jeudi 31 août 2023

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (438,482)

 Bonjour!

Vendredi 1er septembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre » (Mt 25, 1-13)

Alléluia. Alléluia.
Restez éveillés et priez en tout temps :
ainsi vous pourrez vous tenir debout devant le Fils de l’homme.
Alléluia. (cf. Lc 21, 36)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples cette parabole :
    « Le royaume des Cieux sera comparable
à dix jeunes filles invitées à des noces,
qui prirent leur lampe
pour sortir à la rencontre de l’époux.
    Cinq d’entre elles étaient insouciantes,
et cinq étaient prévoyantes :
    les insouciantes avaient pris leur lampe
sans emporter d’huile,
    tandis que les prévoyantes avaient pris, avec leurs lampes,
des flacons d’huile.
    Comme l’époux tardait,
elles s’assoupirent toutes et s’endormirent.
    Au milieu de la nuit, il y eut un cri :
“Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre.”
    Alors toutes ces jeunes filles se réveillèrent
et se mirent à préparer leur lampe.
    Les insouciantes demandèrent aux prévoyantes :
“Donnez-nous de votre huile,
car nos lampes s’éteignent.”
    Les prévoyantes leur répondirent :
“Jamais cela ne suffira pour nous et pour vous,
allez plutôt chez les marchands vous en acheter.”
    Pendant qu’elles allaient en acheter,
l’époux arriva.
Celles qui étaient prêtes
entrèrent avec lui dans la salle des noces,
et la porte fut fermée.
    Plus tard, les autres jeunes filles arrivèrent à leur tour
et dirent :
“Seigneur, Seigneur, ouvre-nous !” 
     Il leur répondit :
“Amen, je vous le dis :
je ne vous connais pas.”

    Veillez donc,
car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Au départ : dix vierges, qui constituent un groupe soudé ; toutes sont invitées par l’Époux et font donc partie du cercle de ses amis, de ses intimes. Elles prennent l’initiative de sortir à la rencontre de l’Époux, mais celui-ci « tarde » sans que nous connaissions le motif de son retard. Toutes s’endorment pareillement : les prévoyantes aussi bien que les insensées.

La nuit et le groupe sont divisés en deux parties par le cri : « Voici l’époux ! Sortez à sa rencontre. » C’est à cette étape du récit que s’opère la séparation irréversible entre les vierges sages et folles, alors que jusque-là leur cohabitation ne posait aucun problème. L’Époux ne reproche rien aux vierges étourdies ; il constate simplement qu’elles ne sont pas à l’intérieur, et qu’il ne les connaît pas.

Pour aller plus loin dans l’interprétation, il faut se risquer à décrypter le langage symbolique de l’huile. Nous constatons d’abord qu’il y a deux sortes d’huiles ; il y a l’huile d’origine, et celle qui est acquise en cours de route, pour suppléer au manque. Seule la possession de l’huile originelle en quantité suffisante donne accès à la salle des noces ; elle conditionne même la reconnaissance par l’Époux.

Selon Saint Grégoire le Grand, l’huile représente le « langage de l’âme », c’est-à-dire le désir, qui entretient la flamme de l’amour. L’huile originelle représente le désir éveillé par le Christ lui-même au jour de notre première rencontre avec lui et ranimé à chaque moment de conversion intense. Ce désir « d’en haut » manifeste la présence de l’Esprit en nos cœurs, et fait de nous des amis de l’Époux, invités aux noces. Les vierges qui se sont munies au départ d’une réserve d’huile, sont celles qui sont demeurées fidèles à la grâce des origines, qui ont gardé le souvenir de la rencontre et ont entretenu le désir du retour de l’Époux. Son retard ne les distraie pas du souvenir de sa présence, et l’assoupissement durant l’attente n’éteint pas la flamme, toujours prête à ressurgir et à brûler avec une nouvelle vigueur.

Toute autre est la situation des vierges folles : sollicitées par d’autres désirs, elles ont oublié le temps de la rencontre, et se sont dispersées dans les multiples convoitises. Le renvoi vers les marchands symbolise cette perversion du désir qui se recourbe vers la terre et devient concupiscence du monde.

Ce qui différencie les deux groupes, c’est finalement la qualité de leur désir ; c’est à cela que l’Époux les reconnaît : « J’ai contre toi que tu as perdu ton amour d’antan (Ap 2, 4)». On n’entre pas dans la salle de noce avec un cœur saturé de désirs terrestres.

