jeudi 30 novembre 2023

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » / (447,230)

Bonjour!

Samedi 1er décembre 2023


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le royaume de Dieu est proche » (Lc 21, 29-33)

Alléluia. Alléluia.
Redressez-vous et relevez la tête,
car votre rédemption approche.
Alléluia. (Lc 21, 28)

   Évangile de Jésus Christ selon saint Luc   

En ce temps-là,
    Jésus dit à ses disciples cette parabole :
« Voyez le figuier et tous les autres arbres.
    Regardez-les :
dès qu’ils bourgeonnent,
vous savez que l’été est tout proche.
    De même, vous aussi,
lorsque vous verrez arriver cela,
sachez que le royaume de Dieu est proche.
    Amen, je vous le dis :
cette génération ne passera pas
sans que tout cela n’arrive.
    Le ciel et la terre passeront,
mes paroles ne passeront pas. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Qui d’entre nous ne s’est pas plaint de la lenteur avec laquelle le Seigneur accomplit sa promesse ? Le doute ne s’est-il jamais insinué dans nos cœurs quant au bien-fondé de notre espérance ? 

La réponse de Jésus ne laisse place à aucune hésitation : « Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas ». Non la promesse n’est pas vaine, elle concerne notre humanité et s’accomplira en temps voulu pour celui qui sait attendre dans la foi et persévérer dans l’espérance. « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard, confirme saint Pierre, mais il fait preuve de patience envers vous, ne voulant pas que quelques-uns périssent mais que tous parviennent à la conversion » (2 P 3, 9). D’ailleurs, la Parole n’est-elle pas déjà en train de s’accomplir ? Ne sommes-nous pas déjà témoins de l’action libératrice et guérissante de la grâce dans nos vies ? 

Puisque « la longue patience du Seigneur est notre salut » (2 P 3, 14), mettons à profit le temps qui nous est donné pour nous convertir, afin que lors du jugement, nos noms soient « inscrits sur le livre de vie » (Ap 20, 15). Oui nous le croyons, un jour nous verrons « un ciel nouveau et une terre nouvelle, car le premier ciel et la première terre auront disparu, et il n’y aura plus de mer. Et nous verrons descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux » (Ap 21, 1-2).

Seigneur au cœur de notre monde qui erre encore dans la nuit, secoué par la violence meurtrière : guerres, attentats, famines, pandémies, apprends-nous à porter à nos frères le flambeau de l’espérance. “Le ciel et la terre passeront, tes paroles ne passeront pas” : en temps voulu, tu réaliseras ta promesse, et tu nous rassembleras tous, de toutes nations, peuples, langues, en une seule famille sous ta houlette de Roi-Pasteur dont “la royauté ne sera pas détruite”.

Merci à l'abbé Philippe Link

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Merci

à la personne qui m'a fourni cette magnifique photo.

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Bonne journée!

Jean-Yves 


mercredi 29 novembre 2023

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » / (447,066)

 Bonjour!

Jeudi 30 novembre 2023

Fête de saint André...

«Comme son frère Simon-Pierre, André était pêcheur sur le lac de Galilée. Disciple de Jean Baptiste, il fut sans doute le premier des Apôtres à rencontrer Jésus, au lendemain de son baptême par Jean. Et c'est lui qui amena Pierre à Jésus. Selon la tradition, il évangélisa les Scythes, nomades d'Asie mineure, et fut crucifié à Patras, en Grèce, Il est le Patron de l'Église de Constantinople.»  (Prions en Église)

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Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent » (Mt 4, 18-22)

Alléluia. Alléluia.
Venez à ma suite, dit le Seigneur.
Je vous ferai pêcheurs d’hommes.
Alléluia. (Mt 4, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
    comme Jésus marchait le long de la mer de Galilée,
il vit deux frères,
Simon, appelé Pierre,
et son frère André,
qui jetaient leurs filets dans la mer ;
car c’étaient des pêcheurs.
    Jésus leur dit :
« Venez à ma suite,
et je vous ferai pêcheurs d’hommes. »
    Aussitôt, laissant leurs filets, ils le suivirent.

