mercredi 22 mars 2023

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » / (402,015)

 Bonjour!

Jeudi 23 mars 2023 

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)

Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire !
Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.
Louange à toi, Seigneur,
Roi d’éternelle gloire ! (Jn 3, 16)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
    « Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
    c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
    Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
    Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
    Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
    Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
    Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
    et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
    Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
    et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
    La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
    d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
    Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
    Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
    Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
    Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
    Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Dans ce passage du chapitre cinq de l’évangile de saint Jean, Jésus veut manifester la vérité de ce qu’il prétend être. Pour cela, il va faire appel à quatre témoignages : celui de Jean-Baptiste, celui des œuvres que le Père lui a données d’accomplir, celui du Père lui-même et enfin celui des Écritures.

Chacun de ces témoignages, pour être reçu comme parole de vérité, requiert la foi de celui qui les entend. Étonnant. Pas tant que ça puisque le témoignage ne se veut pas une argumentation persuasive par les preuves qu’il apporterait. Le témoignage suscite la foi de celui à qui il s’adresse. Il demande à être cru. Il est une interpellation qui invite la liberté à se décider. Il ne veut en rien obliger l’autre par des arguments contraignants.

Pour ce qui le concerne, Jésus commence par renvoyer au témoignage du Baptiste à la lumière duquel certains « ont accepté de se réjouir un moment ». Mais Jean-Baptiste n’était que la lampe et non pas la lumière en tant que telle (Cf. Jn 1, 8). C’est ce qui fait dire à Jésus : « J’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m’a envoyé. » (Jn 5, 36)

Jésus demande que l’on croie en ses œuvres. Elles sont le sceau du Père sur son Envoyé, le témoignage le plus lumineux qu’il lui rend. Pour parler des actions du Christ, Jean use d’un double vocabulaire : il parle de « signes » ou bien d’« œuvres ». Du point de vue de la foi qui se cherche, les actions du Christ sont des signes ; du point de vue de la foi éclairée, elles sont en outre des œuvres.

En tant que signes, elles manifestent la gloire du Christ et de Dieu. Elles révèlent que Dieu est là, par une anticipation de son Jour, rayonnant de sa toute puissance de vie et de résurrection. En tant qu’œuvres, elles manifestent la présence du Père à toute l’activité du Fils et l’unité du Père et du Fils. Elles sont comme les paroles, « données » à Jésus par le Père. Jésus les voit faire au Père, ne les accomplit qu’avec lui et les lui attribue. « C’est le Père demeurant en moi qui accomplit les œuvres » (Jn 14, 10).

Ainsi, dans les œuvres du Fils s’accomplit l’œuvre du Père et se révèle son amour pour le monde. L’Envoyé, en sa personne, se manifeste comme le témoignage par excellence de l’amour du Père pour le monde. Et lui refuser sa foi c’est se fermer à cet amour : « Je vous connais, vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu ».

Tout cela était annoncé dans les Écritures afin que le peuple puisse reconnaître l’Envoyé du Père lorsqu’il se présenterait à eux. Malheureusement, les scribes et les pharisiens ne lisent pas avec foi l’Ecriture. Ils l’ont enfermée dans leurs propres pré-compréhensions et du coup, ils ne sont pas disponibles au témoignage qu’elle rend à Jésus, à l’invitation qu’elle leur adresse de s’ouvrir radicalement au don de son amour.

Jésus est venu nous proposer d’entrer par la foi dans la relation d’amour qui l’unit à son Père. Mais faire ce pas signifie que l’on se soit détourné de tous ses égoïsmes ou autres repliements narcissiques, que l’on ait renoncé à toute forme d’auto-glorification pour « chercher la gloire qui vient du Dieu unique » : « Comment pourriez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres. » (Jn 5, 43)

Seigneur, nous te demandons de nous libérer de nous-mêmes afin que nous puissions recevoir dans la foi le témoignage du Père en ta faveur et entrer à ta suite dans cette intimité qui t’unit à lui.


Abbé Philippe Link // Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 21 mars 2023

« Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » / (401,948)

 Bonjour!

Mercredi 22 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Comme le Père relève les morts et les fait vivre, ainsi le Fils fait vivre qui il veut » (Jn 5, 17-30)

Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté !
Moi, je suis la résurrection et la vie,
dit le Seigneur.
Celui qui croit en moi ne mourra jamais.
Gloire à toi, Seigneur,
honneur, puissance et majesté ! (cf. Jn 11, 25a.26)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
après avoir guéri le paralysé un jour de sabbat,
Jésus déclara aux Juifs :
« Mon Père est toujours à l’œuvre,
et moi aussi, je suis à l’œuvre. »
C’est pourquoi, de plus en plus,
les Juifs cherchaient à le tuer,
car non seulement il ne respectait pas le sabbat,
mais encore il disait que Dieu était son propre Père,
et il se faisait ainsi l’égal de Dieu.