Prise sous cet angle, cette parabole concerne probablement plus d’un parmi nous : ne faisons-nous pas quotidiennement l’expérience de la duplicité de notre cœur, qui tend certes vers Dieu, mais est aussi séduit par les sollicitations du monde ?

Demandons au Seigneur d’unifier notre cœur ; de nous arracher à la dispersion dans les convoitises décevantes, et de faire converger en lui tous nos désirs légitimes, afin que nos vies soient intégrées dans la sienne. Le détachement évangélique n’est pas indifférence aux choses de la vie ; il est concentration de l’attention sur la présence de Celui qui donne à chaque événement son poids d’éternité.


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«Dieu est la source et la garantie de notre liberté et non pas une puissance qui plane au-dessus de nous et la restreint. Le but de la rencontre avec Dieu est justement la découverte de notre liberté personnelle la plus profonde. Sans cette rencontre, elle ne peut jamais se déployer pleinement..»

(Anselm Grün)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mercredi 30 août 2023

« Tenez-vous prêts » / Quelques pensées de SR Mandato... / (438,276)

 Bonjour!

Jeudi 31 août 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Tenez-vous prêts » (Mt 24, 42-51)

Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (cf. Mt 24, 42a.44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Veillez,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison avait su
à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra.
    Que dire du serviteur fidèle et sensé
à qui le maître a confié la charge des gens de sa maison,
pour leur donner la nourriture en temps voulu ?
    Heureux ce serviteur
que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi !
    Amen, je vous le déclare :
il l’établira sur tous ses biens.
    Mais si ce mauvais serviteur se dit en lui-même :
“Mon maître tarde”,
    et s’il se met à frapper ses compagnons,
s’il mange et boit avec les ivrognes,
    alors quand le maître viendra,
le jour où son serviteur ne s’y attend pas
et à l’heure qu’il ne connaît pas,
    il l’écartera
et lui fera partager le sort des hypocrites ;
là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Il faut veiller ! Voilà sans doute le cœur de l’attitude spirituelle du chrétien. Il faut veiller car Jésus nous le demande et parce que c’est logique : « vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra ».

Méfions-nous cependant des raccourcis hâtifs. On ne veille pas par ignorance de la date du grand rendez-vous que le Seigneur nous a fixé et qui marquera la fin du monde, mais parce que nous voulons être prêts pour ce rendez-vous. L’exemple du voleur est édifiant. Il est évident que le propriétaire ne connaît pas la nuit que le voleur a choisie pour passer, aussi veille-t-il. Mais même en veillant, l’effet de surprise ne sera jamais supprimé puisque le propriétaire ignore dans quelle partie de la nuit le voleur viendra. Autrement dit connaître la nuit, ou le jour, n’a pas d’importance puisque les circonstances exactes sont hors de notre portée. Or ce voleur, le livre de l’apocalypse nous le confirme, c’est le Christ lui-même. Veiller jour et nuit pour ne pas être surpris de son retour dans la gloire, est donc vain.

C’est pourquoi Jésus précise sa remarque et nous dit quand il va revenir : « c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». Nous savons maintenant quand il viendra : à l’heure où nous n’y penserons pas. Notre attente est donc orientée par notre pensée. Jésus nous enseigne ainsi que notre attente, c’est-à-dire la façon de mener notre vie ici-bas, dépend de notre façon de penser le retour du Seigneur.

Pour l’illustrer, Jésus raconte une parabole qui met en scène un serviteur, et non pas deux, il est important de le noter, ayant le choix entre deux attitudes en l’absence de son maître. Soit accomplir fidèlement sa tâche envers les autres serviteurs, soit laisser sa pensée être séduite par l’idée que le maître tarde parce qu’il ne rentrera plus. L’idée est dangereuse car elle induit que le serviteur n’a alors plus de compte à rendre à personne et que les biens de son maître lui appartiennent désormais. Il est ainsi question d’un abus de pouvoir ; dans l’antiquité en effet seul le maître avait le droit de battre ses serviteurs. Ici, notre homme se croit investi des pouvoirs de son maître, nous montrant clairement que l’idée qu’il se fait du retour de son maître oriente sa façon de vivre, son choix pour faire le bien ou le mal.

