vendredi 30 décembre 2016

La Lumière est venue dans ce monde... / Chaque jour vécu est un don reçu... / (243,117)

Bonjour!
Samedi 31 décembre 2016
 
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
Texte de l'Évangile (Jn 1,1-18): Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.

Il y eut un homme envoyé de Dieu: son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.

Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.

Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié: «C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi». Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.
 
Commentaire: Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne)
«Et la parole a été faite chair»
Commentaire: Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne)
«Et la parole a été faite chair»
Aujourd'hui, c'est le dernier jour de l'année. Fréquemment, un mélange de sentiments —même contradictoires— refont surface dans nos coeurs en cette période de l'année. C'est comme si un échantillon des différents moments vécus dans le courant de l'année, et aussi de ceux qu'on aurait aimé vivre, viennent dans nos esprits. L'Evangile d'aujourd'hui peut nous aider à les mettre en perspective pour pouvoir commencer le nouvel an avec entrain.

«La Parole était Dieu (…). Tout se fit pour elle» (Jn 1,1.3). A l'heure de faire le bilan de l'année, il faut se rappeler que chaque jour vécu est un don reçu. C'est pour cela que quel que soit la manière dont nous en avons profité, aujourd'hui nous devons rendre grâce pour chaque minute de l'année.

Mais le don de la vie ne suffit pas. Nous sommes toujours dans le besoin. C'est pour cela que l'Evangile d'aujourd'hui nous apporte une parole clé: “accueillir”. «Et la parole s'est fait chair» (Jn 1,14). Accueillir Dieu lui-même! Dieu, se faisant homme, se met à notre portée. “Accueillir” signifie Lui ouvrir nos portes, Le laisser entrer dans nos vies, dans nos projets, dans ces actes qui remplissent nos journées. Jusqu'à quel point avons-nous accueilli Dieu et lui avons-nous permis d'entrer en nous?

«La Parole est la lumière véritable qui illumine tout homme qui vient de ce monde» (Jn 1,9). Accueillir Jésus veut dire se laisser questionner par lui. Laisser ses critères illuminer tant nos pensées les plus intimes comme nos actions, dans le travail ou dans nos relations sociales. Que nos actions puissent s'accorder aux siennes!

«La vie est la lumière» (Jn 1,4). Mais la foi est quelque chose de plus que de simples critères. C'est notre vie joint à la Vie. Ce n'est pas seulement notre effort mais surtout, don et grâce. Vie reçue au sein de l'Eglise, surtout à travers les sacrements. Quelle place ont-ils dans ma vie chrétienne?

«A tous ceux qui l'ont reçu il leur a donné le pouvoir de se faire Fils de Dieu» (Jn 1,12). Tout un projet passionnant pour cette année que nous allons entamer!
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«La nuit demeure, le monde et toujours hostile et violent,
 mais l'astre luit:
 aux hommes et femmes de bonne volonté,
 la paix est donnée, le sens est donné,
 la persévérance est donnée...»
(Jean-Étienne Long, o.p. | Avent dans la Ville)
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«Petit frère blotti dans la crèche,
ouvre nos cœurs à la paix
 et donne-nous la grâce de Noël,
réconcilie-nous avec le Père, avec nos frères et sœurs,
avec nous-même.»
(D'après J.-É.Long) 
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«Une personne en prière vit dans le moment présent,
qui est comme le sacrement de la présence de Dieu.»
(Paul Longpré)
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Bonne journée!
Jean-Yves
 

 
 

mercredi 28 décembre 2016

Présentation de Jésus au temple... / Quelques pensées... / (243,024)

Bonjour!
Jeudi 29 décembre 2016
 
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
Texte de l'Évangile (Lc 2,22-35): Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: «Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur», et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur.

Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: «Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples, lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël, ton peuple».

Son père et sa mère étaient dans l'admiration des choses qu'on disait de lui. Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère: «Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les pensées de beaucoup de coeurs soient dévoilées».
Commentaire: Abbé Daniel MEYNEN (Saint Aubain, Namur, Belgique)
«Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, car mes yeux ont vu ton salut»
Aujourd'hui, 29 décembre, nous fêtons le saint Roi David. Mais c'est toute la famille de David que l'Église veut honorer, et surtout le plus illustre de tous: Jésus, Fils de Dieu, Fils de David! Aujourd'hui, dans cet éternel “aujourd'hui” du Fils de Dieu, l'Ancienne Alliance, celle du temps du Roi David, reçoit son accomplissement et sa plénitude. Car, comme le relate l'Évangile de ce jour, l'Enfant-Jésus est présenté au Temple par ses parents pour accomplir la Loi ancienne: «Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: ‘Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur’» (Lc 2,22-23).

