vendredi 29 avril 2016

Laissons l'Esprit Saint agir en nous... (222,839)

Bonjour!
Samedi 30 avril 2016
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 15,18-21): «Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu'il en a eu d'abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde vous aimerait, car vous seriez à lui. Mais vous n'appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite: Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l'on a observé ma parole, on observera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé».
Commentaire: Abbé Ferran JARABO i Carbonell (Agullana, Girona, Espagne)
«Les gens vous traiteront ainsi à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé»

Aujourd'hui, l'Évangile oppose les fidèles du Christ au monde. Le monde représente tout ce qui est péché dans notre vie. Une des particularités du chrétien est sa lutte constante contre le mal et le péché qui est à l'intérieur de chaque homme et dans le monde. C'est pour cela que Jésus est lumière, lumière qui illumine les ténèbres du monde. Karol Wojtyla nous dit que «la lumière puisse nous rendre forts et capables d'accepter et d'aimer la vérité entière du Christ, plus le monde la contredit plus il faut l'aimer».

Ni le chrétien, ni l'Eglise ne peuvent suivre les tendances ou les critères du monde. Le seul et unique critère pour nous doit être le Christ. Ce n'est pas Jésus qui doit s'adapter au monde dans lequel nous vivons, c'est nous qui devons tourner nos vies vers Jésus. «Le Christ est le même hier, aujourd'hui et toujours». Ces paroles devraient nous amener à la réflexion. Quand notre société sécularisée réclame des changements ou libertés aux chrétiens et à l'Église, elle nous demande tout simplement de nous détourner de Dieu. Le chrétien doit rester fidèle au Christ et à son message. Saint Irénée nous dit: «Dieu n'a besoin de rien, mais l'homme a besoin de rester en communion avec Dieu. Et la gloire de l'homme réside dans sa persévérance et dans sa fidélité au service de Dieu».

Cette fidélité peut entraîner la persécution: «Si l'on m'a persécuté, on vous persécutera, vous aussi» (Jn 15,20). Nous ne devons pas craindre la persécution mais au contraire ce que nous devons craindre c'est de ne pas faire la volonté de Dieu. Soyons courageux et proclamons sans crainte le Christ ressuscité, lumière et joie des chrétiens! Laissons l'Esprit Saint nous transformer et nous rendre capables de le proclamer partout dans le monde!
-----


jeudi 28 avril 2016

Le Seigneur nous invite à l'amour fraternel: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.»... (222,778)

Bonjour!
Vendredi 29 avril 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 15,12-17): «Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j'ai appris de mon Père, je vous l'ai fait connaître. Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous l'accordera. Ce que je vous commande, c'est de vous aimer les uns les autres».
Commentaire: Abbé Carles ELÍAS i Cao (Barcelona, Espagne)
«Mon commandement, le voici: Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés»
Aujourd'hui, le Seigneur nous invite à l'amour fraternel: «Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés» (Jn 15,12), c'est-à-dire, comme vous me l'avez vu faire et comme vous me verrez encore le faire. Jésus te parle comme à un ami, car Il t'a dit que le Père t'appelle, qu'il te veut apôtre et qu'il t'envoie pour donner du fruit, un fruit qui se manifeste dans l'amour. Selon saint Jean-Chrysostome, «si l'amour était répandu partout, il en naîtrait une infinité de biens».

Aimer, c'est donner sa vie. Les époux le savent qui, par amour, font donation réciproque de leur vie et assument la responsabilité d'être parents, acceptant aussi l'abnégation et le sacrifice de leur temps et de leur être en faveur de ceux qu'ils doivent soigner, protéger, éduquer et former comme des personnes. Les missionnaires le savent, qui donnent leur vie pour l'Évangile, avec ce même esprit chrétien de sacrifice et d'abnégation. Et les religieux, les prêtres et les évêques le savent, tout disciple de Jésus qui s'engage auprès du Sauveur le sait.

