lundi 27 mars 2023

« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS » / (402,279)

Bonjour!

Mardi 28 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 



ÉVANGILE

« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS » (Jn 8, 21-30)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Fils de l’homme, élevé sur la croix,
tu attires à toi tous les hommes.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (cf. Jn 12, 32.34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux Pharisiens :
« Je m’en vais ;
vous me chercherez,
et vous mourrez dans votre péché.
Là où moi je vais,
vous ne pouvez pas aller. »
Les Juifs disaient :
« Veut-il donc se donner la mort,
puisqu’il dit :
“Là où moi je vais,
vous ne pouvez pas aller” ? »
Il leur répondit :
« Vous, vous êtes d’en bas ;
moi, je suis d’en haut.
Vous, vous êtes de ce monde ;
moi, je ne suis pas de ce monde.
C’est pourquoi je vous ai dit
que vous mourrez dans vos péchés.
En effet, si vous ne croyez pas que moi, JE SUIS,
vous mourrez dans vos péchés. »
Alors, ils lui demandaient :
« Toi, qui es-tu ? »
Jésus leur répondit :
« Je n’ai pas cessé de vous le dire.
À votre sujet, j’ai beaucoup à dire
et à juger.
D’ailleurs Celui qui m’a envoyé dit la vérité,
et ce que j’ai entendu de lui,
je le dis pour le monde. »
Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père.
Jésus leur déclara :
« Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme,
alors vous comprendrez que moi, JE SUIS,
et que je ne fais rien de moi-même ;
ce que je dis là,
je le dis comme le Père me l’a enseigné.
Celui qui m’a envoyé est avec moi ;
il ne m’a pas laissé seul,
parce que je fais toujours ce qui lui est agréable. »
Sur ces paroles de Jésus,
beaucoup crurent en lui.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus n’est pas de ce monde. Il est d’en haut et nous d’en bas : « Vous, vous êtes d’en bas ; moi, je suis d’en haut. Vous êtes de ce monde, moi, je ne suis pas de ce monde. » Par nous-mêmes, nous ne pouvons pas nous élever jusqu’au Père. Nous ne pouvons nous tirer par nos propres forces de la boue de notre péché : « Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller. »

Seul Jésus pourra nous élever. Mais cette élévation passera par la Croix, la crucifixion de nos passions qui nous tirent vers le bas. C’est le seul chemin qui nous élève et nous conduit vers le Père. Pour nous y engager, il nous faut poser un acte de foi en ce que Jésus est bien le Fils de Dieu envoyé par le Père pour nous sauver : « Si, en effet, vous ne croyez pas que moi, JE SUIS, vous mourrez dans vos péchés. »

En dehors de cet acte de foi, nous restons liés à notre péché qui nous empêche de nous élever vers la Source de la vie qu’est le Père. En dehors de cet acte de foi qui nous redonne accès à la vie éternelle, c’est la mort. Jésus est clair là-dessus.

Ce qui nous purifie du péché c’est de croire que Jésus existe et qu’il est Fils de Dieu et de nous ouvrir ainsi à la vie divine. Car c’est en tant que Fils bien-aimé et envoyé par le Père que Jésus nous sauve. Voilà pourquoi à la question qu’on lui pose sur son identité, Jésus répond en renvoyant à son Père : « Je n’ai pas cessé de vous le dire. J’ai beaucoup à dire sur vous, et beaucoup à condamner. D’ailleurs celui qui m’a envoyé dit la vérité, et c’est de lui que j’ai entendu ce que je dis pour le monde. » Et le fait que saint Jean précise que ses détracteurs « ne comprirent pas qu’il leur parlait du Père » manifeste bien que c’est ici que se situe tout l’enjeu de la discussion.

Dans saint Jean, jamais Jésus ne se met sur le même plan que le Père dont il est « l’Envoyé ». Il ne transmet au monde que la vérité qu’il tient d’auprès du Père : « Je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. » Et cependant, il n’hésite pas à s’affirmer comme sujet : « Je suis ». Ce que l’évangéliste fait ici ressortir c’est l’unité parfaite qui existe entre le Père et le Fils, unité qui ne signifie en aucun cas la disparition du sujet du Fils livré à la présence du Père. L’unité y est au contraire l’expression d’une relation réciproque : « Celui qui m’a envoyé est avec moi : il ne m’a pas laissé seul, parce que je fais toujours ce qui lui plaît. »

La personne de Jésus apparaît ainsi comme le lieu même de la révélation. Ce n’est que dans le Fils que Dieu peut être reconnu et trouvé comme Père. Et cela se manifestera de la façon la plus éminente sur la Croix. Jésus l’annonce déjà ici : « Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous comprendrez que moi, JE SUIS. » La Croix permettra à Jésus de passer là où il est, c’est-à-dire dans le Père. Et en cela, elle conduira à révéler sa filiation divine. Seule la foi en Jésus Fils de Dieu conduit à la réconciliation avec le Père. Seule la foi en Jésus Fils de Dieu permet de passer de ce monde d’en bas vers le monde d’en haut. Et c’est devant Jésus crucifié que cette foi se vérifie.