Aujourd'hui, l'ancienne prophétie s'éclipse pour faire place à la nouvelle: Celui que le Roi David avait annoncé en chantant ses psaumes messianiques est enfin entré dans le Temple de Dieu! C'est aujourd'hui le grand jour où celui que Saint Luc appelle Siméon va bientôt quitter ce monde d'obscurité pour entrer dans la vision de la Lumière éternelle: «Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, salut que tu as préparé devant tous les peuples» (Lc 2,29-32).

Nous aussi, qui sommes le Temple de Dieu dans l'Esprit (cf. 1Co 3,16), soyons attentifs à recevoir Jésus en nous. Si nous avons le bonheur de pouvoir communier en ce jour, demandons à Marie, la Mère de Jésus, d'intercéder pour nous auprès de son Fils: que le vieil homme meurt et que l'homme nouveau (cf. Col 3,10) naisse enfin dans tout notre être, afin que nous soyons les nouveaux prophètes, ceux qui annoncent au monde entier la présence du Dieu trois fois saint, Père, Fils, et Saint-Esprit!

Comme Siméon, soyons prophètes par la mort du “vieil homme”! Comme le disait le Pape Jean-Paul II, «la plénitude de l'Esprit de Dieu s'accompagne (…) avant tout dans la disponibilité intérieure qui provient de la foi. Cela, le vieillard Syméon, ‘homme juste et pieux’ sur qui ‘reposait l'Esprit Saint’, en eut l'intuition au moment de la présentation de Jésus au Temple».

 
 
Quelques pensées...
 
«Si tu existes, c'est que tu es une œuvre d'amour.»
(Jean Lafrance)
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«La vulnérabilité va de pair avec la richesse intérieure.»
(Blaise Pascal)
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«Dieu se manifeste comme une liberté interpellant la nôtre.»
(François Bourdeau)
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«La beauté est au cœur ce que l'aimant est au fer:
une puissance d'attraction.»
(S. Thomas d'Aquin)
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«Dieu prend sans cesse nos problèmes dans ses mains
 et nous aide à les résoudre.»
(Anonyme)
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Bonne journée!
Jean-Yves

vendredi 23 décembre 2016

Lumière dans l'obscurité... / Quelques pensées... / (242,607)

Bonjour!
Samedi 24 décembre 2016
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...
 
Texte de l'Évangile (Lc 1,67-79): Zacharie, son père, fut rempli de l'Esprit Saint et prononça ces paroles prophétiques: «Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité son peuple pour accomplir sa libération. Dans la maison de David, son serviteur, il a fait se lever une force qui nous sauve. C'est ce qu'il avait annoncé autrefois par la bouche de ses saints prophètes: le salut qui nous délivre de nos adversaires, des mains de tous nos ennemis. Il a montré sa miséricorde envers nos pères, il s'est rappelé son Alliance sainte: il avait juré à notre père Abraham qu'il nous arracherait aux mains de nos ennemis, et nous donnerait de célébrer sans crainte notre culte devant lui, dans la piété et la justice, tout au long de nos jours. Et toi, petit enfant, on t'appellera prophète du Très-Haut, car tu marcheras devant le Seigneur pour lui préparer le chemin, pour révéler à son peuple qu'il est sauvé, que ses péchés sont pardonnés. Telle est la tendresse du coeur de notre Dieu; grâce à elle, du haut des cieux, un astre est venu nous visiter; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour guider nos pas sur le chemin de la paix».
 
 
Commentaire: Abbé Ignasi FABREGAT i Torrents (Terrassa, Barcelona, Espagne)
«Un astre est venu nous visiter; il est apparu à ceux qui demeuraient dans les ténèbres»
Aujourd'hui, l'Évangile recueille le chant de louange de Zacharie après la naissance de son fils. Le père de Jean y rend d'abord grâce à Dieu, puis ses yeux se tournent vers le futur. Tout y regorge de joie et d'espérance en reconnaissant l'action salvifique de Dieu envers Israël, qui culmine dans la venue-même de Dieu en notre chair, préparée par le fils de Zacharie.

