jeudi 31 décembre 2015

(215,504) «Et la Parole a été chair...» / Accueillons-la... /2015: réflexion sur le temps qui passe...

Bonjour!

31 décembre 2015


Photo:
Sur les terrains de l'évêché - La Pocatière (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Jn 1,1-18): Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n'a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l'ont point reçue.

Il y eut un homme envoyé de Dieu: son nom était Jean. Il vint pour servir de témoin, pour rendre témoignage à la lumière, afin que tous crussent par lui. Il n'était pas la lumière, mais il parut pour rendre témoignage à la lumière.

Cette lumière était la véritable lumière, qui, en venant dans le monde, éclaire tout homme. Elle était dans le monde, et le monde a été fait par elle, et le monde ne l'a point connue. Elle est venue chez les siens, et les siens ne l'ont point reçue. Mais à tous ceux qui l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu. Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de vérité; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire du Fils unique venu du Père.

Jean lui a rendu témoignage, et s'est écrié: «C'est celui dont j'ai dit: Celui qui vient après moi m'a précédé, car il était avant moi». Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce; car la loi a été donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. Personne n'a jamais vu Dieu; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, est celui qui l'a fait connaître.
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Commentaire: Abbé David COMPTE i Verdaguer (Manlleu, Barcelona, Espagne)
«Et la parole a été faite chair»

Aujourd'hui, c'est le dernier jour de l'année. Fréquemment, un mélange de sentiments —même contradictoires— refont surface dans nos cœurs en cette période de l'année. C'est comme si un échantillon des différents moments vécus dans le courant de l'année, et aussi de ceux qu'on aurait aimé vivre, viennent dans nos esprits. L'Evangile d'aujourd'hui peut nous aider à les mettre en perspective pour pouvoir commencer le nouvel an avec entrain.

«La Parole était Dieu (…). Tout se fit pour elle» (Jn 1,1.3). A l'heure de faire le bilan de l'année, il faut se rappeler que chaque jour vécu est un don reçu. C'est pour cela que quel que soit la manière dont nous en avons profité, aujourd'hui nous devons rendre grâce pour chaque minute de l'année.

Mais le don de la vie ne suffit pas. Nous sommes toujours dans le besoin. C'est pour cela que l'Evangile d'aujourd'hui nous apporte une parole clé: “accueillir”. «Et la parole s'est fait chair» (Jn 1,14). Accueillir Dieu lui-même! Dieu, se faisant homme, se met à notre portée. “Accueillir” signifie Lui ouvrir nos portes, Le laisser entrer dans nos vies, dans nos projets, dans ces actes qui remplissent nos journées. Jusqu'à quel point avons-nous accueilli Dieu et lui avons-nous permis d'entrer en nous?

«La Parole est la lumière véritable qui illumine tout homme qui vient de ce monde» (Jn 1,9). Accueillir Jésus veut dire se laisser questionner par lui. Laisser ses critères illuminer tant nos pensées les plus intimes comme nos actions, dans le travail ou dans nos relations sociales. Que nos actions puissent s'accorder aux siennes!

«La vie est la lumière» (Jn 1,4). Mais la foi est quelque chose de plus que de simples critères. C'est notre vie joint à la Vie. Ce n'est pas seulement notre effort mais surtout, don et grâce. Vie reçue au sein de l'Eglise, surtout à travers les sacrements. Quelle place ont-ils dans ma vie chrétienne?

«A tous ceux qui l'ont reçu il leur a donné le pouvoir de se faire Fils de Dieu» (Jn 1,12). Tout un projet passionnant pour cette année que nous allons entamer!
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Photo:
Maison Desrochers, sur le terrain de l'évêché - La Pocatière (Jean-Yves)
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«Dans la vie, il nous faut des arrêts 
pour reprendre haleine: 
silence, réflexion, prière.»
(L. Lantenois)
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2 0 1 5...

