lundi 31 décembre 2018

Loué sois-tu Père de nous avoir envoyé ton Verbe de lumière pour qu’il fasse la vérité dans nos vies. (281,652)

Bonjour!
Lundi 31 décembre 2019


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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
 
 Joie au ciel ! Exulte la terre !

 
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
Au commencement était le Verbe,
et le Verbe était auprès de Dieu,
et le Verbe était Dieu.
Il était au commencement auprès de Dieu.
C’est par lui que tout est venu à l’existence,
et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui.
En lui était la vie,
et la vie était la lumière des hommes ;
la lumière brille dans les ténèbres,
et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée.

Il y eut un homme envoyé par Dieu ;
son nom était Jean.
Il est venu comme témoin,
pour rendre témoignage à la Lumière,
afin que tous croient par lui.
Cet homme n’était pas la Lumière,
mais il était là pour rendre témoignage à la Lumière
.

Le Verbe était la vraie Lumière,
qui éclaire tout homme
en venant dans le monde.
Il était dans le monde,
et le monde était venu par lui à l’existence,
mais le monde ne l’a pas reconnu.
Il est venu chez lui,
et les siens ne l’ont pas reçu.
Mais à tous ceux qui l’ont reçu,
il a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu,
eux qui croient en son nom.
Ils ne sont pas nés du sang,
ni d’une volonté charnelle, ni d’une volonté d’homme :
ils sont nés de Dieu.
Et le Verbe s’est fait chair,
il a habité parmi nous,
et nous avons vu sa gloire,
la gloire qu’il tient de son Père
comme Fils unique,
plein de grâce et de vérité.


Jean le Baptiste lui rend témoignage en proclamant :
« C’est de lui que j’ai dit :
Celui qui vient derrière moi
est passé devant moi,
car avant moi il était. »
Tous nous avons eu part à sa plénitude,
nous avons reçu grâce après grâce ;
car la Loi fut donnée par Moïse,
la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ.

Dieu, personne ne l’a jamais vu ;
le Fils unique, lui qui est Dieu,
lui qui est dans le sein du Père,
c’est lui qui l’a fait connaître.
 (Jn 1, 1-18)

 
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Psaume 95

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

Joie au ciel ! Exulte la terre !
Les masses de la mer mugissent,
la campagne tout entière est en fête.

Les arbres des forêts dansent de joie
devant la face du Seigneur, car il vient,
car il vient pour juger la terre.
 
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Nous sommes au terme de l’octave de Noël, et l’Eglise nous invite à revenir au cœur du mystère de l’Incarnation en méditant à nouveau le Prologue de saint Jean, que la liturgie nous avait proposé le jour de Noël. Ce jour-là nous avons contemplé la Lumière du Verbe déferlant sur notre monde plongé dans la nuit, et proposant à tous ceux qui ont soif de vérité, de renaître d’eau et d’Esprit, afin de devenir enfants de Dieu.
 
 Aujourd’hui nous méditerons plutôt les effets de la descente de la Parole divine au cœur de nos vies puisque tel est le fruit de la solennité de Noël.
 
En choisissant de commencer le Prologue de son évangile par les mêmes mots que ceux du premier livre de la Bible, saint Jean affirme clairement son intention d’écrire une nouvelle Genèse ; ou plutôt d’expliciter ce qui dans la première demeurait encore caché en Dieu, et qui nous est maintenant révélé dans le Christ. Lorsque « au commencement » Dieu créa le ciel et la terre, il le fit par sa Parole toute-puissante. « Dieu dit : “Que la lumière soit” et la lumière fut. Dieu sépara la lumière des ténèbres » (Gn 1, 3-4). Dieu crée par sa Parole toute-puissante, par ce Verbe dont saint Jean nous précise qu’il « était depuis toujours auprès de Dieu » ; bien plus : qu’il « était Dieu ». « Il était au commencement auprès de Dieu », poursuit l’évangéliste ; « par lui, tout s’est fait et rien de ce qui s’est fait ne s’est fait sans lui ».
 