Nous savons que Zacharie avait été châtié par Dieu à cause de son incrédulité. Mais à présent, quand l'action divine est totalement manifeste dans sa propre chair —puisqu'il recouvre la parole— il proclame ce que jusqu'alors il ne pouvait dire qu'avec le cœur; et il le disait, bien-sûr: «Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël…» (Lc 1,68). Que de fois nous percevons les choses de manière obscure, négative, pessimiste! Si nous possédions la vision surnaturelle des événements que montre Zacharie dans le Cantique du Benedictus, nous vivrions constamment dans la joie et l'espérance.

«Le Seigneur est proche; le Seigneur est là». Le père du précurseur est conscient que la venue du Messie est, surtout, lumière. Une lumière qui éclaire ceux qui vivent dans l'obscurité, sous les ombres de la mort: nous-mêmes! Ah si nous nous rendions pleinement compte que l'Enfant Jésus vient illuminer nos vies, nous guider, nous montrer le chemin…! Ah si nous nous laissions conduire selon ses voies, par ces espérances qu'Il met en nous!

Jésus est le “Seigneur” (cf. Lc 1,68.76), mais Il est aussi le “Sauveur” (cf. Lc 1,69). Si proches de la nuit de Noël, ces deux confessions (attributions) que Zacharie fait à Dieu, m'ont toujours surpris: ce sont exactement les mêmes que l'Ange du Seigneur attribuera à Jésus lors de l'annonce aux bergers et que nous pourrons écouter avec émotion pendant la Messe de cette même nuit. Car celui qui naît est Dieu!


 
«Quand on s'efforce de devenir meilleur,
 tout s'améliore aussi autour de soi.»
(Paulo Coelho)
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«La responsabilité,
 c'est la prise en charge du plus fragile.»
(Paul Ricoeur)
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«L'esprit s'enrichit de ce qu'il reçoit,
le cœur s'enrichit de ce qu'il donne.»
(Victor Hugo)
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«Viens vite, ô toi, l'au-delà de la nuit,
allumer une étoile haute dans le ciel bas des hommes.»
(Bernard Révillion)
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Diacre,
au cœur de notre monde
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Bonne journée!
Joyeux Noël!
 
Jean-Yves
 


mardi 20 décembre 2016

La foi apporte la joie... Restons debout... Espérons... Dieu est là... / /(240,953)

Bonjour!
Mercredi 21 décembre 2016
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Texte de l'Évangile (Lc 1,39-45): En ces jours-là, Marie se mit en route rapidement vers une ville de la montagne de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l'enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie de l'Esprit Saint, et s'écria d'une voix forte: «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi? Car, lorsque j'ai entendu tes paroles de salutation, l'enfant a tressailli d'allégresse au-dedans de moi. Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur».

Commentaire: Abbé Àngel CALDAS i Bosch (Salt, Girona, Espagne)

«Heureuse celle qui a cru»

Aujourd'hui, le texte de l'Évangile correspond au 2ème mystère joyeux: «La visitation de Marie à sa cousine Elisabeth». Il s'agit d'un vrai mystère! Une explosion de joie profonde comme jamais l'histoire ne nous l'avait jamais raconté auparavant! La joie de Marie qui vient de devenir mère, par la grâce et l'action de l'Esprit Saint! Le mot “gaudium” exprime une joie profonde, intime qui ne se dévoile pas à l'extérieur. Pourtant, les montagnes de Judée se sont remplies de joie. Marie exulte comme une mère qui vient d'apprendre qu'elle attend un enfant… et quel Enfant! Un fils pèlerin, avant même la naissance, qui se rend par des sentiers rocheux à Ain Karen, enveloppé dans le cœur et les bras de Marie.

Joie dans l'âme et le visage d'Elisabeth, et l'enfant qui tressaille d'allégresse dans son ventre. Les paroles même de la cousine de Marie se transmettront dans les âges: «Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni» (Lc 1,42). La prière du rosaire comme source de joie, est une des nouvelles perspectives dévoilées par Jean Paul II dans sa lettre apostolique "Le rosaire de la Vierge Marie".

L'allégresse est inséparable de la foi. «Comment ai-je ce bonheur que la mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi?» (Lc 1,43). La joie de Dieu et de Marie s'est dispersée dans le monde. Pour la laisser passer, il suffit de nous ouvrir par la foi à l'action constante de Dieu dans notre vie, devenir pèlerins avec l'Enfant, avec Celle qui a cru, et se tenir à la main forte et amoureuse de saint Joseph. Par les chemins de la terre, par les routes, sentiers ou chemins boueux, un chrétien porte en lui, toujours, deux dimensions de la foi: l'union avec Dieu et le service aux autres. Le tout bien rassemblé: avec une unité de vie qui empêche qu'il ait une solution de continuité entre une chose et l'autre.