Seigneur, donne-nous de savoir te reconnaître sur la Croix comme le Fils bien-aimé du Père. Donne-nous la grâce de ne pas avoir peur de nous engager à ta suite sur le chemin de ta passion. Dans toutes nos croix, donne-nous la même confiance que toi envers ton Père pour nous abandonner entre ses mains. Que notre péché qui nous conduit à la mort soit cloué à la croix et que notre être intérieur soit élevé en toi auprès du Père, Source de toute vie !


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 26 mars 2023

Jésus sauve la femme adultère d'une condamnation méritée.. .( 402,240)

 Bonjour!

Lundi 27 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE




Jésus sauve la femme adultère d'une condamnation méritée

Jn 8, 1-11

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean.

Jésus s'était rendu au mont des Oliviers ; de bon matin, il retourna au Temple. Comme tout le peuple venait à lui, il s'assit et se mit à enseigner.
Les scribes et les pharisiens lui amènent une femme qu'on avait surprise en train de commettre l'adultère. Ils la font avancer, et disent à Jésus : « Maître, cette femme a été prise en flagrant délit d'adultère. Or, dans la Loi, Moïse nous a ordonné de lapider ces femmes-là. Et toi, qu'en dis-tu ? »
Ils parlaient ainsi pour le mettre à l'épreuve, afin de pouvoir l'accuser. Mais Jésus s'était baissé et, du doigt, il traçait des traits sur le sol.
Comme on persistait à l'interroger, il se redressa et leur dit : « Celui d'entre vous qui est sans péché, qu'il soit le premier à lui jeter la pierre. »
Et il se baissa de nouveau pour tracer des traits sur le sol.
Quant à eux, sur cette réponse, ils s'en allaient l'un après l'autre, en commençant par les plus âgés. Jésus resta seul avec la femme en face de lui.
Il se redressa et lui demanda : « Femme, où sont-il donc ? Alors, personne ne t'a condamnée ? »
Elle répondit : « Personne, Seigneur. » Et Jésus lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas.
Va, et désormais ne pèche plus. »

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Commentaire...

Une femme au centre d’un cercle essentiellement masculin. Elle a été surprise en flagrant délit d’adultère. Une femme, isolée, objet de débats et de mépris. Elle n’a pas de nom, le groupe n’échange aucune parole avec elle, elle est réduite à son péché : la femme adultère. Sa vie est suspendue à un souffle, elle risque la lapidation.

L’hypocrisie des accusateurs est magistralement révélée par saint Jean. Ils prétendent appliquer une loi à laquelle ils ne se soumettent pas eux-mêmes, ils la considèrent comme un code formel et cherchent à piéger Jésus grâce à elle, qu’ils ne respectent pas. L’Écriture, dissociée de la vie qu’elle protège, devient instrument de mort.

Jésus n’entre jamais dans les débats truqués. Mais plus que sa parole, un geste retient notre méditation de ce jour : Jésus écrit sur le sol. A ceux qui méprisent cette femme et l’Écriture, Jésus donne en signe un acte d’écriture. Il se baisse vers le sol et trace des caractères. Lesquels ? Forme-t-il un mot ? Une phrase ? Pourquoi saint Jean ne nous dit-il rien de ce qui est écrit ?

Car cela n’a pas d’importance. Le message est ailleurs. La première efficacité de ces traits sur le sol est de soulager la femme accusée. Les regards de ces hommes qui la méprisent se détournent enfin d’elle et se posent sur ces lettres, sur Jésus. Lequel fait plus qu’attirer les regards : la menace de lapidation pèsera bientôt sur lui.

A ces hommes qui méprisent aussi l’Écriture, Jésus montre qu’elle désigne et révèle son auteur. Au-delà de la Loi, celui qui l’écrit. Ainsi, peu importe ce que Jésus dessine dans la poussière : ce qu’il montre c’est Dieu.

