mardi 26 novembre 2013

(153368) - La promesse du Christ est indéfectible... / Votre persévérance vous obtiendra la vie...

Texte de l'Évangile (Luc 21,12-19): Mais avant tout cela, on portera la main sur vous et l'on vous persécutera; on vous livrera aux synagogues, on vous jettera en prison, on vous fera comparaître devant des rois et des gouverneurs, à cause de mon Nom. Ce sera pour vous l'occasion de rendre témoignage. Mettez-vous dans la tête que vous n'avez pas à vous soucier de votre défense. Moi-même, je vous inspirerai un langage et une sagesse à laquelle tous vos adversaires ne pourront opposer ni résistance ni contradiction. Vous serez livrés même par vos parents, vos frères, votre famille et vos amis, et ils feront mettre à mort certains d'entre vous. Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom. Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu. C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie. Commentaire: Abbé Manuel COCIÑA Abella (Madrid, Espagne) C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie Aujourd'hui, nous prêtons attention à cette phrase brève et incisive prononcée par notre Seigneur, phrase qui déchire notre âme et en se faisant nous amène à méditer sur l'importance de la persévérance: Pourquoi est-elle si importante? Pourquoi Jésus fait-Il dépendre notre salut de l'exercice de cette vertu? Parce que disciple n'est pas plus haut placé que le maître -«Vous serez détestés de tous, à cause de mon Nom» (Lc 21,17)- et si le Seigneur a été un signe de contradiction, par conséquent nous, ses disciples, nous le serons également. Le Royaume des cieux sera décroché par ceux qui se font violence, ceux qui luttent contre les ennemis de l'âme, ceux qui livrent avec bravoure «cette belle bataille de paix et de l'amour» qu'est la vie chrétienne, comme disait Saint Josémarie Escriva. Il n'y a pas de roses sans épines, et la route qui mène au Ciel n'est pas un chemin sans difficultés. Voilà pourquoi sans la vertu cardinale de la force nos bonnes intentions finiraient par être stériles. La persévérance fait partie de la force. En effet, elle nous pousse à devenir suffisamment forts pour que nous puissions supporter avec joie les contradictions. La persévérance au plus haut degré s'offre à nous sur la croix. C'est pour cela que la persévérance nous donne la liberté d'offrir la possession de nous-mêmes par amour. La promesse du Christ est indéfectible: «C'est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie» (Lc 21,19), et il en est ainsi car ce qui nous sauve c'est la croix. C'est la force de l'amour qui nous donne à chacun la patience et l'acceptation joyeuse de la volonté de Dieu, quand celle-ci -comme c'est le cas sur la croix- s'oppose "dans les premiers instants" à notre pauvre volonté humaine. Mais uniquement "dans les premiers instants", car après l'énergie débordante de la persévérance agit et nous fait comprendre la science difficile de la croix. Ainsi la persévérance engendre la patience, et celle-ci va beaucoup plus loin que la simple résignation. Plus encore, elle n'a rien à voir avec des attitudes stoïques. La patience contribue de manière décisive à nous faire comprendre que la Croix, bien au-delà de la douleur, est fondamentalement amour. Que Notre Mère du Ciel, qui a compris mieux que personne cette vérité salvatrice, nous aide aussi à la comprendre. Bonne journé! Jean-Yves

samedi 16 novembre 2013

C'est maintenant que nous préparons notre fin, ou plutôt notre commencement... notre sortie, ou plutôt notre entrée...