Ce Verbe est l’expression parfaite du Père, l’effigie de sa substance, « l’image du Dieu invisible » (Col 1, 15) en qui le Père se dit tout entier. Dieu n’est pas un Etre solitaire, mais une Trinité de personnes unies dans un éternel dialogue d’amour. Lorsque d’un commun accord elles décident de créer le monde, les Trois ne suscitent pas un jardin d’agrément pour leur propre distraction ; mais dès « le commencement », Dieu en créant les univers s’adresse à l’homme qui constitue la finalité de toute son œuvre, et qu’il a fait « à son image et à sa ressemblance » (Gn 1, 26), c’est-à-dire conscient et libre, capable de parler et d’aimer.
 
Hélas le cœur de nos premiers parents s’est perverti lorsqu’ils ont accueilli le discours mensonger du Serpent, celui que Jésus désigne comme « le menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44), celui qui fut « homicide dès les origines » (Ibid.). Dès lors Adam n’est plus dans la lumière et sa parole n’est plus véridique ; à la confiance filiale succède la défiance et la peur : « J’ai entendu ton pas dans le jardin et j’ai eu peur » (Gn 3, 10) ; l’amour fraternel fait place à l’accusation : « C’est la femme que tu as mise auprès de moi qui m’a donné de l’arbre, et j’ai mangé ! » (Gn 3, 12) ; bientôt la haine meurtrière assombrira l’horizon des rapports humains : « Caïn se jeta sur son frère Abel et le tua » (Gn 4, 8). La parole de l’homme n’est plus à l’image de celle de Dieu : elle est devenue double, hypocrite, mensongère ; au lieu de dévoiler la vérité, elle la recouvre, l’occulte, la déforme. La parole n’est plus source de partage, communication de richesse, échange de vie, expression de l’amour ; elle est affirmation d’un pouvoir, manipulation de l’opinion, violence mentale, semence de mort. Comment pourrions-nous conduire la création de son achèvement naturel à son accomplissement surnaturel selon le plan de Dieu, nous qui avons laissé défigurer en nous son image ? Comment « notre cœur double et notre langue mensongère » pourraient-ils prolonger l’œuvre de la création sans la trahir ? Nous voulons la paix et nous n’enfantons que la guerre ; nous désirons la communion dans l’unité et nous n’engendrons que la division par nos paroles qui sèment la zizanie.
 
Mais grâce soit rendue à Dieu notre Père et à son Fils Jésus-Christ ! Emu de compassion devant le triste état de notre humanité et devant notre impuissance, Dieu nous a d’abord donné la Loi afin que nous puissions à nouveau discerner entre le bien et le mal. Puis, « à la plénitude des temps, il envoya son Fils, né d’une femme, né sujet de la Loi afin de racheter les sujets de la loi, afin de nous conférer l’adoption filiale » (Ga 3, 4-5). « Tous nous avons eu part à sa plénitude, nous avons reçu grâce après grâce : après la Loi communiquée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus-Christ ». En lui nous sommes restitués à l’image de Dieu, capables de nous parler en vérité et de nous aimer dans la charité.
 
Car le Verbe Lumière est venu dans notre monde éclairer tout homme : « Tous ceux qui l’ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu », frères de Jésus-Christ. En lui nous sommes à nouveau capables d’aimer Dieu notre Père « en Esprit et vérité » (Jn 4, 23) et de vivre entre nous dans la paix et l’unité, comme il convient au sein de « la famille de Dieu » (cf. Ep 3, 19).
 
Loué sois-tu Père de nous avoir envoyé ton Verbe de lumière pour qu’il fasse la vérité dans nos vies. Loué sois-tu ô Christ d’avoir pris chair de notre chair pour faire resplendir ta gloire au cœur de nos ténèbres. Loué sois-tu ô Esprit Saint de conduire nos pas sur les chemins de la charité à l’école de l’Evangile. O Trinité Sainte, qui nous avez fait la grâce de nous créer à votre image afin que nous puissions vivre de votre vie et partager votre sainte compagnie, ne permettez pas que nous demeurions à l’ombre de la mort, enfermés dans la prison du mensonge et de la haine, alors que s’est levé le Soleil de justice et que brille l’astre de l’Amour. Que « l’onction sainte de celui qui nous a consacrés » (1ère lect.) porte en nous son fruit de louange, afin que la création tout entière puisse entamer par nos voix le chant nouveau de sa reconnaissance (Ps 95).
 

Merci - Abbé Philippe LINK

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           Souvenir...       

