mercredi 30 novembre 2022

« Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut faire la volonté de mon Père » / (393,815)

 Bonjour!

Jeudi 1er décembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Pour entrer dans le royaume des Cieux, il faut faire la volonté de mon Père » (Mt 7, 21.24-27)

Alléluia, Alléluia. Cherchez le Seigneur, tant qu’il se laisse trouver ; invoquez-le, tant qu’il est proche ! Alléluia. (Is 55, 6)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !”
qu’on entrera dans le royaume des Cieux,
mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux.
Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là
et les met en pratique
est comparable à un homme prévoyant
qui a construit sa maison sur le roc.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ;
la maison ne s’est pas écroulée,
car elle était fondée sur le roc.
Et celui qui entend de moi ces paroles
sans les mettre en pratique
est comparable à un homme insensé
qui a construit sa maison sur le sable.
La pluie est tombée, les torrents ont dévalé,
les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ;
la maison s’est écroulée,
et son écroulement a été complet. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Réveille, Seigneur, ta puissance, et viens à notre secours avec grande force, afin que le salut retardé par nos fautes soit hâté par la grâce de ton pardon ». L’oraison d’ouverture donne le ton à la liturgie de ce jour. Pour Israël, la puissance est symbolisée par une ville imprenable. Derrière ses « remparts et avant-mur », le peuple n’a rien à craindre : l’ennemi ne saurait le surprendre. La prophétie d’Isaïe ne parle cependant pas d’une ville de pierre dans laquelle Israël pourrait trouver abri en temps de guerre.

 La « ville forte » que « le Seigneur construit solidement » est bien plus que cela : elle est la cité de « la paix », c’est-à-dire un espace dans lequel non seulement la vie n’est plus menacée, mais où elle peut pleinement s’épanouir. Tous n’ont pas accès à cette cité : ses portes ne s’ouvrent que « pour ceux qui ont confiance » en Dieu et qui lui « restent fidèles » ; ceux qui s’appuient pleinement et exclusivement sur « le Seigneur, le Rocher pour toujours ».

Jésus reprend la même image dans son enseignement : « l’homme prévoyant » est celui qui « bâtit la maison de sa vie sur le roc » de la fidélité de son Dieu, celui qui « met pleinement sa confiance dans le Seigneur ». Or ce n’est pas la simple écoute de la Parole, ni l’invocation du Nom de Dieu qui attestent la confiance, mais l’humble obéissance à ses préceptes, la mise en œuvre généreuse de ses conseils. Celui qui « fait ainsi la volonté du Père qui est aux cieux », aura accès au Royaume, nous certifie Jésus.

On entre donc dans le Royaume, comme on entre dans la « ville forte » ou la cité de la paix dont parlait Isaïe : par la porte d’une fidélité concrète. Les éléments peuvent se déchaîner, l’ennemi peut déployer toutes ses stratégies, sa violence s’écrase contre le « rempart » de la « fidélité » et « l’avant-mur » de la « justice », c’est-à-dire de l’accomplissement de « la volonté du Père qui est aux cieux ».

Les « citadelles inaccessibles » (1ère lect.) construites par ceux qui ne « comptent que sur les hommes » (Ps 117) seront « jetées à terre, renversées dans la poussière » (1ère lect.). Mais devant ceux qui ont choisi de « s’appuyer sur le Seigneur » (Ps 117) pour progresser sur le chemin de la charité, les portes de la maison du Seigneur s’ouvriront, « Dieu demeurera avec eux » (Ap 21, 3) et il sera lui-même leur paix et leur joie éternelles.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Veillez ! Car, lorsqu’une torpeur lourde règne sur nos âmes, c’est l’ennemi qui domine l’âme, et la même contre son propre gré. C’est pour cela que notre Seigneur a parlé de la vigilance de l’âme et du corps » (Saint Ephrem)

  • « L’Evangile d’aujourd’hui (Mt 7,21ss) traite une équation mathématique : je connais la Parole, je la mets en pratique, j’ai été bâti sur un rocher. Comment est-ce que je la mets en pratique ? Comme on construit une maison sur un rocher. Et cette image du rocher se réfère au Seigneur » (François)

  • « La prière de foi ne consiste pas seulement à dire ‘Seigneur, Seigneur’, mais à accorder le cœur à faire la volonté du Père (Mt 7,21). Ce souci de coopérer avec le dessein divin, Jésus appelle ses disciples à le porter dans leur prière (cf. Mt 9,38) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.611)




Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 29 novembre 2022

«Je vous ferai pêcheurs d'hommes» / (393,769)

 Bonjour!