«Prier ce n'est pas entrer dans une chapelle, c'est entrer dans une promesse et s'appuyer sur elle» (Jacques Loew) - «Prier, c'est mesurer dans la confiance ma faiblesse.» (R. Pageau)

Bonjour! Samedi 16 novembre 2013 Voici la Parole de Dieu de ce jour: (Évangile Luc 18,1-8: Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager: «Il y avait dans une ville un juge qui ne respectait pas Dieu et se moquait des hommes. Dans cette même ville, il y avait une veuve qui venait lui demander: ‘Rends-moi justice contre mon adversaire’. Longtemps il refusa; puis il se dit: ‘Je ne respecte pas Dieu, et je me moque des hommes, mais cette femme commence à m'ennuyer: je vais lui rendre justice pour qu'elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête’». Le Seigneur ajouta: «Écoutez bien ce que dit ce juge sans justice! Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit? Est-ce qu'il les fait attendre? Je vous le déclare: sans tarder, il leur fera justice. Mais le Fils de l'homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre?». Commentaire: Abbé Joan FARRÉS i Llarisó (Rubí, Barcelona, Espagne) Il faut toujours prier sans se décourager Aujourd'hui, pendant ces derniers jours de l'année liturgique, Jésus nous exhorte à prier, à nous diriger à Dieu. Nous pouvons le comprendre, en imaginant comme les pères et les mères de famille attendent que —tous les jours!— leurs enfants leur disent quelque chose, leur manifestent leur affection. Dieu, qui est Père de tous, s'y attend aussi. Jésus nous le dit souvent dans l'Évangile, et nous savons que le fait de parler avec Dieu est en soit prière. La prière est la voix de la foi, de notre croyance en Lui, de notre confiance et, espérons que ce soit aussi toujours manifestation de notre amour. Afin que notre prière sois persévérante et confiante, Saint Luc dit que «Jésus dit encore une parabole pour montrer à ses disciples qu'il faut toujours prier sans se décourager» (Lc 18,1). Nous savons que la prière peut se faire en rendant louange à Dieu, en rendant grâce, ou en reconnaissant la propre faiblesse humaine —le péché—, implorant la miséricorde de Dieu; mais dans la grande majorité des cas, ce sera en demandant une grâce ou une faveur. Et, bien qu'on n'obtienne pas nécessairement ce qu'on demande à l'instant même, le seul fait de pouvoir se diriger à Dieu, le fait de pouvoir raconter à Quelqu'un cette peine ou cette chose qui nous préoccupe, sera suffisant pour qu'on puisse dire que nous avons obtenu quelque chose et certainement —bien que ce ne sera pas immédiat, sinon avec le passage du temps— nous obtiendrons réponse, car «Dieu ne fera-t-il pas justice à ses élus, qui crient vers lui jour et nuit?» (Lc 18,7). Saint Jean Climaco, au sujet de cette parabole évangélique, dit que «ce juge qui ne respectait pas Dieu, cède devant l'insistance de la veuve pour ne pas se déranger d'avoir à l'écouter. Dieu fera justice à l'âme, veuve de Lui par le péché, face au corps, son premier ennemi, et face aux démons, ses adversaires invisibles. Le Commerçant Divin saura faire l'échange juste de notre bonne marchandise, mettre à notre disposition ses grands biens avec amour et être prêt à recevoir nos demandes». Persévérance dans la prière, confiance en Dieu. Disait Tertullien que «seulement la prière vainc Dieu». -----

mardi 12 novembre 2013

Il y a la prière de demande... Il y a aussi la prière d'action de grâce...

Texte de l'Évangile (Lc 17,11-19): Jésus, marchant vers Jérusalem, traversait la Samarie et la Galilée. Comme il entrait dans un village, dix lépreux vinrent à sa rencontre. Ils s'arrêtèrent à distance et lui crièrent: «Jésus, maître, prends pitié de nous». En les voyant, Jésus leur dit: «Allez vous montrer aux prêtres». En cours de route, ils furent purifiés.



L'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix. Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce. Or, c'était un Samaritain. Alors Jésus demanda: «Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés? Et les neuf autres, où sont-ils? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu; il n'y a que cet étranger!». Jésus lui dit: «Relève-toi et va : ta foi t'a sauvé».