Ce choix est le même pour nous. Les deux mêmes idées s’offrent à nous et nous sommes capables des deux attitudes extrêmes décrites dans cette parabole. Saurons-nous maîtriser notre pensée et ne jamais oublier que le Seigneur est fidèle ? Saurons-nous garder notre désir tendu vers le retour de notre maître ? Le meilleur de nos alliés dans cette attente éprouvante est la louange. Chaque matin rendre grâce au Seigneur pour le temps qui nous est donné de vivre en le servant pour, peut être aujourd’hui, lui faire la joie de nous trouver à notre tâche : être au service de nos frères.

Donne-nous Seigneur ton Esprit de service, qu’il oriente chacune de nos pensées vers ton retour. Sans doute ne pourrons-nous pas consacrer toutes nos pensées à ce retour : tant de choses doivent être réfléchies et faites. Mais que chacune de nos décisions soit prise en fonction de toi, et que chacun de nos travaux prépare ta venue. Ainsi, quand viendra « l’heure où nous n’y penserons pas », nous connaîtrons la joie des retrouvailles.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Quelques pensées de Sr Pierre Anne Mandato...

- Dans la vie, tu passes à travers des états d'âme 
qui ne sont pas toujours expliqués par la raison. 
Par une réflexion profonde,
 cherche le sens à donner à ces manifestations
 afin d'atteindre un équilibre 
et de retrouver le bonheur.

- L'univers m'apparient 
si mon cœur est plein d'amour pour Dieu, 
pour ma famille, pour ma communauté
 et pour toute personne qui est dans le besoin.

- Bénir une personne, 
c'est en dire du bien.
 Tout comme tu reçois la bénédiction de Dieu, 
bénis les gens de ton entourage. 

Bonne journée!

Jean-Yves 


mardi 29 août 2023

« Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » / (438,212)

 Bonjour!

Mercredi 30 août 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes » (Mt 23, 27-32)

Alléluia. Alléluia.
En celui qui garde la parole du Christ
l’amour de Dieu atteint vraiment sa perfection.
Alléluia. (1 Jn 2, 5)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous ressemblez à des sépulcres blanchis à la chaux :
à l’extérieur ils ont une belle apparence,
mais l’intérieur est rempli d’ossements
et de toutes sortes de choses impures.
    C’est ainsi que vous, à l’extérieur,
pour les gens, vous avez l’apparence d’hommes justes,
mais à l’intérieur vous êtes pleins d’hypocrisie et de mal.

    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous bâtissez les sépulcres des prophètes,
vous décorez les tombeaux des justes,
    et vous dites :
“Si nous avions vécu à l’époque de nos pères,
nous n’aurions pas été leurs complices
pour verser le sang des prophètes.”
    Ainsi, vous témoignez contre vous-mêmes :
vous êtes bien les fils de ceux qui ont assassiné les prophètes.
    Vous donc, mettez le comble à la mesure de vos pères ! »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Les interpellations de Jésus sont toujours aussi virulentes. Il dénonce aujourd’hui nos comportements ambigus et mortifères, qui nous donnent les apparences de la justice et du bien, quand à l’intérieur la mort est tapie et fait son œuvre.

Mais Jésus fait plus que souligner un manque de cohérence ; nous sommes tous d’accord sur le fait qu’il faut accorder nos actes et nos pensées, nos choix de vie et notre foi. Ce n’est pas une question de logique qu’aborde Jésus, mais celle de notre unification intérieure.

Pour les questions de logique en effet, nul besoin de nous enseigner. Mais dans le cas présent, si Jésus prend soin de nous avertir, c’est que nous ne sommes pas conscients de notre condition. Pire, nous nous comportons ouvertement de manière scandaleuse sans nous en rendre compte.

Il est vrai que notre société est la proie de dichotomies les plus grotesques. Il y a l’homme et le non homme. L’enfant et l’embryon. Celui qui peut vivre et celui qui n’en a pas le droit. La tolérance et l’exclusion. La vie privée et la vie publique. La vie professionnelle et la vie religieuse. Le risque est grand de nous identifier peu à peu à ces hypocrisies iniques, et peut être même de contribuer à les répandre. Une façon de penser plus qu’une adhésion à des idées. Et peu à peu la mort fait son domaine en nous, avec notre complicité.

« Malheur » s’exclame Jésus, dévoilant aux pharisiens une décision qui est la leur et dont ils ne semblent pas encore conscients. Ils ont choisi de donner la mort. Et d’une façon particulièrement tragique.

Il y a en effet un contraste saisissant entre leur protestation d’innocence et le culte rendu aux prophètes assassinés. En leur bâtissant des tombeaux, ils montrent en effet la justice de ces hommes. Mais cet acte ne s’adresse pas aux prophètes ni à leur mémoire. Ils détournent la justice des prophètes à leur profit et pour condamner leurs pères.