Jésus t'a dit un moment avant quelle est la condition de l'amour, donner du fruit: «Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul; mais s'il meurt, il donne beaucoup de fruit» (Jn 12,24). Jésus t'invite à perdre ta vie, à la Lui donner sans crainte, à mourir à toi-même pour pouvoir aimer ton frère de l'amour du Christ, d'un amour surnaturel. Jésus t'invite à parvenir à un amour agissant, bienfaisant et concret; l'apôtre Jacques l'avait compris quand il disait: «Si un frère ou une sœur sont nus, s'ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l'un d'entre vous leur dit: ‘allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous’, et sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il? Ainsi en est-il de la foi: si elle n'a pas les œuvres, elle est tout à fait morte» (2,15-17).
-----

«La route la plus directe vers Dieu 
n'est pas une excursion 
à travers toutes les expériences de la vie, 
mais ce voyage que nous entreprenons 
vers le centre de nous-mêmes,
 là où Dieu nous attend, à l'intérieur.»
(Joan Chittester)
-----

«La haine trouble la vie;
 l'amour la rend harmonieuse.
 La haine obscurcit la vie; 
l'amour la rend lumineuse.»
(Martin Luther King)
-----

Bonne journée!
Jean-Yves 

vendredi 22 avril 2016

Jésus: le chemin proposé pour aller vers son Père et notre Père... (222,391)

Bonjour!
Vendredi 22 avril 2016
Croire en Jésus, c’est avoir confiance en lui ; c’est oser le suivre. Mettons notre confiance en Dieu qui nous aime. C’est cela la foi : faire confiance envers et contre tout ! Jésus a préparé une place pour chaque personne, une place près du Père, où "Ce que personne n’avait vu de ses yeux ni entendu de ses oreilles, ce que le cœur de l’homme n’avait pas imaginé, ce qui avait été préparé pour ceux qui aiment Dieu." (1 Corinthiens 2,9)
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 14,1-6): «Ne soyez donc pas bouleversés: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, beaucoup peuvent trouver leur demeure; sinon, est-ce que je vous aurais dit: Je pars vous préparer une place? Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi; et là où je suis, vous y serez aussi. Pour aller où je m'en vais, vous savez le chemin». Thomas lui dit: «Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas; comment pourrions-nous savoir le chemin?». Jésus lui répond: «Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie; personne ne va vers le Père sans passer par moi».
-----
Commentaire:
Abbé Josep Mª MANRESA Lamarca
 (Valldoreix, Barcelona, Espagne)
«Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie;
personne ne va vers le Père sans passer par moi»
(...) 
Aujourd'hui, Jésus, le Prince de la Paix, réaffirme aux hommes de bonne volonté, avec sa douceur infinie: «Ne soyez donc pas bouleversés: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi» (Jn 14,1). À la droite du Père, Il caresse comme un rêve plein d'espoir miséricordieux le moment de nous avoir à Ses côtés, «et là où je suis, vous y serez aussi» (Jn 14,3). Nous ne pouvons nous excuser comme l'a fait Thomas. Car nous connaissons bien le chemin. Par la grâce de Dieu, nous connaissons la route qui mène au Père, dont la maison a beaucoup de demeures. Dans le ciel une place nous attend, et elle restera vide si nous ne l'occupons pas. Approchons-nous, donc, sans peur, avec une confiance sans bornes, de Celui qui est l'unique Chemin, la Vérité à laquelle on ne peut renoncer et la Vie en plénitude.
-----

samedi 16 avril 2016

Le dimanche du Bon Pasteur et des vocations.../ Homélie de Mgr Yvon Joseph Moreau lors de l'Eucharistie d'ordination diaconale de Fernando Moreno... (222,052)

Bonjour!
Dimanche 17 avril 2016
Voici la Parole de Dieu de ce jour... 
 (Jn 10,27-30): «Mes brebis écoutent ma voix; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle: jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes un».
-----
HOMÉLIE du 4e Dimanche de Pâques
16 avril 2016
(Mgr Yvon Joseph Moreau)