 

vendredi 16 décembre 2016

Le diaconat permanent... / La foi est un bien qui se transmet... / Le témoignage du Fils de Dieu... (240,106)

Bonjour!
Vendredi 16 décembre 2016
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«Diacres, en tenue de service.»
 
 «Le diaconat permanent
 promeut une Église au cœur du monde.
 Le diacre est un passeur d’espérance :
quel beau ministère. »
 (Albert Rouet, archevêque émérite de Poitiers, France.)
Mgr Rouet vient de publier un volume sur le diaconat permanent;
 le titre du volume:« Diacres, en tenue de service». 
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...



Jean, chapitre 5, 33-36

Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste, et il a rendu témoignage à la vérité. Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Jean était la lampe qui brûle et qui brille, et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière. Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ; les œuvres mêmes que je fais témoignent que le Père m’a envoyé.

 

Pour notre  réflexion...

1. La foi est un bien qui se transmet, nous l’avons reçue et nous la transmettons à notre tour. Ce passage de l’Évangile de Jean nous parle de cette transmission de la foi de deux manières différentes. Jésus commence en effet par mentionner Jean Baptiste qui « a rendu témoignage à la vérité », vérité qui est Jésus lui-même. La transmission de la foi peut donc se faire par des témoins qui apportent la foi aux autres en exprimant ce qu’ils ont eux-mêmes vu et cru. Pour le témoin il est important d’être cohérent avec ce qu’il dit, de fait Jean Baptiste fut décapiter pour être resté fidèle à la vérité.

2. De plus, dans ce passage, Jésus nous parle d’une deuxième manière de venir à la foi : « un témoignage plus grand que celui de Jean » car ce sont les œuvres mêmes de Jésus. La foi peut donc venir aussi par le moyen de certains faits, qui témoignent de l’action de Dieu. Ainsi saint Jean rapportera qu’après la résurrection de Lazare beaucoup crurent en lui.

3. Il faut aussi noter une chose commune à ces deux moyens d’arriver à la fois : dans un cas comme dans l’autre, l’homme peut fermer son cœur et refuser de croire. Ainsi tous n’ont pas cru en Jésus après avoir écouté Jean, et tous n’ont pas accepté les miracles de Jésus comme des signes venant de Dieu. Quelle que soit la manière dont Dieu veut nous parler, il faut un cœur accueillant, sinon la parole et les actions de Dieu restent sans effets.

Cette méditation a été écrite par Père Jean-Marie Fornerod, LC
 
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mercredi 14 décembre 2016

Es-tu Celui qui doit venir?... /Voyez: les aveugles voient... / Ne limitons pas notre espérance... Quand il y a de l'espérance il y a Dieu pas loin... / (239,203)

Bonjour!
Mercredi 14 décembre 2016
 
 
Monastère-Abbaye de Saint-Benoît-du-Lac
(Photo fournie par Bernard Desmeules - Merci!)
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Fête de saint Jean-de-la-Croix
 

Voici la Bonne Nouvelle pour aujourd'hui...
(Lc 7,19-23): Jean appela deux d'entre ses disciples et les envoya demander au Seigneur: «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?». Arrivés près de Jésus, ils lui dirent: «Jean Baptiste nous a envoyés te demander: ‘Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?’».

A ce moment-là, Jésus guérit beaucoup de malades, d'infirmes et de possédés, et il rendit la vue à beaucoup d'aveugles. Puis il répondit aux envoyés: «Allez rapporter à Jean ce que vous avez vu et entendu: les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi!»
Commentaire: Abbé Bernat GIMENO i Capín (Barcelona, Espagne)
«Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés,…»
Aujourd'hui, quand nous voyons que dans notre vie nous ne savons plus quoi espérer, quand nous nous décourageons parce que nous manquons de courage pour voir au-delà de nos défaillances quand nous sommes heureux car nous sommes fidèles à Jésus-Christ, et en même temps inquiets ou alanguis de ne pas savourer les fruits de notre mission apostolique, le Seigneur veut que nous posions la même question que Jean-Baptiste: «devons-nous en attendre un autre?» (Lc 7,20).