«Une autre année qui tire à sa fin.
 Le temps coule comme du sable entre nos doigts. 
Durant cette année, des personnes nous ont quittés 
et ce fut l'occasion de nous arrêter 
pour goûter un peu d'éternité 
en se rappelant les choses importantes. 
Le travail et la routine journalière 
ont exigé de nous courage et persévérance, 
patience et don de soi. 
Les relations au quotidien ont attendu de nous 
ouverture, accueil, générosité, 
au risque de la souffrance 
mais aussi de la joie et de l'amour. 
Les événements de notre monde 
nous ont bouleversés, touchés, questionnés. 
Si nous ne pouvons pas arrêter le temps, 
qu'avons-nous fait de ce temps qui nous a été donné?» 
(C'était le début d'un billet que je recevais d'un ami 
et que j'ai voulu partager... Merci à G. L.) 
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«Pour que demain soit meilleur qu'hier, 
alors plante l'amour comme un grand plant de lierre. 
Il grimpera au long de ton coeur, 
en silence, et le recouvrira de mille récompenses.»
(Claire Silvera-Rochon)
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Bonne journée!
Bonne fin d'année 2015.
Jean-Yves 

dimanche 27 décembre 2015

(215,168) La place de Joseph dans l'histoire de notre salut... / L'Espérance...

Bonjour!
Lundi 28 décembre 2015


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 2,13-18): Après le départ des mages, l'ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: «Lève-toi; prends l'enfant et sa mère, et fuis en Égypte. Reste là-bas jusqu'à ce que je t'avertisse, car Hérode va rechercher l'enfant pour le faire périr». Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte, où il resta jusqu'à la mort d'Hérode. Ainsi s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète: «D'Égypte, j'ai appelé mon fils».

Alors Hérode, voyant que les mages l'avaient trompé, entra dans une violente fureur. Il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d'après la date qu'il s'était fait préciser par les mages. Alors s'accomplit ce que le Seigneur avait dit par le prophète Jérémie: «Un cri s'élève dans Rama, des pleurs et une longue plainte: c'est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas qu'on la console, car ils ne sont plus».



Résultats de recherche d'images pour « Fuite en Égypte »
Commentaire: 
Abbé Joan Pere PULIDO i Gutiérrez (Sant Feliu de Llobregat, Espagne)
«Se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte»

Aujourd'hui, nous célébrons la fête des Saints Innocents, martyrs. Plongés dans les célébrations de Noël, nous ne pouvons pas ignorer le message que la liturgie veut nous transmette pour définir, encore plus, la Bonne Nouvelle de la naissance de Jésus, avec deux précisions très claires. Tout d'abord, la prédisposition de saint Joseph à participer dans le dessein créateur et salvifique de Dieu, en acceptant sa volonté. Et puis, le mal, l'injustice que, bien souvent, nous rencontrons dans notre vie, réalisés dans ces enfants innocents morts en martyrs. Tout cela nous demande une attitude et une réponse personnelle et sociale.

Saint Joseph nous offre un témoignage très clair de réponse décidée à l'appel de Dieu. Nous nous identifions à lui quand nous devons prendre des décisions dans les moments difficiles de notre vie et de notre foi: «Joseph se leva; dans la nuit, il prit l'enfant et sa mère, et se retira en Égypte» (Mt 2:14).

Notre foi en Dieu implique notre vie toute entière. Elle fait que nous nous levons, c'est à dire, qu'elle nous rend attentifs aux choses qui se déroulent autour de nous, parce que —souvent— c'est à partir d'elles que Dieu nous parle. Elle nous fait prendre l'Enfant et sa mère, c'est-à-dire que Dieu se rend proche de nous, Il devient notre compagnon de route, renforçant notre foi, notre espérance et notre charité. Et elle nous fait retirer dans la nuit en Égypte, c'est à dire, nous invite à ne pas avoir peur face à notre propre vie, qui souvent, se remplit de nuits difficiles à illuminer.

