samedi 15 décembre 2018

«Et nous, que devons-nous faire?» / . (280,534)

Bonjour!
Dimanche 16 décembre 2018
 
 
3e dimanche de l'Avent - Dimanche de la joie.
Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...
 
 (Lc 3,10-18): Les foules lui demandaient: «Que devons-nous faire?». Jean leur répondait: «Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même!». Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent: «Maître, que devons-nous faire?». Il leur répondit: «N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé». A leur tour, des soldats lui demandaient: «Et nous, que devons-nous faire?». Il leur répondit: «Ne faites ni violence ni tort à personne; et contentez-vous de votre solde». Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Jean s'adressa alors à tous: «Moi, je vous baptise avec de l'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas». Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.    
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Homélie
3e dimanche de l’Avent C - 16 décembre 2018
Si je vous demandais ce qui vous a frappé dans les lectures que nous avons entendues ce matin, je ne sais pas ce que vous m'en diriez mais vous feriez certainement ressortir le mot «JOIE».
Dans la première lecture, par exemple, qui nous vient de l'Ancien Testament, 6 siècles avant J.-C., le prophète Sophonie disait déjà ceci: «Pousse des cris de joie, fille de Sion! Éclate en ovations, Israël! Réjouis-toi, de tout ton cœur, bondis de joie, fille de Jérusalem!»...Et plus loin : « Le Seigneur ton Dieu est en toi, c'est lui, le héros qui apporte le salut. Il aura en toi sa joie et son allégresse. Il te renouvelleras par son amour; il exultera pour toi et se réjouira, comme aux jours de fête.»
Et saint Paul pour sa part, nous dit: «Soyez toujours dans la joie du Seigneur; je le redis : soyez dans la joie.»
Mais comment ne pas s'étonner? Comment Dieu pourrait-il trouver sa joie en nous, alors que nous sommes bien changeants et inconstants, que notre fidélité n'est, bien souvent, qu'une succession d'infidélités surmontées, que nous sommes si peu à la hauteur de son Évangile et de notre humanité; nous sommes pourtant crées à son image!
Justement, pour Dieu, ce n'est pas là la question. Mère Teresa disait un jour: «Sa miséricorde ne dépend pas de nous, mais elle dépend de Lui!» Et Lui, Dieu, n'est pas un arbitre. En Lui, il n'y a que fidélité et liberté et Il nous a choisi en son Fils Jésus qu'il nous a envoyé pour nous sauver. «Dieu a tellement aimé le monde, qu'il a donné son Fils unique», déclare l'évangélise saint Jean. «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, mais c'est moi qui vous ai choisi», précise Jésus lui-même. Il le fera jusqu'à re-choisir Pierre, par exemple, après sa triple trahison pour lui confier à nouveau la grande mission de sa vie, qui est son l'Église. Dieu ne revient jamais sur ses choix, sur sa fidélité, sur son amour...
Et nous, nous avons à découvrir progressivement dans l'expérience de notre vie la joie que Dieu a de nous aimer... Mais comment?
Nous avons besoin de temps pour naître à cette joie de Dieu, pour y croire vraiment!... C'est le temps de la conversion qui nous est donné. Il faut dépasser, je dirais : il nous faut traverser tout ce qui vient de nous, - nos mérites comme notre culpabilité et notre propre «désamour» de nous-mêmes, - pour commencer à croire à cette incroyable révélation : Que Dieu met sa joie en moi! Il ne se réjouit jamais de ce qui me fait mal, ou me détruit, mais sa joie de m'aimer ne se dément jamais.
Cette joie de Dieu, si je la reconnais et l'accueillie, elle devient en nous un levier extraordinaire de conversion car «Le Seigneur ton Dieu est en toi», et le chemin de la vie, «de la vie vivante» s'ouvre en nous, et par nous pour le monde. Alors je deviens quoi?... un Disciple-missionnaire, porteur de cette joie de Dieu des chrétiens. C'est la joie de la mission... C'est la joie du partage + qui contamine le monde autour de nous.
Nous comprenons ici que cette joie dont nous parlons est profonde; ce n'est pas la joie passagère des sentiments mais c'est celle que Jean-Baptiste nous invite à rechercher  qui est forgée au contact de Jésus et de son Évangile.
Mais alors, pour vivre cela, me direz-vous, il nous faut nous aussi reprendre la même question posée à trois reprises dans l'Évangile de ce matin : «Que devons-nous faire?»
Comme chrétiens, chrétiennes, nous avons la grâce d'accéder au bonheur de l’accueil du Seigneur par sa présence qui apporte réconfort, amitié et qui ouvre à cette liberté intérieure toujours plus grande. Pour cela, il faut aller puiser à la source, s’abandonner entre ses mains et le recevoir comme le Bon Dieu de Joie, c'est ce que disait mon grand-père. Car Dieu est joie! Dieu est la source de toute joie et il l'apporte au monde! Mieux encore, Dieu trouve sa joie en étant au milieu de nous. Il se fait proche en venant avec nous partager notre vie, nos efforts de paix entre nous en dans les peuples, notre présence auprès des malades et des souffrants, nos partages avec les plus pauvres et encore...
Oui nous le faisons déjà à travers ces jeunes qui font un pont payant par exemple pour contribuer, avec la Saint-Vincent de Paul, Moisson Kamouraska et les clubs sociaux, à fabriquer plus de 100 paniers de provisions, qui seront bientôt distribués aux familles dans le besoin. Et encore, à travers les Chevaliers de Colomb qui apportent de la gaieté dans les résidences pour les personnes âgées.
Oui nous le faisons déjà en invitant notre parenté à la fête et en partageant nos souhaits et nos bons sentiments avec nos parents et amis, en fraternisant avec nos voisins, en étant de service dans nos liturgies du temps de Noël.
Mais nous sommes invités à faire plus encore et c'est là notre responsabilité de chrétiens et disciples missionnaires. Le pape François disait justement hier dans un tweet sur internet : «Notre vie répand la lumière quand elle se consume dans le service. Le grand secret de la joie c'est de vivre pour servir.»
Alors, continuons nos préparatifs pour Noël, pour la venue de notre Sauveur dans nos vies en étant attentifs, prévenants, en s'habillant le cœur de la grâce de Dieu dans le pardon qu'il nous apporte et en partageant notre joie d'être là, bien vivants de la vie des enfants de Dieu.

+Prenons maintenant un moment pour trouver une action de partage à faire durant notre semaine, qui nous aidera à faire de la place dans notre cœur et à nous préparer à Noël. (…) Amen.
Jean-Yves Fortin, diacre
Sources diverses.
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Bon dimanche!
Jean-Yves
 

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