Les accusateurs l’oublient, trop soucieux de justifier leur démarche dévoyée. De plus, ce que l’Écriture contient, ce n’est pas une lettre morte, mais sa Parole vivante et agissante. Jésus le montre par ce geste de la double écriture sur le sol : le contenu de l’écriture est connu par la parole qui l’actualise. L’Écriture doit être subordonnée à la Vie car c’est la Vie qui fait exister l’Écriture.

Nous sommes tous au centre d’un cercle d’accusateurs. Souvent, nous sommes à nous-mêmes le cercle des accusateurs. Cette page d’évangile nous invite à laisser la Parole de Jésus faire la vérité et libérer la Vie. Au-delà du bruit des accusations, il y a quelqu’un, prêt à nous faire miséricorde, qui nous rend la parole et notre dignité, qui nous dit l’exigence de la vérité et de l’amour « ne pèche plus ».


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 


samedi 25 mars 2023

« Je suis la résurrection et la vie » / Dimanche consacré à Développement et Paix: Voir Prière: Nourrir l'espoir (402,196)

 Bonjour!

Dimanche le 26 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...


ÉVANGILE

« Je suis la résurrection et la vie » (Jn 11, 3-7.17.20-27.33b-45)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Marthe et Marie,  les deux sœurs de Lazare,
envoyèrent dire à Jésus :
« Seigneur, celui que tu aimes est malade. »
    En apprenant cela, Jésus dit :
« Cette maladie ne conduit pas à la mort,
elle est pour la gloire de Dieu,
afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. »
    Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare.
    Quand il apprit que celui-ci était malade,
il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait.
    Puis, après cela, il dit aux disciples :
« Revenons en Judée. »

    À son arrivée,
Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà.
    Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus,
elle partit à sa rencontre,
tandis que Marie restait assise à la maison.
    Marthe dit à Jésus :
« Seigneur, si tu avais été ici,
mon frère ne serait pas mort.
    Mais maintenant encore, je le sais,
tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. »
    Jésus lui dit :
« Ton frère ressuscitera. »
    Marthe reprit :
« Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection,
au dernier jour. »
    Jésus lui dit :
« Moi, je suis la résurrection et la vie.
Celui qui croit en moi,
même s’il meurt, vivra ;
    quiconque vit et croit en moi
ne mourra jamais.
Crois-tu cela ? »
    Elle répondit :
« Oui, Seigneur, je le crois :
tu es le Christ, le Fils de Dieu,
tu es celui qui vient dans le monde. »
    Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé,
    et il demanda :
« Où l’avez-vous déposé ? »
Ils lui répondirent :
« Seigneur, viens, et vois. »
    Alors Jésus se mit à pleurer.
    Les Juifs disaient :
« Voyez comme il l’aimait ! »
    Mais certains d’entre eux dirent :
« Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle,
ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? »
    Jésus, repris par l’émotion,
arriva au tombeau.
C’était une grotte fermée par une pierre.
    Jésus dit :
« Enlevez la pierre. »
Marthe, la sœur du défunt, lui dit :
« Seigneur, il sent déjà ;
c’est le quatrième jour qu’il est là. »
    Alors Jésus dit à Marthe :
« Ne te l’ai-je pas dit ?
Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. »
    On enleva donc la pierre.
Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit :
« Père, je te rends grâce
parce que tu m’as exaucé.
    Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ;
mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure,
afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. »
    Après cela, il cria d’une voix forte :
« Lazare, viens dehors ! »
    Et le mort sortit,
les pieds et les mains liés par des bandelettes,
le visage enveloppé d’un suaire.
Jésus leur dit :
« Déliez-le, et laissez-le aller. »
    Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Marie
et avaient donc vu ce que Jésus avait fait,
crurent en lui.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Lazare est mort et celui qui a en lui-même la vie (Jn 5,26) vient à sa rencontre. Jésus le déclare : « Je suis la Résurrection et la Vie ». Lazare, voici que la vie se tient aux portes de ta mort. Lazare, sors dehors, sors de la mort car la vie est là, elle t’appelle, elle te parle comme un ami parle à son ami.

Jésus l’avait annoncé : « L’heure vient où tous ceux qui sont dans les tombeaux entendront sa voix et sortiront » (Jn 5,28-29).
La maladie de Lazare qui l’a conduit à la mort était pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. En sortant Lazare du sommeil de la mort, Jésus se condamnait à mort et simultanément il annonçait sa victoire sur celle-ci. La pâque du Christ est préfigurée. Elle est même déjà commencée. En sa chair, la mort fait son œuvre. Mais en son âme, la vie brûle comme un feu qui ne s’éteint pas. L’heure des ténèbres s’approche. Lors du dernier repas, Jésus appellera ses disciples, non plus serviteurs, mais « amis » (Jn 15,15).