Aujourd'hui, ces enfants martyrs ont aussi des noms concrets d'enfants, de jeunes gens, de couples, de personnes âgées, d'immigrants, de malades... qui demandent la réponse de notre charité. Ainsi le dit saint Jean Paul II: «En effet, à notre époque, nombreux sont les besoins qui interpellent la sensibilité chrétienne. C'est l'heure d'une nouvelle imagination de la charité qui se déploierait non seulement à travers les secours prodigués avec efficacité, mais aussi dans la capacité de se faire proche, d'être solidaire de ceux qui souffrent, de manière que le geste d'aide soit ressenti non comme une aumône humiliante, mais comme un partage fraternel».

Que la nouvelle lumière, claire et forte de Dieu devenu Enfant remplisse nos vies et consolide davantage notre foi, notre espérance et notre charité.
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«Garder l'espérance signifie 
sentir qu'une force plus grande 
alimente notre petite histoire.»
(Hermes Ronchi)
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«On demandait un jour au cardinal Suenens: 
«Pourquoi êtes-vous plein d'espérance, même aujourd'hui?» 
Sa réponse donne le cadre d'une spiritualité de gratitude et d'espérance: «Parce que je crois que Dieu est nouveau chaque matin. Je crois que Dieu crée le monde aujourd'hui, en ce moment même. Il ne l'a pas crée il y a longtemps, il ne l'a pas oublié. Cela signifie que nous devons attendre l'inattendu comme étant la façon normale pour la Divine Providence de se manifester».    (Cité dans: La beauté, chemin vers Dieu de Anthony J. Ciorra)

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«L'espérance aime les nouveaux départs 
au lever du soleil.»
(Hermes Ronchi dans Le petit livre de l'Espérance publié chez EdB)
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Merci!
À  tous nos lecteurs et nos visiteurs 
de tous les pays de langue française au monde!

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Bonne journée!
Jean-Yves 


jeudi 24 décembre 2015

(214,937) JOYEUX NOËL! La miséricorde est un chemin...

“La miséricorde, 
c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme”
(Pape François)
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24 décembre 2015

Joyeux Noël!


Bonne journée!
Jean-Yves
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dimanche 20 décembre 2015

(214,723) La plus belle annonce de Noël...

Bonjour!
Dimanche 20 décembre 2015


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Evangile selon St Luc, chapitre 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée.
Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth.
Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni.
D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ?
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi.
Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
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Homélie
Cathédrale de Sainte-Anne

4e dimanche de l’Avent C 2015
Chers amis,

Ce texte que je viens de proclamer de la Bonne nouvelle
de l’évangile - cette rencontre lumineuse entre ces deux femmes - est situé juste entre deux parties de l’évangile de Luc
que nous connaissons mieux encore que celui-ci:

Le premier, c’est celui de l’ange Gabriel, envoyé  par Dieu auprès de Marie: c’est le début de la prière que nous connaissons bien
et que nous disons: «Je te salue, Marie, Comblée de grâce,
 le Seigneur est avec toi... »

Le deuxième texte, c’est celui de  la réponse de Marie après qu’Élisabeth eut dit, sous la pulsion de l’Esprit Saint, son cri
de joie; cette partie, c’est ce qu’on appelle le cantique
du Magnificat de Marie: «Mon âme exalte le Seigneur,
exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur» etc...

Cette rencontre d’aujourd’hui entre ces deux parentes
qui sont cousines, provoqué par l’ange de Dieu,
nous situe très bien dans l’attente de Noël: temps de naissance d’un Dieu, qui prend un corps comme nous...

Ces deux femmes qui expriment de façon exubérante - j’ose dire - leur joie, n’est-ce pas la plus belle annonce de Noël!...
C’est le grand mystère de Noël!....
Mais quel est ce grand mystère? Dieu envoie son Fils
dans sa création, dans ce qu’il a fait de plus beau
de sa création: Dieu vient chez-nous les humains,
et comment? Dans un enfant... Il a pris un corps comme nous, comme celui de nos enfants, et cela dans cette jeune fille choisie, Marie, qu’on appelle depuis:  Sainte Marie, Mère de Dieu.

