samedi 21 novembre 2020

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » / Quelle place Dieu prend-il dans ma vie? / (336,833)

 Bonjour!



Dimanche le 22 novembre 2020

Le Christ, Roi de l'univers

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » (Mt 25, 31-46)

Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu


En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
    Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
    il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

    Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
    Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
    j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
    Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
    tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
    tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
    Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’  

    Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
    Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
    j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
    Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
    Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

    Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Cet évangile nous dit en quoi et pourquoi Jésus veut régner en nos vies.

En premier lieu, parce qu’il est un Dieu d’amour qui ne veut donc régner que sur ceux et celles qui auront vécu dans l’amour. Voici donc l’humanité tout entière appelée par le Fils de Dieu, créateur et sauveur du monde, à répondre d’abord aux besoins les plus fondamentaux de l’homme. Au droit à l’alimentation, contre la faim ou la malnutrition. Au partage de l’eau, contre la soif et les drames de la sècheresse. À l’accueil fraternel, contre l’exclusion ou le rejet. Au vêtement et au logement, contre le froid et l’absence de toit. À la santé, par les soins et le soulagement des maladies.

On voit par là combien ces paroles du Fils de Dieu ont pu traverser les siècles et demeurent d’actualité. Il y a là, c’est sûr, quelque chose qui sera toujours primordial. On ne peut que se réjouir de ce que l’Église a fait – soyons justes – en tous ces domaines au fil des siècles ; et de ce que le caritatif et l’humanitaire –soyons vrais – soient aujourd’hui si bien relayés, souvent par des non-pratiquants ou des non-croyants. Car là où est l’amour, là est Dieu, nous dit saint Jean. Mais l’amour chrétien, et donc le Règne du Chrit-Roi, veut aller plus loin encore et atteindre au plus essentiel. « Les plus pauvres des pauvres, dit Mère Teresa, ce sont les âmes mortes ». Que serait ce Royaume promis en effet s’il se cantonnait
dans les limites et les insatisfaction d’ici-bas ?

Nous devons donc nous ouvrir aussi, et même plus encore, à ceux qui ont faim de la foi qui nous sauve ; soif de l’espérance qui nous met dans la joie et nous donne de tenir. De ceux qui sont en attente de communion fraternelle, puisque nous ne sommes plus des étrangers ni des hôtes, mais concitoyens des saints de la maison de Dieu (Ep 2,19). De ceux qui aspirent à être, comme promis, revêtus de lumière, guéris du mal du péché et de la mort. Et libérés de la prison de l’enfermement des cœurs. Alors oui, quel Royaume d’amour, de lumière et de joie déjà en devenir ici-bas et en perspective de vie éternelle !

Pour nous convaincre cependant de tout cela, Jésus n’a pas fait que l’affirmer avec force. Il l’a vécu dans la vérité la plus pure de sa vie de sainteté. Il s’est fait lui-même, oui, lui, le Fils de Dieu, devenu pour nous le Fils de l’homme sur notre terre, affamé d’amour, assoiffé de justice, étranger parmi les siens qui ne l’ont pas reçu (Jn 1,11), mis à nu jusqu’au partage de ses vêtements (19,23-24), malade en prenant sur lui nos blessures et les plaies de nos péchés, prisonnier du grand prêtre et du gouverneur romain.

Nous comprenons bien par là comment et pourquoi un tel Serviteur souffrant peut être dit aussi Seigneur triomphant. Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et vous trouverez le repos pour vos âmes (Mt 11,28).

Comment un tel Roi qui est assez puissant pour choisir librement de mourir d’amour, ne pourrait-il arracher l’adhésion de nos cœurs ? Et moi, élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi (Jn 12,32). Surtout quand on sait qu’après sa mort il est ressuscité ; qu’au-delà de la prison du tombeau, il nous a libérés ; que c’est par ses plaies que nous sommes guéris (1 P 2,24) ; que grâce à sa nudité, nous avons été revêtus de lumière. Vous tous en effet baptisés en Christ, vous avez revêtus le Christ (Ga 3,27). Ne peut-on même aller jusqu’à accepter de tout perdre pour lui (Ph 3,8), sachant la joie qu’il y a à goûter en nos âmes le Règne d’un tel amour.