C'est clair, le Seigneur est “astucieux” et il veut profiter de nos incertitudes —qui sont d'ailleurs, tout à fait normales— pour que nous fassions un bilan de notre vie, que nous regardions nos défauts, nos efforts, nos maladies… et, ainsi, que nous réaffirmions notre foi et multiplions “à l'infini” notre espérance.

Le Seigneur n'a pas de limites quand il s'agit d'accomplir sa mission: «les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés…» (Lc 7,22). Où est mon espérance? Où est ma joie? Car l'espérance est intimement liée à la joie intérieure. Le chrétien, doit, naturellement, vivre comme n'importe qui, mais avec le regard toujours fixé sur le Christ, qui ne nous fait jamais défaut. Un chrétien ne peut pas vivre sa vie en marge de celle du Christ et de son Évangile. Fixons nos regards sur Celui qui peut tout, absolument tout, et ne limitons pas notre espérance. «En Lui tu trouveras même plus que tu ne demandes et que tu ne désires» (Saint Jean de la Croix).

La liturgie n'est pas un "jeu sacré", et l'Église nous offre ce temps de l'Avent afin que chaque chrétien, uni au Christ, ranime la vertu de l'espérance dans sa vie. Souvent nous la perdons car nous faisons trop confiance à nos propres forces et nous ne voulons pas reconnaître que nous sommes “malades” et que nous avons besoin de la main salvatrice du Seigneur. Mais c'est ainsi, et comme Il nous connaît bien et qu'il sait que nous sommes tous faits de la même “pâte” il nous tend la main pour nous sauver. —Merci Seigneur, de me sortir de la boue et de remplir mon cœur d'espérance.
 
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Hommage à une vieille dame...
 
Hier après-midi, nous sommes allés aux funérailles de dame Suzanne Langelier de L'Islet.
C'était une vieille dame qui demeurait avec l'abbé  Simon-Pierre, notre curé, à l'Islet. Elle est décédée la semaine dernière à l'âge de 94 ans, Dans son homélie, l'abbé Simon-Pierre nous a fait connaître cette dame comme une femme effacée, généreuse et qui aimait recevoir... En quelques minutes, il nous a fait aimer cette vieille dame que nous avons trouvé fort sympathique. Elle a sans doute un peu façonné son cœur... Rendons grâce à Dieu pour cette dame qui a marqué sa vie par sa générosité débordante et son dévouement.
 
Aux funérailles de Mme Langelier, la chorale a chanté ce magnifique chant:
 "Je m'abandonne à toi, Seigneur,
 je m'abandonne à toi.. "
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"Que la rosée de ta miséricordes
 entoure les défunts de tendresse et de joie.
Viens, Seigneur  Jésus!
Viens, présence de Dieu!"
(Magnificat - Mardi, 13 décembre - soir))
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«Au cœur de notre monde, il y a la revanche de Dieu, l'amour de Dieu...
Grâce à nos gestes, des gens se redressent,
retrouvent le sourire, la joie de vivre, des gens vivent mieux!
(Rose-Marie Berty et Alain Bouchard)
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Nous sommes à une époque ou beaucoup de chrétiens
manquent de façon dramatique de points de repère...
 Soyons ces points de repère...
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Bonne journée!
Jean-Yves

samedi 10 décembre 2016

«Toi, Jésus, qui es-tu vraiment? Es-tu celui qui doit venir?... / Homélie de Jean-Yves... / (237,886)

Bonjour!
Dimanche 11 décembre 2016
 
 
Voici la Parole de Dieu de ce 3e dimanche de l'Avent...
 
 (Mt 11,2-11): En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler  dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples  et, par eux, lui demanda: «Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?». Jésus leur répondit: «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez: Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les  pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute!».

Tandis que les envoyés de Jean s'en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean: «Qu'êtes-vous allés regarder au désert? un roseau agité par le vent? Alors, qu'êtes-vous donc allés voir? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois.
 
«Alors, qu'êtes-vous allés voir? un prophète? Oui, je vous le dis, et bien plus qu'un prophète. C'est de lui qu'il est écrit: ‘Voici que j'envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi’. Amen, je vous le dis: Parmi ceux qui sont nés d'une femme, personne ne s'est levé de plus grand que Jean Baptiste; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui».
 