            Ces paroles qui viennent d’être proclamées,
les disciples les ont entendues alors qu'ils parcouraient avec Jésus
les routes de Galilée, de Samarie et de Judée...
Aujourd’hui, nous entendons ces mêmes paroles, dans un contexte différent,
alors que nous sommes réunis pour célébrer l’ordination diaconale de Fernando.
            Je suis le bon pasteur (le vrai berger), déclare Jésus.
Les disciples voyaient bien que Jésus ne comptait pas son temps
pour proclamer la bonne nouvelle du salut et pour témoigner de la miséricorde 
de son Père,
non seulement à leur égard mais à l’égard de toute l’humanité...
Ils voyaient bien qu’il ne ménageait pas ses peines pour apporter ce message
aux plus éprouvés, aux malades et aux pauvres...
Mais les apôtres n'avaient pas vu, ce que la foi en l’Évangile nous permet 
de voir aujourd’hui...
Ils n'avaient pas encore découvert que Jésus était le berger
qui irait jusqu'au bout de sa mission dans le don total de sa vie...
Ils n’avaient pas encore perçu que c'est précisément dans sa mort 
et sa résurrection que Jésus se révèle en vérité comme le bon pasteur,
comme « le visage de la miséricorde de Dieu notre Père ».
            Dans son message pour ce dimanche de prière pour les vocations,
le Pape François déclare : « La vocation chrétienne, ainsi que 
les vocations particulières, naissent au sein du peuple de Dieu 
et elles sont des dons de la miséricorde divine ».
Alors que nous sommes témoins de l’engagement de Fernando
comme diacre au service de notre Église de Sainte-Anne,
alors que nous sommes invités à prier pour les diverses vocations 
dont l’Église a besoinpour remplir la mission reçue de Jésus,
nous pouvons nous demander qu’est-ce qui peut motiver des jeunes 
et des moins jeunesà se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation…
Pour ma part, je vous propose trois éléments de réponse :

- D’abord, il faut se découvrir aimé de Dieu d’une manière personnelle et unique :
« Toute vocation dans l’Église a son origine dans le regard 
plein de compassion de Jésus », affirme le Pape François.
Pour suivre le Christ sur le chemin où il nous invite à avancer,
il faut en quelque sorte avoir été séduit par lui, par sa bonté,
par son amour des autres et par son esprit de service,
lui qui a déclaré : Je suis au milieu de vous comme celui qui sert (Lc 22, 27)
Nous avons là le trait spécifique de la vocation du diacre : servir,
et cette dimension de service doit se retrouver dans toute vocation de baptisés,
ainsi que dans celle des prêtres et des évêques.

- Pour vouloir se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation,
il faut encore sensibles aux grands besoins humains et spirituels
qu’il y a dans le cœur des femmes et des hommes d’aujourd’hui…
Les progrès matériels et scientifiques, si beaux soient-ils,
n’apportent pas de réponses satisfaisantes à la soif de bonheur humain,
et qu’il y a un urgent besoin d’offrir le message de vie,
d’amour et de liberté, que nous apporte Jésus dans l’évangile…

- Enfin, aujourd’hui, pour se consacrer au Seigneur et à l’évangélisation,
il faut que celui qui entend cet appel
n’ait pas peur de relever de grands et nombreux défis…
Dans le contexte de notre Église ici, au Québec, nous pouvons noter :
- la grande diminution du nombre de participants à nos célébrations dominicales ;
- le questionnement sur l’avenir de nos églises et de nos communautés chrétiennes ;
- le manque de vocations comme prêtres, comme diacres, et aussi comme agentes
et agents de pastorale, comme religieux et religieuses …
Toutefois, comme le rappelle le Pape François dans La joie de l’Évangile :
« Ne disons pas qu’aujourd’hui c’est plus difficile ; c’est différent ». (No 263).
Chaque époque et chaque contrée font face à des difficultés 
et à des défis particuliers…
Dans le passage des Actes des Apôtres qui a été proclamé, nous avons pu remarquer
que saint Paul et saint Barnabé ont subi de fortes et violentes oppositions.
 « Apprenons des saints qui nous ont précédés
et qui ont affronté les difficultés propres à leur époque », (No 263) 
affirme encore le Pape.
           