De là, il avança et il vit deux autres frères,
Jacques, fils de Zébédée,
et son frère Jean,
qui étaient dans la barque avec leur père,
en train de réparer leurs filets.
Il les appela.
    Aussitôt, laissant leur barque et leur père,
ils le suivirent.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Si l’on en croit l’Évangile de Saint Jean, André – dont nous célébrons la fête aujourd’hui – est le premier de tous les disciples à avoir rencontré le Seigneur ; après la désignation de Jésus, par Jean-Baptiste, comme l’agneau de Dieu qui l’emporte sur le péché du monde (1, 29.40). 

Si l’on est attentif aux enseignements de l’Évangile de Saint Matthieu – celui que la liturgie nous donne à entendre aujourd’hui -, André est, avec Simon son frère, le premier de ces mêmes disciples à avoir été directement appelé par le Christ en personne au bord de la mer de Galilée (Mt 4,18). 

D’un côté, c’est André qui le premier trouve Jésus ; de l’autre, c’est Jésus, le premier, qui appelle André. Cette variante dans les Évangiles n’a rien de troublant ni d’antinomique. D’une part, André et l’autre disciple (où toute une tradition se plaît à reconnaître Jean) ont pu faire un premier pas à la suite de Jésus sur qui ils avaient, avec le Baptiste, fixé les yeux (Jn 1,35). On reconnaît le Seigneur dans la mesure où on le cherche ! D’autre part, le Christ lui-même a pu faire à son tour, vers Pierre et lui, le premier pas de l’appel explicite au terme de quoi ils ont laissé là leurs filets pour le suivre (Mt 4,20). On ne marche à la suite du Seigneur que dans la mesure où l’on a perçu l’appel qu’il nous adresse. 

Ainsi la fête de l’apôtre Saint André nous ramène-t-elle à cette vérité initiale et si essentielle : toute rencontre du Seigneur implique la convergence de deux libertés. On ne reconnaît Dieu que dans la mesure où on le cherche. Et on n’est abordé par lui que dans la mesure où il vient vers nous. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi mais c’est moi qui vous ai choisis et institués (Jn 15,15). Il est parfaitement vrai que c’est toujours Dieu, comme il est écrit, qui nous a aimés le premier (1 Jn 4,18). « Tu ne me chercherais pas si tu ne m’avais déjà trouvé », comme le fait dire à juste titre au Christ Blaise Pascal. Il n’y a pas de vraie marche à sa suite et d’adhésion à sa personne sans le plein assentiment, la prime spontanéité de notre liberté. Il en est ainsi en toute histoire d’amour. Une sorte d’étonnante priorité mutuelle dans la parfaite réciprocité. 

Et c’est la rencontre de ces deux libertés qui fait la solidité d’une amitié, d’une vie de foi, d’un engagement chrétien, d’une vie consacrée. Jésus qui vient vers moi et moi qui marche vers Jésus. 

Seigneur, tu es là, présent au milieu de nos activités quotidiennes. Tu nous trouves réparant nos filets ou les jetant en mer. Tu es là, au milieu de nos journées de labeur. Donne-nous un cœur qui, malgré ces activités, reste en ta présence. Donne-nous de vivre chaque instant dans la conscience de ton regard plein de miséricorde sur nous.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Pierre et André n’avaient pas vu que Jésus Christ aurait fait des miracles. Ils n’avaient rien entendu dire du prix éternel et, cependant en écoutant la voix du Sauveur ils ont oublié tout ce qu’ils croyaient avoir » (Saint Grégoire le Grand)

  • « Que l’apôtre André nous enseigne à suivre Jésus avec promptitude, à parler avec enthousiasme de Lui, et surtout à cultiver avec Lui une relation d’une vraie familiarité, conscients que seulement en Lui nous pouvons trouver le sens ultime de notre vie et de notre mort » (Benoît XVI)

  • « Le Christ Seigneur (...) ordonna à ses apôtres de le prêcher à tous comme la source de toute vérité salutaire et de toute règle morale, en leur communiquant les dons divins : l’Evangile promis par les prophètes, que lui-même a accompli et proclamé de sa propre bouche » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº75)

Méditation...

«(Mat. 4, 18-22) Il revient à l'ensemble des chrétiens et des chrétiennes de devenir des canaux par lesquels la voix du Seigneur se fait entendre. Comme l'Apôtre André, soyons attentifs et attentives à discerner l'appel de Jésus qui désire cheminer avec nous.» (Prions en Église)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

mardi 28 novembre 2023

« Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » / (446,836)

 Bonjour!