Acclamons la parole de Dieu.
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Homélie préparée pour ce dimanche:
3e dimanche de l'Avent (A)
Chers amis,
 
Nous avons tous besoin, un jour ou l'autre, d'être encouragés, 
ou d'être réconfortés. Même Jean Baptiste, ce prophète
aux paroles de feu, connaît l'épreuve du doute, comme on le voit ce matin.
Il est en prison, enfermé parce qu'il s'est mis à dos le roi Hérode en dénonçant son péché...
Mais ici, Ce n'est pas le fait d'être prisonnier qui tourmente
Jean Baptiste, ce n'est pas son sort qui l'inquiète.
Ce qui l'habite, c'est cette question, cette question première
en un sens, et qui parcourt aussi tout l'Évangile:
    • «Toi, Jésus, qui es-tu vraiment?»
    • Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre?
C'est une Interrogation fondamentale!
Celui qui doit venir, et qu'on attend depuis si longtemps, 
c'est l'Envoyé, le Messie-Sauveur, celui qui accomplit
la promesse de Dieu.
Au fait, c'était quoi la promesse de Dieu?...
C'était de libérer le peuple d'Israël de la domination...
+ et plus, - si on retourne au texte d'Isaïe qu'on vient de lire: -
«Le pays aride, qu'il fleurisse comme la rose, qu'il se couvre
de fleurs des champs! Voici votre Dieu: c'est la revanche
de Dieu!» Comme le paradis de Dieu! La suppression du mal...

Tant qu'il n'est pas là, tant que ce Messie n'est pas venu,
le peuple doit persévérer et veiller dans son attente...
 
Alors, bien humblement, Jean Baptiste confie sa question,
son doute, à ses disciples; il les envoie auprès de Jésus
pour voir ce qu'il en est...
 
La réponse donnée par Jésus, dissipe tous ses doutes
quand les disciples reviennent à lui; celui-ci fait tout de suite
le rapprochement entre les signes qu'opère Jésus,
et les paroles prononcées, des siècles auparavant
par le grand prophète Isaïe.
Oui, Ce qui était annoncé il y a … bien longtemps, ces actions merveilleuses qui vont restaurer l'être humain dans la pleine possession de ses moyens, le rendre libre, voilà qu'un homme
est en train de le réaliser aujourd'hui, aux yeux de tous!

L'Écriture devient alors pour lui comme un miroir où le Messie,
ce Messie qui était attendu, le Sauveur d'Israël, 
prend un visage, le visage de Jésus.

Les oreilles, l'intelligence de Jean Baptiste s'ouvrent
devant le témoignage de ses disciples; dans l'obscurité
de sa prison, ses yeux s'éclairent et même s'illuminent.
Il a beau être enchaîné, il bondit de joie!
Le voilà affermi, il est maintenant confirmé dans sa vocation
et sa mission: c'est bien au Seigneur qu'il a préparé le chemin.
Et nous dans tout ça?... Nous aussi, nous avons à reprendre courage et force. Soyons attentifs à l'Esprit Saint, aux signes
qui nous sont donnés par Celui qui est maintenant au milieu
de nous... Laissons l'Esprit, l'Esprit Saint, nous montrer
ces signes qu'il accomplit et qui se manifestent à tous moments
dans notre vie.

Que faisons-nous pour hâter cette venue d'un monde meilleur
et plus humain? Prenons la peine de regarder autour de nous comme Jésus l'a dit tantôt aux disciples de Jean Baptiste...

Oui, pour nous, le Sauveur est venu... Nous découvrons
à tous les jours un peu plus que Dieu est infiniment bon,
généreux et miséricordieux et qu'il veut nous avoir tous
et toutes dans son Royaume, dans sa maison. Tous peuvent entrer dans sa maison, dans son royaume, car tous sont enfants
de Dieu et voulus par lui. Pour qu'il soit davantage au milieu
de nous, n'oublions pas nos frères et sœurs, spécialement
les petits, les malades et les plus pauvres qui sont son image, son icône.
 
Certains organismes nous aident à faire des actions fraternelles, bénévoles et charitables... Je pense en particulier
à la Saint-Vincent de Paul, à certains clubs sociaux,
à Développement et Paix et autres...
 
Prenons un moment pour réaliser notre joie d'être
dans la maison de Dieu qui est ouverte à tous et sentons-nous accueillis. Et soyons actifs à répondre à la charité:
un geste, une parole, un sourire, un encouragement ça peut représenter beaucoup aux yeux de l'autre... Amen!
 
