lundi 10 décembre 2018

Donne-moi l’audace de croire dès à présent que ta gloire m’est donnée en surabondance... (280,256)

Bonjour!
Lundi 10 décembre 2018
Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Voici notre Dieu qui vient nous sauver.
 

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc
Un jour que Jésus enseignait,
il y avait dans l’assistance des pharisiens
et des docteurs de la Loi,
venus de tous les villages de Galilée et de Judée,
ainsi que de Jérusalem ;
et la puissance du Seigneur était à l’œuvre
pour lui faire opérer des guérisons.
Arrivent des gens, portant sur une civière
un homme qui était paralysé ;
ils cherchaient à le faire entrer
pour le placer devant Jésus.
Mais, ne voyant pas comment faire à cause de la foule,
ils montèrent sur le toit
et, en écartant les tuiles,
ils le firent descendre avec sa civière
en plein milieu devant Jésus.
Voyant leur foi, il dit :
« Homme, tes péchés te sont pardonnés. »
Les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner :
« Qui est-il celui-là ? Il dit des blasphèmes !
Qui donc peut pardonner les péchés, sinon Dieu seul ? »
Mais Jésus, saisissant leurs pensées, leur répondit :
« Pourquoi ces pensées dans vos cœurs ?
Qu’est-ce qui est le plus facile ?
Dire : “Tes péchés te sont pardonnés”,
ou dire : “Lève-toi et marche” ?
Eh bien ! Afin que vous sachiez que le Fils de l’homme
a autorité sur la terre pour pardonner les péchés,
– Jésus s’adressa à celui qui était paralysé –
je te le dis,
lève-toi, prends ta civière
et retourne dans ta maison. »
À l’instant même, celui-ci se releva devant eux,
il prit ce qui lui servait de lit
et s’en alla dans sa maison en rendant gloire à Dieu.
Tous furent saisis de stupeur et ils rendaient gloire à Dieu.
Remplis de crainte, ils disaient :
« Nous avons vu des choses extraordinaires aujourd’hui ! »
(Lc 5, 17-26)
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Psaume 84

J’écoute : que dira le Seigneur Dieu ?
Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles :
son salut est proche de ceux qui le craignent,
et la gloire habitera notre terre.

Amour et vérité se rencontrent,
justice et paix s’embrassent ;
la vérité germera de la terre
et du ciel se penchera la justice.

Le Seigneur donnera ses bienfaits,
et notre terre donnera son fruit.
La justice marchera devant lui,
et ses pas traceront le chemin.
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Commentaire...
 
« Jésus enseignait, et la puissance de l’Esprit était à l’œuvre pour lui faire opérer des guérisons ». La précision de la présence des pharisiens et des docteurs de la Loi dans l’assemblée annonce que le récit a une intention apologétique : Jésus est implicitement sommé de justifier ce qu’il fait, de rendre compte par quel pouvoir et au nom de qui il agit. Notre-Seigneur répond en interprétant la guérison du paralytique : « Pour que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur terre le pouvoir de pardonner les péchés ». Tout est dit : « Dieu seul peut pardonner les péchés », ainsi que celui à qui il délègue ce pouvoir : le Messie, qui vient inaugurer le temps de la miséricorde.
 
Par ces quelques mots, Jésus nous conduit au cœur de la Bonne Nouvelle : en lui, « c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu » sur le péché qui asservissait l’homme (cf. Rm 6, 17). Prenons donc courage, ne craignons pas : « Voici notre Dieu : il vient lui-même et va nous sauver » (1ère lect.). Au cœur de notre humanité qui s’enfonce dans la nuit, une lumière a brillé ; les terres arides de nos vies de péché sont irriguées par les torrents de la miséricorde. Mais cette merveille ne se révèle qu’aux yeux de la foi. Rien ne « prouve » que ce rabbi de Nazareth dise vrai : ce n’est pas parce qu’il fait marcher un paralytique qu’il a nécessairement le pouvoir de pardonner les péchés. D’autres thaumaturges ont accompli des guérisons spectaculaires, sans pour autant prétendre absoudre les fautes. Pour que nos yeux s’ouvrent sur la signification du miracle accompli par Jésus, et que notre « bouche muette crie de joie » en voyant « le boiteux bondir comme un cerf », il nous faut nous-mêmes consentir à faire l’expérience de l’irruption de la miséricorde dans notre propre vie.
 