Commentaire: Abbé Conrad J. MARTÍ i Martí OFM (Valldoreix, Barcelona, Espagne)

Il se jeta la face contre terre aux pieds de Jésus en lui rendant grâce

Aujourd'hui, Jésus passe à coté de nous pour nous faire vivre la scène décrite plus haut d'une façon plus réaliste, en la personne d'un individu marginalisé, comme il en existe tellement dans nos sociétés, qui cherchent les chrétiens afin de trouver chez eux la bonté et amour de Jésus. A l'époque les lépreux faisaient partie de la classe marginalisée. En effet, les dix lépreux ont accouru à la rencontre de Jésus aux portes de la ville (cf. Lc 17,12) car ils ne pouvaient pas rentrer dans les villes et ne pouvaient s'approcher des gens non plus («ils s'arrêtèrent à distance»).



Avec un peu d'imagination, chacun d'entre nous peut reproduire l'image des marginalisés de notre société qui portent des étiquettes comme nous tous: immigrants, drogués, délinquants, malades du Sida, pauvres… Jésus veut les réhabiliter, guérir leurs souffrances, résoudre leurs problèmes, et Il demande notre coopération de manière gratuite, désintéressée, efficace… par amour.



De plus, la leçon de Jésus se fait plus présente pour chacun d'entre nous. Nous sommes pécheurs et nous avons besoin du pardon, nous sommes des pauvres qui attendent tout de Lui. Serions-nous capables de dire comme les lépreux «Jésus, maître, prends pitié de nous» (cf. Lc 17,13)? Savons-nous avoir recours à Jésus dans une prière profonde et confiante?



Imitons-nous le lépreux qui est guéri et qui revient pour dire merci? En effet, il n'y en a qu'un seul «l'un d'eux, voyant qu'il était guéri, revint sur ses pas, en glorifiant Dieu à pleine voix» (Lc 17,15). Jésus plaint les neufs autres: «Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés? Et les neuf autres, où sont-ils?» (Lc 17,17). Saint Augustin nous laisse le commentaire suivant: «‘Grâce à Dieu’: il n'y a rien qu'on puisse dire d'une manière aussi brève (…) ni faire de plus utile que ces mots». Pourtant, comment rendons-nous grâce à Jésus pour le don de la vie, la nôtre et celle de nos proches; la grâce de la foi; la Sainte Eucharistie; le pardon de nos péchés…? Ne nous arrive-t-il pas parfois de ne pas rendre grâce pour l'Eucharistie, même si nous la prenons régulièrement? Nous ne devons pas en douter, l'Eucharistie est la meilleure expérience de notre vie de tous les jours.





Le service de nos frères et soeurs cause de la joie...

samedi 2 novembre 2013

Le Fils de l'homme est venu sauver ce qui était perdu...

Dimanche 3 novembre 2013

Texte de l'Évangile (Lc 19,1-10): Jésus traversait la ville de Jéricho. Or, il y avait un homme du nom de Zachée; il était le chef des collecteurs d'impôts, et c'était quelqu'un de riche. Il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n'y arrivait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux et l'interpella: «Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison».




Vite, il descendit, et reçut Jésus avec joie. Voyant cela, tous récriminaient: «Il est allé loger chez un pécheur». Mais Zachée, s'avançant, dit au Seigneur: «Voilà, Seigneur: je fais don aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j'ai fait du tort à quelqu'un, je vais lui rendre quatre fois plus». Alors Jésus dit à son sujet: «Aujourd'hui, le salut est arrivé pour cette maison, car lui aussi est un fils d'Abraham. En effet, le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu».

Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison

Aujourd'hui, le récit évangélique coïncide un peu avec la parabole du pharisien et du publicain. (cf. Lc 18,9-14). Effacé et sincère de cœur, le publicain priait dans son intérieur: «Mon Dieu, prends pitié du pécheur que je suis!» (Lc 18,13); et aujourd'hui, nous observons comme Jésus-Christ pardonne et acquitte Zachée, le chef des collecteurs d'impôts, un homme riche et influent, mais haï et abhorré par ses voisins, qui se sentaient extorqués par lui: «Zachée, descends vite: aujourd'hui il faut que j'aille demeurer dans ta maison» (Lc 19,5).