Jean-Yves Fortin, d.p.
* Sources diverses. 
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Bon dimanche!
Jean-Yves  


jeudi 8 décembre 2016

Il y a toujours une place pour aimer Dieu un peu mieux... Cette place je la trouve chez les autres... / (237,710)

Bonjour!
Vendredi 9 décembre 2016
 
 
Photo:
Église de Saint-Jean-Port-Joli
(Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

 Matthieu, chapitre 11, 16-19

À qui vais-je comparer cette génération ? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d’autres en disant : ?Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé. Nous avons chanté des lamentations, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine.? Jean Baptiste est venu, en effet ; il ne mange pas, il ne boit pas, et l’on dit : ?C’est un possédé ! » Le Fils de l’homme est venu ; il mange et il boit, et l’on dit : ?Voilà un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs.? Mais la sagesse de Dieu a été reconnue juste à travers ce qu’elle fait. »
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Pour notre réflexion...

1. « Nous vous avons joué de la flûte, et vous n’avez pas dansé ».
Si Jésus nous fait un résumé des commérages autour de sa personne, c’est pour nous. Il sait que le chrétien, à chaque époque et partout, recevra des commentaires similaires.

 
2. Jésus lui-même nous montre que ces commérages seront parfois même contradictoires, comme sur la différence d’opinion qu’il relate entre lui et Jean le Baptiste dans l’Évangile d’aujourd’hui.  
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«Le rêve est l'autre nom de l'espérance.»
(Ernes Ronchi)
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«Tout disciple aime l'Évangile davantage encore
que les fruits de l'évangélisation.
Cela lui vient d'une espérance illimitée en la Parole,
d'une confiance redoublée dans la force de la petite graine.»
(Ermes Ronchi)
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Bonne journée!
Jean-Yves


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mercredi 7 décembre 2016

Ils sont nourris au même pain que moi... / (237,510)

Bonjour!
Mercredi 7 décembre 2016

 
(Une photo qui nous rappelle la Bretagne... )
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...


« Celui qui mange ma chair et boit mon sang
demeure en moi et moi, je demeure en lui »           
 
Évangile selon saint Jean, chapitre 6, verset 56.
 

 

La méditation

 


 

Aujourd’hui, réunion de famille ! Rassemblement de ma famille, vous savez, celle du côté du Christ : je pars à la messe. Je me laisse aller à la joie de cette rencontre, d’abord avec les membres de cette église en priant et chantant à l’unisson. J’essaie de cultiver de bons rapports avec ma famille chrétienne. Je dois en prendre soin, être proche d’elle.
Puis surtout, dans cette rencontre, il y a Jésus. C’est Lui qui nous convoque : « quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux »*, nous dit-Il. Alors, pourquoi hésiterais-je ?
Revivre sa passion, sa résurrection et communier au corps du Christ vivant qui a souffert et s’est livré pour nous. Il vient nous nourrir de Lui et se rend présent en nous. Laissons-nous aller à savourer cet instant et laissons-nous envahir par cette joie que Dieu nous apporte. J’observe tous ces gens qui viennent de recevoir ce pain de vie. Ils sont nourris du même pain que moi, au même corps, unis dans la même communion. Ce sont bien mes frères. Je les regarde défiler devant moi. Comme moi, ils ont quelque chose de divin en eux : la vie, la grâce, l’esprit agissant. Je les vois sortir de l’église comme des porteurs de lumière. Ils vont s’égailler dans la ville.
Saurons-nous, comme Marie, prendre soin de Lui ? Saurons-nous être à la hauteur de ce que nous portons ? Nous sommes envoyés en mission. Mon Dieu, permets-nous d’être des témoins de ta naissance en nous, au milieu de nous. À la suite de Marie, osons dire : « Voici la servante du Seigneur » **.
 
 
Catherine Motte - Lille - Avent dans la ville
 

* Évangile selon saint Matthieu, chapitre 18, verset 20
** Évangile selon saint Luc chapitre 1, verset 38.
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«La souffrance n'est pas une grâce,
mais elle peut servir d'autoroute pour celle-ci.»
(Jonathan Guilbault)
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«L'Avent peut servir à cela:
raffermir notre capacité de désir.»
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«Pour savoir attendre, il faut d'abord prendre conscience
qu'il nous manque un je-ne-sai-quoi
que l'on ne peut recevoir que des mains d'un autre.»
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Bonne journée!
Jean-Yves
 
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