Mercredi 29 novembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu » (Lc 21, 12-19)

Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « On portera la main sur vous et l’on vous persécutera ;
on vous livrera aux synagogues et aux prisons,
on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs,
à cause de mon nom.
    Cela vous amènera à rendre témoignage.
    Mettez-vous donc dans l’esprit
que vous n’avez pas à vous préoccuper de votre défense.
    C’est moi qui vous donnerai un langage et une sagesse
à laquelle tous vos adversaires
ne pourront ni résister ni s’opposer.
    Vous serez livrés même par vos parents,
vos frères, votre famille et vos amis,
et ils feront mettre à mort certains d’entre vous.
    Vous serez détestés de tous, à cause de mon nom.
    Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu.
    C’est par votre persévérance que vous garderez votre vie. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« On portera la main sur vous et l’on vous persécutera… Ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage. » Voici la récompense attribuée au disciple du Christ : la persécution qui lui donnera l’occasion de rendre témoignage. Rendre témoignage de l’amour dont Dieu nous a aimé en son Fils Jésus Christ venu nous sauver. En effet, Jésus nous a aimé sans retour en se donnant tout entier pour nous. Et c’est bien dans ce mouvement que nous sommes invités à entrer lorsque nous devenons sujets de persécutions.

Tout disciple qui a choisi de mettre ses pas dans ceux du Christ est appelé à être martyr, c’est-à-dire témoin. Jésus nous dit dans l’évangile (Mc 8, 34) : “Si quelqu’un veut marcher derrière moi, qu’il se renie lui-même, qu’il prenne sa croix et qu’il me suive.” La sainteté chrétienne consiste bien dans cette sequela Christi (« suite du Christ ») dont le martyre constitue l’idéal de perfection en tant que manière la plus parfaite d’imiter le Christ dans son don d’amour total pour les hommes. Être martyr, rendre témoignage, c’est accomplir cette parole de saint Paul dans toute sa radicalité : « Ce n’est plus moi qui vit, c’est le Christ qui vit en moi. Ma vie présente dans la chair, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et s’est livré pour moi » (Ga 3, 20).

Notre attitude de chrétien ne saurait ne pas susciter de réactions. Attention aux lieux où l’on observe le plein consensus. Attention aux lieux où l’on s’applaudit les uns les autres, où l’on s’entoure de privilèges. Le chrétien qui se veut véritable disciple du Christ ne saurait s’accommoder de cela. Il ne s’agit pas de rechercher l’adversité à tout prix mais nous aurions grand bénéfice à nous interroger sur l’authenticité de notre témoignage si nous ne la suscitions à aucun moment.

Au cœur même des souffrances subies à cause de lui, le Christ ne nous abandonne pas : « Mettez-vous dans la tête que vous n’avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction » (Cf. Evangile). 

Esprit de force et d’amour, assiste-nous pour faire de nous des témoins authentiques de l’Évangile, de véritables disciples du Christ qui n’hésitent pas, dans la charité, à payer de leur personne là où leur témoignage de chrétiens l’exige.

Abbé Philippe Link / Merci/

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Bonne journée!

Jean-Yves 

lundi 27 novembre 2023

« Il n’en restera pas pierre sur pierre » /Une pensée.../ ( 446,735)

 Bonjour!

Mardi 28 novembre 2023


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Il n’en restera pas pierre sur pierre » (Lc 21, 5-11)

Alléluia. Alléluia.
Sois fidèle jusqu’à la mort, dit le Seigneur,
et je te donnerai la couronne de la vie.
Alléluia. (Ap 2, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
    comme certains parlaient du Temple,
des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient,
Jésus leur déclara :
    « Ce que vous contemplez,
des jours viendront
où il n’en restera pas pierre sur pierre :
tout sera détruit. »
    Ils lui demandèrent :
« Maître, quand cela arrivera-t-il ?
Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? »
    Jésus répondit :
« Prenez garde de ne pas vous laisser égarer,
car beaucoup viendront sous mon nom,
et diront : “C’est moi”,
ou encore : “Le moment est tout proche.”
Ne marchez pas derrière eux !
    Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres,
ne soyez pas terrifiés :
il faut que cela arrive d’abord,
mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »

    Alors Jésus ajouta :
« On se dressera nation contre nation,
royaume contre royaume.
    Il y aura de grands tremblements de terre
et, en divers lieux, des famines et des épidémies ;
des phénomènes effrayants surviendront,
et de grands signes venus du ciel. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

A partir d’une réflexion sur le Temple, Jésus étend son regard au-delà de la Judée vers toutes les races de la terre. Cataclysmes naturels, épidémies, conflits, guerres, faux prophètes : tout cela fait partie des souffrances d’enfantement du monde à venir. Et pourtant « ce ne sera pas tout de suite la fin », car l’humanité en travail gémira jusqu’au retour glorieux du Christ vainqueur. 