Nous l’avons compris désormais, quand Jésus dit : « Tu es mon ami », il dit en fait : Je donne ma vie pour toi, pour te délivrer de la mort. Et quel n’est pas notre étonnement d’entendre Jésus appeler Judas « mon ami » (Mt 26,50) à l’heure de la trahison. Car pour lui aussi, Jésus acceptera d’être lié par la mort pour le délier du mal qui le détruit.

Qui que nous soyons, où que nous en soyons sur notre chemin de foi, Jésus nous prend pour ami et c’est au nom de cette amitié qu’il vit sa pâque. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis » (Jn 15,13).

Ce qu’il dit, il le vit pour nous, pour chacun de nous. En mourant, Jésus meurt pour tous (Jn 11,50).
Il prend sur lui notre propre mort. Sa mort contient notre mort. Aussi nous pouvons dire avec l’apôtre Paul que nous sommes morts (Col 3,3). Jésus a « goûté la mort au bénéfice de tous », ajoute la lettre aux Hébreux (He 2,9).

Cela signifie que la mort n’est plus cet inconnu, cet inexploré qui nous fait peur. Jésus y est descendu en ami, et nous y attend. « Si nous mourons avec lui, avec lui nous vivrons », dit Paul (2 Tm 2,11).
Si nous mourons « avec lui », c’est donc qu’il est possible de mourir à deux !
Jésus, notre ami, nous y accompagne. Il est même mort pour nous, à notre place. Ce n’est plus moi qui meurs, c’est le Christ qui meurt en moi (cf. Ga 2,20).
Notre mort est déjà habitée par l’ami des hommes (Tt 3,4) qui nous y a précédé et l’a même transfigurée pour en faire un passage vers la vie.

Jésus étant mort pour nous, la question est de savoir si maintenant nous voulons vivre pour lui. Les rôles sont inversés. Qui se fera l’ami de Jésus ? Heureux qui perdra sa vie pour le Christ car il la gardera. Heureux l’ami fidèle que Jésus trouvera en train de veiller, Dieu ne décevra pas son attente. Mon ami, monte plus haut (Lc 14,10), je veux que là où je suis [tu sois] aussi avec moi (Jn 17,24). Dans la gloire du Père.

 Que ta grâce nous obtienne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«Nous avons été crées pour l'éternité;

 la mort est un passage...»


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Dimanche consacré à Développement et Paix.

PRIÈRE PROPOSÉE: 

NOURRIR L'ESPOIR...

Dieu d'amour!

«Nous croyons que nous formons une grande famille humaine.Tu nous appelles à marcher ensemble et à reconnaître la dignité de chaque personne.

Nous croyons que nous partageons une Maison commune. Tu nous appelles à prendre soin de toute la Création.

Nous croyons que la vie est sacrée.Tu nous appelles à traiter toutes les  personnes avec bonté et compassion à la manière du Christ. 

Nous croyons en ton règne de justice, de paix et d'amour. Tu nous appelle à mettre ta Parole en pratique afin de construire un monde plus juste, plus humain et plus fraternel.»

Seigneur Jésus!

Apprends-nous à être solidaires 

des joies, des espoirs, des tristesses 

et des angoisses de toutes les personnes,

en particulier celles qui sont appauvries 

par des systèmes socio-économiques 

et politiques injustes.


Aide-nous à marcher dans tes pas 

et à répandre le message de ton Évangile.


Esprit Saint!

Inspire-nous des façons nouvelles et créatives 

de répondre à tes appels.


Renforce notre engagement 

à Nourrir l'Espoir dans le monde.

Amen.

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Bon dimanche!

Jean-Yves

vendredi 24 mars 2023

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » / (402,112)

Bonjour!