Résultats de recherche d'images pour « Mgr Clément fecteau »

Premier anniversaie du décès de Mgr Clément Fecteau,
 ancien évêque du diocèse de Sainte-Anne

Il avait 84 ans. C'est lui qui m'a ordonné diacre le 27 avril 1997.
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Merci au diocèse
 d'avoir sauvé cette magnifique statue de saint Jean l'évangéliste.
Cette statue se trouve maintenant devant l'évêché de Sainte-Anne.
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Bonne fin d'année 2018!
Ne retenez que les belles expériences
et les bons moments...
Surtout les passages de la grâce de Dieu.
 
   PAIX et JOIE!    
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Bonne journée!
Jean-Yves
 

dimanche 30 décembre 2018

L’obéissance à Dieu le Père n’empêche pas Jésus d’être obéissant à ses parents humains : il leur était soumis, nous dit l’évangéliste.(281,377)

Bonjour!
Dimanche 30 décembre 2018
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 
      (Lc 2,41-52): Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.

C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit: «Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi!». Il leur dit: «Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait.

Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son coeur tous ces événements. Quant à Jésus, il grandissait en sagesse, en taille et en grâce, sous le regard de Dieu et des hommes.
   
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          Homélie...       
 
 
Il y aurait une manière caricaturale de considérer la Sainte Famille : la voir comme une sorte d’idéal désincarné où tout serait évident et lisse, sans heurt et sans difficulté. Une sorte d’image d’Épinal irréelle et un peu fade, dont le plus grave défaut serait d’être bien peu conforme à ce que nous en dit l’évangile.
 
Pour fêter la Sainte Famille, la liturgie nous propose au contraire le récit d’une crise familiale, une de ces graves incompréhensions qui font partie de toute vie véritable. Un épisode qui génère de la souffrance et des questions : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? demande Marie à Jésus. Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi.
 
Si la Sainte Famille possède elle aussi son lot de souffrances et de blessures, c’est que sa sainteté est bien plantée dans notre humanité, bien réelle, de cette sainteté qui nous concerne, en définitive. Essayons de découvrir en quoi la Sainte Famille peut être, pour nous tous, un modèle et un exemple. Voyons donc comment l’évangile nous présente la famille de Marie, Joseph et Jésus.
 
Marie a été accordée en mariage à Joseph, et avant qu’ils aient habités ensemble, elle se trouve enceinte (cf. Mt 1,18). Inutile d’essayer d’imaginer la manière dont Joseph a pu vivre ce moment… On peut seulement être sûr qu’il a été profondément bousculé, et même déchiré en lui-même. Non, décidément, la sainteté n’empêche pas la souffrance…
 
Ne sachant que faire, Joseph décide de répudier Marie secrètement, mais l’ange du Seigneur lui demande de la prendre chez lui.
 
Joseph obéit. Il le fallait afin que la volonté de Dieu s’accomplisse. Joseph reconnaît donc l’enfant sans qu’il soit sien, il devient protecteur et éducateur de l’enfant, mais il sait que l’enfant a été conçu du Saint-Esprit et qu’il n’est pas sorti de lui.
 
Marie, quant à elle, a accueilli l’annonce de l’ange en répondant : Qu’il me soit fait selon ta parole. Elle accepte l’irruption de Dieu en son sein, et elle comprend bien que, par son fiat, sa vie, désormais, ne lui appartient plus, ni même vraiment à son mari : elle se donne à Dieu. À cause de ce don, elle entendra le vieux Siméon lui prédire qu’un glaive transpercera son cœur, que l’enfant à naître va être une cause de souffrance incompréhensible.
 
Mais dès à présent, elle sait bien, son cœur de mère le sait et l’accepte : son fils ne lui appartient pas ; et c’est pourquoi depuis le début, elle l’a remis au Père du ciel.
 
Voilà donc une famille où le père a remis sa paternité à Dieu, et prend soin de son enfant en sachant qu’au fond, il n’est pas d’abord le sien ; où la mère a reçu sa maternité de Dieu en sachant que ce fils est conçu pour une œuvre de salut qui la dépasse.
 
Quant au Fils lui-même, il reconnaît ce Père divin comme sien d’une manière si naturelle qu’il n’a même pas pensé à en parler à ses parents : Ne le saviez-vous pas, leur dit-il dans le Temple, c’est chez mon Père que je dois être !
 