Ce Dieu s’est abaissé au point de prendre place
dans l’intimité du corps de cette jeune fille choisie.
Mgr Bertrand Blanchet, dans son livret de l’Avent,
évoque un chant de Noël pour bien dire cela: «Dans cette étable...
Qu’il est aimable dans son abaissement.»
Et il continue plus loin avec ces autres paroles:
«Tous les palais des rois n’ont rien de comparable.»,
toujours en parlant du corps de Marie, comme temple... 
Oui, c’est ainsi que le Seigneur est venu jusqu’à nous...
En prenant vie dans le corps de Marie, en ayant par elle
le souffle de vie... Ce souffle dernier qu’il va laisser pour nous
sur la croix comme sauveur de son peuple et de tous
les humains...  C’est ce qu’on appelle: pour notre salut.

Continuons notre réflexion dans le cadre de ce même récit
qui nous est présenté aujourd’hui à la veille de Noël.

Dieu a souvent visité les siens au cours de l’histoire de l’humanité, - on l’a vu dans les deux premières lectures - et il continue
de le faire de nos jours...

Mère Teresa, que le pape François va déclarer sainte bientôt
- on apprenait hier qu’elle serait canonisée à l’automne -
était allée un jour en Australie rendre visite à ses sœurs
pour les encourager et visiter leurs œuvres.  Un soir,
les sœurs l’amenèrent rencontrer des pauvres
qui vivaient dans les détritus d’un bidonville de banlieue...
Mère Teresa découvrit un vieil homme qui vivant
dans une cabane toute sale faite de tôles et de cartons...
La sœur lui proposa de faire le ménage des lieux...
Elle trouva dans un coin une lampe à l’huile abandonnée
depuis longtemps... - «Pourquoi ne vous servez-vous pas
de votre lampe, mon ami?» - À quoi bon, lui répondit l’homme,
je n’ai personne... - Et si les sœurs venaient le soir,
l’allumeriez-vous, votre lampe, lui demanda-t-elle? - Certainement, dit l’homme... Et il allumait sa lampe
à tous les soirs, et les sœurs venaient... 
Un soir que les sœurs sont venus, l’homme donna un mot
pour mère Teresa... Il y avait d’écrit: - «Ma Sœur, la lampe
que vous avez allumée dans mon cœur brille toujours...»

Dieu nous visite encore aujourd’hui et allume la joie
dans les cœurs grâce à nous...
quand nous nous montrons accueillants et généreux,
quand nous prenons du temps avec les nôtres,
quand nous contactons une personne seule ou malade,
quand nous accueillons Dieu dans le pardon,
quand nous partageons la Parole de Dieu avec d’autres paroissiens,
quand nous le recevons dans l’eucharistie.

Ainsi, nous pouvons être la Joie de Dieu; nous pouvons
le faire naître et communiquer cette joie au monde qui nous entoure.


En terminant, prenons le temps de trouver une démarche que nous pouvons faire et qui pourra provoquer de la joie dans notre milieu, avec les nôtres, avec d’autres humains, en attendant Noël...    Amen.

Sources diverses.

Jean-Yves Fortin, diacre
19 décembre 2015

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Bonne journée!
Jean-Yves 




vendredi 18 décembre 2015

(214,586) Joseph est invité à prendre Marie chez-lui, son épouse... / Jésus aura un père comme chacun de nous...