            Malgré les défis et les difficultés que rencontre notre Église aujourd’hui,
je persiste à croire que Dieu ne nous a pas abandonnés
et qu’il est plutôt en train de parfaire notre éducation,
nous faisant comprendre que nous avions peut-être trop misé 
sur les vocations particulières
et que nous avions négligé l’importance de l’appel de tous les baptisés
à devenir des « disciples-missionnaires ».
Certes, nous aurons toujours besoin de la vocation spécifique du prêtre et du diacre
et c’est pourquoi je suis heureux d’ordonner Fernando au ministère du diaconat,
et aussi d’accueillir d’autres jeunes qui pourront s’engager au service de notre Église.
Ces jeunes qui nous viennent de Colombie témoignent de la solidarité
qui existe entre toutes les Églises et leur présence n’est pas sans nous rappeler
que des prêtres de notre diocèse, au cours des années 1962-1985, 
ont apporté une aide appréciée à l’Église du Nicaragua, en Amérique Centrale,
et que cette aide a porté et porte toujours de bons et beaux fruits.
Le défi fondamental de nos diverses Églises est de nous entraider
à construire une Église entièrement missionnaire, dans la joie de croire et de partager notre foi…
           
            Père de miséricorde,
qui as donné ton Fils pour notre salut
et qui nous soutiens sans cesse par les dons de ton Esprit,
donne-nous des communautés chrétiennes vivantes,
ferventes et joyeuses,
qui soient sources de vie fraternelle
et qui suscitent chez les jeunes
le désir de se consacrer à Toi et à l’évangélisation.
----

Une Église pour aujourd'hui...


(Texte de Georges Madore / Prions en Église de ce jour...)

La façon la plus fréquente - et parmi les plus anciennes - pour les premiers chrétiens de représenter le Christ était la figure du berger.  On en trouve plusieurs exemples dans les catacombes. (...)

Mais le Christ berger doit être plus qu'une image, si vénérable et ancienne soit-elle. Il doit être une présence agissante aujourd'hui, dans le monde. Où est donc cette présence du Christ pasteur? Elle est d'abord dans l'Église. Je dirais même qu'elle est l'Église. Celle-ci est le corps du Christ. C'est en elle et par elle que le Christ pasteur se rend présent.

Il nous est facile d'oublier cela et conclure que seules les personnes qui exercent des ministères dans l'Église sont des pasteurs. Il est bon de se rappeler que c'est l'Église dans son ensemble qui doit être «pasteur». Elle le sera dans la mesure où elle est une communauté qui non seulement accueille mais «sort», va vers les autres et proclame en tous les milieux la force de l'amour, comme l'a fait le Christ. Elle sera pasteur également par ses actes concrets de solidarité en faveur des plus pauvres, en dénonçant l'hypocrisie et l'injustice et en combattant toute forme d'exclusion.

Et si toute l'Église est pasteur, elle donnera sûrement le goût à des hommes et des femmes d'y adhérer pour s'y engager.
-----

Toutes nos félicitations!...

À Fernando qui a été ordonné diacre (transitoire) en l'église de Saint-Patrice de Rivière-du-Loup samedi soir.
Bienvenue au sein de notre Église diocésaine de Sainte-Anne!
-----

Bon dimanche!
Jean-Yves 

mardi 12 avril 2016

Est-ce que je connais mes vraies faims?... (221,733)

Bonjour!
Mardi 12 avril 2016

Résultats de recherche d'images pour « Le vrai pain descendu du ciel »

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 6,30-35): Ils lui dirent alors: «Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire? Au désert, nos pères ont mangé la manne; comme dit l'Écriture: Il leur a donné à manger le pain venu du ciel». Jésus leur répondit: «Amen, amen, je vous le dis: ce n'est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel; c'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Le pain de Dieu, c'est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde». Ils lui dirent alors: «Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours». Jésus leur répondit: «Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n'aura plus jamais faim; celui qui croit en moi n'aura plus jamais soif».
Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)
«C'est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel»

Aujourd'hui dans les paroles de Jésus, nous pouvons constater la différence et la complémentarité entre l'Ancien et le Nouveau Testament: l'Ancien est la figure du Nouveau et dans le Nouveau les promesses faites par Dieu aux patriarches dans l'Ancien parviennent à leur plénitude. Ainsi, la manne que les israélites mangèrent dans le désert n'était pas l'authentique pain du ciel, mais la figure du vrai pain que Dieu, notre Père, nous a donné chez la personne de Jésus-Christ, qu'Il a envoyé comme Sauveur du monde. Moïse demanda à Dieu, en faveur des israélites, une nourriture matérielle; Jésus-Christ, en revanche, s'offre lui-même comme aliment divin qui donne la vie.

«Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire? Quelle œuvre vas-tu faire?» (Jn 6,30), exigent les juifs, incrédules et impertinents. Le signe de la multiplication des pains et des poissons opéré par Jésus le jour précédent leur a-t-il paru de peu? Pourquoi hier voulaient-ils proclamer Jésus roi et aujourd'hui ne le croient-ils plus? Que le cœur humain est inconstant! Saint Bernard de Clairvaux dit: «Les impies tournent autour de Lui, car bien sûr ils veulent satisfaire leur désir, et sottement ils méprisent le moyen de parvenir à leur fin». C'est ce qui arrivait aux juifs: imbus d'une vision matérialiste, ils prétendaient que quelqu'un les nourrisse et résolve leurs problèmes, mais ils ne voulaient pas croire; c’était tout ce qui les intéressait de Jésus. N'est-ce pas la perspective de celui qui désire une religion commode, faite sur mesure et qui n'engage à rien?

«Seigneur, donne-nous de ce pain-là, toujours» (Jn 6,34): que ces paroles, prononcées par les juifs de leur point de vue matérialiste, je les prononce avec la sincérité que me donne la foi; qu'elles expriment vraiment le désir de me nourrir de Jésus-Christ et de vivre uni à Lui pour toujours.
-----


vendredi 8 avril 2016

«C'est moi. Soyez sans crainte.» / (221,455)

Bonjour!
Samedi 9 avril 2016
jesus-marchant-sur-l-eau-et-calmant-la-tempete-1252806009-1295142
Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Jn 6,16-21): Le soir venu, les disciples de Jésus descendirent au bord du lac. Ils s'embarquèrent pour gagner Capharnaüm, sur l'autre rive. Déjà il faisait nuit, et Jésus ne les avait pas encore rejoints. Un grand vent se mit à souffler, et le lac devint houleux. Les disciples avaient ramé pendant cinq mille mètres environ, lorsqu'ils virent Jésus qui marchait sur la mer et se rapprochait de la barque. Alors, ils furent saisis de crainte. Mais il leur dit: «C'est moi. Soyez sans crainte». Les disciples voulaient le prendre dans la barque, mais aussitôt, la barque atteignit le rivage à l'endroit où ils se rendaient.
Commentaire: Abbé Vicenç GUINOT i Gómez (Sitges, Barcelona, Espagne)
«C'est moi. Soyez sans crainte»

Aujourd'hui Jésus nous déconcerte. Nous étions habitués à un Rédempteur qui, prêt à s'occuper de n'importe quel type d'indigence humaine, n'hésitait pas a avoir recours à son pouvoir divin. Dans les faits, l'action se déroule juste après la multiplication des pains et des poissons pour nourrir la foule affamée. Alors que, maintenant, au contraire, le miracle nous déconcerte. Marcher sur la mer ressemble, plutôt, une action faite pour épater la galerie. Mais, certainement pas! Jésus avait déjà écarté l'emploi de son pouvoir divin pour chercher un éclat ou un profit personnel lorsque, au commencement de sa mission Il avait refusé les tentations du Malin.

En marchant sur les eaux, Jésus-Christ nous montre son pouvoir sur les choses crées. Mais nous pouvons aussi y voir une mise en scène de son pouvoir sur le Malin, représenté par un lac houleux, dans la nuit.