Jésus reprit donc la parole. Il leur déclarait :
« Amen, amen, je vous le dis :
le Fils ne peut rien faire de lui-même,
il fait seulement ce qu’il voit faire par le Père ;
ce que fait celui-ci,
le Fils le fait pareillement.
Car le Père aime le Fils
et lui montre tout ce qu’il fait.
Il lui montrera des œuvres plus grandes encore,
si bien que vous serez dans l’étonnement.
Comme le Père, en effet, relève les morts
et les fait vivre,
ainsi le Fils, lui aussi, fait vivre qui il veut.
Car le Père ne juge personne :
il a donné au Fils tout pouvoir pour juger,
afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père.
Celui qui ne rend pas honneur au Fils
ne rend pas non plus honneur au Père, qui l’a envoyé.
Amen, amen, je vous le dis :
qui écoute ma parole
et croit en Celui qui m’a envoyé,
obtient la vie éternelle
et il échappe au jugement,
car déjà il passe de la mort à la vie.

Amen, amen, je vous le dis :
l’heure vient – et c’est maintenant –
où les morts entendront la voix du Fils de Dieu,
et ceux qui l’auront entendue vivront.
Comme le Père, en effet, a la vie en lui-même,
ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir, lui aussi, la vie en lui-même ;
et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement,
parce qu’il est le Fils de l’homme.
Ne soyez pas étonnés ;
l’heure vient
où tous ceux qui sont dans les tombeaux
entendront sa voix ;
alors, ceux qui ont fait le bien sortiront
pour ressusciter et vivre,
ceux qui ont fait le mal,
pour ressusciter et être jugés.

Moi, je ne peux rien faire de moi-même ;
je rends mon jugement d’après ce que j’entends,
et mon jugement est juste,
parce que je ne cherche pas à faire ma volonté,
mais la volonté de Celui qui m’a envoyé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La question sous-jacente à la péricope de ce jour est celle de la « cause première » agissante en Jésus pour lui permettre de réaliser les œuvres qu’il accomplit. Certes « guérir un paralysé » est une œuvre bonne qui porterait à penser que c’est Dieu qui agit ; mais si ce prodige est accompli un jour de sabbat, comment Dieu pourrait-il en être l’auteur, lui qui a interdit toute activité thérapeutique ce jour-là, sauf en cas de danger mortel ?

La réponse de Jésus se résume en ces seuls mots : « mon Père est toujours à l’œuvre », et donc aussi le jour du shabbat. C’est même tout particulièrement ce jour-là qu’il redouble d’efforts pour révéler sa paternité aux hommes, comme il vient de le faire en guérissant le paralysé.

Devant la résistance farouche de ses interlocuteurs, Jésus renchérit avec patience pour leur préciser cette fois en quoi consiste sa filiation, qui cause un tel scandale : « Le Fils ne peut rien faire de lui-même ». Le Fils n’a aucun pouvoir d’action en lui-même qui serait distinct de celui du Père ; il réalise dans notre monde créé les œuvres « qu’il voit faire par le Père » depuis toute éternité au sein de la nature divine incréée. « Ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement » : l’œuvre de salut procède du Père et est réalisée conjointement par le Fils. C’est le Père qui agit en son Fils dans l’Esprit ; et il peut le faire parce que le Fils est tout entier livré au bon vouloir de son Père dont il reçoit la Vie en plénitude. « Car le Père aime le Fils et lui montre tout ce qu’il fait ». Non pas dans une extériorité objectivante, mais dans une circumincession d’amour, de vie et d’action : « Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi a-t-il donné au Fils d’avoir la vie en lui-même ».

L’amour sans mesure du Père pour son Fils le conduit à lui donner intégralement tout son être, qui est amour et vie, de sorte que le Fils en dispose pleinement pour la communiquer à son tour : « Le Fils, lui aussi, donne la vie à qui il veut ». Ce « jugement » de miséricorde, le Fils a reçu du Père « le pouvoir de le prononcer parce qu’il est le Fils de l’homme », c’est-à-dire parce qu’il partage aussi la condition humaine de ceux qui en seront bénéficiaires. 

Ce jugement cependant, le Fils ne le prononce pas en fonction de la moralité de leurs actes, mais à partir de ce qu’il « entend » de la part de son Père. Car celui-ci veut aussi être le Père de tous les hommes auxquels « il a envoyé » son Fils, pour leur annoncer la Bonne Nouvelle du salut par la foi : « Celui qui écoute ma parole et croit au Père qui m’a envoyé, celui-là obtient la vie éternelle et il échappe au jugement, car il est déjà passé de la mort à la vie ».