Bonjour!
Vendredi 18 décembre 2015
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« La vie est un défi, pas une tragédie » 
(Élisabeth Kübler-Ross)

(Audivec Média no 99 - 17 décembre 2015) 
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Tout est dans les mains de Dieu... 
Même les pires noirceurs de nos nuits sont dans ses mains...
 Il les recycle comme on recycle les déchets; 
ce mal, il le répare lui-même... 
Il en tire un bien 
à condition que nous y consentions. 
On appelle ce travail de Dieu: Miséricorde.
(D'après Avent dans la ville: Nicolas Rousselot, jésuite.)
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Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 1,18-24): Voici quelle fut l'origine de Jésus Christ. Marie, la mère de Jésus, avait été accordée en mariage à Joseph; or, avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint. Joseph, son époux, qui était un homme juste, ne voulait pas la dénoncer publiquement; il décida de la répudier en secret.

Il avait formé ce projet, lorsque l'ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: «Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse: l'enfant qui est engendré en elle vient de l'Esprit Saint; elle mettra au monde un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus (c'est-à-dire: "Le-Seigneur-sauve"), car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés». Tout cela arriva pour que s'accomplît la parole du Seigneur prononcée par le prophète: Voici que la Vierge concevra et elle mettra au monde un fils, auquel on donnera le nom d'Emmanuel, qui se traduit: "Dieu-avec-nous". Quand Joseph se réveilla, il fit ce que l'ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui son épouse.
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Commentaire:
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
«Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse»
Aujourd'hui, la liturgie de la parole nous invite à considérer le merveilleux exemple de saint Joseph. Il fut extraordinairement généreux et délicat envers Marie, sa fiancée.

Il est hors de doute que tous deux étaient d'excellentes personnes, qui s'aimaient plus que tout autre couple. Mais, en même temps, il faut reconnaître que le Très-Haut voulut que leur amour conjugal passât par des circonstances très exigeantes.

Le Pape saint Jean Paul II a écrit que «le christianisme est la surprise d'un Dieu qui s'est mis du côté de sa créature». De fait, c'est Lui qui prit “l'initiative”: pour venir en ce monde, il n'a pas attendu que nous le méritions. Malgré ça, il propose cette initiative, il ne l'impose pas: c'est tout juste s'il ne demande pas la permission, dirions-nous. Sa vocation de Mère de Dieu, il la proposa à Marie —mais ne la lui imposa pas! «Lui, qui avait eu le pouvoir de tout créer à partir du néant, refusa de refaire sans le concours de Marie ce qui avait été profané» (Saint Anselme).

Mais Dieu ne demande pas seulement notre permission; il veut aussi que nous participions à ses plans, et que cette participation soit héroïque. Et tel fut le cas pour Marie et Joseph. L'Enfant Jésus avait besoin de parents. Mieux, il avait besoin de parents héroïques, qui durent se battre pour défendre la vie du “petit Rédempteur”.

Il est très beau que Marie n'ait révélé que fort peu de détails de son enfantement: un événement aussi emblématique n'est raconté qu'en deux versets (cf. Lc 2,6-7). Elle fut en revanche plus diserte sur la délicatesse de Joseph, son époux, envers elle. Le fait est que «avant qu'ils aient habité ensemble, elle fut enceinte par l'action de l'Esprit Saint» (Mt 1,19), et pour ne pas risquer de ternir sa réputation, Joseph était prêt à disparaître discrètement et à renoncer à son amour (circonstance qui entraînait un certain discrédit social). Ainsi, avant que la loi de la charité n'ait été promulguée, saint Joseph la pratiquait déjà: Marie (et sa juste relation avec elle) fut sa loi.
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Bonne journée!
Jean-Yves 

mardi 15 décembre 2015

(214,443) Qu'attendons-nous pour agir?/ Écouter la voix de l'amour.../ Célébration de Pardon...

