samedi 30 mars 2019

Dans la parabole du Père miséricordieux Jésus nous révèle le visage d’un père ému d’un « amour viscéral » pour ses enfants qui sort de sa maison à deux reprises pour aller à la rencontre de ses enfants là où ils sont.(287,523)

   Bonjour!  
Dimanche 31 mars 2019

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 

Luc 15, 1-3.11-32

Les publicains et les pécheurs venaient tous à Jésus pour l’écouter. Les pharisiens et les scribes récriminaient contre lui : « Cet homme fait bon accueil aux pécheurs, et il mange avec eux ! »
Alors Jésus leur dit cette parabole : « Un homme avait deux fils. Le plus jeune dit à son père : “Père, donne-moi la part de fortune qui me revient.” Et le père leur partagea ses biens. Peu de jours après, le plus jeune rassembla tout ce qu’il avait, et partit pour un pays lointain où il dilapida sa fortune en menant une vie de désordre. Il avait tout dépensé, quand une grande famine survint dans ce pays, et il commença à se trouver dans le besoin. Il alla s’engager auprès d’un habitant de ce pays, qui l’envoya dans ses champs garder les porcs. Il aurait bien voulu se remplir le ventre avec les gousses que mangeaient les porcs, mais personne ne lui donnait rien. Alors il rentra en lui-même et se dit : “Combien d’ouvriers de mon père ont du pain en abondance, et moi, ici, je meurs de faim ! Je me lèverai, j’irai vers mon père, et je lui dirai : Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils. Traite-moi comme l’un de tes ouvriers.”
Il se leva et s’en alla vers son père. Comme il était encore loin, son père l’aperçut et fut saisi de compassion ; il courut se jeter à son cou et le couvrit de baisers. Le fils lui dit : “Père, j’ai péché contre le ciel et envers toi. Je ne suis plus digne d’être appelé ton fils.” Mais le père dit à ses serviteurs : “Vite, apportez le plus beau vêtement pour l’habiller, mettez-lui une bague au doigt et des sandales aux pieds, allez chercher le veau gras, tuez-le, mangeons et festoyons, car mon fils que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé.” Et ils commencèrent à festoyer.
Or le fils aîné était aux champs. Quand il revint et fut près de la maison, il entendit la musique et les danses. Appelant un des serviteurs, il s’informa de ce qui se passait. Celui-ci répondit : “Ton frère est arrivé, et ton père a tué le veau gras, parce qu’il a retrouvé ton frère en bonne santé.” Alors le fils aîné se mit en colère, et il refusait d’entrer. Son père sortit le supplier. Mais il répliqua à son père : “Il y a tant d’années que je suis à ton service sans avoir jamais transgressé tes ordres, et jamais tu ne m’as donné un chevreau pour festoyer avec mes amis.
Mais, quand ton fils que voilà est revenu après avoir dévoré ton bien avec des prostituées, tu as fait tuer pour lui le veau gras !” Le père répondit : “Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi. Il fallait festoyer et se réjouir ; car ton frère que voilà était mort, et il est revenu à la vie ; il était perdu, et il est retrouvé !” »

   Commentaire...