Le mécanisme du péché est clairement dévoilé par Jésus : ce n’est pas une question d’hérédité (ce que la Bible a toujours dénoncé), mais de choix. S’ils sont meurtriers, ce n’est pas parce qu’ils sont les fils de leurs pères, mais parce qu’ils ont fait le même choix de mort que leurs pères. Et même pire. Car quiconque ne veut pas se reconnaître pécheur se place dans la nécessité de faire reposer la responsabilité de son péché sur un autre. L’accusation des hypocrites que dénonce Jésus se double donc d’un mensonge, qui dissimule la volonté de meurtre. Le péché des fils redouble donc celui des pères.

Si Jésus dénonce les crimes qui n’ont pas encore été commis, c’est pour que nous soyons saisis par cette vérité et que nous revenions à la lumière, car nous sommes des fils de la lumière. Notre comportement doit manifester la justice que le Seigneur veut faire régner en nos âmes, et être un témoignage sûr pour les générations à venir comme pour le monde où nous vivons. Qui d’autre que les chrétiens pourra en effet manifester la grandeur de l’homme rétabli dans sa dignité par le salut qui lui est offert ?

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Photos»: Isabelle Fortin - Merci!




De Sr Pierre Anne Mandato:

- L'amour est le moteur qui te pousse à aller de l'avant. Tout devient plus facile quand on aime.

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Bonne journée!!

Jean-Yves 

lundi 28 août 2023

« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste » / (438,137)

 Bonjour!

Mardi 29 août 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Martyre de saint Jean Baptiste

ÉVANGILE

« Je veux que, tout de suite, tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste » (Mc 6, 17, 29)

Alléluia. Alléluia.
Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice,
car le royaume des Cieux est à eux !
Alléluia. (Mt 5, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

          En ce temps-là,
  Hérode avait donné l’ordre d’arrêter Jean le Baptiste
et de l’enchaîner dans la prison,
à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe,
que lui-même avait prise pour épouse.
  En effet, Jean lui disait :
« Tu n’as pas le droit
de prendre la femme de ton frère. »
  Hérodiade en voulait donc à Jean,
et elle cherchait à le faire mourir.
Mais elle n’y arrivait pas
  parce que Hérode avait peur de Jean :
il savait que c’était un homme juste et saint,
et il le protégeait ;
quand il l’avait entendu, il était très embarrassé ;
cependant il l’écoutait avec plaisir.

          Or, une occasion favorable se présenta
quand, le jour de son anniversaire,
Hérode fit un dîner pour ses dignitaires,
pour les chefs de l’armée et pour les notables de la Galilée.
  La fille d’Hérodiade fit son entrée et dansa.
Elle plut à Hérode et à ses convives.
Le roi dit à la jeune fille :
« Demande-moi ce que tu veux,
et je te le donnerai. »
  Et il lui fit ce serment :
« Tout ce que tu me demanderas, je te le donnerai,
même si c’est la moitié de mon royaume. »
  Elle sortit alors pour dire à sa mère :
« Qu’est-ce que je vais demander ? »
Hérodiade répondit :
« La tête de Jean, celui qui baptise. »
  Aussitôt la jeune fille s’empressa de retourner auprès du roi,
et lui fit cette demande :
« Je veux que, tout de suite,
tu me donnes sur un plat la tête de Jean le Baptiste. »
  Le roi fut vivement contrarié;
mais à cause du serment et des convives,
il ne voulut pas lui opposer un refus.
  Aussitôt il envoya un garde
avec l’ordre d’apporter la tête de Jean.
Le garde s’en alla décapiter Jean dans la prison.
  Il apporta la tête sur un plat,
la donna à la jeune fille,
et la jeune fille la donna à sa mère.

          Ayant appris cela,
les disciples de Jean vinrent prendre son corps
et le déposèrent dans un tombeau.

          – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire..

Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)

«Jean lui disait: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’»


Aujourd'hui, nous évoquons le martyre de saint Jean Baptiste, le Précurseur du Messie. Toute la vie du Baptiste tourne autour de la Personne de Jésus, de telle façon que, sans Lui, l'existence et la besogne du Précurseur n'aurait pas de sens.

Dans les entrailles de sa mère, il sent déjà la proximité du Sauveur. L'étreinte de Marie et d'Élisabeth, deux futures mères, ouvrit le dialogue entre les deux enfants: le Sauveur sanctifiait Jean, et celui-ci tressaillait d'enthousiasme dans le sein de sa mère.