« Cieux criez de joie, et que la terre exulte ! Car le Seigneur console son peuple et de ses pauvres il prend pitié » (1ère lect.). L’heure est venue « d’entendre sa voix » qui nous appelle : « Sortez de votre prison ! Venez à la lumière » (Ibid). Non le Seigneur ne nous a pas abandonnés, il ne nous a pas oubliés : « Il est fidèle en tout ce qu’il fait. Il est proche de ceux qui l’invoquent en vérité » (Ps 144[145]). Sortons de nos tombeaux et marchons à la lumière du Christ, afin qu’en honorant le Fils, nous rendions gloire au « Père qui l’a envoyé », pour qu’il soit notre salut, notre résurrection et notre vie.


Abbé Philippe Link// Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui...

  • « Le Christ, en mourant, a dû respecter la loi de la tombe, en ressuscitant, par contre, Il l’a abolie, au point d’écraser la perpétuité de la mort et Il l’a convertie d’éternelle en temporaire, puisque si par Adam tous sont morts, par le Christ tous reviendrons à la vie » (Saint Léon le Grand)

  • « Le Christ est un juge divin avec un cœur humain, un juge qui désire donner la vie. Rien que l’entêtement impénitent dans le mal peut l’empêcher de faire ce cadeau, par lequel Il ne douta pas à affronter la mort » (Saint Jean-Paul II)

  • « Le Christ est Seigneur de la vie éternelle. Le plein droit de juger définitivement les œuvres et les cœurs des hommes appartient à Lui en tant que Rédempteur du monde (...). Or, le Fils n’est pas venu pour juger, mais pour sauver et pour donner la vie qui est en lui. C’est par le refus de la grâce en cette vie que chacun se juge déjà lui-même, et peut même se damner pour l’éternité en refusant l’Esprit d’amour »                 (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 679)




Bonne journée!

Jean-Yves 

lundi 20 mars 2023

« Aussitôt l’homme fut guéri » / Vivre ou subir sa vie? / Quelques réflexions et prières... / (401,888)

 Bonjour!

Mardi 21 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Aussitôt l’homme fut guéri » (Jn 5, 1-16)

Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus !
Crée en moi un cœur pur, ô mon Dieu ;
rends- moi la joie d’être sauvé.
Gloire et louange à toi, Seigneur Jésus ! (Ps 50, 12a.14a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

À l’occasion d’une fête juive,
Jésus monta à Jérusalem.
Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis,
il existe une piscine qu’on appelle en hébreu Bethzatha.
Elle a cinq colonnades,
sous lesquelles étaient couchés une foule de malades,
aveugles, boiteux et impotents.
Il y avait là un homme qui était malade depuis trente-huit ans.
Jésus, le voyant couché là,
et apprenant qu’il était dans cet état depuis longtemps,
lui dit :
« Veux-tu être guéri ? »
Le malade lui répondit :
« Seigneur, je n’ai personne
pour me plonger dans la piscine
au moment où l’eau bouillonne ;
et pendant que j’y vais,
un autre descend avant moi. »
Jésus lui dit :
« Lève-toi, prends ton brancard, et marche. »
Et aussitôt l’homme fut guéri.
Il prit son brancard : il marchait !
Or, ce jour-là était un jour de sabbat.
Les Juifs dirent donc à cet homme que Jésus avait remis sur pied :
« C’est le sabbat !
Il ne t’est pas permis de porter ton brancard. »
Il leur répliqua :
« Celui qui m’a guéri, c’est lui qui m’a dit :
“Prends ton brancard, et marche !” »
Ils l’interrogèrent :
« Quel est l’homme qui t’a dit :
“Prends ton brancard, et marche” ? »
Mais celui qui avait été rétabli
ne savait pas qui c’était ;
en effet, Jésus s’était éloigné,
car il y avait foule à cet endroit.

Plus tard, Jésus le retrouve dans le Temple et lui dit :
« Te voilà guéri.
Ne pèche plus,
il pourrait t’arriver quelque chose de pire. »
L’homme partit annoncer aux Juifs
que c’était Jésus qui l’avait guéri.
Et ceux-ci persécutaient Jésus
parce qu’il avait fait cela le jour du sabbat.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Nous sommes aujourd’hui interrogés sur l’orientation de notre volonté, sur nos choix de vie. Quelle vie vivons-nous ? Quelle vie espérons-nous ? Quelles sont notre recherche et notre persévérance à trouver la vraie vie ? Le témoignage de ce paralytique nous rappelle combien le choix de la vie demande du courage et de la confiance en Dieu. 