Il ne cessera de dire plus tard à ses disciples que sa vie ne se comprend qu’au regard du Père céleste : tout ce qu’il fait, tout ce qu’il dit, il le reçoit de son Père.
 
Cette famille a donc Dieu pour centre, elle existe par son obéissance à Dieu. Et c’est Dieu qui en est le principe d’unité, c’est la volonté de Dieu qui la tient uni bien plus fortement que ne pourraient le faire des liens naturels.
 
L’obéissance à Dieu le Père n’empêche pas Jésus d’être obéissant à ses parents humains : il leur était soumis, nous dit l’évangéliste.
 
Mais l’obéissance à Dieu l’emporte, même si cela doit rester pour partie incompréhensible à ses parents, même si cela doit leur infliger l’angoisse d’une recherche pleine d’inquiétude et plus encore le désarroi de découvrir qu’ils ne comprennent pas leur fils : Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ; ne le saviez-vous pas ? S’entendent-ils dire par le jeune Jésus.
 
Voilà donc en quoi la Sainte Famille est exemplaire : les relations qui sont premières en son sein, ce sont les relations de chacun avec le Père céleste. Et rien ne peut supplanter l’obéissance à Dieu. C’est Dieu qui est premier.
 
Dieu a fondé cette famille, elle est à lui avant tout autre appartenance ; et chacun d’entre eux sait que Dieu doit garder cette première place sans quoi cette famille n’aurait plus aucune consistance !
 Abbé Philippe LINK - Merci!
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Merci à tous nos visiteurs...
 
Vous venez de partout au monde:
Canada - États-Unis - France - Belgique - Allemagne -
Russie - Ukraine - Suisse - Espagne
Côte d'Ivoire - Irlande - Australie - Italie -
Pologne - Burkina Faso - Congo Brazaville -
Brésil - Chili - Et autres encore...
 
Merci: nous formons une grande famille!
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Un partage...
 
Permettez-moi de vous partager un beau texte
de Christophe Wons sur la Parole de Dieu et son sens... :
 
«La Parole de Dieu est toujours vivante.
Elle vit, "palpite" avec les histoires humaines.
Cela signifie que non seulement elle les raconte,
mais elle en révèle également le sens.
Non seulement elle révèle,
mais elle fait en sorte qu'elle aie un sens.
La Parole de Dieu possède en elle une force productive.
Elle s'engage dans nos vies.
Elle renforce ce qui est sain, guérit ce qui est malade,
 ressuscite ce qui est mort.
Elle "oriente, façonne l'existence" (J.-P II)».
(Christophe Wons)
 
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Bon dimanche de la famille!
 
À bientôt!
Jean-Yves
 

Photo:
Une sculpture du Parc-des-Trois-Bérets à Saint-Jean-Port-Joli
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samedi 29 décembre 2018

La présentation de l’Enfant au Temple préfigure l’offrande que Jésus fera de lui-même à l’Heure de sa Passion.(281,295)

Bonjour!
Samedi 29 décembre 2018

 
Photo;
Clocher de l'église de Saint-Jean-Port-Joli
(Avec un coq au sommet de la croix...).
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
 
Joie au ciel ! Exulte la terre !

 
Évangile de Jésus Christ selon saint  Luc
Quand fut accompli le temps prescrit par la loi de Moïse
pour la purification,
les parents de Jésus l’amenèrent à Jérusalem
pour le présenter au Seigneur,
selon ce qui est écrit dans la Loi :
Tout premier-né de sexe masculin
sera consacré au Seigneur.
Ils venaient aussi offrir
le sacrifice prescrit par la loi du Seigneur :
un couple de tourterelles
ou deux petites colombes.