En tant que Précurseur il maintint cet enthousiasme -dont l'étymologie signifie "être plein de Dieu"-, lui prépara le chemin, lui aplani les routes, lui amoindrit les sommets, l'annonça déjà présent, et le signala du doigt comme le Messie: «Voici l'Agneau de Dieu» (Jn 1,36).

Au crépuscule de son existence, Jean est incarcéré lorsqu'il prêchait la liberté messianique à ceux qui étaient prisonniers de leurs vices: «Jean disait à Hérode: ‘Tu n'as pas le droit de prendre la femme de ton frère’» (Mc 6,18). La mort du Baptiste est le témoignage de son martyre centré en la personne de Jésus. Il fût son Précurseur dans la vie et, maintenant, il le précède dans la mort.

Saint Bède nous dit qu'Il «est enfermé dans l'obscurité d'un cachot, lui qui était venu rendre témoignage à la lumière et qui avait mérité d'être appelé flambeau ardent de lumière par la lumière elle-même qui est le Christ. Par son propre sang est baptisé celui à qui fut donné de baptiser le Rédempteur du monde».

Espérons que la commémoration du Martyre de saint Jean Baptiste puisse nous enthousiasmer, dans le sens étymologique du terme et, ainsi, pleins de Dieu, nous puissions témoigner avec courage de notre foi en Jésus. Que notre vie chrétienne tourne aussi autour de la Personne de Jésus, ce qui lui rendra son plein sens.


Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Dans la persécution, Dieu couronne ses soldats ; dans la paix, il couronne la bonne conscience » (saint Cyprien)

  • « Saint Jean-Baptiste fut fidèle au Seigneur jusqu’au bout. Il attira vers Dieu des multitudes de pécheurs. Ce qui attirait le plus vers lui, c’était son exemple de fidélité et son dévouement total à Dieu, jusqu’au point de verser son sang plutôt que de trahir sa conscience » (François)

  • « Saint Jean le Baptiste est le précurseur immédiat du Seigneur (…). Précédant Jésus "avec l’esprit et la puissance d’Elie" (Lc 1, 17), il lui rend témoignage par sa prédication, son baptême de conversion et finalement son martyre » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 523)

Méditation

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Soeur Marie-Laetitia Youchtchenko

Communauté de Fondi (Italie)

Pour la vérité


Quittons la cour d’Hérode, et imaginons une situation similaire à celle de Jean-Baptiste dans notre monde d’aujourd’hui. Prenons une personne tenue en estime sur son lieu de travail. Elle est compétente, son avis est généralement écouté. Chrétienne convaincue et engagée, elle cherche à être cohérente avec ce qu’elle croit. Un jour, elle se rend compte que son entreprise investit dans des affaires éthiquement inacceptables. Il lui est impossible de fermer les yeux ; la voilà tiraillée entre ses convictions profondes et son devoir de faire vivre sa famille. Si elle s’élève contre les décisions de son patron, elle risque de perdre son poste, il lui sera difficile d’en trouver un autre. Si elle se tait, elle devient complice des malversations. Elle cessera alors d’être témoin de la vérité qu’elle est si fière de proclamer. Que faire ? Nous pouvons tous, à un moment ou un autre, nous trouver confrontés à ce genre de dilemme !

Revenons à Jean-Baptiste : homme juste et saint, il a osé parler. Il est resté libre, jusque dans sa prison. Il a donné sa vie pour la Vérité. 
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Bonne journée!
Jean-Yves 

dimanche 27 août 2023

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles » / (437,793)

 Bonjour!

Lundi 28 août 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Malheureux êtes-vous, guides aveugles » (Mt 23, 13-22)

Alléluia. Alléluia. 
Mes brebis écoutent ma voix, dit le Seigneur ;
moi, je les connais, et elles me suivent.
Alléluia. (Jn 10, 27)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait :
    « Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous fermez à clé le royaume des Cieux
devant les hommes ;
vous-mêmes, en effet, n’y entrez pas,
et vous ne laissez pas entrer
ceux qui veulent entrer !
    Malheureux êtes-vous, scribes et pharisiens hypocrites,
parce que vous parcourez la mer et la terre
pour faire un seul converti,
et quand c’est arrivé,
vous faites de lui un homme voué à la géhenne,
deux fois pire que vous !