L’homme était assis près de la piscine depuis trente-huit ans. Pour lui, choisir la vie, vouloir guérir, impliquait d’entrer dans un monde difficile et inconnu : apprendre à marcher, apprendre un métier, trouver un foyer, se réinsérer dans la vie sociale. Après tant d’années de mendicité et d’inactivité, il s’agit d’un véritable défi. Il semble donc que la première guérison que Jésus ait opérée en lui soit celle de la peur qu’une telle perspective engendre.

« Lève-toi, prends ton brancard, et marche ». Jésus guérit en donnant un ordre, l’ordre de reprendre la route vers la maison du Père, l’ordre de se remettre au travail. C’est la dimension qu’occultent les scribes qui font à Jésus son procès. Ils discutent sur le fait de porter son grabat un jour de sabbat, c’est-à-dire sur le fait de travailler un jour de sabbat, et oublient que ce travail réalise une guérison. Or Jésus accomplit le sabbat en guérissant cet homme car il porte à son accomplissement l’œuvre de son Père.

« Te voilà en bonne santé. Ne pèche plus, il pourrait t’arriver pire encore ». Par cette recommandation, Jésus ne profère pas une menace, il rappelle fermement l’exigence de conversion liée à toute guérison. Dans notre marche vers Pâques, obtenir la guérison de notre péché exige que nous nous détournions résolument de tous les chemins de traverse et que nous nous mettions au travail.

Seigneur Jésus, nous attendons de toi la guérison car Toi seul est notre salut. Or voici que tu viens à nous et que tu nous donnes l’ordre de commencer une nouvelle vie. Nous nous appuyons sur ta Parole : elle a la puissance de vaincre nos peurs de vivre, nos peurs de nous mettre au travail, nos peurs d’affronter un monde inconnu. Nous choisissons de marcher à ta suite, libres et confiants, portant nos grabats. Conduits-nous, vers la maison du Père, fais nous entrer dans ta joie.


Abbé Philippe Link -  Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Ressentons du dégoût de nous-mêmes quand nous péchons, puisque le péché dégoûte Dieu. Et, puisque nous ne sommes pas libres du péché, ressemblons au moins à Dieu avec notre dégoût de ce qui le dégoûte » (Saint Augustin)

  • « L’Eglise a toujours les portes ouvertes. C’est la maison de Jésus et Jésus accueille. Si les gens sont blessés, que fait Jésus ? Il les gronde parce qu’ils sont blessés ? Non, Il les charge sur ses épaules. Et c’est ce qu’on appelle la miséricorde » (François)

  • « Jésus a posé des actes, tel le pardon des péchés, qui L’ont manifesté comme étant le Dieu Sauveur Lui-même. Certains Juifs, qui, ne reconnaissant pas le Dieu fait homme, voyaient en Lui un homme qui se fait Dieu, L’ont jugé comme un blasphémateur » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 594)

«Elle est en nous cette vie de Dieu 

comme une source 

qui, jamais, ne se tarait...»

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«La sainteté, selon la Bible, ce n'est pas 
d'observer parfaitement un culte ou un code de moral, 
c'est avant tout de participer à la sainteté d'un Dieu 
qui est Amour.» 
(Au Livre des heures)

«Vivons dans la charité, au service les uns des autres.»
«Tu aimeras...»
«Revenez à moi,de tout votre cœur...»
«Guéris-moi, Dieu très Saint,
Car je suis un pécheur...
relève-moi de mon péché
Car tu es miséricordieux.
Et moi je veux être plein d'amour envers Toi.»
(Au Livre des heures)
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Vivre ou subir sa vie?


Quel rôle je vis dans la vie?
Dans la vie, 
choisissez le rôle qui vous fait vivre...

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Bonne journée!

Jean-Yves  

dimanche 19 mars 2023

« Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » / Prière à saint Joseph... / (401,852)

 Bonjour!

Lundi 20 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Vois comme ton père et moi, nous avons souffert en te cherchant ! » (Lc 2, 41-51a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

Chaque année, les parents de Jésus se rendaient à Jérusalem
pour la fête de la Pâque.
          Quand il eut douze ans,
ils montèrent en pèlerinage suivant la coutume.
          À la fin de la fête, comme ils s’en retournaient,
le jeune Jésus resta à Jérusalem
à l’insu de ses parents.
          Pensant qu’il était dans le convoi des pèlerins,
ils firent une journée de chemin
avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances.
          Ne le trouvant pas,
ils retournèrent à Jérusalem, en continuant à le chercher.