1. En ce dimanche de Laetare, la deuxième lecture exprime la cause profonde de notre joie : « Si quelqu’un est dans le Christ, il est une créature nouvelle. » (2 Co 5, 17) Dieu, dans le Christ, a réconcilié le monde avec lui, il a pris notre péché sur lui pour que nous puissions nous revêtir de sa grâce et devenir des enfants de Dieu. Notre Dieu ne nous regarde plus comme des simples pécheurs, désormais notre Père nous regarde comme ses enfants bien-aimés et « la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie : Abba, Père ! » (Ga 4, 4). Dans la parabole du Père miséricordieux Jésus nous révèle le visage d’un père ému d’un « amour viscéral » pour ses enfants qui sort de sa maison à deux reprises pour aller à la rencontre de ses enfants là où ils sont.
2. Les deux enfants sont incapables de dépasser la logique de la rétribution qui précise qu’il faut donner pour recevoir. Même le fils cadet, quand il prend la résolution de rentrer à la maison, croit fermement que cette logique va le sauver : je donnerai mon travail en échange des moyens pour vivre comme le font les salariés de mon Père. Pour tous les deux la gratuité de la grâce et de la miséricorde du Père reste cachée et c’est justement là la clé pour comprendre la parabole. Saint Paul a très bien compris cette gratuité de la miséricorde quand il écrit à propos de la justice de Dieu : « Je fais miséricorde à qui je fais miséricorde et j’ai pitié de qui j’ai pitié. Il n’est donc pas question de l’homme qui veut ou qui court, mais de Dieu qui fait miséricorde . » (Rm 9, 15-16)
3. Cette parabole nous révèle le visage d’un Père en sortie. La clé de ce mouvement de Dieu se trouve au verset 20 : « Son père fut pris de pitié. » Luc utilise le verbe splagchnizomai (être ému de compassion, avoir compassion) qui vient du substantif splagchnon (entrailles, car pour les Hébreux les entrailles étaient le siège des plus tendres affections, en particulier la bonté, la bienveillance, la compassion) et qui désigne en grec les entrailles de l’homme, y compris le cœur.
Rembrandt a su peindre cette expression dans son tableau du Fils prodigue : on dirait que le fils trouve son abri dans les entrailles de son père, qu’il renaît des entrailles du Père miséricordieux. Même si une mère peut oublier le fils de ses entrailles, Dieu notre Père ne nous oubliera jamais. L’Ancien Testament parlait déjà d’un Dieu miséricordieux et « ce mot évoque une attitude de tendresse comme celle d’une mère à l’égard de son enfant. En effet, le terme hébreu utilisé par la Bible fait penser aux viscères ou également au sein maternel. L’image qu’il suggère est donc celle d’un Dieu qui s’émeut et s’attendrit pour nous comme une mère quand elle prend dans ses bras son enfant, ne souhaitant qu’aimer, protéger, aider, prête à tout donner, également elle-même. Telle est l’image que nous suggère ce terme. Un amour que l’on peut donc définir, dans le bon sens du terme, de viscéral . » (Pape François, audience générale du 13 janvier 2016)
            Père Roger Villegas, LC
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«Le mal n'a plus de prise sur un cœur qui est dans l'action de grâce.»
(Jacques Philippe)
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Nos fleurs du Carême...
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Une icône jamais terminée...

Un moine, Épiphane, devenu remarquable peintre d'icônes, voulait peindre le visage de Jésus. Mais il cherchait un modèle sans jamais pouvoir le trouver.
Un soir, il s'endormit, découragé, en répétant: «Je cherche, Seigneur, ton visage. Montre ton visage.» Un ange lui apparut et lui fit revoir certains visages rencontrés pendant ses longues recherches.
- Regarde mieux: sur ce visage de bébé il y a quelque chose du visage de l'Enfant de Bethléem. Sur ce visage d'adolescent il y a le Jésus de Nazareth. Ce visage de cancéreux, c'est Jésus souffrant. Dans ce visage de jeune épousée tu peux voir Jésus amour. Ce visage de prédicateur, c'est le Jésus du sermon sur la montagne.
- Il faut tant de visages pour peindre Jésus?
- Oui. Aucun homme, aucune femme ne peut te donner tout Jésus. En prenant ici et là quelque chose de lui, peut-être feras-tu une véritable icône. Mais surtout tu vas apprendre à le découvrir dans des rencontres qui jusqu'ici t'avaient paru banales. Tout ce que Jésus a été et sera transparaît dans nos joies humaines, nos détresses et nos tendresses.
A. Sève, Pause-midi
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Ce matin...
Confirmations à Saint-Thomas de Montmagny à 9 h 30
par Mgr Pierre Goudreault.
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Bon dimanche!
Jean-Yves

vendredi 29 mars 2019

La parabole du pharisien et du publicain... Pourquoi Jésus raconte-t-il cette parabole? / (287,448)

Bonjour!
Samedi 30 mars 2019

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
En ce temps-là,
à l’adresse de certains qui étaient convaincus d’être justes
et qui méprisaient les autres,
Jésus dit la parabole que voici :
« Deux hommes montèrent au Temple pour prier.
L’un était pharisien,
et l’autre, publicain (c’est-à-dire un collecteur d’impôts).
Le pharisien se tenait debout et priait en lui-même :
“Mon Dieu, je te rends grâce
parce que je ne suis pas comme les autres hommes
– ils sont voleurs, injustes, adultères –,
ou encore comme ce publicain.
Je jeûne deux fois par semaine
et je verse le dixième de tout ce que je gagne.”
Le publicain, lui, se tenait à distance
et n’osait même pas lever les yeux vers le ciel ;
mais il se frappait la poitrine, en disant :
“Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis !”
Je vous le déclare :
quand ce dernier redescendit dans sa maison,
c’est lui qui était devenu un homme juste,
plutôt que l’autre.
Qui s’élève sera abaissé ;
qui s’abaisse sera élevé. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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    Commentaire...    