    Malheureux êtes-vous, guides aveugles,
vous qui dites :
“Si l’on fait un serment par le Sanctuaire,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’or du Sanctuaire,
on doit s’en acquitter.”
    Insensés et aveugles !
Qu’est-ce qui est le plus important : l’or ?
ou bien le Sanctuaire qui consacre cet or ?
    Vous dites encore :
“Si l’on fait un serment par l’autel,
il est nul ;
mais si l’on fait un serment par l’offrande posée sur l’autel,
on doit s’en acquitter.”
    Aveugles ! Qu’est-ce qui est le plus important :
l’offrande ?
ou bien l’autel qui consacre cette offrande ?
    Celui donc qui fait un serment par l’autel
fait un serment par l’autel
et par tout ce qui est posé dessus ;
    celui qui fait un serment par le Sanctuaire
fait un serment par le Sanctuaire
et par Celui qui l’habite ;
    et celui qui fait un serment par le ciel
fait un serment par le trône de Dieu
et par Celui qui siège sur ce trône. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire... 

Qu’est-ce que je suis prêt à faire pour obtenir une conversion ? Suis-je prêt à franchir terre et eau ? Ou, humblement, inviter quelqu’un à revenir à l’Église ? Ou utiliser ces 5 Euros que je dépense chaque jour en cafés pour m’acheter quelques livres de formation spirituelle ? Ou, par une confession sincère, déblayer le chemin qui conduirait mon âme au Saint-Esprit ? Ou de prendre un contact plus amical avec des gens que je croise souvent sans me soucier de les connaître ? Ou d’aller me réconcilier avec une personne qui est irritée contre moi sans raison ?

Il n’y a que le choix, les possibilités sont infinies. Même les Pharisiens faisaient de sérieux efforts pour s’attirer des convertis. Le Christ peut-il en dire autant de moi ? Est-ce que je Lui donne raison quand Il se lamente du fait que « les enfants des ténèbres » sont plus astucieux que « les enfants de lumière » ?

Le Christ dit : « pour faire un seul converti ». Nous ne pouvons pas « faire » un converti. Lui seul le peut. Chaque fois que nous essayons de le faire, c’est que nous travaillons pour nous, et non pas pour cette personne ou pour le Christ et cela tourne habituellement à la catastrophe. Nous pouvons faire appel à une personne par la crainte, l’égoïsme, la vanité ou l’intérêt personnel mais la convaincre d’agir en croyant, Dieu seul peut l’aider à une conversion authentique de son cœur. Dieu appelle à la liberté et à l’amour. La seule façon de répondre à Dieu dans l’amour et la liberté, c’est de vivre notre propre vocation dans l’amour et la liberté.

Dieu nous donne du zèle pour les âmes afin de l’aider à sauver autant d’âmes que possible. Être appelé à l’apostolat est un appel à servir et à sauver des âmes. L’efficacité de notre apostolat dépend du degré d’amour et de sacrifice qu’on y met. Quand notre apostolat devient un moyen de reconnaissance et d’avancements personnels, c’est alors que notre mission s’affadit, perd de sa valeur. Au lieu d’aider des âmes à atteindre le ciel, on ne fait que les en éloigner. On devient alors que des « guides aveugles ».

Seigneur, tu m’as donné la joie d’aider les autres à se rapprocher de toi. Je n’ai jamais connu de joie plus profonde. Comme Jean le Baptiste, fais que je diminue et que tu croisses afin qu’on puisse te reconnaître par moi.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Nous sommes tous un dans le Seigneur", riches et pauvres, esclaves et personnes libres, personnes saines et malades ; et la tête dont tout dérive est unique : Jésus-Christ. Et, comme le font les membres d'un seul corps, que chacun s'occupe de chacun, et tous de tous » (Saint Grégoire de Nazianze).

  • « Dieu — comme un don — nous a révélé son Saint Nom : nous devons le conserver en mémoire, dans un silence d'aimante adoration. Pourtant, aucun mot n'a été aussi galvaudé que le mot "Dieu" » (Benoît XVI)

  • « La superstition est la déviation du sentiment religieux et des pratiques qu’il impose. Elle peut affecter aussi le culte que nous rendons au vrai Dieu, par exemple, lorsqu’on attribue une importance en quelque sorte magique à certaines pratiques, par ailleurs légitimes ou nécessaires (…) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.111)

Quelques pensées de Sr Pierre Anne Mandato...

- La famille! berceau d'une jeunesse heureuse, premier lieu d'apprentissage pour réussir sa vie.