«Soyez sans crainte» (Jn 6,20), leur disait-Il à ce moment-là. «Mais ayez confiance: moi, je suis vainqueur du monde» (Jn 16,33), leur dira-t-il plus tard, dans le Cénacle. Finalement, c'est Jésus qui dit aux femmes le matin du Pâques, après s'être relevé du sépulcre: «N’ayez pas peur». Par le témoignage des Apôtres, nous connaissons sa victoire sur les ennemis de l'homme, le péché et la mort. C'est pourquoi, aujourd'hui, ses paroles résonnent dans nos cœurs avec une force spéciale, car ce sont les paroles de Quelqu'un qui est vivant.

Les mêmes paroles que Jésus adressait à Pierre et aux Apôtres, Jean Paul II, le successeur de Pierre, les répétait au commencement de son Pontificat: «N'ayez pas peur». C'était un appel à ouvrir le cœur, notre existence même, au Rédempteur afin qu'avec Lui nous n'ayons plus peur devant les coups de tabac des ennemis du Christ.

Devant notre fragilité personnelle pour mener à bien les missions que le Seigneur nous confie (une vocation, un projet apostolique, un service...), nous sommes rassurés en apprenant que Marie aussi —créature comme nous— a entendu ces mêmes paroles, dites par l'ange avant de s'affronter à la mission que le Seigneur lui réservait. Apprenons d'elle à accueillir l'invitation de Jésus chaque jour, en chaque circonstance.
-----

«Celui qui refuse de pardonner 
se coupe les ponts sur lesquels il devra lui-même passer.»
(Saint Philippe Néri)
-----

«Celui-là est vraiment un grand homme 
qui n'a pas perdu son coeur d'enfant.»
(Gilbert Cesbron)
-----

Bonne journée!
Jean-Yves 


jeudi 7 avril 2016

«Celui qui croit au Fils a la vie éternelle...» / (221,381)

Bonjour!
Jeudi 7 avril 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 3,31-36): Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout. Celui qui est de la terre est terrestre, et il parle de façon terrestre. Celui qui vient du ciel rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu, et personne n'accepte son témoignage. Mais celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité. En effet, celui que Dieu a envoyé dit les paroles de Dieu, car Dieu lui donne l'Esprit sans compter. Le Père aime le Fils et a tout remis dans sa main. Celui qui croit au Fils a la vie éternelle; celui qui refuse de croire en lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.
Commentaire: Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne)
«Celui qui croit au Fils a la vie éternelle»

Aujourd'hui, l'Évangile nous invite à cesser d'être “terrestres”, à cesser d'être des hommes qui ne parlent que de choses mondaines, pour parler et agir comme «Celui qui vient d'en haut» (Jn 3,31), Jésus. Dans ce texte nous voyons —encore une fois— que dans la radicalité évangélique il n'y a guère de moyen terme. À tout moment et en toutes circonstances, il faut nous efforcer d'avoir la pensée de Dieu, les sentiments mêmes du Christ et d'aspirer à regarder les hommes et les circonstances du même regard que celui du Verbe devenu homme. Si nous agissons comme “celui qui vient d'en haut” nous pourrons découvrir le tas des choses positives qui arrivent tout le temps autour de nous, car l'amour de Dieu est action continue en faveur de l'homme. Si nous venons d'en haut, nous aimerons tout le monde sans exception, et notre vie sera une invitation à agir de la même façon.

«Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tout» (Jn 3,31), et pour cela Il peut servir chaque homme, chaque femme, justement dans ce dont ils ont besoin; en plus, «Il rend témoignage de ce qu'il a vu et entendu» (Jn 3,32). Et son service a le sceau de la gratuité. Cette attitude de servir sans rien attendre en retour, sans avoir besoin de la réponse d'autrui, crée une ambiance profondément humaine et de respect pour le libre arbitre de la personne; cette attitude se répand et les autres se sentent librement poussés à répondre et réagir de la même manière.

Service et témoignage vont toujours de pair, l'un s'identifie à l'autre. Notre monde a besoin de ce qui est authentique. Et quoi de plus authentique que les paroles de Dieu? Quoi de plus authentique que celui qui «donne l'Esprit sans compter» (Jn 3,34)? C'est pour cela, d'ailleurs, que «celui qui accepte son témoignage certifie par là que Dieu dit la vérité» (Jn 3,33).