Nous pouvons chercher : il n’est pas de plus grande et durable royauté que celle du Christ. Pour nous relever et nous rassembler tous avec lui et en lui, il s’est enfoncé, par pur amour et en souveraine liberté, jusqu’au plus bas de nos enfermements. Il peut donc être dit à juste titre Roi de l’univers, puisque même les plus loin, les plus petits, les plus perdus de ses frères, sont invités à partager la joie de son Royaume éternel !

Paul l’a bien dit : Il n’y a que le Christ qui est tout en tout (Col 3,11) !


Abbé Philippe Link - Merci!

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Nourrir notre foi 

 Texte au feuillet paroissial de ce 22 novembre 

Quelle place Dieu prend-il dans ma vie?

Pour certaines personnes Dieu n'est rien; pratiquement il n'existe pas: c'est une invention pour ceux qui ne trouvent pas de réponses à leurs questions ou qui ne sont pas capables d'assumer leur vie par eux-mêmes et qui ont besoin du support d'une béquille...

Il y en a d'autres pour qui Dieu existe mais de loin, là-haut quelque part; il n'intervient pas dans leur vie et ils aiment mieux qu'il en soit ainsi. C'est moins dérangeant et engageant... Ils vivent très bien sans lui. Ils croient en un Être mais ce n'est pas pour eux...

Puis il y a des gens qui voient en Dieu un Être, comme quelqu'un à qui ils doivent rendre des comptes; ils voient Dieu comme un comptable. D'autres encore ont carrément peur de Lui et le considèrent comme un policier à l'affût de leurs moindres erreurs et défaillances...

Puis il y a ceux pour qui Dieu est ce qu'Il est vraiment : un Être d'amour, Dieu Amour.

Mais alors, en pratique, comment nous situer vraiment avec Dieu?

Dans la Bible, la Parole de Dieu est là pour nous éclairer. Dieu nous est présenté sous différentes figures amoureuses : tantôt il est décrit comme notre père et même notre mère, ou encore Il est un fiancé, ou un époux, ou un bon berger... Ces manières de nous présenter Dieu sont plus que des belles images: ce sont des réalités qui peuvent largement nous aider à saisir la relation que Dieu veut entretenir avec chacun et chacune de nous et que nous pouvons vivre avec Lui.

Dieu aime chacun et chacune de nous comme le meilleur des pères aime ses enfants. Il nous aime encore plus quand nous sommes en difficulté et je dirais davantage encore quand nous péchons: pensons au bon berger qui cherche sa brebis perdue jusqu'à ce qu'il la retrouve; quand il l'a retrouvée il la porte tout joyeux sur ses épaules... Et encore cette parabole de l'enfant prodigue où on voit le père courir pour accueillir son fils repenti revenant à la maison.

Oui vraiment, Dieu est l'Amour en personne et il aime chacun et chacune de nous personnellement. Notre nom est gravé dans la paume de sa main; nous avons grand prix à ses yeux puisque nous sommes faits à son image.

Aussi, nous sommes invités à Lui faire une belle place dans notre vie, à croire sincèrement qu'Il nous accompagne sur le chemin de notre vie, qu'Il s'intéresse à nous et ne nous abandonnera jamais. Nous sommes invités à entrer en relation avec Lui en le priant comme dans un dialogue, en pensant à Lui dans la journée comme à un ami intime qui nous connaît mieux que nous-même et qui nous aime toujours.

Dieu, c'est notre meilleur ami qui ne cesse de nous inviter mais qui nous laisse libre. Ouvrons-Lui la porte de notre cœur et nous ne serons pas déçus.

Jean-Yves Fortin, diacre

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Bon dimanche!

Jean-Yves 

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