Samedi 25 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils » (Lc 1, 26-38)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus.
(Au Temps pascal : Alléluia. Alléluia.)
Le Verbe s’est fait chair,
il a habité parmi nous
et nous avons vu sa gloire.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus. (Jn 1, 14ab)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu
dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
    à une jeune fille vierge,
accordée en mariage à un homme de la maison de David,
appelé Joseph ;
et le nom de la jeune fille était Marie.
    L’ange entra chez elle et dit :
« Je te salue, Comblée-de-grâce,
le Seigneur est avec toi. »
    À cette parole, elle fut toute bouleversée,
et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation.
    L’ange lui dit alors :
« Sois sans crainte, Marie,
car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
    Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ;
tu lui donneras le nom de Jésus.
    Il sera grand,
il sera appelé Fils du Très-Haut ;
le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David son père ;
    il régnera pour toujours sur la maison de Jacob,
et son règne n’aura pas de fin. »
    Marie dit à l’ange :
« Comment cela va-t-il se faire,
puisque je ne connais pas d’homme ? »
    L’ange lui répondit :
« L’Esprit Saint viendra sur toi,
et la puissance du Très-Haut
te prendra sous son ombre ;
c’est pourquoi celui qui va naître sera saint,
il sera appelé Fils de Dieu.
    Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente,
a conçu, elle aussi, un fils
et en est à son sixième mois,
alors qu’on l’appelait la femme stérile.
    Car rien n’est impossible à Dieu. »
    Marie dit alors :
« Voici la servante du Seigneur ;
que tout m’advienne selon ta parole. »
Alors l’ange la quitta.

     – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Une annonciation est bien plus qu’une simple énonciation – l’affirmation d’un fait, ou la description d’un événement ; elle signale l’irruption d’une nouveauté radicale, dont Dieu lui-même est l’auteur. Un monde nouveau est appelé à surgir, à partir d’une jeune fille, moyennant son consentement. L’élue se nomme Marie et est déjà engagée légalement envers un homme issu de la maison de David. La salutation de l’Ange – « Je te salut, comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi » – en dit long sur le travail de la grâce prévenante dans le cœur de cette fille d’Israël. Mais il n’y a pas d’annonce de la présence de Dieu sans une mission particulière, dont la réalisation attestera l’authenticité de l’expérience vécue. D’où le trouble chez la jeune fille qui s’inquiète sur ses capacités à pouvoir assurer la mission discrète mais exceptionnelle qui lui est confiée : « Comment cela va-t-il se faire puisque je suis vierge ? » Qu’elle se rassure : cet enfantement ne requiert aucune intervention humaine ; il va se réaliser par la seule « puissance du Très-Haut » agissant par « l’Esprit Saint », afin que celui qui va naître soit saint lui aussi.

Toute annonciation véritable est accréditée d’un signe : le renouvellement radical de la vie est annoncé par la fécondité inattendue d’une femme âgée, Élisabeth, « car rien n’est impossible à Dieu ». Cette interprétation lumineuse et pleine d’espérance, libère l’audace de la jeune fille nommée Marie. Elle donne son consentement en s’offrant tout entière à l’action de l’Esprit : « Voici… » : elle se présente à Dieu pour qu’Il fasse en elle son bon plaisir. Le passage à la troisième personne semble souligner le dessaisissement total de sa volonté propre, pour ne plus être que « …la servante du Seigneur ». Elle accepte que « tout se passe selon la parole » dite ; elle s’abandonne au rhéma, traduction grecque de l’hébreu dabar, signifiant la « parole-événement », la parole de Dieu qui se fait événement, et dans notre cas : qui se fait avènement du Verbe dans la chair.

Assuré d’un tel consentement, le messager de Dieu se retire : « L’ange la quitta ». Il peut remonter au ciel, mission accomplie. La Parole commence sa course victorieuse, entraînant irrésistiblement à sa suite tous ceux qui reconnaissent à son passage, la venue des temps nouveaux.

Dieu a donné son Fils, fruit unique de son cœur, qui était son égal et qu’il aimait comme lui-même : il l’a donné à Marie, et, du sein de Marie, il en fait son Fils, non pas quelqu’un d’autre, mais le même en personne, de sorte qu’il est par sa nature le même Fils unique de Dieu et de Marie. Toute la création est l’œuvre de Dieu, et Dieu est né de Marie ! Dieu a tout créé, et Marie a enfanté Dieu ! Dieu qui a tout formé, s’est formé lui-même du sein de Marie, et ainsi il a refait tout ce qu’il avait fait. Lui qui a pu tout faire de rien, n’a pas voulu refaire sans Marie sa création détruite. Dieu est donc le Père de toutes les choses créées, et Marie la mère de toutes les choses recréées. Dieu est le Père de la création universelle, et Marie la mère de la rédemption universelle. Car Dieu a engendré celui par qui tout a été fait, et Marie a enfanté celui par qui tout a été sauvé. Dieu a engendré celui sans qui absolument rien n’existe, et Marie a enfanté celui sans qui absolument rien n’est bon. Oui, le Seigneur est vraiment avec toi : il t’a fait un don tel que la nature entière t’est grandement redevable, à toi, en même temps qu’à lui.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

jeudi 23 mars 2023

« On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » / Une courte réflexion: l'Essentiel...??? / (402,062)

 Bonjour!