“Croire au Fils” veut dire avoir la vie éternelle, et cela signifie que le jour du Jugement ne pèse pas sur le croyant qui a été déjà jugé favorablement; par contre, «celui qui refuse de croire en Lui ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui» (Jn 3,36)..., tant qu'il ne croit pas.
-----

«Nous te louons et nous te bénissons, Seigneur, 
toi qui as sauvé le monde par ta Croix glorieuse.»
(Liturgie)
-----

«Si la foi nous anime, 
elle fera de nous aussi des témoins du Christ, 
manifestant au monde sa bonté, sa vérité, son amour!»
(Charles Brèthes)
-----
Bonne journée!
Jean-Yves 

samedi 2 avril 2016

«Recevez l'Esprit Saint...» / Dimanche de la Divine Miséricorde... / (221,068)

Bonjour!
Dimanche 3 avril 2016

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

+ (Jean 20,19-31): Ce même soir, le premier jour de la semaine, les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils étaient, car ils avaient peur des Juifs. Jésus vint, et il était là au milieu d'eux. Il leur dit: «La paix soit avec vous!». Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. Jésus leur dit de nouveau: «La paix soit avec vous! De même que le Père m'a envoyé, moi aussi, je vous envoie». Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit: «Recevez l'Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez ses péchés, ils lui seront remis; tout homme à qui vous maintiendrez ses péchés, ils lui seront maintenus».

Or, l'un des Douze, Thomas (dont le nom signifie: Jumeau) n'était pas avec eux quand Jésus était venu. Les autres disciples lui disaient: «Nous avons vu le Seigneur!». Mais il leur déclara: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l'endroit des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas!».

Huit jours plus tard, les disciples se trouvaient de nouveau dans la maison, et Thomas était avec eux. Jésus vient, alors que les portes étaient verrouillées, et il était là au milieu d'eux. Il dit: «La paix soit avec vous!». Puis il dit à Thomas: «Avance ton doigt ici, et vois mes mains; avance ta main, et mets-la dans mon côté: cesse d'être incrédule, sois croyant». Thomas lui dit alors: «Mon Seigneur et mon Dieu!». Jésus lui dit: «Parce que tu m'as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu».

Il y a encore beaucoup d'autres signes que Jésus a faits en présence des disciples et qui ne sont pas mis par écrit dans ce livre. Mais ceux-là y ont été mis afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et afin que, par votre foi, vous ayez la vie en son nom.

-----
Homélie du deuxième dimanche de Pâques
C’était le premier jour de la semaine, comme le premier jour où le monde créé sort du souffle de Dieu. Premier jour d’un monde nouveau, le monde de la vie nouvelle qui
éclate. Les portes sont verrouillées, les coeurs sont barricadés dans le doute, le désespoir, la peur. Mais rien de tout cela n’arrête Jésus ; car il est présent au plus profond des hommes et du monde. Alors que la peur enferme dans l’ombre de la mort.
Lui, Jésus, manifeste sa présence aux disciples. Il dévoile qu’il est là, au milieu, au milieu d’eux, au milieu de leur doute, au milieu de leur peur. Du coup tout change, leurs coeurs
débordent de joie et il croient c’est bien lui, lui le condamné, le crucifié, l’enterré. Ses mains, ses pieds et son coté en portent les traces indélébiles ; OUI, il est Vivant. Cependant Thomas, le jumeau est absent ; il refuse catégoriquement de croire ‘Non je ne croirai pas’.
Pourquoi ‘le jumeau ? Le jumeau de qui ? D’abord des autres disciples il est ‘l’un des douze’ mais bien plus il est le jumeau de moi, de vous, qui voulons, qui exigeons des signes, des preuves, des miracles.
Pourtant Thomas a raison, il faut que Jésus ait visité la souffrance et la mort. Oui, la mort l’a visité et il l’a traversée pour entrer dans la ré-surrection. Jésus est et reste pour toujours l’Agneau immolé pour le salut du monde entier.
Et NOUS, saurons-nous vivre dans la paix malgré toutes les difficultés, les souffrances, les épreuves pour garder nos coeurs dans la foi. Car la paix, les plaies, la foi sont les signes de sa présence. Surtout n’oublions pas les paroles de Jésus et son souffle  « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi, je vous envoie ». Je vous envoie annoncer à tous qu’ils sont pardonnés, que le monde nouveau est né.
Oui nous sommes heureux : Jésus nous ouvre les portes de la joie pour que notre coeur s’ouvre à la foi.
Enfin rendons grâce à Thomas. Il n’a pas avancé sa main, son doigt n’a pas touché et nous offre la plus belle, la plus radicale profession de foi : « MON SEIGNEUR et MON DIEU ».
À sa suite dans le silence de notre coeur affirmons à Jésus, comme Thomas : « Mon Seigneur et Mon Dieu ! ».
Père Jean FRANÇOIS - Paroisse Saint-Jean-Paul II - Diocèse de Limoges. (Merci!)  
------