Bonjour!
Mardi 15 décembre 2015


Photo:
La vierge enceinte avec Joseph et l'âne (Jean-Yves)
Une sculpture dans la cathédrale. 
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 21,28-32): Jésus disait aux chefs des prêtres et aux anciens: «Que pensez-vous de ceci? Un homme avait deux fils. Il vint trouver le premier et lui dit: ‘Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne’. Celui-ci répondit: ‘Je ne veux pas’. Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla. Abordant le second, le père lui dit la même chose. Celui-ci répondit: ‘Oui, Seigneur!’ et il n'y alla pas. Lequel des deux a fait la volonté du père?». Ils lui répondent: «Le premier». Jésus leur dit: «Amen, je vous le déclare: les publicains et les prostituées vous précèdent dans le royaume de Dieu. Car Jean Baptiste est venu à vous, vivant selon la justice, et vous n'avez pas cru à sa parole; tandis que les publicains et les prostituées y ont cru. Mais vous, même après avoir vu cela, vous ne vous êtes pas repentis pour croire à sa parole».
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Commentaire: Abbé Llucià POU i Sabater (Granada, Espagne)
«‘Je ne veux pas’. Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla»
Aujourd'hui, nous contemplons un père qui a deux fils, il dit au premier: «Mon enfant, va travailler aujourd'hui à ma vigne» (Mt 21,28). Celui-ci répondit: «‘Je ne veux pas’. Mais ensuite, s'étant repenti, il y alla» (Mt 21,29). Il dit la même chose au deuxième. Celui-ci répondit: «‘Oui, Seigneur!’», mais n'y vas pas (cf. Mt 21,30). L'important ce n'est pas de dire "oui", l'important c'est de le "faire". Il y a un proverbe qui dit: «Ce qui n'est pas dans les actes n'est pas dans le monde».

Dans un autre passage, Jésus fera l'enseignement de cette parabole: «Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux» (Mt 7,21). Comme disait Saint Augustin: «deux volontés existent. Ta volonté doit se façonner pour s'identifier à la volonté de Dieu, ce n'est pas à la volonté de Dieu de se déformer pour s'accommoder à la tienne». En langue catalane nous disons qu'un enfant “creu” (“croit”), quand il obéit: croire!, c'est-à-dire, nous identifions l'obéissance avec la foi, nous avons confiance en ce qu'on nous dit.

Obéissance veut dire “ob-audire”: écouter avec attention. Cela se manifeste par la prière, en ne faisant pas la sourde oreille à la voix de l'Amour. «Nous autres les hommes, nous avons tendance “à nous défendre”, à nous attacher à notre égoïsme. Dieu exige qu'en obéissant, nous exercions notre foi (...). Il arrive en effet au Seigneur de suggérer son vouloir comme à voix basse, tout au fond de la conscience: il faut alors l'écouter avec attention, pour percevoir cette voix et lui être fidèles» (Saint J. Escriva). Accomplir la volonté de Dieu c'est être saint; obéir ce n'est pas uniquement être une marionnette entre les mains d'un autre, mais réfléchir à ce qu'il faut accomplir et ainsi le faire parce que “nous en avons envie”.

Notre Mère la Sainte Vierge Marie, maîtresse dans “l'obéissance dans la foi”, nous montrera le moyen d'apprendre à obéir à la volonté du Père.
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«On peut toujours repartir à neuf, 
quel que soit notre style de vie antérieur. 
La grâce peut surabonder là où le péché a abondé.»
(Jules Beaulac)
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«Quand quelqu'un fait un petit pas vers Jésus, 
il découvre que celui-ci attendait déjà sa venue 
à bras ouverts»
(Pape François)
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«Personne n'est exclus de la joie 
que nous apporte de Seigneur.»
(Pape François)
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Invitation:

ce soir à la Cathédrale de Sainte-Anne
à 19 h 30
il y aura célébration communautaire du Pardon
avec absolution collective.
Tout le monde est invité.
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Bonne journée!
Jean-Yves 


lundi 14 décembre 2015

(214,384) Quelle est l'autorité de Jésus?... D'où lui vient-elle?... /

Bonjour!
Lundi 14 décembre 2015 

 Église de Saint-Roch-des-Aulnaies
Près de l'église à Saint-Roch-des-Aulnaies (Jean-Yves) 
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Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