Vendredi 24 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« On cherchait à l’arrêter, mais son heure n’était pas encore venue » (Jn 7, 1-2.10.14.25-30)

Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance.
L’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu.
Ta Parole, Seigneur, est vérité,
et ta loi, délivrance. (Mt 4, 4b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus parcourait la Galilée :
il ne voulait pas parcourir la Judée
car les Juifs cherchaient à le tuer.
La fête juive des Tentes était proche.
Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem
pour la fête,
il y monta lui aussi,
non pas ostensiblement, mais en secret.

On était déjà au milieu de la semaine de la fête
quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait.
Quelques habitants de Jérusalem disaient alors :
« N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ?
Le voilà qui parle ouvertement,
et personne ne lui dit rien !
Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu
que c’est lui le Christ ?
Mais lui, nous savons d’où il est.
Or, le Christ, quand il viendra,
personne ne saura d’où il est. »
Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria :
« Vous me connaissez ?
Et vous savez d’où je suis ?
Je ne suis pas venu de moi-même :
mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé,
lui que vous ne connaissez pas.
Moi, je le connais
parce que je viens d’auprès de lui,
et c’est lui qui m’a envoyé. »

On cherchait à l’arrêter,
mais personne ne mit la main sur lui
parce que son heure n’était pas encore venue.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La fête des Tentes fait mémoire du temps béni où Israël marchait au désert sous la conduite de son Dieu, dressant ses tentes autour de celle du Seigneur (Lv 23,34.42 ; Dt 16, 13), écoutant sa Parole et se conformant à ses volontés ; temps de fiançailles au cours duquel Dieu éduquait son peuple, le préparant à sa mission.

La commémoration annuelle de cette période fondatrice de l’histoire d’Israël, devait conduire à la conversion du cœur, à la repentance et au renouvellement de l’Alliance : « Mon épouse infidèle, je vais la séduire, je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Là elle me répondra comme au temps de sa jeunesse, au jour où elle est sortie du pays d’Egypte » (Os 2, 16-17). Mais en réalité, la célébration – qui durait tout une semaine – s’était peu à peu réduite à un événement religieux dans lequel la dimension festive primait sur la démarche de conversion. Voilà pourquoi Jésus se dissocie de ce rassemblement qui a perdu sa finalité. Lorsqu’il monte à Jérusalem, la fête en est déjà à la moitié de son déroulement ; et ce n’est pas au milieu de la foule que Notre-Seigneur se donne à rencontrer, mais au Temple, où il enseigne. En se tenant dans le Lieu saint, Jésus veut rappeler à ses coreligionnaires que ce temps liturgique leur est donné pour revenir à la source et s’abreuver de la Parole du Dieu vivant qui les a libérés de l’esclavage d’Egypte. Hélas il y a bien d’autres terres d’aliénation dans nos vies. En fait, dès que nous ne prêtons plus l’oreille à la Parole de notre Père des cieux, nous sommes en danger, car nous risquons de nous laisser égarer loin du chemin de la vie, fascinés par les séductions de ce monde qui passe.

« Le voilà qui parle et personne ne lui dit rien ! » Les chefs religieux sont bien trop occupés à s’exhiber à la fête pour se soucier de ce qui se passe au Temple. Aussi la foule est-elle laissée à ses propres cogitations. A nouveau resurgit la question des origines du Messie – question qui est à vrai dire sous-jacente à tout le quatrième évangile, depuis le Prologue qui nous décrit la descente du Verbe de Dieu dans notre chair, jusqu’à la remarque du Ressuscité à Marie-Madeleine : « cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père » (Jn 20, 17).

Entendant les murmures du peuple, « Jésus s’écria ». Le verbe utilisé est troublant, car il semble annoncer les cris de la foule réclamant la condamnation de Notre-Seigneur devant Ponce Pilate : « A mort ! A mort ! Crucifie-le ! » (Jn 19, 15) A l’Heure de la grande épreuve, Jésus ne dira plus rien. Il sera exécuté comme blasphémateur : « Suivant la Loi, il doit mourir, parce qu’il s’est prétendu Fils de Dieu » (Jn 19, 7). C’est donc bien la question des origines qui est déterminante. Aussi Notre-Seigneur semble-t-il vouloir répondre par anticipation aux accusations portées contre lui ; il « crie » pour couvrir le tumulte et appeler à la conversion.