Or, il y avait à Jérusalem un homme appelé Syméon.
C’était un homme juste et religieux,
qui attendait la Consolation d’Israël,
et l’Esprit Saint était sur lui.
Il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce
qu’il ne verrait pas la mort
avant d’avoir vu le Christ, le Messie du Seigneur.
Sous l’action de l’Esprit, Syméon vint au Temple.
Au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus
pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait,
Syméon reçut l’enfant dans ses bras,
et il bénit Dieu en disant :
« Maintenant, ô Maître souverain,
tu peux laisser ton serviteur s’en aller
en paix, selon ta parole.
Car mes yeux ont vu le salut
que tu préparais à la face des peuples :
lumière qui se révèle aux nations
et donne gloire à ton peuple Israël. »
Le père et la mère de l’enfant
s’étonnaient de ce qui était dit de lui.
Syméon les bénit,
puis il dit à Marie sa mère :
« Voici que cet enfant
provoquera la chute et le relèvement de beaucoup en Israël.
Il sera un signe de contradiction
– et toi, ton âme sera traversée d’un glaive – :
ainsi seront dévoilées
les pensées qui viennent du cœur d’un grand nombre. »
 
  (Lc 2, 22-35)
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Psaume 95

Chantez au Seigneur un chant nouveau,
chantez au Seigneur, terre entière,
chantez au Seigneur et bénissez son nom !

De jour en jour, proclamez son salut,
racontez à tous les peuples sa gloire,
à toutes les nations ses merveilles !

Lui, le Seigneur, a fait les cieux :
devant lui, splendeur et majesté,
dans son sanctuaire, puissance et beauté.
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Après la présentation du Sauveur en avant-première aux humbles et aux petits – les bergers et autres curieux de Bethléem – voici maintenant la présentation « officielle » de Jésus au peuple à qui furent confiés la Loi, le Temple et les Prophéties.
 
La présentation de l’Enfant au Temple préfigure l’offrande que Jésus fera de lui-même à l’Heure de sa Passion. En se soumettant au rite de la circoncision, Jésus manifeste qu’il appartient vraiment au peuple de l’Alliance ; il est donc légitimé pour s’engager devant Dieu au nom des hommes. Mais en tant que Fils de Dieu, c’est aussi Dieu lui-même qui s’engage en l’homme Jésus. Siméon a pressenti le mystère : mystère de grâce et de lumière, mais qui ne pourra s’affirmer qu’au prix d’un affrontement dramatique avec le mal et les ténèbres. Son regard déjà voilé par la proximité de la mort ne s’y trompe cependant pas : la vie triomphera. Bien plus : la mort est déjà définitivement vaincue par la seule présence de cet Enfant, car la gloire de l’Eternel repose sur lui. Aussi le vieillard peut-il « s’en aller dans la paix » : il n’a plus rien à craindre de la mort : ses yeux ont vu le salut que le Seigneur son Dieu « a préparé à la face de tous les peuples : lumière pour éclairer les nations et gloire d’Israël ».
 
La venue de cet Enfant déclenche le grand combat de la fin des temps. « Il sera un signe de division » entre les fils de la lumière qui choisissent le monde nouveau et acceptent les exigences de la charité conduisant à la vie, et les fils de l’ombre, qui préfèrent demeurer dans les ténèbres de la haine débouchant sur la mort. Nous sommes tous impliqués dans ce combat, mais n’ayons pas peur : « les ténèbres sont en train de disparaître ; déjà brille la vraie lumière » (1ère lect.). Comportons-nous donc comme on le fait en plein jour et redoublons d’efforts de charité, puisque « celui qui aime son frère demeure dans la lumière, et il n’y a pour lui aucune occasion de chute » (Ibid).
 
 Abbé Philippe LINK  - Merci!
 
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Bonne journée!
Jean-Yves
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Même si pour les historiens leur nombre n’aurait pas dépassé une dizaine, c’est encore dix de trop !

Bonjour!
Vendredi 28 décembre 2018
Aujourd'hui c'est la Fête de Saints Innocents.
 
 
 
Avouons-le : nous n’aimons pas cet épisode des Saints Innocents. Il nous choque, mais nous n’osons pas l’avouer parce que c’est une page d’Evangile. Pourquoi Dieu n’intervient-il pas ? Pourquoi laisse-t-il assassiner ces enfants ? Même si pour les historiens leur nombre n’aurait pas dépassé une dizaine, c’est encore dix de trop ! La mort d’un seul enfant innocent est un scandale insoutenable dont nous avons du mal à ne pas rendre Dieu (au moins indirectement) responsable du fait qu’il ne l’a pas empêché. D’autant plus qu’il a envoyé un Messager céleste pour informer Joseph : il a su préserver son Fils mais ne semble guère se soucier des autres. N’aurait-il pas pu envoyer quelques légions d’Anges pour avertir ces dizaines de milliers de victimes du raz-de-marée qui les menaçait ?
 