          C’est au bout de trois jours qu’ils le trouvèrent dans le Temple,
assis au milieu des docteurs de la Loi :
il les écoutait et leur posait des questions,
          et tous ceux qui l’entendaient
s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses.
          En le voyant, ses parents furent frappés d’étonnement,
et sa mère lui dit :
« Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ?
Vois comme ton père et moi,
nous avons souffert en te cherchant ! »
          Il leur dit :
« Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ?
Ne saviez-vous pas
qu’il me faut être chez mon Père ? »
          Mais ils ne comprirent pas ce qu’il leur disait.
          Il descendit avec eux pour se rendre à Nazareth,
et il leur était soumis.

          – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

L’Évangile est particulièrement discret sur Saint Joseph, mais il y a néanmoins quelques péricopes qui parlent de lui et qui décrivent sa participation à l’économie de l’incarnation rédemptrice. Pourtant, le passage que nous propose la liturgie de ce jour de sa fête, fait à peine allusion à sa présence aux côtés de Marie. Saint Luc parle à plusieurs reprises des « parents » de Jésus, incluant donc implicitement Saint Joseph, mais il ne le désigne jamais par son nom propre. Son action – ou plutôt sa passion – semble se confondre avec celle de Marie, dont il partage l’angoisse : « Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi ! » Les récits de l’enfance du troisième Évangile se structurent autour du binôme Marie-Jésus, la mère et l’enfant, tandis que Saint Joseph s’efface discrètement, se contentant d’offrir le cadre de vie dans lequel le mystère de la venue de Dieu parmi les hommes pourra se déployer.

Cette présentation n’a évidemment pas pour but de minimiser la place de Saint Joseph, mais elle cherche plutôt à nous faire découvrir sa manière propre d’agir. Sa vie est mystère d’effacement ; et par le fait même, il nous invite à nous effacer à notre tour, pour laisser toute la place à celui qui a daigné venir nous visiter sous les humbles apparences d’un enfant. Le silence si éloquent de Saint Joseph n’est pas celui de l’indifférence mais de la contemplation : celui qui fut donné pour père au Fils de Dieu s’est mis silencieusement à l’école de la Sagesse incarnée qui grandissait sous ses yeux ; et lorsque les événements le déconcertent, loin de reprendre l’initiative, il attend patiemment que Dieu lui fasse signe ou que le voile se lève et que surgisse la lumière.

C’est bien ce qui se passe dans le passage du recouvrement de l’enfant au Temple, au milieu des docteurs qui « s’extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses ». Certes Saint Joseph tout comme Marie, a souffert de la disparition de Jésus ; comme elle il a été surpris de voir son enfant, apparemment insouciant, au milieu des docteurs. Mais il n’intervient pas impulsivement comme nous l’aurions fait : il attend de découvrir la raison cachée de ce comportement inattendu. En bon juif, il sait que Dieu parle dans les événements ; or cet enfant est la Parole de Dieu venue dans la chair ; elle parle donc non seulement par ce qu’elle dit, mais par tout ce qu’elle fait.

Comme nous aimerions découvrir le regard échangé entre Jésus et son papa à ce moment qui marque la fin de l’enfance du Fils de Joseph et son entrée dans la vie adulte. Non, la parole de Jésus : « C’est chez mon Père que je dois être » n’est pas un démenti de la paternité de Joseph, bien au contraire ! Par ces quelques mots Jésus atteste que Joseph a su le conduire jusqu’au seuil du mystère de sa Personne divine, enfouie dans la pâte humaine reçue de la Vierge Marie. C’est sous la conduite patiente, attentive, aimante, vigilante de Joseph, que Jésus « a grandi en sagesse et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes » (Lc 2, 52). 

Telle est sans aucun doute la plus grande gloire de Saint Joseph : il a été à tel point le miroir de la paternité divine, qu’il a permis à Jésus de découvrir qui est son véritable Père. Ou pour le dire autrement : c’est dans le face à face avec Joseph, que le Verbe incarné a pris humainement conscience de sa filiation divine.

Joseph a exercé sa paternité en s’effaçant, en se retirant ; et c’est dans ce retrait même, il a révélé le Père des cieux. Aussi est-ce à juste titre que Jésus l’appelait durant les années d’enfance de ce nom de « Abba » par lequel il désignera par la suite son Père des cieux. Voilà pourquoi après Marie, Saint Joseph est le plus grand parmi les saints du ciel, lui qui fut l’ombre du Père éternel. Nul doute que ce ministère de paternité qu’il a exercé en faveur du Christ, Saint Joseph continue de l’assurer en faveur des membres de son Corps, c’est-à-dire de tous ceux qui, par le baptême et par la foi, sont « nés d’eau et d’Esprit » (Jn 3, 5). 