« Au désert vos pères ont écouté la Parole de Dieu qui leur était transmise par Moïse. Mais celui-ci a lui-même prophétisé que “le Seigneur votre Dieu fera se lever au milieu de vous un prophète que vous devrez écouter” (Dt 18, 15). Sachez donc reconnaître le temps où Dieu vous visite : avez-vous trouvé dans ma parole quelque mensonge ? Les signes que j’ai accomplis au milieu de vous ne sont-ils pas suffisamment éloquents ? Alors si vous reconnaissez que je dis la vérité et que les œuvres que j’accomplis sont celles que le Père m’a donné d’accomplir (Jn 5, 36), pourquoi ne voulez-vous pas venir à moi pour avoir la vie (Jn 5, 40) ?

Votre refus, hélas, témoigne contre vous : si vous aimiez le Père, si sa parole demeurait en vous, vous croiriez en moi, son Envoyé. Mais vous ne me connaissez pas parce que vous ne connaissez pas le Père (Jn 8, 19). Vous ne voulez pas écouter sa voix et accueillir sa Parole de vérité parce que vous ne voulez pas venir à la lumière. Vous préférez vos doctrines et pratiques humaines qui vous procurent une gloire éphémère, celle que vous vous échangez entre vous, et vous méprisez la gloire qui vient du Dieu unique ! (Jn 5, 44). Malheureux êtes-vous, vous qui mourez de soif dans le désert de ce monde, cherchant en vain à puiser dans vos citernes fissurées qui ne retiennent pas l’eau (Jr 3, 13), alors que Dieu a, pour vous, fait jaillir du rocher l’eau vive du salut (Dt 8, 16).

Seigneur donne-moi la force de ne pas fuir le rendez-vous que tu me donnes au désert. Tant de voix te réduisent à n’être qu’un avatar, un initié ou un maître parmi d’autres. Tant de “sages et de savants” prétendent que ton Evangile n’est qu’un discours humain respectable certes, mais historiquement situé et qu’il faudrait adapter à notre temps. Tant de haine se déchaîne contre ton Eglise accusée de tous les crimes de l’histoire… Je veux revenir à toi, et entendre ton appel : “Et toi, que dis-tu ? Pour toi, qui suis-je ?” (Mc 8, 29). Puis me laissant illuminer par ton regard de tendresse et de miséricorde, je veux te répondre : “Tu es la lumière du monde”. Je te choisis comme mon Seigneur et Sauveur, car “celui qui te suit ne marchera pas dans les ténèbres : il aura la lumière de la vie” (Jn 8, 12).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Très souvent, chercher Jésus est un bien car c’est la même chose que rechercher la Parole, la vérité et la sagesse. Tant que nous gardons la graine de la vérité déposée dans notre âme, et les commandements, la Parole ne s’éloignera pas de nous » (Origène)

  • « La liberté ne consiste pas à faire toujours ce que l’on veut : cela nous enferme, nous rend distants et nous empêche d’être des amis ouverts et sincères. La liberté, c’est le don de pouvoir choisir le bien : c’est ça la liberté » (François)

« Jésus, comme les prophètes avant lui, a professé pour le Temple de Jérusalem le plus profond respect. Il y a été présenté par Joseph et Marie quarante jours après sa naissance. A l’âge de douze ans, il décide de rester dans le Temple pour rappeler à ses parents qu’il se doit aux affaires de son Père. Il y est monté chaque année au moins pour la Pâque pendant sa vie cachée ; son ministère public lui-même a été rythmé par ses pèlerinages à Jérusalem pour les grandes fêtes juives » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 583)

L'ESSENTIEL... ???

    À l’heure où nous cherchons sans cesse à remplir notre vie de manière autonome par les circonstances, les valeurs, ou encore nos émotions, le Seigneur nous redit que l’Essentiel n’est pas là ! 

Il rêve en grand pour nous et nous sommes invités à entrer dans la perspective de Dieu ! Nous sommes ses chefs d’œuvre et il nous a voulu depuis toute éternité et pour l’éternité !

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  Prière

Sur le chemin du Carême

Seigneur, mon Dieu, depuis le jour de mon baptême, je chemine avec Toi.Tu es l’ami de mes jours de soleil et de mes nuits de brouillard,C’est Toi que j’ai choisi, aide-moi à T’aimer et à te rester fidèle !