La parabole du pharisien et du publicain que la liturgie nous invite à méditer aujourd’hui nous est sans doute bien connue.

Mais pour bien en comprendre le sens, il nous faut bien entendre les raisons qui ont poussé Jésus à raconter cette histoire :
Jésus dit une parabole pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient tous les autres.
Autrement dit, Jésus veut adresser un message à ceux qui se drapent dans une justice qu’ils s’accordent à eux-mêmes et qui estiment que celle-ci les place au-dessus des autres, de « tous les autres » précise bien l’évangile.
Si Jésus reprochait cette attitude aux pharisiens, il nous faut pourtant remarquer que saint Luc ne précise pas ici que Jésus s’adresse à eux. Serait-ce pour nous indiquer que c’est là une attitude qui risque de tous nous guetter, y compris les plus « religieux » parmi nous ?
Regardons d’un peu plus près cette parabole. Jésus nous présente deux hommes : un pharisien et un publicain. L’exposé de l’attitude et de la prière de chacun est contrasté à souhait.
 
Ce qui est frappant chez le pharisien est qu’il ne se tient pas devant Dieu mais devant lui-même. Certes, il s’adresse à Dieu mais lui parle-t-il vraiment ? Ne serait-il pas plutôt en train de parler avec lui-même. En réalité, sa prière n’a que l’apparence du dialogue. Elle est un monologue. Son action de grâce au lieu de le tourner vers Dieu semble plutôt le tourner vers lui-même dans une sorte d’autosatisfaction.
En soi, rendre grâce à Dieu pour les dons qu’il nous a fait n’a rien de mauvais. Ce qui est plus problématique c’est de s’approprier ces dons pour se louer soi-même au lieu de Dieu et surtout pour déprécier ses frères au lieu de les aimer. L’aversion de ce pharisien vis-à-vis des pécheurs est aux antipodes de l’attitude de Dieu à leur égard.
Le publicain, quant à lui, ne regarde pas ce qui ne va pas chez les autres pour mettre en valeur ce qui va chez lui. Bien plus, la seule chose qu’il voit chez lui, c’est son péché :
Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis !
L’humilité est bien la caractéristique principale de la prière de cet homme. Il reconnaît qu’il a besoin de Dieu et particulièrement de son salut, au contraire du pharisien qui n’exprime aucune demande au Seigneur, se satisfaisant pleinement de son « ego ».

Ce publicain reconnaît la miséricorde de Dieu et l’appelle dans sa vie parce qu’il se sait pécheur. Il a reconnu Dieu pour ce qu’il est.
 
Nous voyons ici qu’avant d’inviter ses auditeurs à imiter le publicain, saint Luc veut d’abord leur faire comprendre l’attitude de Dieu envers les hommes. Le fait que le publicain soit pardonné avant même d’avoir réparé ses torts, comme le fera un Zachée par exemple, manifeste avec clarté cette intention de l’évangéliste. Oui, telle est la miséricorde de Dieu envers le pécheur.
 
Seigneur, donne-nous la grâce de te reconnaître comme ce Dieu qui pardonne et prends pitié, ce Père plein de tendresse et de miséricorde. Eclaire-nous sur notre péché et fais-nous éprouver le besoin de ton salut. Que nous nous tournions vers toi pour accueillir dans la joie le pardon que tu nous donnes.

Abbé Philippe Link  -  Merci!

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«L'amour n'est pas tout fait.
Il n'est par robe ou costume prêt à porter,
 mais pièce d'étoffe à tailler, à monter et à coudre.»
(Michel Quoist)
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«Le ciel appartient à qui le regarde.
L'étoile dont on sait le nom appartient à l'enfant
qui chaque soir la recherche et peut se dire:
 "Ça, c'est mon étoile!"».
(Gilles Vigneault)
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Diacre
au cœur de notre monde
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Bonne journée!
Jean-Yves

 

«Quel est le premier de tous les commandements?» / .(287,363)

Bonjour!
Vendredi 29 mars 2019

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
       (Mc 12,28b-34): Un scribe qui avait entendu la discussion, et remarqué que Jésus avait bien répondu, s'avança pour lui demander: «Quel est le premier de tous les commandements?». Jésus lui fit cette réponse: «Voici le premier: Écoute, Israël: le Seigneur notre Dieu est l'unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Voici le second: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n'y a pas de commandement plus grand que ceux-là».

