lundi 10 juillet 2023

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » / (435,286)

 Bonjour!

mardi 11 juillet 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux » (Mt 9, 32-38)

Alléluia. Alléluia. 
Moi, je suis le bon Pasteur, dit le Seigneur ;    
je connais mes brebis
et mes brebis me connaissent.
Alléluia. (Jn 10, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    voici qu’on présenta à Jésus
un possédé qui était sourd-muet.
    Lorsque le démon eut été expulsé,
le sourd-muet se mit à parler.
Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient :
« Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! »
    Mais les pharisiens disaient :
« C’est par le chef des démons
qu’il expulse les démons. »

    Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages,
enseignant dans leurs synagogues,
proclamant l’Évangile du Royaume
et guérissant toute maladie et toute infirmité.
    Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles
parce qu’elles étaient désemparées et abattues
comme des brebis sans berger.
    Il dit alors à ses disciples :
« La moisson est abondante,
mais les ouvriers sont peu nombreux.
    Priez donc le maître de la moisson
d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus a « pitié des foules » parce que les gens y ressemblent à des « brebis sans berger ». Ce que Jésus éprouve ici est bien plus qu’une simple pitié condescendante. Littéralement, il est « ému jusqu’aux entrailles », expression qui dans l’Ancien Testament n’est appliquée qu’à Dieu lui-même.

En Jésus, c’est donc le cœur même de Dieu qui se penche sur la misère de chacun de ses enfants. Jésus est le « bon pasteur », l’unique pasteur de son peuple qu’il vient chercher dans ses égarements au milieu des ronces du péché pour le conduire vers les verts pâturages de la vie éternelle.

En lui, s’accomplit la prophétie d’Ezéchiel : « Je les rassemblerai des pays étrangers et je les ramènerai sur leur sol. Je les ferai paître sur les montagnes d’Israël… Dans un bon pâturage je les ferai paître, et sur les plus hautes montagnes d’Israël sera leur pacage. C’est là qu’elles se reposeront dans un bon pacage ; elles brouteront de gras pâturages sur les montagnes d’Israël. C’est moi qui ferai paître mes brebis et c’est moi qui les ferai reposer, oracle du Seigneur. » (Cf. Ez 34, 13-15)

En regardant Jésus, nous prenons donc la véritable mesure du charisme de berger. Jésus nous révèle que la vocation du berger s’enracine avant toute chose dans la compassion et la miséricorde. Ce que l’on attend peut-être en premier du berger c’est d’être signe de cette bonté de Dieu qui jaillit du cœur du Christ.

Cette bonté compatissante est pour tous. Elle est universelle. En effet, si le berger s’occupe d’une façon privilégiée des brebis les plus faibles, l’Écriture nous dit qu’il ne néglige pas pour autant les bien portantes : « Tel un berger qui fait paître son troupeau, il recueille dans ses bras les agneaux, les met sur sa poitrine, conduit au repos les brebis-mères » (Is 40, 11).

Cette bonté est aussi intimement personnelle. Dans l’évangile de Jean, il nous est dit que Jésus connaît chacune de ses brebis par son nom et qu’il se fait connaître d’elles. Le son de sa voix apprivoise chacune, quelle qu’elle soit : « Je suis le bon Pasteur ; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent… Mes brebis écoutent ma voix, je les connais et elles me suivent » (Cf. Jn 10, 14.27). C’est alors une relation d’amour et de confiance qui s’instaure entre le berger et chacune de ses brebis et la communion peut s’étendre à tout le troupeau.

Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous rappelle que le disciple qu’il envoie comme ouvrier de sa moisson, l’est avant tout comme ministre de communion entre les hommes et les femmes, reconnaissant chacun comme unique et indispensable.

Ce ministère, tout prêtre le reçoit plus particulièrement de façon sacramentelle le jour de son ordination. Avec Jésus, il est envoyé par la miséricorde du Père qui vient à la rencontre de la misère des hommes.

Seigneur, nous te prions d’appeler et d’envoyer des ouvriers à ta moisson qui soient des bergers doux et humbles de cœur, hommes de communion à l’image de l’unique Pasteur, le Christ notre Seigneur.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Méditation

Frère Benoît-Marie Florant

Frère Benoît-Marie Florant

Couvent Saint Thomas d'Aquin à Lille

Changer le monde


En Orient, il y a Antoine, Pacôme, Basile… Et en Occident, s’il fallait nommer un seul grand maître de la vie monastique, ce serait sans conteste le grand Benoît de Nursie ! Au VIe siècle, il a simplement pris au sérieux sa vocation de baptisé : il est devenu le guide de tant de disciples, malgré lui. Les moniales et les moines, après lui, nous ont montré que travailler, transformer le monde, c’est contribuer à la Création divine.

Peu de personnes habitées par le désir de vie religieuse, de solitude, de vie très simple et de prière intérieure auront autant façonné la société que Saint Benoît. Ce n’était pourtant pas son intention !

Pour changer le monde, l’évangéliser, c’est-à-dire lui faire connaître le message du Christ et le transformer en conséquence, il n’est pas nécessaire de mener de grandes expéditions ou d’inventer de nouvelles techniques. Non ! Changer le monde, c’est renouveler son propre cœur. Tel était le propos de Benoît et de sa règle. Écouter le Christ, le suivre et revenir à Dieu.                                     

Bonne journée!

Jean-Yves 

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