Mercredi 30 novembre 2022


«Dieu, dans le temps, fait avancer son règne.»

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«Dieu est à l'oeuvre dans nos vies...»

(Mgr Paul-André Durochers)

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

 (Mt 4,18-22): Comme il marchait au bord du lac de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et son frère André, qui jetaient leurs filets dans le lac: c'étaient des pêcheurs. Jésus leur dit: «Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes». Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent. Plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient dans leur barque avec leur père, en train de préparer leurs filets. Il les appela. Aussitôt, laissant leur barque et leur père, ils le suivirent.

Commentaire: Prof. Dr. Mgr. Lluís CLAVELL (Roma, Italie)

«Je vous ferai pêcheurs d'hommes»

Aujourd'hui, c'est la fête de saint André, apôtre, célébrée solennellement par les chrétiens d'Orient. André fut l'un des deux premiers jeunes hommes qui firent la connaissance de Jésus sur les berges du Jourdain et qui eurent une longue conversation avec Lui. Il alla tout de suite chercher son frère Pierre, en lui disant «Nous avons trouvé le Messie» et il l'emmena à Jésus (Jn 2,41). Peu de temps après, Jésus appela ces deux frères pêcheurs devenus ses amis, comme nous le lisons dans l'Évangile du jour: «Venez derrière moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes» (Mt 4,19). Dans le même village, il y avait aussi une autre paire de frères, Jacques et Jean, compagnons et amis des premiers, pêcheurs comme eux. Jésus les appela aussi à sa suite. Il est merveilleux de voir qu'ils laissèrent tout et le suivirent “aussitôt”, mot repris dans les deux cas. L'on ne doit pas dire à Jésus: “après”, “plus tard”, “maintenant j'ai trop de travail”…

À chacun d'entre nous aussi —à tous les chrétiens— Jésus demande chaque jour de mettre à son service tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons —tout quitter, ne rien avoir en propre—, pour que, vivant avec Lui nos tâches professionnelles et domestiques, nous soyons des "pêcheurs d'hommes". Et que veut dire “pêcheurs d'hommes”? Une jolie réponse nous vient d'un commentaire de saint Jean Chrysostome. Ce père et docteur de l'Église observe qu'André ne savait pas bien expliquer à son frère Pierre qui était Jésus, et c'est pourquoi il «l'emmena à la source même de la lumière», Jésus. “Pêcher des hommes” signifie aider ceux qui nous entourent, dans la famille, dans le travail, à trouver le Christ, unique lumière pour notre chemin.


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Pierre et André n’avaient pas vu que Jésus Christ aurait fait des miracles. Ils n’avaient rien entendu dire du prix éternel et, cependant en écoutant la voix du Sauveur ils ont oublié tout ce qu’ils croyaient avoir » (Saint Grégoire le Grand)

  • « Que l’apôtre André nous enseigne à suivre Jésus avec promptitude, à parler avec enthousiasme de Lui, et surtout à cultiver avec Lui une relation d’une vraie familiarité, conscients que seulement en Lui nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort » (Benoît XVI)

  • « Le Christ Seigneur (...) ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins : l’Evangile promis par les prophètes, que lui-même a accompli et proclamé de sa propre bouche » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº75)


Bonne journée!
Jean-Yves 

lundi 28 novembre 2022

« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » / (393,725)

 Bonjour!

Mardi 29 novembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Jésus exulta de joie sous l’action de l’Esprit Saint » (Lc 10, 21-24)

Alléluia, Alléluia. Voici qu’il vient avec puissance, notre Seigneur, pour éclairer les yeux de ses serviteurs. Alléluia.

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

À l'heure même, Jésus exulta de joie
sous l’action de l’Esprit Saint,
et il dit :
« Père, Seigneur du ciel et de la terre,
je proclame ta louange :
ce que tu as caché aux sages et aux savants,
tu l’as révélé aux tout-petits.
Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
Tout m’a été remis par mon Père.
Personne ne connaît qui est le Fils, sinon le Père ;
et personne ne connaît qui est le Père, sinon le Fils
et celui à qui le Fils veut le révéler. »