Le scribe reprit: «Fort bien, Maître, tu as raison de dire que Dieu est l'Unique et qu'il n'y en a pas d'autre que lui. L'aimer de tout son coeur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toutes les offrandes et tous les sacrifices». Jésus, voyant qu'il avait fait une remarque judicieuse, lui dit: «Tu n'es pas loin du royaume de Dieu». Et personne n'osait plus l'interroger.
 
              
Commentaire...  
 
   Le premier des commandements que le Seigneur nous donne, c’est de l’écouter, c’est-à-dire : de tendre l’oreille de notre cœur et de nous faire tout enseignable, de recevoir avec bienveillance sa Parole.
 
Et que nous dit-elle cette Parole ? 
Le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur.
Il n’en est pas d’autre : tous ceux qui prétendent à ce titre « sont des voleurs et des brigands, mais les brebis ne les ont pas écoutés » (Jn 10, 8). Unique est le Bon Berger, et nous le reconnaissons au fait qu’il « se dessaisit de sa vie pour ses brebis ».
Mais nous sommes sourds, ou plutôt nous refusons d’entendre ; car ce message nous dérange : nous pressentons toute l’exigence qui en découle logiquement :
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force.
Aussi sommes-nous tentés de dire comme le démon : « Ne me tourmente pas, Jésus », ne vois-tu pas que « je me suis effondré par suite de mes fautes » ? (1ère lect.). N’exige pas de moi des choses impossibles. Toi tu es d’en-haut, mais tu vois bien que je suis d’en-bas, de la terre. Passe ton chemin ; je ferai de mon mieux pour éviter l’enfer, ne m’en demande pas plus…
 
Comme le jeune homme riche, nous nous éloignons tout tristes, le cœur blessé, car dans cette rencontre, s’est réveillée en nous une nostalgie profonde ; nous avons pressenti quelque chose d’indéfinissable : l’espoir d’une vie en vérité, d’un monde meilleur, d’une fraternité entre les hommes plus puissante que toutes les guerres qui nous déchirent.
Ce désir, qui brûle en nos cœurs mais dont la flamme vacille sous la force des vents contraires, est déjà l’œuvre de la grâce nous invitant à la conversion. Il est important de ne pas le laisser s’éteindre, mais de l’entretenir en revenant à l’essentiel comme la Parole nous y invite aujourd’hui : 
Ephraïm, peux-tu me confondre avec les idoles?
Elles sont nombreuses en effet les voix qui nous sollicitent en tout sens. A chacun l’Ennemi distille son discours empoisonné qui n’a d’autre but que de nous éloigner du Christ, c’est-à-dire de « l’unique Seigneur ». Aux uns il argumente à partir de la pluralité des religions pour suggérer que le christianisme ne saurait prétendre être l’unique voie du salut pour tous les hommes ; aux autres il fait miroiter le rêve prométhéen d’un homme divin par nature, qui n’a pas besoin d’un « Sauveur » ; d’autres enfin se laissent séduire par la perspective de posséder toutes sortes de pouvoirs préternaturels qui leur permettraient de dominer sur leurs semblables et d’être eux-mêmes le « Seigneur ». Mais derrière toutes ces stratégies, la seule ambition du « Père du mensonge » est de nous détourner de la rencontre qui mettrait fin à sa domination : celle que nous pourrions faire avec le Christ Jésus à travers sa Parole de vérité, accueillie dans la foi. Voilà pourquoi il nous faut sans cesse revenir en ce lieu pour y écouter le Très-Haut nous déclarer son amour ; nous laisser séduire par ses promesses, et « revenir nous assoir à son ombre », car il l’a promis :
Je les guérirai de leur infidélité, je leur prodiguerai mon amour, je suis revenu de ma colère. Je serai pour Israël comme la rosée, comme le cyprès toujours vert, et c’est moi qui te donne ton fruit (1ère lect.).
Certes, ce n’est pas du jour au lendemain que nous pourrons l’aimer « de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force ». Il faut laisser à Dieu le temps de nous « guérir de nos infidélités », de nous apprivoiser, de nous combler, pour que triomphant de toutes nos résistances et de toutes nos peurs, nous osions répondre à son amour par le don de tout notre être, dans la force de l’Esprit qu’il nous donne. C’est en vue de cette transformation intérieure que le Seigneur nous « nourrit jour après jour de la fleur du froment » (Ps 80), c’est-à-dire de son Eucharistie, qu’il « nous rassasie avec le miel du Rocher », c’est-à-dire de sa Parole sur laquelle nous sommes invités à bâtir la demeure de notre vie.
 