vendredi 1 avril 2016

«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création». (221,025)

Bonjour!
Samedi 2 avril 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mc 16,9-15): Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, Jésus apparut d'abord à Marie Madeleine, de laquelle il avait expulsé sept démons. Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s'affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu'il était vivant et qu'elle l'avait vu, ils refusèrent de croire. Après cela, il se manifesta sous un aspect inhabituel à deux d'entre eux qui étaient en chemin pour aller à la campagne. Ceux-ci revinrent l'annoncer aux autres, qui ne les crurent pas non plus. Enfin, il se manifesta aux Onze eux-mêmes pendant qu'ils étaient à table: il leur reprocha leur incrédulité et leur endurcissement parce qu'ils n'avaient pas cru ceux qui l'avaient vu ressuscité. Puis il leur dit: «Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création».
-----
Commentaire: Père Jacques PHILIPPE (Cordes sur Ciel, France)
«Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création»

Aujourd'hui comptant sur Jésus ressuscité, nous devons redécouvrir l'Evangile comme une "bonne nouvelle". L'Evangile n'est pas une loi qui nous opprime. Nous avons pu parfois tomber dans la tentation de penser que ceux qui ne sont pas chrétiens sont plus tranquilles que nous et font ce qu'ils veulent, alors que nous nous devons obéir à une liste de commandements. C'est une vision des choses purement superficielle.

Personnellement, une de mes principales préoccupations est que l'Evangile se présente toujours comme une bonne nouvelle, une nouvelle joyeuse, qui nous remplit le cœur de joie et de consolation.

L'enseignement de Jésus est évidemment exigeant, mais Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus nous aide à le percevoir réellement comme une bonne nouvelle, car pour elle l'Evangile n'est rien d'autre que la révélation de la tendresse de Dieu, de la miséricorde de Dieu pour chacun de ses enfants, et qu'il indique les lois de la vie qui mènent au bonheur. Le centre de la vie chrétienne est d'accueillir avec reconnaissance la tendresse et la bonté de Dieu – révélation de son amour miséricordieux – et de se laisser transformer par cet amour.

L'itinéraire spirituel pris par la petite Sainte Thérèse, le "petit chemin", est un authentique chemin de sainteté, un chemin ouvert à tous, fait de telle façon que personne ne puisse se décourager, ni les plus humbles ni les plus pauvres, ni les plus pécheurs. Thérèse est ainsi en avance sur le Concile Vatican II qui affirme avec certitude que la sainteté n'est pas un chemin exceptionnel, mais un appel pour tous les chrétiens, dont personne ne doit être exclu. Même le plus vulnérable et le plus misérable des hommes peut répondre à l'appel de la sainteté.

Cette sainteté consiste en un "chemin de confiance et d'amour". Ainsi, "l'ascenseur qui doit m'élever jusqu'au ciel ce sont tes bras, Jésus !" (…). Toi, Mon Dieu, tu as dépassé mes espérances, et je veux chanter tes miséricordes" (Sainte Thérèse de Lisieux).
-----

Bonne journée!
Jean-Yves