Aucune des constructions que l’homme aura érigées à sa propre gloire ne subsistera : toutes subiront le sort de ce Temple dont nous avions souligné l’ambiguïté. Que ce soit l’orgueil des nations ou celui des hommes qui tentent de profiter du désarroi des foules pour attirer à eux les désemparés, ou que ce soit notre orgueil personnel : tout doit être purifié au feu de l’épreuve, car seuls les « doux et humbles de cœur » héritent du Royaume. 

Mais à la lumière de la Résurrection de Celui qui a voulu partager notre sort en toutes choses excepté le péché, toutes ces souffrances prennent un sens nouveau. Contrairement à un regard superficiel qui conduit au blasphème – « où est-il ton Dieu ? » – le regard du croyant discerne une autre réalité. Loin de laisser ses enfants ballottés au gré de la fatalité ou des conséquences de leurs fautes, le Père les attire à lui à travers le creuset des catastrophes et des épreuves qu’ils ont eux-mêmes déclenchées.

 De même que le Christ s’est relevé le troisième jour, que le Temple dont il ne restera pourtant pas pierre sur pierre se dressera au matin de la Pâque définitive, ainsi nous aussi, c’est sur les décombres de nos vies, que le Seigneur écrira la plus belle histoire d’amour : celle du triomphe de sa miséricorde. Là où nous avons semé la haine, il récoltera l’amour, là où nous avons enfanté la discorde, il rétablira l’unité, là où nous aurons mené la guerre, il apportera la paix ; car il est lui-même notre unité, notre paix, la vie en plénitude que nous cherchions à nous approprier, parce que nous n’avions pas compris qu’il se réservait de nous l’offrir gratuitement.

Seigneur ouvre mes yeux et aide-moi à lire ma vie à la lumière de ta miséricorde ; que rien ne me trouble, que rien ne m’effraie, que rien ne m’écrase, car toi, Maître du temps et de l’histoire, tu tiens en main la destinée des peuples et de chaque homme ; tu tires le bien de toute détresse, et tu nous conduis, à travers ombres et lumières, jusqu’à ton jour qui ne finira pas.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Pour éviter toute question indiscrète de ses disciples sur le moment de son avènement, le Christ a déclaré : "Il ne vous appartient pas de connaître les jours et les temps". Il a voulu nous cacher cela pour nous maintenir en état de veille » (Saint Ephrem le Syrien)

  • « La suspension du sacrifice quotidien et la destruction du Temple ont dû provoquer une terrible commotion. Dieu, qui avait mis son nom dans ce Temple et qui mystérieusement y habitait, l’abandonna ; ce n’était plus sa demeure sur terre. L’Ancien Testament devait ainsi être compris d’une nouvelle manière ! » (Benoît XVI)

  • « Jésus (…) s’est identifié au Temple en se présentant comme la demeure définitive de Dieu parmi les hommes. C’est pourquoi sa mise à mort corporelle annonce la destruction du Temple qui manifestera l’entrée dans un Nouvel âge de l’histoire du salut : "L’heure vient où ce n’est ni sur cette montagne ni à Jérusalem que vous adorerez le Père" (Jn 4, 21) » (Catéchisme de L’Eglise Catholique, nº 586)


Méditation

Frère Thomas Zimmermann

Frère Thomas Zimmermann

Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille

Édifiant


Les grands édifices, les belles églises, cela fascine, et à juste titre. Parce que c’est beau. Parce que ça dure. Les signes apocalyptiques, les nouvelles désastreuses aussi, ça fascine. Parce que ça fait peur. Parce que ça fait trembler, mais pas les pierres ; les cœurs cette fois. La panique en conduit plus d’un à cette fascination pour la destruction, à prédire que la fin est proche. Et peut-être sommes-nous aussi tentés de recenser les guerres, les épidémies… À chaque époque, son lot de catastrophes. Le Christ veut que nous soyons lucides, mais ici, il veut surtout que nous restions calmes.