Oui son salut s’est fait tout proche, sa gloire est venue habiter notre terre : le Tout-puissant a jeté son Verbe dans les sillons de notre terre pour que la vérité germe au cœur de notre humanité en son Fils Jésus Christ.
 
Alors « les oreilles des sourds » s’ouvriront, et nous entendrons le message de grâce que le Seigneur nous adresse. « J’écoute : que dit le Seigneur Dieu en son Christ ? Ce qu’il dit, c’est la paix pour son peuple par la rémission de ses péchés. Oui son salut s’est fait tout proche, sa gloire est venue habiter notre terre : le Tout-puissant a jeté son Verbe dans les sillons de notre terre pour que la vérité germe au cœur de notre humanité en son Fils Jésus Christ. Sur lui, du ciel, se penche la justice, et à travers lui le Seigneur nous donne les bienfaits de sa miséricorde » (cf. Ps 84). Ceux qui ont soif de paix et sont affamés de justice verront reposer sur lui « la gloire du Seigneur », qu’il veut nous donner en partage pour que nous participions à « la splendeur de notre Dieu » (1ère lect.).
 
Il est probable que le vieil homme en nous réagisse vivement devant de telles paroles : « Et où donc germe-t-il ce salut ? En quel lieu “la vérité et l’amour se rencontrent-ils” que nous puissions nous joindre à eux ? Où “la justice et la paix s’embrassent-ils” que nous puissions participer à leur joie ? » Mais Jésus, saisissant nos pensées, nous répond : « “Pourquoi tenir ces raisonnements ? Lève-toi” plutôt et voit : j’ai tracé pour toi “une chaussée, une voie sacrée” qui traverse le désert où tu t’es égaré, et où tu es livré en proie aux bêtes féroces. Plutôt que de maugréer dans tes broussailles arides, rejoint le cortège des “captifs rachetés par le Seigneur : ils marchent vers la Jérusalem céleste dans une clameur de joie. Là un bonheur sans fin illuminera ton visage, douleur et plainte s’enfuiront, tu habiteras l’allégresse et la joie pour la suite des temps” » (cf. 1ère lect.).
 
Seigneur ouvre les yeux de mon cœur : aujourd’hui même, je veux te “rendre gloire” pour “les choses extraordinaires” que tu accomplis pour moi et que je ne perçois même pas. Donne-moi d’être “saisi de stupeur” devant ta présence cachée mais bien réelle au cœur de ta Parole et de ton Eucharistie ; pour ton infinie patience dans ta miséricorde toujours disponible. Donne-moi de lâcher mes résistances et de consentir à la foi, afin que “l’eau jaillisse dans mes déserts, que les flots de ta tendresse changent en lac mon pays aride ; qu’au cœur de l’hiver, il se couvre de fleurs des champs ; qu’il exulte et crie de joie !” Donne-moi l’audace de croire que dès à présent, ta gloire m’est donnée en surabondance, pour que je puisse la partager avec tous ceux que le péché tient encore rivés à leur civière, parce qu’ils ne savent pas que Jésus le leur a pardonné.
 

Abbé Philippe LINK - Merci!

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«Les appels de Dieu (dans notre vie) peuvent prendre
des contenus extrêmement divers selon les circonstances,
 les périodes de notre vie, le chemin particulier et unique
que Dieu propose à chacun."
(Jacques Philippe)
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«Tout événement auquel nous sommes confrontés
porte en lui-même un certain appel de Dieu»
(Jacques Philippe)
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Bonne journée!
Jean-Yves
 


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