(Mt 21,23-27): Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu'il enseignait, les chefs des prêtres et les anciens du peuple l'abordèrent pour lui demander: «Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité?». Jésus leur répliqua: «A mon tour, je vais vous poser une seule question; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela: le baptême de Jean, d'où venait-il?, du ciel ou des hommes?» Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement: «Si nous disons: ‘Du ciel’, il va nous dire: ‘Pourquoi donc n'avez-vous pas cru à sa parole?’. Si nous disons: ‘Des hommes’, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète». Ils répondirent donc à Jésus: «Nous ne savons pas!». Il leur dit à son tour: «Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais cela».
Commentaire:
Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne)
«Par quelle autorité fais-tu cela,
et qui t'a donné cette autorité?»
Aujourd'hui, l'évangile nous invite à contempler deux facettes de la personnalité de Jésus: l'astuce et l'autorité. Regardons d'abord l'astuce: Jésus connaît profondément le cœur de l'homme, il connaît l'intérieur de chaque personne qui l'approche. Et quand les grands prêtres et les notables du village l'approchent pour lui demander avec malice: «Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t'a donné cette autorité?» (Mt 21,23), Jésus, qui connaît leur fausseté, leur répond par une autre question: «le baptême de Jean, d'où venait-il?, du ciel ou des hommes?» (Mt 21,25). Ils ne savent plus comment répondre, car s'ils disent qu'il venait de Dieu ils se contrediraient eux-mêmes puisqu'ils n'ont pas cru en lui, et s'ils disent qu'il venait des hommes ils auraient été mal vus par le peuple, car le peuple tenait Jean pour un prophète. Ils sont donc dans un cul-de-sac. Jésus leur a dit la vérité, et très astucieusement, en leur posant une seule question Il dénonce leur hypocrisie. La vérité dérange toujours, elle nous fait vaciller.

Nous aussi nous sommes appelés à être astucieux comme Jésus, afin de faire chanceler le mensonge. Les fils des ténèbres utilisent si souvent l'astuce pour amasser plus d'argent, plus de pouvoir et plus de prestige; tandis que les fils de la lumière semblent avoir l'astuce et l'imagination un peu endormies. De la même façon qu'un homme du monde utilise son imagination à ses fins, les chrétiens doivent employer leurs talents au service de Dieu et de l'Évangile. Par exemple: quand nous sommes face à quelqu'un qui dit du mal de l'Église (chose qui arrive très souvent), répondons-nous aux critiques négatives avec astuce? Ou encore, dans notre milieu de travail, avec un collègue qui ne vit que pour lui, et n'en a rien à faire des autres, est-ce que nous lui rendons un bien pour un mal avec astuce? Si nous l'aimons, comme Jésus, notre présence lui sera “gênante”.

Jésus exerçait son autorité grâce à sa connaissance approfondie des personnes et des situations. Nous aussi, nous sommes appelés à exercer cette autorité. C'est un don qui nous vient du ciel. Plus nous nous entraînerons à mettre les choses à leur place —c'est-à-dire les petites choses de tous les jours— mieux nous saurons orienter les personnes et les situations, grâce aux inspirations de l'Esprit Saint.
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«L'homme est l'être qui cherche Dieu.»
(Jean-Paul II)
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«Le lieu de la "joie" est la profondeur de l'être. 
Comme une nappe phréatique, 
toujours prête à jaillir à la surface, à la manière d'une source. 
L'amour est la plus grande source de joie.»
(Mgr Bertrand Blanchet / Avent et Noël 2015 Novalis)
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«Aujourd’hui, il faut du courage pour parler de la joie, 
il faut surtout la foi! Le monde est assailli de tant de problèmes, 
l’avenir est lourd d’inconnues et de craintes. 
Et pourtant, le chrétien est une personne joyeuse 
et sa joie n’est pas quelque chose de superficiel et d’éphémère,
 mais de profond et de stable, 
parce que c’est un don du Seigneur 
qui remplit la vie. 
Notre joie découle de la certitude 
que « le Seigneur est proche » (Ph 4,5) : il est proche 
avec sa tendresse, avec sa miséricorde, 
avec son pardon et son amour.»
(Pape François - ZENIT 14/12/2015) 
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Bonne journée!
Jean-Yves


samedi 12 décembre 2015

(214,251) Préparons-nous à recevoir Celui qui vient maintenant nous sauver...