Ceux qui ont l’habitude d’intervenir dans des situations d’urgence savent combien c’est important pour ne pas faire empirer le mal. Ici, le mal serait de perdre ses esprits en étant fasciné par la fin des temps. Oui, il y aura une fin des temps : ça, c’est être lucide. Mais non, elle ne sera pas la fin de tout. Ce qui est vraiment édifiant, c’est le calme de ceux que fascine la résurrection.

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"Très souvent nous essayons de plaire,

alors que ce que nous devons faire,

c'est donner de la joie."

(Paulo Coelho dans Le Don suprême.)

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Bonne journée!

Jean-Yves 

dimanche 26 novembre 2023

« Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » / (446,621)

 Bonjour!

Lundi 27 novembre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Jésus vit une veuve misérable mettre deux petites pièces de monnaie » (Lc 21, 1-4)

Alléluia. Alléluia.
Veillez, tenez-vous prêts :
c’est à l’heure où vous n’y pensez pas
que le Fils de l’homme viendra.
Alléluia. (Mt 24, 42a.44)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
comme Jésus enseignait dans le Temple,
    levant les yeux, il vit les gens riches
qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor.
    Il vit aussi une veuve misérable
y mettre deux petites pièces de monnaie.
    Alors il déclara :
« En vérité, je vous le dis :
cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres.
    Car tous ceux-là, pour faire leur offrande,
ont pris sur leur superflu
mais elle, elle a pris sur son indigence :
elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus vient de fustiger l’hypocrisie des scribes et pharisiens « qui dévorent les biens des veuves, et affectent de faire de longues prières (Lc 20,46-47) ». Et voilà que levant les yeux, « il voit les gens riches … et aussi une veuve misérable » : le « aussi » souligne combien cette pauvre femme tranche au milieu des gens « biens » qui déposent avec ostentation leur offrande dans le tronc du trésor. 

Un abîme sépare cette veuve de ceux qui l’entourent : abîme social, culturel, voire même religieux ; car leur geste respectif trahit une tout autre conception de Dieu : d’un côté un Dieu dont il faut acheter les bonnes grâces, sans trop se dépouiller ; de l’autre un Dieu qui prend soin des petits, et à qui ceux-ci font totalement confiance.

On comprend que le Seigneur soit ému par l’attitude de cette pauvre femme, qui n’a pas « pris sur son superflu » comme tous les autres, mais « sur son indigence : elle a donné tout ce qu’elle avait pour vivre ». Connaît-elle seulement le Rabbi qui enseignait dans le Temple au moment où elle y est entrée ? Rien ne permet de l’affirmer ; et pourtant elle fait partie du groupe des véritables disciples, elle qui anticipe ce que Notre Seigneur s’apprête à faire : livrer sa vie dans un don sans retour. On comprend que Jésus cite le comportement de cette pauvre veuve en exemple pour toutes les générations futures. Heureux sommes-nous si tout en rendant à César ce qui lui revient, nous osons offrir à Dieu le tout de notre vie.

Seigneur, sois vainqueur de la peur de manquer qui m’empêchent de voir les besoins de ceux qui m’entourent et d’entendre ta voix m’invitant au partage. Donne-moi la liberté d’aimer non seulement en parole ou en sentiment, mais en actes concrets : donnant à chacun ce dont il a besoin, avec générosité, sans compter et sans arrière-pensée.

Abbé Philippe Link / Merci!

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Ne comptez jamais les pièces que vous donnez, parce que moi je vous dis toujours : si quand vous donnez l’aumône la main gauche ne doit pas savoir ce que fait la droite, la droite non plus ne doit pas le savoir » (Saint Joseph-Benoît Cottolengo)

  • « L’Ecriture nous invite à considérer l’aumône avec un regard plus profond, qui transcende la dimension purement matérielle, elle nous enseigne qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Benoît XVI)

  • « Le dixième commandement défend la cupidité déréglée, née de la passion immodérée des richesses et de leur puissance » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 2.552)

Bonne journée!

Jean-Yves 

samedi 25 novembre 2023

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » / Marché de Noël... / (446,514)

Bonjour!

MARCHÉ DE NOËL

Dernier jour aujourd'hui

pour le Marché de Noël 

à la cathédrale de La Pocatière.

Venez acheter quelques cadeaux de Noël 

et encourager les artisans de la région...