Avec tout cela, nous n’en sommes toujours qu’à mi-chemin du précepte ; mais si nous parvenons à accueillir la grâce d’obéir au premier commandement, le second suivra spontanément. Car si « Dieu est l’Unique » objet de notre amour, alors nous aimerons spontanément notre prochain et nous-mêmes en lui, de l’amour dont lui-même nous comblera.
 
Père Saint, sois béni d’avoir ouvert devant nous le passage qui nous donne accès à la vraie vie, celle que tu nous offres en abondance en ton Fils et dans l’Esprit. Ne permets pas que trompés par le Menteur, nous édulcorions ta Parole et sombrions dans la présomption et l’idolâtrie. Reviens de ta juste colère, guéris-nous de nos infidélités et prodigue-nous ton amour (cf. 1ère lect.). Nous ne voulons pas d’autre Dieu que toi car il n’en est pas d’autre. Toi et toi seul nous a arrachés à la mort de notre péché et “nous as fait monter de nos terres d’Egypte” (Ps 80). Nous voulons nous rassasier du miel de ta Parole et nous nourrir du froment de ton Eucharistie (Ibid.) afin de faire de toute notre vie une action de grâce pour tant de bonté. Alors, dans la force de ton Esprit, nous pourrons t’aimer “de tout notre cœur, de toute notre âme, de tout notre esprit et de toute notre force ; et aimer notre prochain comme nous-mêmes” dans l’amour qui vient de toi.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Diacre
au cœur de la cité.
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«Le véritable Dieu de notre vie es celui qui donne sens a notre avenir.»
(Guylain Prince)
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«À moins de regarder une personne et de voir de la beauté en elle,
nous ne pouvons pas l'aider.»
(Antoine Bloom)
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«Il faut que ce Dieu - notre Dieu - soi suffisamment dieu
pour nous sauver du pire et suffisamment homme
pour pouvoir venir nous chercher où nous sommes,
où nous en sommes, c'est-à-dire très bas, au ras des pâquerettes.»
(Hervé Reynaud)
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Bonne journée!
Jean-Yves
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jeudi 28 mars 2019

La réponse de chacun, c'est-à- dire, notre collaboration personnelle, est très importante. (287,301)

Bonjour!
Jeudi 28 mars 2019
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
  (Lc 11,14-23): Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet. Lorsque le démon fut sorti, le muet se mit à parler, et la foule fut dans l'admiration. Mais certains se mirent à dire: «C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons». D'autres, pour le mettre à l'épreuve, lui réclamaient un signe venant du ciel. Jésus, connaissant leurs intentions, leur dit: «Tout royaume divisé devient un désert, ses maisons s'écroulent les unes sur les autres. Si Satan, lui aussi, est divisé, comment son royaume tiendra-t-il? Vous dites que c'est par Béelzéboul que j'expulse les démons. Et si c'est par Béelzéboul que moi, je les expulse, vos disciples, par qui les expulsent-ils? C'est pourquoi ils seront eux-mêmes vos juges. Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous. Quand l'homme fort et bien armé garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité. Mais si un plus fort intervient et triomphe de lui, il lui enlève l'équipement de combat qui lui donnait confiance, et il distribue tout ce qu'il lui a pris. Celui qui n'est pas avec moi est contre moi; celui qui ne rassemble pas avec moi disperse».
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Commentaire:
Abbé Josep GASSÓ i Lécera (Ripollet, Barcelona, Espagne)
«Mais si c'est par le doigt de Dieu que j'expulse les démons, c'est donc que le règne de Dieu est survenu pour vous»
Aujourd'hui dans la proclamation de la parole de Dieu, la présence du démon se manifeste à nouveau: «Jésus expulsait un démon qui rendait un homme muet» (Lc 11,14). Chaque fois que les textes nous parlent du démon, nous nous sentons, peut être, un peu mal à l'aise. En tout cas, il est vrai que le mal existe, et qu'il a des racines si profondes que nous ne pouvons pas les éliminer totalement. Il est aussi vrai que le mal se répand: il “travaille” tout le temps et nous ne pouvons guère le dominer. Mais Jésus est venu pour combattre les forces du mal, le démon. Lui seul peut le rejeter.

On a calomnié et accusé Jésus: le démon peut tout faire. Alors que la foule était dans l'admiration de ce que Jésus-Christ venait d'accomplir, «certains se mirent à dire: ‘C'est par Béelzéboul, le chef des démons, qu'il expulse les démons’» (Lc 11,15).