Chacun de nous est ainsi confié à la paternité bienveillante de celui qui est chargé de nous conduire jour après jour jusqu’à la pleine conscience de notre filiation adoptive dans le Christ. Puissions-nous consentir à ce ministère et accueillir avec reconnaissance l’autorité de saint Joseph, lui demeurant joyeusement soumis, comme Jésus nous en donne l’exemple.

Seigneur Jésus, c’est dès le premier moment de ta conception que tu es pour nous “le chemin, la vérité et la vie” (Jn 14, 6). Ce n’est donc pas seulement durant ta vie publique que je suis appelé à te suivre, mais dès ta plus tendre enfance ! Accueille-moi auprès de toi à Nazareth entre Marie et Joseph, et enseigne-moi à ton école, comment entrer dans l’humble soumission à ceux que tu me donnes comme parents dans l’ordre de la grâce.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Fête de saint Joseph.


Photo:
Saint Joseph du Mont-Royal
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Prière à saint Joseph

Je te salue Joseph,
toi que la grâce divine a comblé,
le Sauveur a reposé dans tes bras et grandi sous tes yeux.
Tu es béni entre tous les hommes
et Jésus, l'Enfant divin de ta virginale Épouse est béni.
Saint Joseph, donné pour Père au Fils de Dieu,
prie pour nous, dans nos soucis de famille,
de santé et de travail, jusqu'à nos derniers jours,
et daigne nous secourir à l'heure de notre mort.
Amen

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Bon saint Joseph, nous te confions tous les jeunes du monde.
Bons saint Joseph, nous te confions tous éducateurs du monde.
Bon saint Joseph, nous te confions les malades.
Saint Joseph, prie pour nous!
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Bonne journée!
Jean-Yves 

samedi 18 mars 2023

« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » / (401,761)

 Bonjour!

À vous la grâce et la paix!

Dimanche 19 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce 4e dimanche du Carême...


ÉVANGILE

« Il s’en alla et se lava ; quand il revint, il voyait » (Jn 9, 1.6-9.13-17.34-38)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
en sortant du Temple,
    Jésus vit sur son passage
un homme aveugle de naissance.
    Il cracha à terre
et, avec la salive, il fit de la boue ;
puis il appliqua la boue sur les yeux de l’aveugle,
    et lui dit :
« Va te laver à la piscine de Siloé »
– ce nom se traduit : Envoyé.
L’aveugle y alla donc, et il se lava ;
quand il revint, il voyait.

    Ses voisins, et ceux qui l’avaient observé auparavant
– car il était mendiant –
dirent alors :
« N’est-ce pas celui qui se tenait là pour mendier ? »
    Les uns disaient :
« C’est lui. »
Les autres disaient :
« Pas du tout, c’est quelqu’un qui lui ressemble. »
Mais lui disait :
« C’est bien moi. »
    On l’amène aux pharisiens, lui, l’ancien aveugle.
Or, c’était un jour de sabbat que Jésus avait fait de la boue
et lui avait ouvert les yeux.
    À leur tour, les pharisiens lui demandaient comment il pouvait voir.
Il leur répondit :
« Il m’a mis de la boue sur les yeux, je me suis lavé,
et je vois. »
    Parmi les pharisiens, certains disaient :
« Cet homme-là n’est pas de Dieu,
puisqu’il n’observe pas le repos du sabbat. »
D’autres disaient :
« Comment un homme pécheur
peut-il accomplir des signes pareils ? »
Ainsi donc ils étaient divisés.
    Alors ils s’adressent de nouveau à l’aveugle :
« Et toi, que dis-tu de lui,
puisqu’il t’a ouvert les yeux ? »
Il dit :
« C’est un prophète. »
    Ils répliquèrent :
« Tu es tout entier dans le péché depuis ta naissance,
et tu nous fais la leçon ? »
Et ils le jetèrent dehors.

    Jésus apprit qu’ils l’avaient jeté dehors.
Il le retrouva et lui dit :
« Crois-tu au Fils de l’homme ? »
    Il répondit :
« Et qui est-il, Seigneur,
pour que je croie en lui ? »
    Jésus lui dit :
« Tu le vois,
et c’est lui qui te parle. »
    Il dit :
« Je crois, Seigneur ! »
Et il se prosterna devant lui.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Tout au long du récit il est question de lumière ou de ténèbres, de voir ou d’être aveugle, d’entrer dans la lumière ou de plonger dans la nuit, de croire ou de rester dans le péché. L’aveugle-né était passif, sans rien demander. Le voilà guéri et mis en marche. Après sa guérison, Jésus disparaît : l’ancien aveugle reste seul.