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Dimanche 26 novembre 2023

Voici la Parole de Dieu 


    Dimanche du Christ Roi de l'univers   

ÉVANGILE

« Il siégera sur son trône de gloire et séparera les hommes les uns des autres » (Mt 25, 31-46)

Alléluia. Alléluia.
Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur !
Béni soit le Règne qui vient, celui de David notre père.
Alléluia. (Mc 11, 9b-10a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire,
et tous les anges avec lui,
alors il siégera sur son trône de gloire.
    Toutes les nations seront rassemblées devant lui ;
il séparera les hommes les uns des autres,
comme le berger sépare les brebis des boucs :
    il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

    Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite :
‘Venez, les bénis de mon Père,
recevez en héritage le Royaume
préparé pour vous depuis la fondation du monde.
    Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ;
j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ;
j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ;
    j’étais nu, et vous m’avez habillé ;
j’étais malade, et vous m’avez visité ;
j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !’
    Alors les justes lui répondront :
‘Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu...?
tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ?
tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ?
    tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ?
tu étais nu, et nous t’avons habillé ?
    tu étais malade ou en prison...
Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?’
    Et le Roi leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous l’avez fait
à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous l’avez fait.’  

    Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche :
‘Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits,
dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges.
    Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ;
j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ;
    j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ;
j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ;
j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.’
    Alors ils répondront, eux aussi :
‘Seigneur, quand t’avons-nous vu
avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison,
sans nous mettre à ton service ?’
    Il leur répondra :
‘Amen, je vous le dis :
chaque fois que vous ne l’avez pas fait
à l’un de ces plus petits,
c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.’

    Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel,
et les justes, à la vie éternelle. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Cet évangile nous dit en quoi et pourquoi Jésus veut régner en nos vies.

En premier lieu, parce qu’il est un Dieu d’amour qui ne veut donc régner que sur ceux et celles qui auront vécu dans l’amour.
Voici donc l’humanité tout entière appelée par le Fils de Dieu, créateur et sauveur du monde, à répondre d’abord aux besoins les plus fondamentaux de l’homme.
Au droit à l’alimentation, contre la faim ou la malnutrition. Au partage de l’eau, contre la soif et les drames de la sècheresse. À l’accueil fraternel, contre l’exclusion ou le rejet. Au vêtement et au logement, contre le froid et l’absence de toit. À la santé, par les soins et le soulagement des maladies.

On voit par-là combien ces paroles du Fils de Dieu ont pu traverser les siècles et demeurent d’actualité. Il y a là, c’est sûr, quelque chose qui sera toujours primordial. On ne peut que se réjouir de ce que l’Église a fait – soyons justes – en tous ces domaines au fil des siècles ; et de ce que le caritatif et l’humanitaire –soyons vrais – soient aujourd’hui si bien relayés, souvent par des non-pratiquants ou des non-croyants.
Car là où est l’amour, là est Dieu, nous dit saint Jean. Mais l’amour chrétien, et donc le Règne du Christ-Roi, veut aller plus loin encore et atteindre au plus essentiel. « Les plus pauvres des pauvres, dit Mère Teresa,
ce sont les âmes mortes ». Que serait ce Royaume promis en effet s’il se cantonnait dans les limites et les insatisfactions d’ici-bas ?

Nous devons donc nous ouvrir aussi, et même plus encore, à ceux qui ont faim de la foi qui nous sauve ; soif de l’espérance qui nous met dans la joie et nous donne de tenir.
De ceux qui sont en attente de communion fraternelle, puisque nous ne sommes plus des étrangers ni des hôtes, mais concitoyens des saints de la maison de Dieu (Ep 2, 19).
De ceux qui aspirent à être, comme promis, revêtus de lumière, guéris du mal du péché et de la mort. Et libérés de la prison de l’enfermement des cœurs. Alors oui, quel Royaume d’amour, de lumière et de joie déjà en devenir ici-bas et en perspective de vie éternelle !

Pour nous convaincre cependant de tout cela, Jésus n’a pas fait que l’affirmer avec force.
Il l’a vécu dans la vérité la plus pure de sa vie de sainteté. Il s’est fait lui-même, oui, lui, le Fils de Dieu,
devenu pour nous le Fils de l’homme sur notre terre, affamé d’amour, assoiffé de justice, étranger parmi les siens qui ne l’ont pas reçu (Jn 1,11), mis à nu jusqu’au partage de ses vêtements (19, 23-24), malade en prenant sur lui nos blessures et les plaies de nos péchés, prisonnier du grand prêtre et du gouverneur romain.