La réponse de Jésus montre l'absurdité de l'argument de ses contradicteurs. Au passage, cette réponse est un appel pour nous à l'unité, à la force de l'union. La désunion, en revanche, est un ferment maléfique et destructeur. D'ailleurs, l'un des signes du mal est la division et l'incompréhension entre nous. Malheureusement, le monde actuel se distingue par ce type d'esprit mauvais qui empêche la compréhension et la reconnaissance des uns pour les autres.

Il est bon que nous méditions quelle est notre participation à cette «expulsion des démons» ou à ce refus du mal. Demandons-nous: fais-je le nécessaire pour faire que le Seigneur écarte le mal du dedans de moi? Est-ce que je coopère suffisamment à cette “expulsion”? Car «c'est du coeur que proviennent les pensées mauvaises» (Mt 15,19). La réponse de chacun, c'est-à- dire, notre collaboration personnelle, est très importante.

Que Marie intercède auprès de Jésus, son Fils aimé, pour qu'il expulse de notre coeur et du monde tous les maux (guerres, terrorisme, mauvais traitements, toutes les formes de violence). Marie, Mère de l'Église et Reine de la Paix, prie pour nous!

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 Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (Mt 28, 19). Allez ! C’est un acte de confiance extrême dans les siens : Jésus nous fait confiance, il croit en nous plus que nous croyons en nous-mêmes ! Il nous envoie malgré nos manques ; il sait que nous ne serons jamais parfaits et que, si nous attendons de devenir meilleurs pour évangéliser, nous ne commencerons jamais.»

Homélie du pape François, 27 mai 2017-----

 
Nos fleurs du Carême...
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L'Église: ce passage de l'homme vers Dieu
et de Dieu vers l'homme...
Comment est-il?
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Bonne journée!
Jean-Yves

mercredi 27 mars 2019

« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes...». / (287,249)

Bonjour!
Mercredi 27 mars 2019

 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

PSAUME

(147 (147b), 12-13, 15-16, 19-20)
R/ Glorifie le Seigneur, Jérusalem !    
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
 (147, 12)
Glorifie le Seigneur, Jérusalem !
Célèbre ton Dieu, ô Sion !
Il a consolidé les barres de tes portes,
dans tes murs il a béni tes enfants.
Il envoie sa parole sur la terre :
rapide, son verbe la parcourt.
Il étale une toison de neige,
il sème une poussière de givre.
Il révèle sa parole à Jacob,
ses volontés et ses lois à Israël.
Pas un peuple qu’il ait ainsi traité ;
nul autre n’a connu ses volontés.

ÉVANGILE

 
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
« Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes :
je ne suis pas venu abolir, mais accomplir.
Amen, je vous le dis :
Avant que le ciel et la terre disparaissent,
pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi
jusqu’à ce que tout se réalise.
Donc, celui qui rejettera
un seul de ces plus petits commandements,
et qui enseignera aux hommes à faire ainsi,
sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux.
Mais celui qui les observera et les enseignera,
celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
– Acclamons la Parole de Dieu.
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   Commentaire...

Tout : « pas une lettre, pas un seul petit trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise » : cette insistance de Jésus est une réponse claire aux scribes et pharisiens qui l’accusent d’en prendre et d’en laisser dans les prescriptions de la Loi. Mais Notre-Seigneur ne cautionne pas pour autant l’attitude de ses interlocuteurs : il condamne tout aussi clairement la religiosité formelle et sans âme qu’il leur voit pratiquer, que le relativisme de ceux « qui rejettent un seul de ces plus petits commandements ».

En fait c’est le statut de la Loi que Jésus vient réformer : Notre-Seigneur récuse fermement qu’elle ne soit qu’une compilation de préceptes qu’il suffirait d’observer scrupuleusement pour trouver grâce aux yeux de Dieu. La Torah nous éclaire sur ce qu’il convient de faire et ce qu’il convient d’éviter pour mener une vie droite, conforme au dessein de Dieu sur nous ; bref : une vie pleinement humaine. L’étude attentive des préceptes a pour but de réveiller notre humanité véritable, de nous faire découvrir les exigences de notre cœur profond. Car la Loi n’est pas hétéronome – une Loi (nomos) imposée par un Autre (heteros) : elle ne fait qu’expliciter la loi naturelle inscrite par Dieu lui-même au plus profond de notre être. Mais comme la voix de notre conscience s’est peu à peu enfouie sous les strates épaisses de nos péchés, nous avons du mal à l’entendre et nous avons besoin que Dieu l’explicite pour nous dans la Torah.
 