Face aux questions qui lui sont posées, il doit d’abord reconnaître que c’est bien lui qui a été guéri, et celui qui a fait cela, c’est « l’homme qu’on appelle Jésus ». Devant les Pharisiens qui l’interrogent, il doit raconter à nouveau sa guérison, mais les questions répétées le poussent plus loin : il finit par dire de celui qui lui a ouvert les yeux : « C’est un prophète ».

Après avoir convoqué ses parents, les Pharisiens poursuive leur interrogatoire. On veut lui faire dire que celui qui l’a guéri est un homme pécheur puisqu’il n’a pas respecté le sabbat. Poussé encore dans ses retranchements, il affirme que Jésus vient de Dieu, et il remet en cause les Pharisiens : « Voilà bien qui est étonnant, que vous ne sachiez pas d’où il est, alors qu’il m’a ouvert les yeux ! Si cet homme n’était pas de Dieu, il ne pourrait rien faire ! » Maintenant qu’il prend clairement position pour Jésus, le voilà accusé d’être « tout entier plongé dans le péché depuis sa naissance ». Et il est jeté dehors ! Alors seulement Jésus revient vers lui. Désormais, le cœur de l’homme qui avait été aveugle est prêt : il confesse sa foi : « Je crois, Seigneur ! » Et il se prosterne devant Jésus.

Quel chemin parcouru ! À y regarder de près, il s’agit du chemin de fortification de la foi, depuis le moment où le croyant reçoit la grâce de Dieu jusqu’à celui où il peut s’engager pour le Christ devant le monde, devant les contradictions. À la fin de ce récit, nous découvrons alors que tout homme est un aveugle-né. Non pas de ses yeux de chair, mais un aveugle spirituel. Notre cœur est obscurci, et notre vie peut être suractive dans bien des domaines, nous n’en restons pas moins complètement amorphes du point de vue de l’essentiel, de la vraie vie. Nous sommes comme l’homme au début du récit : passif et ne demandant rien à Jésus.

C’est lui, le Christ, qui vient à notre rencontre. Il est la lumière du monde, et il vient à nous comme un rayon de lumière qui pénétrerait dans une maison obscure. Il vient mettre la chaleur de sa présence, il met sa clarté là nous n’y voyions pas. La suite dépend de nous : nous laisserons-nous déplacer comme l’aveugle-né, pour prendre position peu à peu pour Jésus, pour oser reconnaître qu’il guérit notre cœur ténébreux et qu’il nous donne la vraie joie ? Ou au contraire, resterons-nous sur nos gardes pour ne pas nous engager ? Ou encore deviendrons-nous carrément hostiles, ennemis du Christ ?

Ce récit de l’évangile met donc devant nous comme un miroir, afin de susciter notre foi en Jésus. Nous ne pourrons pas rester neutres. Jésus lui-même dit : « C’est pour une remise en question que je suis venu dans le monde, pour que ceux qui ne voient pas puissent voir, et que ceux qui voient deviennent aveugles ». Celui qui veut voir par lui-même, et qui ne veut pas avoir besoin de Jésus celui-là s’aveugle, il se plonge plus profondément dans le mensonge. Celui qui reconnaît que, par lui-même, il ne peut pas voir Dieu, il ne peut pas voir le fond des choses et la vérité de la vie, celui-là peut accueillir Jésus et devenir voyant. « Autrefois, vous n’étiez que ténèbres. Maintenant, dans le Seigneur, vous êtes devenus lumière. Vivez comme des fils de lumière » (Ep 5,8).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Reçois, donc, l’image de Dieu que tu as perdue à cause de tes mauvaises actions » (Saint Augustin)

  • « Nous aussi nous sommes nés "aveugles" à cause du péché d’Adam. Le péché avait blessé l’humanité en la destinant à l’obscurité de la mort, mais dans le Christ resplendissent la nouveauté de la vie et l’objectif vers lequel nous sommes appelés » (Benoit XVI)

  • « Souvent Jésus demande aux malades de croire. Il se sert de signes pour guérir : salive et imposition des mains, boue et ablution. Les malades cherchent à le toucher "car une force sortait de lui qui les guérissait tous" Ainsi, dans les sacrements, le Christ continue à nous "toucher" pour nous guérir. » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.504)

Bon dimanche!

Jean-Yves 


À vous la grâce et la paix!



AMEN!


vendredi 17 mars 2023

« Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre » / (401,619)

Bonjour!