Je ne me ferai pas l’avocat du Bon Dieu : il n’a guère besoin de défenseur ! Mais tout bon procès commence par essayer de reconstituer aussi objectivement que possible les événements. Certes l’intervention de l’Ange va sauver Jésus… cette fois-ci ! Mais c’est pour qu’il puisse atteindre l’Heure où il se livrera en pleine conscience et dans un plein consentement à ses bourreaux ; car telle est la condition du sacrifice d’amour.
 
Cela ne signifie pas pour autant que la mort des enfants victimes de la haine d’Hérode soit stérile, comme le serait la souffrance injustifiable de tant de millions d’enfants tout au long de l’histoire, qui n’étaient pas en état de faire de leur calvaire un acte de liberté. Pour pressentir quelque peu le retournement de situation que l’incarnation rédemptrice introduit dans le mystère du mal, il nous faut impérativement lire les événements à partir du point où ils trouvent un sens radicalement nouveau, c’est-à-dire à la lumière de la Pâque de Notre-Seigneur. Lorsque du haut de la croix Jésus fait de sa mort un sacrifice d’amour qui ouvre le ciel à tous les brigands repentant de notre humanité ; lorsqu’il intercède pour tous les bourreaux de l’histoire, ce n’est pas seulement sa vie livrée qui prend sens, mais celle de tous ceux qu’il récapitule en lui, c’est-à-dire toutes les victimes innocentes dont le sang rejaillit sur notre pauvre humanité marquée par le péché. C’est en leur nom que Jésus intercède auprès du Père pour leurs bourreaux : « Pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font » ; avant d’ajouter : « En tes mains je remets mon esprit ».
 
Dès lors, si l’Eglise « canonise » ces enfants qu’elle célèbre sous le nom des « Saints Innocents », c’est pour signifier qu’ils ont été, dans leur vie comme dans leur mort, étroitement unis à celui qui est notre « défenseur devant le Père : Jésus-Christ le Juste. Il est la victime offerte » qui fait de toutes les morts innocentes des sacrifices parfaits de charité, consumés dans le Feu de son Amour divin.
 

Merci à toi - Abbé Philippe LINK

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jeudi 27 décembre 2018

(281,193) / «La joie d'être serviteur du Christ!» - Orientations diocésaines sur le diaconat permanent... /


Diocèse de Sainte-Anne-de-la Pocatière
Annonce et lancement
d'un nouveau document diocésain
sur le diaconat permanent.
 
Note: Ce lancement s'est fait lors des vœux du Nouvel An,
en compagnie des prêtres, diacres et épouses,
agent et agentes de pastorale,  
par notre évêque, Mgr Pierre Goudreault.
Le texte qui suit est une reproduction de l'annonce placée sur Facebook.
 
Texte placé aujourd'hui même sur Facebook
par notre évêque.
 
 
 
Aujourd'hui, je procède au lancement pour l'Église de Sainte-Anne-de-la-Pocatière de nouvelles orientations diocésaines sur le diaconat permanent avec le document intitulé "La joie d'être serviteur du Christ". Fruit d'une large consultation, ces orientations tiennent compte de la réalité changeante des couples et des familles d'aujourd'hui qui nous demande souplesse et compréhension. Elles annoncent quelques nouveauté:
 1) une formation sera offerte au diocèse pour les candidats au diaconat à partir de septembre 2019 avec des personnes-ressources du milieu pour un parcours de 3 ans en raison de 7 samedis par année;
2) l'épouse sera encouragée à participer à cette formation, mais elle sera libre de le faire;
3) le diaconat sera situé dans une perspective d'une Église en sortie et non uniquement d'une Église liturgique;
4) un comité multi-ministériel accueillera les demandes d'admission pour les divers ministères ordonnés et mandatés (APL) et veillera aux évaluations et recommandations à faire à l'évêque;
5) le projet diaconal en sera un d'activité missionnaire.
Je souhaite que ces nouvelles orientations viennent valoriser le ministère du diaconat permanent dans notre Église locale. Déjà trois candidats s'annoncent pour la formation prévue en septembre prochain. (Pierre Goudreault)
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Bonne soirée!
Joyeuse période des Fêtes!
Paix et Joie en ce temps de Noël!
Jean-Yves

Comme à la scène de la Nativité, la Résurrection du Christ ouvre dans l’horizon humain le passage entre ce monde et l’autre : la grotte de Bethléem en début de vie, le tombeau du Christ en fin de vie. (281,154)

Bonjour!