Il ne saurait donc être question d’abolir la Loi : ce serait porter atteinte à l’humanité de l’homme. Tout au contraire, Jésus vient « accomplir » la Parole de Dieu consignée dans la Loi et proclamée par les Prophètes, en triomphant de tout ce qui nous empêche de l’entendre et de la mettre en pratique. La Passion de Notre-Seigneur est le combat victorieux qu’il mène en notre nom à tous contre le Prince de ce monde qui nous tient prisonniers de nos égoïsmes et nous empêche de nous ouvrir à une vie authentique, dans la lumière de la charité. Aussi, sentant que son Règne touche à sa fin, le Démon fait-il tout ce qu’il peut pour nous détourner du chemin de l’Evangile. A l’humanité de ce troisième millénaire, il suggère qu’elle se serait enfin libérée des vieux tabous religieux, et pourrait avancer, confiante en ses seules possibilités immanentes, sur le chemin de l’autonomie absolue :
Vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal.  (Gn 3, 6)
Hélas, nous avons tous pu constater que lorsque nous nous livrons aux dynamismes spontanés de notre nature, le poids de la chair nous entraîne inexorablement vers le bas – il suffit pour s’en convaincre, de constater l’évolution des mœurs dans notre société. La négation de la triste réalité du péché est un double mensonge : un refus de voir la destruction objective à laquelle il conduit ; et le refus d’entendre la voix de notre conscience, qui nous reproche notre obstination dans le mensonge. Celui qui prétend pouvoir se passer de la loi divine en matière morale (et religieuse) parle sous l’emprise de l’orgueil ; il a rompu le lien de filiation et erre dans les ténèbres d’une vie-sans-Dieu.
 
A l’inverse, l’attitude pharisaïque – qui prétend mériter le salut au prix d’une observance formelle du moindre précepte – n’est guère plus édifiante, car elle trahit la logique de l’amour en remplaçant la réciprocité du don et de l’accueil, par un marchandage débouchant sur l’exigence d’un dû. Nous pourrions dire que cette pseudo-filiation constitue le péché du fils aîné de la parabole du Père prodigue (Lc 15), alors que la prétention à disposer à son gré de la Loi illustre la transgression du fils cadet.
 
L’attitude juste que suggère Jésus tout au long de l’Evangile consiste à recevoir « la Loi et les Prophètes » comme la Parole d’un Père qui nous appelle à lui en ayant soin d’éclairer le chemin sur lequel nous pouvons avancer en toute sécurité. Vu sous cet angle, la Thora est un don précieux, « une lampe sur nos pas, une lumière sur notre route », que nous sommes invités à recevoir avec gratitude. C’est en l’accueillant comme la Parole de notre Père, et en nous penchant sur elle avec amour pour l’observer et la garder, que nous lui signifions notre volonté d’être ses fils.
 
Seigneur, ne permet pas que nous nous laissions séduire par l’amoralisme ambiant ; mais enseigne-nous à “garder et à mettre en pratique fidèlement les commandements et les décrets que tu nous a donnés. Qu’ils soient notre sagesse et notre intelligence” (1ère lect.) aux yeux des hommes de notre temps, afin qu’en voyant les fruits de sainteté qu’ils produisent en nous, eux aussi puissent “glorifier le Seigneur” (Ps 147) en devenant ses fils bien-aimés.

Abbé Philippe Link - Merci!

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Note: Je vous invite à agrandir cette photo en cliquant dessus...
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«Même au cœur du pire des désastres
que peut vivre un homme
il y a toujours Dieu qui est là, prêt à le sauver.»
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«Si nous existons,
c'est peut-être avant tout pour cela:
découvrir tout ce qui existe autour de nous et en nous.»
(Hervé Reynaud, enseignant marié et père de famille)
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«Le souffle de toutes choses
 chante en mes pensées comme une flûte.»
(Tagore)
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Bonne journée!
Jean-Yves
 

lundi 25 mars 2019

Le pardon est avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l’instinct spontané de rendre le mal pour le mal.(287,198)

Bonjour!
Mardi 26 mars 2019

 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 

Matthieu 18, 21-35

En ce temps-là, Pierre s’approcha de Jésus pour lui demander : « Seigneur, lorsque mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? » Jésus lui répondit :« Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à 70 fois sept fois. Ainsi, le royaume des Cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu’un qui lui devait dix mille talents (c’est-à-dire soixante millions de pièces d’argent). Comme cet homme n’avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout.” Saisi de compassion, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.
Mais, en sortant, ce serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d’argent. Il se jeta sur lui pour l’étrangler, en disant : “Rembourse ta dette !” Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait : “Prends patience envers moi, et je te rembourserai.” Mais l’autre refusa et le fit jeter en prison jusqu’à ce qu’il ait remboursé ce qu’il devait. Ses compagnons, voyant cela, furent profondément attristés et allèrent raconter à leur maître tout ce qui s’était passé.
Alors celui-ci le fit appeler et lui dit : “Serviteur mauvais ! je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ?” Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu’à ce qu’il eût remboursé tout ce qu’il devait. C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère du fond du cœur. »

 

Commentaire... 