Bonjour!


Dimanche 13 décembre 2015 
3e dimanche de l'Avent 

(Lc 3,10-18): Les foules lui demandaient: «Que devons-nous faire?». Jean leur répondait: «Celui qui a deux vêtements, qu'il partage avec celui qui n'en a pas; et celui qui a de quoi manger, qu'il fasse de même!». Des publicains (collecteurs d'impôts) vinrent aussi se faire baptiser et lui dirent: «Maître, que devons-nous faire?». Il leur répondit: «N'exigez rien de plus que ce qui vous est fixé». A leur tour, des soldats lui demandaient: «Et nous, que devons-nous faire?». Il leur répondit: «Ne faites ni violence ni tort à personne; et contentez-vous de votre solde».

Or, le peuple était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie. Jean s'adressa alors à tous: «Moi, je vous baptise avec de l'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Il tient à la main la pelle à vanner pour nettoyer son aire à battre le blé, et il amassera le grain dans son grenier; quant à la paille, il la brûlera dans un feu qui ne s'éteint pas». Par ces exhortations et bien d'autres encore, il annonçait au peuple la Bonne Nouvelle.
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Commentaire: Cardinal Jorge MEJÍA Archiviste et Bibliothécaire de la S.R.I. (Città del Vaticano, Saint-Sige)
«Il vient, celui qui est plus puissant que moi»
Aujourd'hui la Parole de Dieu nous présente, en plein Avent, le Saint Précurseur de Jésus-Christ: Jean-Baptiste. Comme le dit le début de la Lettre aux Hébreux (1,1), Dieu le Père a prévu de préparer à maintes reprises et sous maintes formes la venue, c'est-à-dire l'Avent, en notre chair de son Fils, né de la Vierge Marie. Les patriarches, les prophètes et les rois préparèrent son avènement.

Voyons ses deux généalogies, dans les Évangiles de Matthieu et de Luc. Il est le descendant d'Abraham et de David. Moïse, Isaïe et Jérémie ont annoncé sa venue et décrit son mystère. Mais, comme le dit la liturgie (Préface de sa fête), saint Jean-Baptiste put le désigner du doigt, et il lui revint -mystérieusement!- de réaliser le Baptême du Seigneur. Il fut le dernier témoin de sa venue. Et il le fut par sa vie, par sa mort et par sa parole. Comme celle de Jésus, sa naissance a été annoncée et préparée, selon l'Évangile de Luc (chap. 1 et 2). Son martyre, victime de la faiblesse d'un roi et de la haine d'une femme perverse, prépare aussi celui de Jésus. Aussi a-t-il reçu l'extraordinaire éloge de Jésus que nous lisons dans les Évangiles de Matthieu et de Luc (cf. Mt 11,11; Lc 7,28): «Parmi les enfants des femmes, il n'en a pas surgi de plus grand que Jean le baptiste». Mais face à tout cela, qu'il ne pouvait ignorer, il reste un modèle d'humilité: «Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales» (Lc 3,16), nous dit-il aujourd'hui. Et, selon saint Jean (3,30): «Il faut que lui grandisse et que moi je décroisse».

Écoutons aujourd'hui sa parole, qui nous exhorte au partage de nos biens et au respect de la justice et de la dignité de tous. Préparons-nous ainsi à recevoir Celui qui vient maintenant nous sauver et qui reviendra «juger les vivants et les morts».
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Photo:
Jean-Baptise - Église de Baie-Saint-Paul (Patrick Dubois)
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Bonne journée!
Jean-Yves