Quelques mots du pape François...

« Que l’Enfant petit et transi de froid que nous contemplons aujourd’hui dans la mangeoire protège tous les enfants de la terre ainsi que toute personne fragile, sans défense et marginalisée », a dit le pape.
 
Il a ajouté dans un « tweet » cette invitation à trouver Dieu dans l’Enfant de la crèche: « Christ est né pour nous! Venez, vous tous qui cherchez le visage de Dieu: le voici, dans cet Enfant, déposé dans une crèche. »
 
 


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Jeudi 27 décembre 2018

Hier, nous fêtions: Étienne: diacre de l'Église et premir martyr...


Saint Étienne


Diacre et premier martyr (✝ 35)


Étienne qui porte un nom grec (stephanos, le couronné) apparaît parmi les disciples des apôtres dans la première communauté chrétienne de Jérusalem. Quand des disputes (ce sont les premières mais, hélas pas les dernières dans l'histoire de l'Église) s'élèvent au sujet des veuves hellénistes et des veuves juives, on pense tout de suite à lui et il devient le premier des sept diacres chargés du service des tables. Il s'en acquitte à merveille sans pour autant se trouver exclu du service de la Parole. Ce n'est pas en effet pour son service de charité qu'il est arrêté mais bien pour avoir, devant des représentants de la "synagogue des Affranchis", proclamé avec sagesse l'Évangile de Jésus, le Christ. On le conduit devant le sanhédrin. Il parle. On l'écoute longuement sans l'interrompre. Toute la prédication des apôtres défile dans son discours qui se termine par une vision divine: "Je vois les cieux ouverts et le Fils de l'Homme debout à la droite de Dieu." C'en est trop. On se saisit de lui, on l'entraîne, on le lapide sous les yeux d'un certain Saul. Étienne meurt comme son Maître, pardonnant et s'abandonnant entre les mains du Père. Il est le premier martyr et, de ce grain tombé en terre, le premier fruit sera la conversion de Saul sur le chemin de Damas, pour qui le ciel s'est ouvert aussi. Paul en fut aveuglé parce qu'il n'avait pas encore reçu la grâce du Baptême.
Étienne est le premier martyr. Aussi son témoignage a-t-il toujours gardé une valeur exemplaire dans l'Église. Choisi comme chef de file des Sept qui devaient décharger les Apôtres des tâches matérielles, il prit aussi sa part dans l'annonce de la Bonne Nouvelle. C'est en témoin du Christ ressuscité et en imitateur de sa passion qu'il mourut lapidé à Jérusalem.

    Le 26 décembre 2009, le Pape a dit que "celui qui se trouve dans la mangeoire, est le Fils de Dieu fait homme, qui nous demande de témoigner avec courage de son Évangile, comme l'a fait saint Étienne".
Premier martyr chrétien "rempli de l'Esprit Saint, il n'a pas hésité à donner sa vie par amour de son Seigneur. Il meurt, comme son maître, en pardonnant ses persécuteurs et nous fait comprendre comment la venue du Fils de Dieu dans le monde donne naissance à une nouvelle civilisation, la civilisation de l'amour, qui ne se rend pas devant le mal et la violence et qui abat les barrières entre les hommes en les rendant frères dans la grande famille des fils de Dieu".
"Le témoignage d'Étienne, comme celui des martyrs chrétiens, montre à nos contemporains souvent distraits et désorientés, sur qui doit reposer leur confiance pour donner un sens à leur vie. Le martyr, en effet, est celui qui meurt avec la certitude de se savoir aimé de Dieu, et, sans rien faire passer avant l'amour du Christ, sait qu'il a choisi la meilleure part". Benoît XVI a ajouté que "l'Église, en nous présentant le diacre saint Étienne comme modèle, nous montre aussi, dans l'accueil et dans l'amour envers les plus pauvres, un des chemins privilégiés pour vivre l'Évangile et témoigner aux hommes de façon crédible du Règne de Dieu qui vient".
Après avoir souligné que la fête de saint Étienne "nous rappelle aussi tous ces croyants qui, à travers le monde, sont mis à l'épreuve et souffrent à cause de leur foi", le Pape a demandé de s'engager "à les soutenir par la prière et à être fidèles à notre vocation chrétienne, en mettant toujours au centre de notre vie Jésus-Christ que nous contemplons, en ces jours, dans la simplicité et l'humilité de la crèche".
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Comme diacre moi-même,
 je ne pouvais pas passer la fête de  Étienne sous silence...
Merci Étienne  de ton audace
à proclamer la Bonne Nouvelle.
 