‘Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ?’ Jésus lui répondit : ‘Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois’.

La symbolique des chiffres utilisés ici nous renvoie à un passage du livre de la Genèse où nous entendons Lamek qui s’exprime ainsi devant ses femmes Ada et Cilla :
J’ai tué un homme pour une blessure, un enfant pour une meurtrissure. C’est que Caïn est vengé sept fois, mais Lamek, soixante-dix sept fois (Gn 4, 23-24).
Avec Lamek, nous sommes confrontés à la réaction première de tout homme face au mal qui lui est infligé : la vengeance, qui ne peut prendre que des proportions démesurées.
Un peu plus loin, dans le livre de l’Exode, la loi du talion voudra limiter le déchaînement de la passion vengeresse de l’homme et mesurer la juste compensation d’une offense :
Vie pour vie, œil pour œil, dent pour dent, main pour main, pied pour pied, brûlure pour brûlure, meurtrissure pour meurtrissure, plaie pour plaie. (Ex 21, 24-25).
Un œil (et non pas deux !) pour un œil ; une dent (et non pas la mâchoire !) pour une dent abîmée…
Notre Seigneur Jésus Christ va aller bien au-delà de l’imposition d’un châtiment égal au dommage causé. En réponse à l’offense, il va appeler à pardonner et ce indéfiniment. Pour expliciter son commandement, il donne une parabole dont la mise en scène a pour but de mettre en pleine lumière la démesure de la miséricorde dont fait preuve le roi, qui accorde bien plus que ce que lui demandait son débiteur. En effet, « ému jusqu’aux entrailles », nous dit l’évangéliste, le roi devenu le « maître », non seulement « laisse partir » son serviteur, c’est-à-dire renonce à le vendre, mais il lui remet sa dette infinie (Dix mille talents, soit soixante millions de deniers qui auraient correspondu, à l’époque de Jésus, à soixante millions de journées de travail).
 
Quel contraste entre l’attitude du maître vis-à-vis de ce serviteur et celle de ce dernier envers son compagnon endetté, d’autant plus que celui-ci ne lui doit qu’une somme insignifiante (six cent mille fois moins) en comparaison de celle dont il vient lui-même d’être acquitté ! Le serviteur semble avoir complètement oublié la gratuité du don de la miséricorde dont il a bénéficié. Qu’il n’ait même pas songé à remercier son maître après la remise de sa dette en témoigne. Nous touchons ici la fine pointe de l’enseignement de notre Seigneur.
 
Au contraire de ce serviteur, garder présent à notre conscience la gratuité du don du salut dont le Père nous a fait bénéficier en son Fils Jésus-Christ devrait nous conduire à une attitude de miséricorde inconditionnelle envers nos frères humains, qu’elle que soit leur dette envers nous. Comme le disait Saint Jean-Paul II :
Le pardon est avant tout un choix personnel, une option du cœur qui va contre l’instinct spontané de rendre le mal pour le mal. Cette option trouve son élément de comparaison dans l’amour de Dieu, qui nous accueille malgré nos péchés, et son modèle suprême est le pardon du Christ qui a prié ainsi sur la Croix: ‘Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu’ils font’ (Lc 23, 34) (Message pour la Journée mondiale de la paix, 1er janvier 2002).
Seigneur, aide-nous à nous engager sur ce chemin de la miséricorde. Puissions-nous recevoir chacune des offenses qui nous sont faites comme autant d’occasions de témoigner par notre pardon de quel amour tu nous as aimé, de quelle dette tu nous as acquittés et de quelle liberté nous jouissons désormais.

Abbé Philippe Link - Merci!

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«La capacité de pardonner de quelqu'un
donne la mesure de son cœur.»
(Alain Roy)
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«Chaque jour est à réinventer, tout comme l'amour.»
(Benoît Lacroix)
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«Si on sait que Dieu nous aime infiniment et inconditionnellement
 et que l'on a encore le désir de faire n'importe quoi,
 c'est que cela reste encore seulement un savoir
 et non pas une expérience.»
(Hervé Reynaud)
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Bonne journée!
Jean-Yves