Nous comprenons bien par-là comment et pourquoi un tel Serviteur souffrant peut-être dit aussi Seigneur triomphant. Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. Venez à moi, vous tous qui peinez et ployez sous le fardeau et vous trouverez le repos pour vos âmes (Mt 11,28).

Comment un tel Roi qui est assez puissant pour choisir librement de mourir d’amour, ne pourrait-il arracher l’adhésion de nos cœurs ? Et moi, élevé de terre, j’attirerai tous les hommes à moi (Jn 12,32).
Surtout quand on sait qu’après sa mort il est ressuscité ; qu’au-delà de la prison du tombeau, il nous a libérés ; que c’est par ses plaies que nous sommes guéris (1 P 2,24) ; que grâce à sa nudité, nous avons été revêtus de lumière. Vous tous en effet baptisés en Christ, vous avez revêtu le Christ (Ga 3,27). Ne peut-on même aller jusqu’à accepter de tout perdre pour lui (Ph 3,8), sachant la joie qu’il y a à goûter en nos âmes le Règne d’un tel amour.

Nous pouvons chercher : il n’est pas de plus grande et durable royauté que celle du Christ. Pour nous relever et nous rassembler tous avec lui et en lui, il s’est enfoncé, par pur amour et en souveraine liberté, jusqu’au plus bas de nos enfermements. Il peut donc être dit à juste titre Roi de l’univers, puisque même les plus loin, les plus petits, les plus perdus de ses frères, sont invités à partager la joie de son Royaume éternel !

Paul l’a bien dit : Il n’y a que le Christ qui est tout en tout (Col 3,11) !

Abbé Philippe Link / Merci!

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Méditation

Prédicateur

Père Gautier Mornas

Fraternité sacerdotale de Saint Dominique


Un juge d’humanité

Au début de l’année liturgique, nous étions invités à baisser le regard vers l’enfant de la crèche. La fin de l’année nous commande de lever les yeux vers le « trône de gloire », le siège du Juge des vivants et des morts. Célébrée en ce dimanche, la royauté de Jésus est déconcertante si on la compare à nos modèles contemporains… Sa manière de juger l’est tout autant ! Car là où on attend du magistrat qu’il fasse preuve d’une certaine sévérité, Jésus, lui, fait œuvre d’une certaine pédagogie.

Ce qui est en effet étonnant à première vue dans cet évangile, c’est le caractère ordinaire, pour ne pas dire banal, des exemples évoqués pour entrer dans le Royaume : donner à manger à qui a faim, donner à boire à qui a soif, accueillir qui est seul et loin de chez lui, donner un vêtement à qui est nu… Il faut laisser résonner ces affirmations dans leur plus élémentaire vérité… Alors nous y découvrirons le seul comportement digne d’un être humain ! Peut-être en est-ce même l’un des marqueurs que l’homme n’est plus un animal… Pour être sûr que nous ayons bien entendu, les actions sont énoncées à quatre reprises, excusez du peu ! Deux fois par Jésus et tout autant par les justes et les maudits. Dans ces exemples, rien n’est hors de notre portée.

Aucune force surhumaine n’est requise pour entrer dans le Royaume. Jésus, ou le maître déconcertant d’humanité !

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Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Donne à Dieu une preuve de reconnaissance, car tu es l'un de ceux qui peuvent faire du bien, et non de ceux qui ont besoin d'en recevoir... Sois riche non seulement de biens, mais également de piété ; pas seulement d'or, mais aussi de vertus » (Saint Grégoire de Nazianze)

  • « Si nous mettons en pratique l'amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons place à la seigneurie de Dieu, et son royaume se réalise au milieu de nous. Si, au contraire, chacun ne pense qu'à ses propres intérêts, le monde ne peut que s’acheminer vers sa ruine » (Benoît XVI)

  • « Le Christ Seigneur règne déjà par l’Église, mais toutes choses de ce monde ne lui sont pas encore soumises. Le triomphe du Royaume du Christ ne se fera pas sans un dernier assaut des puissances du mal » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 680)

Bon dimanche!

Jean-Yves Fortin, diacre

N'oubliez pas le Marché de Noël!