Puis il se tourna vers ses disciples
et leur dit en particulier :
« Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez !
Car, je vous le déclare :
beaucoup de prophètes et de rois
ont voulu voir ce que vous-mêmes voyez,
et ne l’ont pas vu,
entendre ce que vous entendez,
et ne l’ont pas entendu. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Comment ne pas unir nos voix à celle du psalmiste qui implore Dieu de hâter la venue de ce Roi, afin que « fleurisse la justice » et qu’une paix durable soit instaurée dans le pays ? C’est sous les traits de ce Roi « doux et humble de cœur » que Jésus se révèle à nous dans l’Évangile aujourd’hui : « exultant de joie sous l’action de l’Esprit Saint » qui repose en plénitude sur lui en tant que Fils unique, il « proclame la louange » du Créateur et se présente comme le vis-à-vis de l’Eternel auquel il est indéfectiblement uni par une connaissance réciproque « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23), c’est-à-dire dans l’amour.

La merveille que Dieu accomplit pour nous et dans laquelle il révèle sa paternité, c’est la vie qu’il nous offre en son Fils Jésus Christ. « Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez ! » Et que voyons-nous ? Un Roi intronisé sur la Croix, élevé entre ciel et terre pour le salut du monde, « dressé comme un étendard pour les peuples » (Ibid.). Telle est la chaire d’où Notre-Seigneur proclamera bientôt la réconciliation universelle, et d’où il attirera tout à lui (Jn 12, 32).

C’est ainsi que lors de sa première venue, Notre-Seigneur Jésus Christ a accompli toute justice et révélé la tendresse du Père. Comme il l’a promis, il reviendra dans la gloire pour établir son Règne, où « fleurira cette justice, et où la paix règnera jusqu’à la fin des lunes. En lui seront bénies toutes les familles de la terre ; tous les pays le diront bienheureux » (Ps 72). Oui, « voici que le Seigneur viendra, et tous les saints avec lui » (Ant. d’ouv.). « Le Seigneur, le juste juge, remettra la couronne de justice à tous ceux qui désirent avec amour sa manifestation glorieuse » (Ant. com.), « ceux qui ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’Agneau. Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, le soleil et ses feux ne les frapperont plus, car l’Agneau qui se tient au milieu du trône sera leur berger, il les conduira vers des sources d’eaux vives et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux » (Ap 7, 14-17).

En attendant ce jour béni, nous savons ce que nous avons à faire pour hâter son retour : partager à pleines mains, la miséricorde dont nous sommes les premiers bénéficiaires. N’est-ce pas la mission que le Seigneur laissa à ses disciples au matin de Pâques ? « Jésus vint, il se tint au milieu d’eux et il leur dit : “La paix soit avec vous”. Il souffla sur eux et leur dit : “Recevez l’Esprit Saint ; ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis” » (Jn 20, 19.22-23). Désormais, la puissance de la Résurrection est à l’œuvre dans la miséricorde partagée : le loup peut habiter avec l’agneau, le léopard avec le chevreau, le veau avec le lionceau, la vache avec l’ourse. Car là où règne « la connaissance du Seigneur » – celle que révèle le Fils – « il ne se fera plus rien de mauvais ni de corrompu » (1ère lect.).

“Père, Seigneur du ciel et de la terre”, nous t’en supplions humblement : que l’Esprit Saint “remplisse nos cœurs comme les eaux recouvrent le fond de la mer” (1ère lect.), afin que nous connaissions le bonheur de te voir en Jésus, et de t’entendre dans sa Parole. Participant à la filiation de ton Fils Unique, nous pourrons alors devenir à notre tour des artisans de paix (cf. Mt 5, 9), qui préparent la route à celui qui a « réconcilié toutes choses, sur la terre et dans le ciel, par le sang de sa croix (Col 1, 20).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Avant, quelle idée de Dieu l’homme aurait-il pu se faire si ce n’était que celle d’une idole fabriquée par son cœur ? C’était incompréhensible. Mais maintenant il a voulu être compris. De quelle façon ? Eh bien, en étant étendu dans une crèche. Quand je médite sur cela, ma pensée monte jusqu´à Dieu » (Saint Bernard)

  • « Jésus se remplit de joie en l’Esprit Saint et loua le Père. Voici la vie intérieure de Jésus : sa relation avec le Père dans l’Esprit. Jésus est la proximité de la tendresse du Père envers nous » (François)