L'indulgence divine amène a Zachée à se convertir; voici une des originalités de l'Évangile: le pardon de Dieu est désintéressé; il ne s'agit pas du fait que, suite à notre conversion, Dieu nous pardonne; c'est plutôt le contraire: la miséricorde de Dieu nous stimule vers la gratitude et à y donner une réponse.



À cette occasion, Jésus, chemin de Jérusalem, traversait la ville de Jéricho. Aujourd'hui et chaque jour, Jésus traverse notre vie et nous appelle par notre nom. Zachée n'avait jamais vu Jésus; il avait entendu parler de Lui et cherchait à voir qui était ce maître aussi célèbre. Jésus, par contre, connaissait bien Zachée et les misères de sa vie. Jésus savait comment s'était-il enrichi et comme il était haï et marginé par ses voisins; c'est pour cette raison que Jésus traversa Jéricho pour le faire quitter ce puits: «le Fils de l'homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu» (Lc 19,10).



La rencontre du Maître avec le publicain changea complètement la vie de ce dernier. Après avoir entendu cet Évangile, songe à l’opportunité que Dieu t'offre aujourd'hui, laquelle tu ne devrais pas évincer: Jesús-Christ passe par ta vie et t'appelle par ton nom, parce qu'Il t'aime et veut te sauver; dans quel puits es-tu immergé? Comme Zachée a grimpé sur un arbre pour mieux voir Jésus, grimpe-toi, maintenant, sur l'arbre de la Croix et tu pourras savoir qui est-Il, et tu connaîtras l'immensité de son amour, «car s'Il choisit un chef des publicains: qui va s'accabler soi-même, lorsque celui-là est atteint par la grâce?» (Saint Ambroise).









vendredi 1 novembre 2013

Nous faisons partie de la longue lignée des saints et saintes...



Commentaire: Mgr. F. Xavier CIURANETA i Aymí Evêque Emérite de Lleida (Lleida, Espagne)

Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse

Aujourd'hui, nous célébrons la réalité d'un très consolant mystère salvifique exprimé dans le "credo": «Je crois à la communion des saints». Tous les saints qui, depuis la Vierge Marie, sont déjà passés à la vie éternelle, forment une unité: ils sont l'Église des bienheureux, que Jésus félicite: «Heureux les cœurs purs: ils verront Dieu!» (Mt 5,8). Ils sont aussi en communion avec nous. La foi et l'espérance ne peuvent nous unir car ils jouissent déjà de la vision éternelle de Dieu; mais ce qui nous rassemble, c'est l'amour «qui ne passe jamais» (1Co 13,13); cet amour qui, avec eux, nous unit au Père, au Christ Rédempteur et au Saint Esprit. Cet amour les rend solidaires et attentifs à nous. Nous ne vénérons donc pas les saints seulement pour leur exemple, mais surtout pour l'unité dans l'Esprit de toute l'Église, qui se fortifie par la pratique de l'amour fraternel.



Cette profonde unité doit nous faire sentir proches de tous les saints qui, avant nous, ont cru et espéré cela même que nous croyons et espérons et qui, surtout, ont aimé Dieu le Père et leur frère les hommes en tâchant d'imiter l'amour du Christ.



Les saints apôtres, les saints martyrs, les saints confesseurs qui ont existé tout au long de l'histoire sont donc nos frères et nos intercesseurs; en eux se sont accomplis les paroles prophétiques de Jésus: «Heureux serez-vous si l'on vous insulte, si l'on vous persécute et si l'on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux!» (Mt 5,11-12). Les trésors de leur sainteté sont des biens de famille, sur lesquels nous pouvons compter. Ce sont les trésors du ciel que Jésus nous invite à réunir (cf. Mt 6,20). Comme l'affirme le Concile Vatican II, «leur fraternelle sollicitude aide donc beaucoup notre faiblesse» (Lumen gentium, 49). Cette solennité nous apporte une réconfortante nouvelle, qui nous invite à la joie et à la fête.








Le Christ porte toujours les plaies de sa crucifixion... Il les porte pour nous...