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      Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Jean 20, 2-8

Elle court donc trouver Simon-Pierre et l’autre disciple, celui que Jésus aimait, et elle leur dit : « On a enlevé le Seigneur de son tombeau, et nous ne savons pas où on l’a déposé. » Pierre partit donc avec l’autre disciple pour se rendre au tombeau. Ils couraient tous les deux ensemble, mais l’autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. En se penchant, il s’aperçoit que les linges sont posés à plat ; cependant il n’entre pas. Simon-Pierre, qui le suivait, arrive à son tour. Il entre dans le tombeau ; il aperçoit les linges, posés à plat, ainsi que le suaire qui avait entouré la tête de Jésus, non pas posé avec les linges, mais roulé à part à sa place. C’est alors qu’entra l’autre disciple, lui qui était arrivé le premier au tombeau. Il vit, et il crut.
     

Réflexion


1. Marie Madeleine, la messagère
Lorsque Dieu intervient dans l’histoire humaine, son action est forcément circonscrite dans l’espace et dans le temps. Seul un nombre limité de personnes peut en être témoin oculaire. Contrairement à la connaissance secrète de quelques initiés, l’agir de Dieu se révèle à de modestes créatures, pour qu’elles transmettent la nouvelle au monde, au risque de l’incrédulité et en se soumettant à l’aval de l’autorité.
Pourquoi Marie Madeleine, la pécheresse, est-elle choisie comme messagère et non pas Marie, la Vierge immaculée ? Puisque Marie est la première bénéficiaire de la grâce, Marie Madeleine est précurseur de la religiosité populaire, la force d’espérance de l’Église en marche vers Dieu. La foi du peuple en effet pansera souvent les plaies des controverses théologiques ou des guerres entre chrétiens au fil des siècles.
2. Se rendre au tombeau
Comme à la scène de la Nativité, la Résurrection du Christ ouvre dans l’horizon humain le passage entre ce monde et l’autre : la grotte de Bethléem en début de vie, le tombeau du Christ en fin de vie. Les langes de la grotte et les linges du tombeau revêtent le corps humain du Christ et le nôtre pour en protéger l’extrême fragilité.
Avec les bergers et les deux disciples, venons contempler la scène, acter l’événement et adorer le mystère ! Lorsque la vie et la mort mettent à défi notre raison, nous prenons du recul par rapport à nos convictions et appréhensions de la réalité : cela nous rend humbles. Si le mystère du tombeau inscrit les événements dans la pierre (physique quantique), à plus forte raison doit-il imprégner dans nos cœurs l’émerveillement !
3. Jean, l’évangéliste : il vit, et il crut
La foi est le but des expériences spirituelles ou des événements extraordinaires de la grâce. Il ne sert à rien de voir un miracle si cela ne conduit pas à la foi. Avant d’être un don de Dieu, la foi est une relation de confiance envers le témoin et en définitive envers Dieu. Grâce à la vertu infuse de la foi reçue au baptême, l’âme arrive à comprendre la promesse de Dieu comme significative.
Puissions-nous, comme le saint apôtre Jean, croire en ce que nous voyons, avec les yeux de l’esprit, au lieu d’attendre des signes visibles pour commencer à croire ! Laissons la « grâce actuelle » du témoignage raviver en nous la foi théologale. Que la lecture de l’Évangile fasse de nous des flambeaux, comme l’a été Jean, pour que nous en embrasions d’autres.
  Merci au Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
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Bonne journée!
Jean-Yves
 
 
Village de Saint-Pacôme-de-Kamouraska
 Merci à André Lavoie de Saint-Pacôme
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