  • « La liturgie chrétienne possède une double dimension. D’une part, l’Eglise, unie à son Seigneur et sous l’action de l’Esprit Saint´ (Lc10,21), bénit le Père pour son Don ineffable´ (2Co 9,15) grâce à l’adoration, la louange et l’action de grâces. D’autre part, (...) l’Eglise ne cesse de présenter au Père `l’offrande de ses propres dons´ et d’implorer d'envoyer l’Esprit Saint vienne sur celle-ci, sur elle-même, sur les fidèles et sur le monde entier, afin que (...) ces bénédictions divines portent des fruits de vie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1083)


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«Seigneur Jésus,
 je te remercie de m'accorder autant de confiance 
en m'appelant à te suivre 
et à collaborer à l'oeuvre du salut des humains.»
(Normand Provencher)

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Prions pour les deux jeunes enfants 
que je baptiserai dimanche prochain
 à la cathédrale à 11 3 30.

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Il faut prendre soin de l'annonce de l'Évangile.

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     Diacre     
     au cœur de notre monde     

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Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 27 novembre 2022

« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place au festin du royaume des Cieux » / (393,683)

 Bonjour!

Lundi 28 novembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident et prendront place au festin du royaume des Cieux » (Mt 8, 5-11)

Alléluia, Alléluia. Viens, Seigneur, notre Dieu, délivre-nous. Montre-nous ton visage et nous serons sauvés. Alléluia. (cf. Ps 79, 4)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
comme Jésus était entré à Capharnaüm,
un centurion s’approcha de lui et le supplia :
« Seigneur, mon serviteur est couché, à la maison, paralysé,
et il souffre terriblement. »
Jésus lui dit :
« Je vais aller moi-même le guérir. »
Le centurion reprit :
« Seigneur, je ne suis pas digne
que tu entres sous mon toit,
mais dis seulement une parole
et mon serviteur sera guéri.
Moi-même qui suis soumis à une autorité,
j’ai des soldats sous mes ordres ;
à l’un, je dis : “Va”, et il va ;
à un autre : “Viens”, et il vient,
et à mon esclave : “Fais ceci”, et il le fait. »
À ces mots, Jésus fut dans l’admiration
et dit à ceux qui le suivaient :
« Amen, je vous le déclare,
chez personne en Israël, je n’ai trouvé une telle foi.
Aussi je vous le dis :
Beaucoup viendront de l’orient et de l’occident
et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob
au festin du royaume des Cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Toute société est régie par des lois. Le centurion, mieux que tout autre peut-être, le sait. Il est là pour faire respecter l’ordre, et il vit dans un corps strictement réglementé. De plus, depuis qu’il est installé en Palestine, il a appris à connaître, et à respecter, les conventions locales. Par exemple, il n’est pas permis à un rabbi de pénétrer sous le toit d’un étranger. Le centurion le sait, et ne prétend pas pousser Jésus à le faire. On peut même imaginer que son respect l’entraîne à s’adresser à Jésus en grec, ou peut-être avec quelques mots d’araméen, plutôt qu’en latin. Cela ne serait pas surprenant d’un tel personnage.

Mais que le centurion reconnaisse ainsi la distance qui le sépare du rabbi de Nazareth nous permet-il de borner sa demande par ces conventions sociales ? L’éloge de Jésus est tel que cela semble peu probable. Il parle en effet de prendre place « avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des Cieux » ! Voici une promesse extraordinaire adressée à un incirconcis. Et comme telle, elle nous concerne tous.

« Dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri ». Le centurion demande deux choses dans cette prière. Il ne demande pas seulement la guérison de son serviteur, il demande aussi qu’elle soit opérée par une parole. L’exemple qu’il donne ensuite ne doit pas nous égarer. Quand il dit « ‘Va’, et il va » et « ‘Viens’ et il vient », le centurion n’explique pas que Jésus doit dire une parole et une seule, il ne prétend pas qu’en en disant plus ou en se déplaçant jusqu’à rencontrer le serviteur malade, Jésus en ferait trop. Le centurion en effet ne donne pas des exemples de concision, mais d’efficacité. 

Quand un ordre est donné par celui qui a autorité, rien ne s’oppose à sa réalisation, elle est immédiate. Autrement dit, le centurion demande plus qu’une guérison et plus qu’un simple ordre qui s’adapte à la situation forcée par les usages religieux : il demande une guérison rattachée à l’ordre de la parole. Si le soldat obéit à son supérieur, c’est parce qu’il est assujetti au pouvoir de sa hiérarchie. La demande du centurion montre que pour lui tout être humain est assujetti à la parole de Jésus.

Voilà une magnifique entrée pour notre pèlerinage de l’Avent. Au-delà des rites, au-delà des conventions et des cadres, nous avons à prendre conscience que nous sommes tous soumis à la parole qui a engendré le monde et toute vie. La foi dont Jésus fait aujourd’hui l’éloge dit cela. Cette foi est une adhésion à l’ordre de la parole de Dieu, ordre qui sera bientôt manifesté concrètement à tous. Car, dans cette parole, la guérison du serviteur a pris forme, le statut filial du centurion a pris effet, et, demain, le Verbe de Dieu va prendre chair.

Seigneur, dis seulement une parole, ta parole qui ordonne le monde ! Seigneur, nous avons conscience de notre indignité, de la distance qui nous sépare, mais dis seulement ta parole de vie et ce que tu dis prendra chair en nous. Nous aurons enfin une place parmi tes fils, « avec Abraham, Isaac et Jacob, au festin du Royaume des Cieux » !


Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Qu’est-ce que nous pensons que Jésus a loué concernant la foi du centurion ? L’humilité. L’humilité du centurion était la porte par laquelle le Seigneur est entré » (Saint Augustin)

  • « Le Seigneur s’émerveilla de ce centurion. Il s’émerveilla de sa foi. C’est la raison pour laquelle, il a non seulement trouvé le Seigneur, mais il a également ressenti la joie d’avoir été trouvé par le Seigneur. C’est très important! » (François)

  • « Devant la grandeur de ce sacrement [l’Eucharistie], le fidèle ne peut que répondre humblement et avec une foi ardente la parole du Centurion: ‘Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri’ » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.386)



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«Seigneur, tu es là tout proche. 

Fais-moi sortir du sommeil de la routine 

et rends mon cœur attentif à ta venue.»


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«Seigneur, je ne suis pas digne 

de t'accueillir dans mon cœur

mais dis seulement une parole et je le serai.»

(Normand Provencher)


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Bonne journée!

Jean-Yves 


samedi 26 novembre 2022

Veillez pour être prêts / Homélie de Jean-Yves pour le 1er dim. de l'Avent... / 393,633)

Bonjour!

Dimanche le 27 novembre 2022

Premier dimanche de l'Avent


Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 

ÉVANGILE

Veillez pour être prêts (Mt 24, 37-44)

Alléluia. Alléluia.
Fais-nous voir, Seigneur, ton amour,
et donne-nous ton salut.
Alléluia. (Ps 84, 8)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
    En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
    les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
    Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
    Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
    Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Le monde va son train. On achète, on vend, on mange, on bâtit, on se marie. On ne s’aperçoit de rien. « Deux sont aux champs : l’un est pris, l’autre laissé ». Comme fond la cire en face du feu, ainsi fondent les impies devant la face de Dieu. La densité réelle de toutes choses est manifestée par une unique pesée, celle de l’amour. « Mon poids, c’est mon amour » (Saint Augustin). Tu as été pesé, tu as été trouvé léger, le vent t’emporte comme de la bale. Le feu dévore la paille, il respecte l’or. Comme la rose que la nuit tient close mais que le jour fait éclore, sans bruit, sans déchirure, ainsi le bouton fermé du monde livrera sa fleur en ce Jour.

Un glissement qui est éclosion, naissance : voilà ce que ce premier jour de l’Avent nous donne à contempler.

Comprenons donc que Noël vers quoi nous nous acheminons est un des actes par lesquels Dieu notre Père réalise son dessein bienveillant. Quel est-il ? Nous conférer l’adoption filiale. Faire de nous des fils en Jésus-Christ, le Fils unique. S’il a envoyé son Fils dans le monde, c’est pour le soulever vers Lui dans un élan de grâce, dans une énergie d’amour qui contrebalance sa pesanteur, son orientation vers la mort et vers la nuit, pour le restituer au jour.

C’est en nos vies, en notre chair que la nouvelle naissance, l’éclosion de vie doit se produire.

C’est pourquoi nous sommes invités à discerner ce qui convient. Nous sommes appelés à dépouiller le vieil homme, à abandonner notre ancien genre de vie pour nous renouveler par une transformation spirituelle de notre jugement, et revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité.

L’essence de la vigilance – « Veillez ! » – est là. Il ne s’agit ni d’abord de piété, ni de dévotion, de théologie ou de morale, il s’agit de vivre selon ce que nous sommes : des prophètes du Seigneur. Des êtres renouvelés dans le Saint Esprit, porteurs pour le monde d’une parole libératrice et régénérante, une parole qui se dit d’abord dans le signe de la vie. Nous serons prophètes si nous vivons comme des fils du Jour, comme des héritiers de la Résurrection, comme des gens qui n’ont plus peur parce qu’ils connaissent l’amour de leur Père. Nous serons prophètes de cette Paternité qui est le terme de tout si nous vivons dans la fraternité. Vivant du même amour qui nous engendre, nous le signifierons en le partageant sans réserve ni exclusive. En portant les fardeaux les uns des autres, comme de vrais frères, nous accomplirons la loi du Christ. Nous serons prophètes du Jour si nous faisons disparaître toute rivalité de pouvoir pour vivre dans l’accueil d’un amour en excès qui transforme nos vies en geste de don.

Dieu d’amour, Père des lumières, envoie ton Verbe prendre chair en nous, envoie ton Esprit transfigurer notre chair, pour que ton Règne vienne !

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Philippe Link, ptre / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Tu mourras comme tu as vécu » (Saint Augustin)

  • « Veillez!». C’est une exhortation salutaire, qui nous rappelle que la vie n’a pas seulement une dimension terrestre, mais qu’elle se projette dans “l’au-delà”, comme une petite plante qui germe dans la terre et s’ouvre vers le ciel » (Benoit XVI)

  • « L’Eglise, spécialement pendant les temps de l’Avent, du Carême et surtout pendant la nuit de Pâques, relit et revit tous ces événements de l’histoire du salut dans le « aujourd’hui » de sa Liturgie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.095)


Homélie – Premier (1er) dimanche de l'Avent (A)

27 novembre 2022

Cathédrale de Sainte-Anne-de-La Pocatière


« Toujours prêts... pour le combat de la lumière contre les ténèbres? »


Chers ami(e)s),


Aujourd'hui, nous entrons dans le temps de l'Avent (l'avènement); c'est le début d'une nouvelle année liturgique. Et ce temps qui nous est donné, qui dure quatre (4) semaines, nous conduira

à la Fête de la Nativité de Jésus.


Les trois premiers dimanches vont nous orienter vers l'attente du second avènement du Christ qui conclura l'histoire du monde et de l'humanité.

Et cet avènement concerne TOUS les vivants, y compris ceux et celles qui ne le savent pas encore.


Nous les chrétiens, nous croyons, et nous avons la mission de témoigner de cette attente tout au long des semaines qui nous préparent à Noël. En ce sens, il ne s'agit pas de préparer une fête qui oublie l'essentiel...


Nous sommes plutôt appelés à nous tenir en éveil : comme un veilleur qui attend l'aurore et la lumière

du jour...


Les trois (3) lectures bibliques de ce dimanche nous proposent de changer notre regard sur le temps que nous vivons. Elles nous pointent le but ultime des croyants. On nous rappelle que le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob qui s'est fait connaître à Moïse, est le Dieu de tous les peuples. Au nom de cette foi, le prophète Isaïe nous annonce qu'un jour viendra où toutes les nations se tourneront vers Jérusalem. (...) Cette ville deviendra le signe du salut universel. La paix aura remplacé les guerres. Toutes les nations viendront y célébrer la paix et le bonheur.

Et nous nous y préparons en marchant chaque jour « à la lumière du Seigneur . »


C'est aussi ce message que saint Paul adresse aux chrétiens de Rome, et à chacun de nous... Il nous invite tous et toutes à avoir une vie spirituelle plus intense . À son époque, on attendait le retour imminent du Seigneur dans la gloire.


Mais les années ont passé et rien ne venait : pas de manifestation glorieuse du Christ ressuscité. Alors l'apôtre invite tous à une vigilance active pour se préparer à rencontrer le Seigneur.

«Car, nous dit-il,  le salut est plus près de nous qu'à l'époque où nous sommes devenus croyants. La nuit sera bientôt finie. Le jour est tout proche.»



En attendant, nous sommes invités à nous revêtir du Christ Jésus et à nous tenir prêts en permanence.


En écoutant l'Évangile, nous avons peut-être pensé à toutes les « arches de Noé » de nos magasins. Depuis les animaux en peluche jusqu'aux jouets électroniques sophistiqués, c'est un véritable déluge de gentillesse, de douceur et de rêve qui se prépare.


Mais l'Évangile nous parle d'un autre déluge : celui qui est resté dans les mémoires comme LA catastrophe. La Bible nous raconte comment Noé avait assisté à la montée inexorable des eaux. Il avait pris ses dispositions avec l'arche. Mais les gens qui ne s'étaient doutés de rien ont tous été engloutis.


Tout cela nous renvoie à ce qui se passe dans nos villes inondées de lumière en pleine nuit, envahies par la verdure des sapins et par la musique commerciale. Beaucoup ne se doutent de rien : c'est le temps des Fêtes. Mais un jour, c'est l'accident, la catastrophe, la violence, le terroriste même : «  Veillez donc, nous dit Jésus : tenez-vous prêts vous aussi ». Nous savons tous que nous ne devons pas nous endormir au volant de notre voiture, sinon c'est la catastrophe. Ne prenons pas le risque de nous endormir au volant de la conduite de notre vie.

Jésus insiste : « Tenez-vous prêts, vous aussi ».

Alors, ne nous laissons pas distraire. Ne laissons pas passer notre chance. Nous avons une nouvelle arche de Noé: pour nous, c'est la communauté des baptisés et elle est bien accessible. Toutes les familles de la terre sont invitées à marcher ensemble

à la lumière du Seigneur. Dans nos assemblées, nous nous y entraînons par nos chants et nos prières. C'est là qu'on découvre et s'exerce à la vigilance demandée. C'est là que nous nous habillons le cœur pour le combat spirituel de la lumière.


Veiller c'est donc agir sur ce qui doit changer dans notre vie, dans la vie des gens et de nos communautés;

veiller c'est rejeter toutes les formes d'égoïsme ou d'indifférence; veiller c'est renoncer aux comportements qui nous détournent de Dieu et des autres. Mais le plus important, c'est, en quelque sorte,

revêtir le Christ et nous laisser habiter par sa lumière et son amour.


À Noël c'est Jésus qui est venu; et il continue de venir dans notre vie de tous les jours, dans l'histoire humaine et qui reviendra dans la gloire à la fin des temps...


Pour moi, comme diacre, veiller, c'est être attentif aux gens, bien les accueillir, les accompagner au besoin dans leurs recherches et leurs questionnements, répondre à la lettre de mission que mon évêque m'a remis , selon mes talents et mes disponibilités : au service de la Parole, au service de la liturgie et au service de mes frères et sœurs dans le besoin...


L'Eucharistie qui nous rassemble aujourd'hui, c'est encore le Christ qui vient, qui veut être davantage présent à nous et demeurer avec nous

jusqu'à la fin des temps comme il l'a dit.


Alors, veiller c'est être attentifs, se convertir au besoin pour être agissants dans le combat de la lumière contre les ténèbres en attendant l'avènement... Amen.


Prenons maintenant un court moment pour nous demander comment nous pouvons veiller... et ce que nous pouvons faire pour mieux nous convertir à l'Évangile et être davantage présents

à nos frères et sœurs et à notre monde?


Jean-Yves Fortin, diacre. / Sources diverses.

Bon dimanche!

Jean-Yves 

vendredi 25 novembre 2022

« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver »( / 393,613)

Bonjour!

Samedi 26 novembre 2022

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous aurez la force d’échapper à tout ce qui doit arriver » (Lc 21, 34-36)

Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Tenez-vous sur vos gardes,
de crainte que votre cœur ne s’alourdisse
dans les beuveries, l’ivresse et les soucis de la vie,
et que ce jour-là ne tombe sur vous à l’improviste
    comme un filet ;
il s’abattra, en effet,
sur tous les habitants de la terre entière.
    Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous aurez la force
d’échapper à tout ce qui doit arriver,
et de vous tenir debout devant le Fils de l’homme. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

C’est sur ce vibrant appel à la vigilance, que Jésus termine son discours et que l’Église clôture cette Année liturgique.

Pris en dehors de leur contexte apocalyptique, les quelques versets que nous venons d’entendre résonnent comme un vibrant appel à la vigilance. Une vigilance de tout temps et qui ne peut se relâcher sous aucun prétexte, car notre « adversaire, le Diable, comme un lion rugissant, rôde, cherchant qui dévorer » (1 P 5, 8). Jaloux de notre liberté filiale, il tente de nous séduire par les fascinations de ce monde, de manière à ce que notre cœur, alourdi par les convoitises, tombe dans la débauche ou dans la préoccupation excessive pour les choses qui passent.

La seule, l’unique manière de ne pas être pris aux filets de l’oiseleur, est de nous « débarrasser de tout ce qui nous alourdit, et d’abord du péché qui nous entrave si bien » (He 12, 1) ; et de ne pas quitter des yeux celui qui est « à l’origine et au terme de notre foi : Jésus Christ . Renonçant à la joie qui lui était proposée, il a enduré, sans avoir de honte, l’humiliation de la croix, et, assis à la droite de Dieu, il règne avec lui » (He 12, 2).

Si nous voulons « être jugés dignes de paraître debout devant le Fils de l’homme », il nous faut nous conformer autant que nous le pouvons à sa manière d’agir, afin que progressivement, nous puissions dire avec saint Paul : « Je vis, mais ce n’est plus moi, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd’hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi » (Ga 2, 20).

C’est bien pour nous aider sur ce chemin qui nous rapproche toujours davantage du Christ, que l’Église, année après année, nous fait revisiter tous les saints mystères de Notre Sauveur, afin qu’ils nous pénètrent de leur grâce et nous transforment en Celui que nous y contemplons.

Que la conscience des bienfaits dont Dieu nous a comblés tout au long de cette Année liturgique qui s’achève, et la certitude qu’il nous comblera davantage encore au cours de celle qui commence, remplissent nos cœurs d’action de grâce et de louange, afin que l’Église constitue au cœur du monde, le « sacerdoce saint présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus » (1 P 2, 5).


Abbé Philippe Link / Merci!

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Bonne journée!

Jean-Yves 

Le royaume de Dieu est proche. / (393,577)

 Bonjour!

Vendredi 25 novembre 2022

Voici la Parole de Ce jour.


Lc 21,29-33): Et il leur dit cette parabole: «Voyez le figuier et tous les autres arbres. Dès qu'ils bourgeonnent, vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez queAmen, je vous le dis: cette génération ne passera pas sans que tout arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas».

Commentaire: Deacre Abbé Evaldo PINA FILHO (Brasilia, Brsil)

«Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche»

Aujourd'hui, Jésus nous invite à regarder les signes de notre temps et de notre époque et à reconnaitre en ceux-ci l'avènement du Royaume des Cieux. L'invitation est afin que nous fixions nos regards sur le figuier et les autres arbres —«Voyez le figuier et tous les autres arbres» (Lc 21,29)— et concentrer notre attention sur eux pour percevoir ce qui leur arrive «vous n'avez qu'à les regarder pour savoir que l'été est déjà proche» (Lc 21,30). Les figuiers commençaient à bourgeonner. Les bourgeons commençaient à sortir. Ce n'était pas uniquement l'annonce des fleurs et des fruits mais aussi l'annonce de l'été, saison durant laquelle tous les arbres «bourgeonnent».

Selon Benoît XVI «la parole de Dieu nous incite à changer notre concept du réalisme. En effet, «la personne réaliste est celle qui reconnaît dans le Verbe de Dieu le fondement de tout». Cette Parole vivante qui nous montre l'été comme le signe de l'approche et de l'exubérance de la luminosité, est la lumière même: «lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche» (Lc 21,31). Par conséquent, maintenant, on ne peut pas seulement entendre la Parole, elle n'as pas seulement une voix, elle a aussi un visage que nous pouvons voir: Jésus de Nazareth» (Benoît XVI).

La communication entre Jésus et le Père fut parfaite, et tout ce qu'il a reçu du Père il nous l'a donné, en communiquant avec nous de la même manière. De ce fait, la proximité du Royaume des Cieux, qui s'exprime par la libre initiative de Dieu de venir à notre rencontre, doit nous amener à reconnaître l'approche du Royaume afin que nous aussi nous puissions communiquer d'une manière parfaite avec le Père à travers la Parole de Dieu —Verbum Domini—, en reconnaissant les signes de l'avènement du Royaume des Cieux qui est proche comme la réalisation des promesses du Père en Jésus Christ.

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«Dieu a besoin de nous parce qu'il est un  être de relation,»

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « La vérité souffre, mais elle ne périt pas » (Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus)

  • « Le temps n’est pas une réalité étrangère à Dieu. Le temps a été "touché" par le Christ, le Fils de Dieu et de Marie, et il a reçu de Lui de nouvelles et surprenantes significations : il est devenu le "temps sauveur", c’est-à-dire, le dernier temps du salut et de la grâce » (François)

  • « (...) Le Royaume de Dieu est avant nous. Il s’est approché dans le Verbe incarné, il est annoncé à travers tout l’Evangile, il est venu dans la mort et la Résurrection du Christ (...)” (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2816)