samedi 28 novembre 2020

« Veillez, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison » /VEILLEZ! / (337,635)

 Bonjour!

Dimanche 29 novembre 2020


C'est le temps de l'Avent qui commence. C'est un temps d'attente et de disponibilité du cœur.

«Debout! Le Seigneur vient!»

Premier dimanche de l'Avent (B)

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Veillez, car vous ne savez pas quand vient le maître de la maison » (Mc 13, 33-37)

Alléluia. Alléluia.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut.
Alléluia. (Ps 84, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc


En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Prenez garde, restez éveillés :
car vous ne savez pas
quand ce sera le moment.
C’est comme un homme parti en voyage :
en quittant sa maison,
il a donné tout pouvoir à ses serviteurs,
fixé à chacun son travail,
et demandé au portier de veiller.
Veillez donc,
car vous ne savez pas
quand vient le maître de la maison,
le soir ou à minuit,
au chant du coq ou le matin ;
s’il arrive à l’improviste,
il ne faudrait pas qu’il vous trouve endormis.
Ce que je vous dis là, je le dis à tous :
Veillez ! »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Qu’est-ce donc que veiller comme Jésus nous y invite ?

La veille ne consiste pas seulement, ni même d’abord, en moments déterminés, pris au cours de la nuit, à genoux devant le Seigneur, Bible ouverte et cierge allumé. En nous demandant de veiller en tout temps, le Christ nous invite plus globalement encore à un état d’attention intérieure. Cette attraction du cœur, cet éveil de l’esprit, ce sentiment de l’âme qui font ce qu’on appelle “la vigilance“. Comme un murmure intérieur, paisible et ferme, qui, peu à peu, imprègne notre être tout entier et l’emplit. L’emplit de foi en sa présence, d’espérance en sa venue et d’amour à son égard.

On veille donc tout d’abord dans la foi. Tout simplement parce que Dieu est Notre Père et notre Rédempteur depuis toujours, comme dit le prophète Isaïe (63,16). Notre Père et le Père de Notre Seigneur Jésus Christ, comme nous le précise l’apôtre Paul (1 Co 1,3). Il est ce Sauveur qui défend nos intérêts, rachète nos fautes, guide notre marche. Il agit avec nous comme un parent, un protecteur et un soutien. On peut donc l’appeler, l’interpeller, l’invoquer. Des générations et des générations de croyants ont pu le vérifier. Des foules de témoignages, si nous savons les entendre, sont là pour nous en rappeler la belle vérité.

Bien plus, celui qui est encore attendu, est déjà descendu (Jn 3,11). Et l’on garde à jamais mémoire de ce premier Avènement. Dans quelques semaines, nous fêterons Noël ! L’Évangile est le vivant rappel, toujours neuf, d’un commencement déjà donné et qui n’en finit pas de se renouveler au long des ans. Un Événement d’hier qui advient chaque jour. Non pas une lettre morte à ausculter mais un appel lancé une fois pour toutes à aller de l’Avant ! Une invitation perpétuelle à trouver dans l’aujourd’hui de nos vies les traces de sa venue passée et de sa présence encore actuelle (Jn 14,18). Tout est déjà sauvé en Christ. Mais il nous reste à le vivre. Rien n’est encore joué. Il nous faut donc veiller dans la foi. Chaque Avent nous rappelle à tous l’urgence de ce “oui” à dire à Dieu, au présent. Pour le cœur vigilant, chaque moment qui passe est une Rencontre offerte avec l’Éternel.

Veiller en tout temps ne peut donc se faire aussi que dans l’espérance. On croit parce que le Seigneur est. On espère parce qu’il vient. L’Espérance chrétienne toutefois ne se fonde pas sur un savoir concernant le jour et l’heure. Non, l’espérance qui conduit le chrétien à la vigilance est une force qui le pousse à l’engagement. Malgré tant de rêves de ce monde qui tournent à la chimère, tant d’espoirs entretenus qui n’ont jamais été tenus, le croyant veille parce qu’il espère. Il espère pouvoir rendre ce monde un peu plus attentif, avec lui, au salut de Dieu qui veut lui donner sans cesse un peu plus d’amour, de paix et de lumière. La veille dans l’espérance, sur les remparts de la cité, nous conduit à montrer au monde les clartés naissantes des cieux nouveaux et de la terre nouvelle où, par-delà nos injustices, la Justice de Dieu habitera (2 P 3,13). C’est de nuit qu’il est beau d’espérer au Soleil du matin !

Il est donc clair, pour conclure, que la veille dans l’espérance et dans la foi à laquelle Jésus nous convie si fort en ce dimanche, ne peut se vivre qu’au nom d’un authentique amour. On ne veille que si l’on aime et dans l’attente de qui l’on aime. Ou alors, c’est d’inquiétude ou d’insomnie qu’il s’agit. Or, ici, de qui s’agit-il ? Il s’agit de Dieu qui est le Père de tendresse (Jn 16,27). Il s’agit du Fils qui est l’Époux bien-aimé (Mt 25,1).

L’Esprit et l’Épouse, unis dans le même amour, chaque jour, au Dieu de toujours, disent donc : Maranatha ! Viens Seigneur Jésus ! (Ap 22,20). Cette attente amoureuse n’a rien d’une fuite en avant. C’est l’aventure quotidienne de notre vie à l’infini de Dieu. Une réponse de pure affection à l’appel du Christ osant nous dire humblement le premier, écoutons bien : Veillez avec moi (Mt 26,38). Car le grand Veilleur finalement n’est-ce pas lui, Jésus-Christ ?

Oui, viens Seigneur Jésus ! (Ap 22,20). En renaissant ainsi parmi nous, Tu nous entraînes à renaître d’en-haut et de nouveau (Jn 3,7). Pour vivre enfin, un jour, éternellement près de toi.



Merci! - Abbé Philippe Link

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Bon dimanche!

Bon temps de l'Avent dans la paix et la joie.

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Ce petit ange est sur mon bureau depuis des années...

Il chante l'Espérance, la Joie, la Louange, la Reconnaissance.

C'est l'ange de l'Avent.

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La vertu d'Espérance est la vertu de ceux et celles qui sont en chemin...


Jean-Yves

diacre


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