- Dans la même journée, tu peux vivre et t'émerveiller des quatre saisons: le printemps dans les mouvements d'espoir et d'encouragement, l'été quand tu te sens chaleureux et plein de lumière; l'automne quand les belles couleurs te redonnent goût à la vie et finalement l'hiver avec sa froidure et ses beaux moments de rapprochement.

- Tout au long de ta vie, tu dois développer les aspects positifs de ta personnalité afin de contribuer à ta croissance humaine et spirituelle.

- Grâce à la foi, tu es assuré qu'après a mort tu seras plongé dans  une pleine et éternelle béatitude.

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Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 26 août 2023

« Je te donnerai les clés du royaume des Cieux » / (437,724)

Bonjour!

Dimanche 27 août 2023

Voici la Parole de Dieu de ce dimanche... 


Saint Pierre qui a les clés du Royaume de Dieu...
Photo prise à la Basilique Sainte-Anne d'Aurey - Bretagne.
Jean-Yves 
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ÉVANGILE

« Je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-20)

Alléluia. Alléluia.
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Alléluia. (Mt 16, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
    Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
    Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
    Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
    Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
    Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
    Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »
    Alors, il ordonna aux disciples
de ne dire à personne que c’était lui le Christ.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

La demande de Jésus : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? », pousse les disciples à prendre une décision personnelle par rapport à Lui. La foi et la suite du Christ sont étroitement liées.

Et, comme elle suppose suivre le Maître, la foi doit se consolider et croître, devenir profonde et mûre, à mesure qu’elle s’intensifie et que se fortifie la relation avec Jésus, l’intimité avec Lui. Même Pierre et les autres apôtres ont eu à avancer sur cette voie, jusqu’à ce que leur rencontre avec le Seigneur ressuscité leur ouvre les yeux sur une foi plénière.

Aujourd’hui, le Christ nous pose également la même demande : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Répondons-lui avec générosité et courage. Disons-lui : Jésus, je sais que tu es le Fils de Dieu, que tu as donné ta vie pour moi. Je veux te suivre avec fidélité et me laisser guider par ta parole. Tu me connais et tu m’aimes. J’ai confiance en toi et je remets ma vie entre tes mains. Je veux que tu sois la force qui me soutienne, la joie qui ne me quitte jamais.

Dans sa réponse à la confession de Pierre, Jésus parle de l’Église : « Et moi, je te déclare : ‘Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église’ ». Que signifie cela ? Jésus bâtit l’Église sur le rocher de la foi de Pierre qui confesse la divinité du Christ.

Oui ! L’Église n’est pas une simple institution humaine, comme n’importe quelle autre, bien plus elle est étroitement unie à Dieu. Le Christ lui-même se réfère à elle comme « son » Église. On ne peut pas séparer le Christ de l’Église, comme on ne peut pas séparer la tête du corps (1 Co 12, 12). L’Église ne vit pas par elle-même, mais elle vit par le Seigneur. Il est présent au milieu d’elle, et lui donne vie, aliment et force.

En cette fin d’été, permettez-moi de vous inviter à renforcer cette foi qui nous a été transmise depuis les Apôtres, à mettre le Christ, le Fils de Dieu, au centre de votre vie. Mais permettez-moi aussi de vous rappeler que suivre Jésus dans la foi c’est marcher avec Lui dans la communion de l’Église. On ne peut pas suivre Jésus en solitaire. Celui qui cède à la tentation de marcher « à son propre compte » ou de vivre la foi selon la mentalité individualiste qui prédomine dans la société, court le risque de ne jamais rencontrer Jésus Christ, ou de finir par suivre une image fausse de Lui.

Avoir la foi, c’est s’appuyer sur la foi de tes frères, et que ta foi serve également d’appui pour celle des autres. Je vous exhorte : aimez l’Église qui vous a engendrés dans la foi, vous a aidés à mieux connaître le Christ et vous a fait découvrir la beauté de son amour. Pour la croissance de votre amitié avec le Christ, il est fondamental de reconnaître l’importance de votre belle insertion dans les paroisses, les groupes et les mouvements, ainsi que l’importance de la participation à l’Eucharistie dominicale, de la réception fréquente du sacrement du pardon, et de la fidélité à la prière et à la méditation de la Parole de Dieu.