Toi, jamais Tu ne m’abandonnes,
Tu es la lumière qui m’éclaire, même au cœur des ténèbres.
Tu es la source qui rafraîchit qui coule en moi et me redonne vie.
Ton amour pour moi est si grand que même la mort ne T’arrête pas.
Tu es le chemin, Tu es la vie nouvelle !

Donne-moi, Seigneur, sur ma route de Carême, d’oser vivre Ta parole,
Celle qui donne vie, celle qui ouvre l’horizon,
Celle qui repousse les ténèbres, celle qui met l’homme debout.
Donne-moi, Seigneur, sur ma route de Carême,
D’oser partager ta parole, avec humilité et vérité.

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Bonne journée!

Jean-Yves 


mercredi 22 mars 2023

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » / (402,015)

 Bonjour!

Jeudi 23 mars 2023 

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! (Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
    « Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
    c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
    Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
    Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
    Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
    Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
    Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
    et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
    Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
    et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
    La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
    d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
    Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
    Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
    Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
    Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
    Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Dans ce passage du chapitre cinq de l’évangile de saint Jean, Jésus veut manifester la vérité de ce qu’il prétend être. Pour cela, il va faire appel à quatre témoignages : celui de Jean-Baptiste, celui des œuvres que le Père lui a données d’accomplir, celui du Père lui-même et enfin celui des Écritures.

Chacun de ces témoignages, pour être reçu comme parole de vérité, requiert la foi de celui qui les entend. Étonnant. Pas tant que ça puisque le témoignage ne se veut pas une argumentation persuasive par les preuves qu’il apporterait. Le témoignage suscite la foi de celui à qui il s’adresse. Il demande à être cru. Il est une interpellation qui invite la liberté à se décider. Il ne veut en rien obliger l’autre par des arguments contraignants.

Pour ce qui le concerne, Jésus commence par renvoyer au témoignage du Baptiste à la lumière duquel certains « ont accepté de se réjouir un moment ». Mais Jean-Baptiste n’était que la lampe et non pas la lumière en tant que telle (Cf. Jn 1, 8). C’est ce qui fait dire à Jésus : « J’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m’a envoyé. » (Jn 5, 36)

Jésus demande que l’on croie en ses œuvres. Elles sont le sceau du Père sur son Envoyé, le témoignage le plus lumineux qu’il lui rend. Pour parler des actions du Christ, Jean use d’un double vocabulaire : il parle de « signes » ou bien d’« œuvres ». Du point de vue de la foi qui se cherche, les actions du Christ sont des signes ; du point de vue de la foi éclairée, elles sont en outre des œuvres.

En tant que signes, elles manifestent la gloire du Christ et de Dieu. Elles révèlent que Dieu est là, par une anticipation de son Jour, rayonnant de sa toute puissance de vie et de résurrection. En tant qu’œuvres, elles manifestent la présence du Père à toute l’activité du Fils et l’unité du Père et du Fils. Elles sont comme les paroles, « données » à Jésus par le Père. Jésus les voit faire au Père, ne les accomplit qu’avec lui et les lui attribue. « C’est le Père demeurant en moi qui accomplit les œuvres » (Jn 14, 10).

Ainsi, dans les œuvres du Fils s’accomplit l’œuvre du Père et se révèle son amour pour le monde. L’Envoyé, en sa personne, se manifeste comme le témoignage par excellence de l’amour du Père pour le monde. Et lui refuser sa foi c’est se fermer à cet amour : « Je vous connais, vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu ».

Tout cela était annoncé dans les Écritures afin que le peuple puisse reconnaître l’Envoyé du Père lorsqu’il se présenterait à eux. Malheureusement, les scribes et les pharisiens ne lisent pas avec foi l’Ecriture. Ils l’ont enfermée dans leurs propres pré-compréhensions et du coup, ils ne sont pas disponibles au témoignage qu’elle rend à Jésus, à l’invitation qu’elle leur adresse de s’ouvrir radicalement au don de son amour.

Jésus est venu nous proposer d’entrer par la foi dans la relation d’amour qui l’unit à son Père. Mais faire ce pas signifie que l’on se soit détourné de tous ses égoïsmes ou autres repliements narcissiques, que l’on ait renoncé à toute forme d’auto-glorification pour « chercher la gloire qui vient du Dieu unique » : « Comment pourriez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres. » (Jn 5, 43)

Seigneur, nous te demandons de nous libérer de nous-mêmes afin que nous puissions recevoir dans la foi le témoignage du Père en ta faveur et entrer à ta suite dans cette intimité qui t’unit à lui.


Abbé Philippe Link // Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves