Mais aussi celle de ses compagnons qui étaient sûrs de pouvoir trouver auprès de Jésus ce que les techniques humaines avaient été jusque là impuissantes à donner. On ne peut ici que s’émerveiller de ce que la foi de plusieurs peut soutenir celle d’un autre et d’une certaine manière, par son insistance, être toute puissante sur le cœur de Dieu !
Remarquons que le paralysé n’est pas tout de suite guéri. Jésus commence par lui dire : « Confiance, mon fils, tes péchés sont pardonnés ». Par une telle déclaration, Jésus révèle sa divinité car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. Et appeler cet homme « mon fils » ne fait que le manifester encore davantage. En faisant miséricorde à son enfant paralysé par les liens du péché, Jésus montre qu’il agit en parfaite communion avec son Père dont il révèle la paternité miséricordieuse à cet homme.
D’ailleurs les scribes ne s’y trompent pas : « Cet homme blasphème », sous-entendu, « car seul Dieu a le pouvoir de pardonner les péchés. » C’est la première opposition des scribes à l’encontre de Jésus chez saint Matthieu, secrète car devant la foule qui le suit, ils n’osent pas encore la manifester ouvertement.
Mais Jésus qui lit dans les cœurs l’a entendue : « Pourquoi avez-vous en vous-mêmes des pensées mauvaises ? » La foi n’a pas affiné le regard intérieur de ces scribes pour découvrir en Jésus la présence miséricordieuse et agissante de Dieu.
Du coup, en guérissant le paralytique, Jésus leur révèle que ses paroles, qu’ils ont interprétées comme blasphématoires et impuissantes à réaliser ce qu’elles annonçaient, se sont montrées au contraire bien efficaces : « Eh bien ! Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a le pouvoir de pardonner les péchés sur la terre, je l’ordonne, dit-il au paralysé, lève-toi, prends ton brancard et rentre chez toi ».
C’est seulement ici qu’intervient la guérison du paralytique, comme la manifestation d’une guérison intérieure plus vitale que le Fils de Dieu est venue apporter aux hommes : le pardon des péchés. Le paralytique est maintenant pleinement guéri parce que pardonné. Le pardon lui a permis de réintégrer la vérité de son humanité comme un retour à la maison, un retour chez soi, à soi : « Rentre chez toi ».
En ce jour, renouvelle en nous, Seigneur, le don de la foi pour que nous puissions reconnaître en toi notre Sauveur et avoir nous aussi la joie d’entendre de toi cette parole de guérison et de Salut : « Mon fils tes péchés sont pardonnés.
Abbé Philippe Link / Merci!
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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui
« L’homme orgueilleux est une grande misère, mais plus grande est la miséricorde de Dieu humble » (Saint Augustin)
« Le paralytique n’aurait pas pu le rencontrer s’il n’y avait pas eu d’autres personnes pour le porter sur la civière. C’est toujours beau de pouvoir compter sur des personnes qui nous rapprochent de Jésus par l’exemple de leurs bonnes œuvres. La sainteté personnelle aide les autres à être saints » (Benoît XVI)
« "Dieu nous a créés sans nous, il n’a pas voulu nous sauver sans nous" (Saint Augustin). L’accueil de sa miséricorde, réclame de nous l’aveu de nos fautes […] » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.847)
Bonne journée!
Jean-Yves
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