De cette amitié avec Jésus naîtra aussi l’élan qui porte à témoigner la foi dans les milieux les plus divers, y compris ceux dans lesquels il y a refus ou indifférence. On ne peut pas rencontrer le Christ et ne pas le faire connaître aux autres. Ne gardez donc pas le Christ pour vous-mêmes. Transmettez aux autres la joie de votre foi. Le monde a besoin du témoignage de votre foi, il a certainement besoin de Dieu. Le mandat de Jésus donné à l’Église est clair : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création » (Mc 16, 15). À vous aussi incombe le devoir extraordinaire d’être des disciples et des missionnaires du Christ.

 Père des cieux, tu as révélé ton Fils à Simon Pierre pour faire de lui le fondement de l’Église. Accorde-nous la grâce de ne jamais cesser de chercher qui est le Fils de l’homme, quelle est sa place dans nos vies. Fais-nous redécouvrir avec l’Apôtre, dans un émerveillement toujours neuf, qu’il est le Messie, le Fils du Dieu vivant.

 Vierge Marie, enseigne-nous le chemin du vrai disciple, qui ne prétend pas montrer au Maître la route qu’il convient de prendre, mais qui met tout son effort à passer et à demeurer derrière lui, dans l’obéissance d’une foi animée d’un amour sincère.

Merci Abbé Philippe Link / 

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Où ai-je pris cette photo? Peut-être à Chartres...

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le bienheureux Pierre est le premier parmi les apôtres, amant impétueux du Christ, celui qui a mérité de l’écouter : "Et bien je te dis que tu es Pierre" et sur cette pierre je bâtirai la foi que tu viens de confesser » (Saint Augustin)

  • « Chacun de nous est une petite pierre, mais entre les mains de Jésus celle-ci est orientée vers la construction de l’Eglise : voici une communauté de vie, construite d’une grande multitude de pierres, toutes différentes, qui forment un seul bâtiment sous le signe de la fraternité et de la communion » (François)

  • « Dans le collège des Douze Simon Pierre tient la première place. Jésus lui a confié une mission unique. Le Christ, "Pierre vivante" (1 P 2, 4), assure à son Église bâtie sur Pierre la victoire sur les puissances de mort. Pierre (…) aura la mission de garder cette foi de toute défaillance et d’y affermir ses frères (cf. Lc 22, 32) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 552)

Méditation

Prédicateur

Frère Franck Dubois

Couvent de Saint Pierre Martyr à Strasbourg


« Pour toi, qui suis-je ? »

Il faudrait laisser Jésus nous poser cette grande question, et se laisser surprendre par nos maigres réponses, souvent un peu trop courtes, toujours un peu trop justes. Jésus est bien plus qu’un prophète aux paroles de sagesse, bien plus qu’un grand homme qu’il faudrait suivre en l’admirant. Il est Dieu, Fils de Dieu. C’est sur cette foi que l’Église est bâtie, c’est sur notre foi, sans cesse à interroger, sans cesse à renouveler. Sans notre foi, ses pierres s’effritent et peu à peu chancelle l’édifice, tout se délite parce que tout se délie. Réduire et le Christ et son Église, sagement, à notre petite mesure, c’est certes plus simple. Faire du mystère une fable, c’est bien plus commode. Mais c’est s’en aller, à pas feutrés loin de la Vie. L’Église, certes, se maintiendra toujours, mais faute de foi, son trésor inouï pourrait à jamais nous demeurer cacher. L’Église est une mère exigeante qui exige la foi pour livrer ses bienfaits.

Croire, assurément, n’est pas chose facile. « Pour toi, qui suis-je ? » Ma chair ni mon sang ne le savent. Mon esprit est trop borné, et mon cœur trop étroit. C’est trop risqué de croire vraiment, trop exigeant. Alors c’est vers Dieu qu’il faut se tourner pour réclamer la foi comme un don : « Que je croie Seigneur, puisse ton Père me redire qui tu es, et je serai sauvé ! »


Quelques pensées de Sr Pierre Anne Mandato...

- Le secret pour former une famille bienveillante, c'est le dialogue par lequel on apprend à se connaître, à accueillir les uns et les autres et à s'aimer.

- Quel bonheur de s'émerveiller devant l'éclosion d'un bourgeon. l'envolée d'oisillon, d'un enfant qui tente ses premiers pas, du jeune couple qui débute une nouvelle vie!

- L'altruisme aide à la communion entre les personnes et crée l'harmonie. 

Bon dimanche!

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Baptême...

Cet après-midi, à la cathédrale de Sainte-Anne (14 h), 

je baptiserai la petite Adèle Santerre.

Elle es la fille de 

Guillaume Santerre et de Christelle Dubé-Ouellet.

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Jean-Yves