Samedi 18 mars 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 



ÉVANGILE

« Le publicain était devenu un homme juste, plutôt que l’autre » (Lc 18, 9-14)

Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie.
Aujourd’hui, ne fermez pas votre cœur,
mais écoutez la voix du Seigneur.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit
et elles sont vie. (cf. Ps 94, 8a.7d)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La parabole du pharisien et du publicain que la liturgie nous invite à méditer aujourd’hui nous est sans doute bien connue. Mais pour bien en comprendre le sens, il nous faut bien entendre les raisons qui ont poussé Jésus à raconter cette histoire : « Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres. » Autrement dit, Jésus veut adresser un message à ceux qui se drapent dans une justice qu’ils s’accordent à eux-mêmes et qui estiment que celle-ci les place au-dessus des autres, de « tous les autres » précise bien l’évangile.

Si Jésus reprochait cette attitude aux pharisiens, il nous faut pourtant remarquer que saint Luc ne précise pas ici que Jésus s’adresse à eux. Serait-ce pour nous indiquer que c’est là une attitude qui risque de tous nous guetter, y compris les plus « religieux » parmi nous ?

Regardons d’un peu plus près cette parabole. Jésus nous présente deux hommes : un pharisien et un publicain. L’exposé de l’attitude et de la prière de chacun est contrasté à souhait.

Ce qui est frappant chez le pharisien est qu’il ne se tient pas devant Dieu mais devant lui-même. Certes, il s’adresse à Dieu mais lui parle-t-il vraiment ? Ne serait-il pas plutôt en train de parler avec lui-même. En réalité, sa prière n’a que l’apparence du dialogue. Elle est un monologue. Son action de grâce au lieu de le tourner vers Dieu semble plutôt le tourner vers lui-même dans une sorte d’autosatisfaction.

En soi, rendre grâce à Dieu pour les dons qu’il nous a fait n’a rien de mauvais. Ce qui est plus problématique c’est de s’approprier ces dons pour se louer soi-même au lieu de Dieu et surtout pour déprécier ses frères au lieu de les aimer. L’aversion de ce pharisien vis-à-vis des pécheurs est aux antipodes de l’attitude de Dieu à leur égard.

Le publicain, quant à lui, ne regarde pas ce qui ne va pas chez les autres pour mettre en valeur ce qui va chez lui. Bien plus, la seule chose qu’il voit chez lui, c’est son péché : « Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis ! » L’humilité est bien la caractéristique principale de la prière de cet homme. Il reconnaît qu’il a besoin de Dieu et particulièrement de son salut, au contraire du pharisien qui n’exprime aucune demande au Seigneur, se satisfaisant pleinement de son « ego ».

Ce publicain reconnaît la miséricorde de Dieu et l’appelle dans sa vie parce qu’il se sait pécheur. Il a reconnu Dieu pour ce qu’il est.

Nous voyons ici qu’avant d’inviter ses auditeurs à imiter le publicain, saint Luc veut d’abord leur faire comprendre l’attitude de Dieu envers les hommes. Le fait que le publicain soit pardonné avant même d’avoir réparé ses torts, comme le fera un Zachée par exemple, manifeste avec clarté cette intention de l’évangéliste. Oui, telle est la miséricorde de Dieu envers le pécheur.

Seigneur, donne-nous la grâce de te reconnaître comme ce Dieu qui pardonne et prends pitié, ce Père plein de tendresse et de miséricorde. Éclaire-nous sur notre péché et fais-nous éprouver le besoin de ton salut. Que nous nous tournions vers toi pour accueillir dans la joie le pardon que tu nous donnes.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Neuvaine à Saint Joseph...



Joseph! 

Fais de moi ton ami.e 


Joseph ! 

Toi l’homme au cœur ouvert 

à la dimension du cœur de Dieu, 

Toi sur qui Marie sait s’appuyer 

comme sur un rocher inébranlable,

 Toi de qui Jésus a appris 

comment faire de ses disciples des amis, 

Toi le protecteur, 

le modèle, et le confident de frère André, 

Fais de moi ton ami.e. 


Joseph ! 

Sois pour moi l’ami 

qui initie à la reconnaissance 

de la voix de Dieu dans le tumulte de ce monde, 

Sois pour moi l’ami qui m’apprend 

à discerner la lumière de Dieu 

dans les ombres de la vie, 

Sois pour moi l’ami en compagnie de qui

les épreuves de la vie se transforment 

en chemin de croissance et de vie.  


Joseph ! 

Je veux être ton ami.e, 

à l’instar de frère André. 

Je sais que je peux compter sur toi, 

comme tes milliers d’ami.e.s 

de toutes langues, origines, cultures et religions 

à travers tous les siècles. 

Avec toi, 

mon écoute, ma compassion 

et ma sollicitude 

à l’égard de mes frères et sœurs en humanité 

s’enracineront davantage 

dans l’Esprit du Père de toute miséricorde.


 Joseph ! 

Fais de moi ton ami.e

 

Amen.

Bonne journée!

Jean-Yves