mardi 12 novembre 2013

Le service de nos frères et soeurs cause de la joie...

Texte de l'Évangile (Lc 17,7-10): «Lequel d'entre vous, quand son serviteur vient de labourer ou de garder les bêtes, lui dira à son retour des champs: ‘Viens vite à table’? Ne lui dira-t-il pas plutôt: ‘Prépare-moi à dîner, mets-toi en tenue pour me servir, le temps que je mange et que je boive. Ensuite tu pourras manger et boire à ton tour’. Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres? De même vous aussi, quand vous aurez fait tout ce que Dieu vous a commandé, dites-vous: ‘Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir’».

Commentaire: Abbé Jaume AYMAR i Ragolta (Badalona, Barcelona, Espagne)

Nous n'avons fait que notre devoir

Aujourd'hui, l'Évangile n'attire pas notre attention sur l'attitude du maître, mais sur celle des serviteurs. Jésus invite ses apôtres, en utilisant l'exemple de cette parabole à considérer l'attitude du service: le serviteur doit obéir et faire son devoir sans attendre récompense: «Sera-t-il reconnaissant envers ce serviteur d'avoir exécuté ses ordres?» (Lc 17,9). Nonobstant, cette leçon n'est pas la dernière à ce sujet. Jésus dira plus tard à ses disciples: «Je ne vous appelle plus serviteurs, parce que le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous ai appelés amis, parce que tout ce que j'ai entendu de mon Père, je vous l'ai fait connaître» (Jn 15,15). Les amis ne font pas les comptes. Si les serviteurs doivent obéir et faire leur devoir, d'autant plus les disciples de Jésus, ses amis, nous devons accomplir la mission que Dieu nous a confiée tout en sachant que notre travail ne mérite aucune récompense car nous l'exécutons joyeusement car tout ce que nous sommes et ce que nous avons est un don de Dieu.



Pour le chrétien tout est un signe, pour celui qui aime tout est un don. Travailler pour le Royaume de Dieu est notre récompense, et c'est pour cela que nous ne devons pas dire «Nous sommes des serviteurs quelconques: nous n'avons fait que notre devoir» (Lc 17,19) avec tristesse et à contrecœur mais nous devons le dire avec la joie de celui qui a été appelé à transmettre l'Évangile.



Ces jours-ci nous devons nous souvenir également de la fête d'un grand saint, d'un grand ami de Jésus qui est très populaire en Catalogne, saint Martin de Tours, qui consacra sa vie au service de l'Évangile du Christ. Sulpio Severo écrivit à son sujet: «Homme aux vertus ineffables, qui n'a pas été vaincu par la peine et ne pourrait être vaincu par la mort: il n'a pas voulu se laisser pencher d'aucun coté, ne craignant pas de mourir et ne refusant pas de vivre… Cependant les yeux et les mains toujours tendus vers le ciel, l'âme invincible, il priait sans relâche». Dans la prière, dans le dialogue avec l'Ami, nous trouvons effectivement, le secret et la force de notre service.







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