lundi 29 février 2016

Dieu pardonne sans limite celui qui vient vers lui repenti et converti.(219,264)

Bonjour!
Mardi 1er mars 2015


Photo:
Institut Agroalimentaire de La Pocatière
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 18,21-35): Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander: «Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? Jusqu'à sept fois?». Jésus lui répondit: «Je ne te dis pas jusqu'à sept fois, mais jusqu'à soixante-dix fois sept fois.

»En effet, le Royaume des cieux est comparable à un roi qui voulut régler ses comptes avec ses serviteurs. Il commençait, quand on lui amena quelqu'un qui lui devait dix mille talents (c'est-à-dire soixante millions de pièces d'argent). Comme cet homme n'avait pas de quoi rembourser, le maître ordonna de le vendre, avec sa femme, ses enfants et tous ses biens, en remboursement de sa dette. Alors, tombant à ses pieds, le serviteur demeurait prosterné et disait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout’. Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette.

»Mais, en sortant, le serviteur trouva un de ses compagnons qui lui devait cent pièces d'argent. Il se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant: ‘Rembourse ta dette!’. Alors, tombant à ses pieds, son compagnon le suppliait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai’. Mais l'autre refusa et le fit jeter en prison jusqu'à ce qu'il ait remboursé. Ses compagnons, en voyant cela, furent profondément attristés et allèrent tout raconter à leur maître. Alors celui-ci le fit appeler et lui dit: ‘Serviteur mauvais! je t'avais remis toute cette dette parce que tu m'avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j'avais eu pitié de toi?’. Dans sa colère, son maître le livra aux bourreaux jusqu'à ce qu'il ait tout remboursé. C'est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son coeur».
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Commentaire: Abbé Enric PRAT i Jordana (Sort, Lleida, Espagne)
«Saisi de pitié, lui remit sa dette»
Aujourd'hui l'Evangile de Matthieu nous invite à la réflexion sur le mystère du pardon, en nous proposant un parallèle entre la façon de pardonner de Dieu et la nôtre.

L'homme ose mesurer et compter sa générosité pour accorder son pardon: «Seigneur, quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner? Jusqu'à sept fois?» (Mt 18,21). Pierre pense que sept fois c'est déjà beaucoup ou bien peut-être que c'est le maximum que l'on peut supporter. Enfin si nous y réfléchissons Pierre nous semble même très généreux, si nous le comparons à l'homme de la parabole qui en trouvant son compagnon qui lui devait cent pièces d'argent «se jeta sur lui pour l'étrangler, en disant: ‘Rembourse ta dette!’» (Mt 18,28) refusant d'entendre ses supplications et ses promesses.

En fin compte, l'homme se nie à pardonner ou bien il donne son pardon à la baisse. En vérité, personne ne dirait qu'on vient de recevoir un pardon sans limites, réitéré à plusieurs reprises de la part de Dieu. La parabole nous dit: «Saisi de pitié, le maître de ce serviteur le laissa partir et lui remit sa dette» (Mt 18,27). Et cela même s'agissant d'une dette très élevée.

Néanmoins, la parabole que nous commentons ici met plutôt l'accent sur la manière dont Dieu nous confère son pardon. D'abord Il rappelle à l'ordre son débiteur et lui fait voir la gravité de la situation, soudain Il est saisi de pitié par sa prière contrite et humble «le serviteur demeurait prosterné et disait: ‘Prends patience envers moi, et je te rembourserai tout’» (Mt 18,26-27). Cet épisode met en évidence ce que chacun de nous connaît bien par expérience et avec beaucoup de reconnaissance: Dieu pardonne sans limite celui qui vient vers lui repenti et converti. La fin de cette parabole qui est négative et triste, fait honneur à la justice et mets en évidence la véracité d'une autre parole de Jésus dans Lc 6,38: «Car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira aussi pour vous».
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«Quand tu donnes, donne avec générosité,
 le visage éclairé par la joie. 
Et donne plus que ce qui t'a été demandé.»
(Isaac Le Syrien)
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Bonne journée!
Jean-Yves 


jeudi 25 février 2016

La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle... (219,107)

Bonjour!
Vendredi 26 février 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 21,33-43.45-46): «Écoutez une autre parabole. Il y avait un homme, maître de maison, qui planta une vigne. Il l'entoura d'une haie, y creusa un pressoir, et bâtit une tour; puis il l'afferma à des vignerons, et quitta le pays. Lorsque le temps de la récolte fut arrivé, il envoya ses serviteurs vers les vignerons, pour recevoir le produit de sa vigne. Les vignerons, s'étant saisis de ses serviteurs, battirent l'un, tuèrent l'autre, et lapidèrent le troisième. Il envoya encore d'autres serviteurs, en plus grand nombre que les premiers; et les vignerons les traitèrent de la même manière. Enfin, il envoya vers eux son fils, en disant: Ils auront du respect pour mon fils. Mais, quand les vignerons virent le fils, ils dirent entre eux: ‘Voici l'héritier; venez, tuons-le, et emparons-nous de son héritage’. Et ils se saisirent de lui, le jetèrent hors de la vigne, et le tuèrent. Maintenant, lorsque le maître de la vigne viendra, que fera-t-il à ces vignerons?».

Ils lui répondirent: «Il fera périr misérablement ces misérables, et il affermera la vigne à d'autres vignerons, qui lui en donneront le produit au temps de la récolte». Jésus leur dit: «N'avez-vous jamais lu dans les Écritures: ‘La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle; c'est du Seigneur que cela est venu, et c'est un prodige à nos yeux?’. C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits».

Après avoir entendu ses paraboles, les principaux sacrificateurs et les pharisiens comprirent que c'était d'eux que Jésus parlait, et ils cherchaient à se saisir de lui; mais ils craignaient la foule, parce qu'elle le tenait pour un prophète.
Commentaire: Abbé Melcior QUEROL i Solà (Ribes de Freser, Girona, Espagne)
«La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle»
Aujourd'hui Jésus, par la parabole des vignerons homicides, nous parle de l'infidélité; il compare Israël à la vigne et les chefs du peuple élu aux vignerons. C'est à eux et à toute la descendance d'Abraham que le Royaume de Dieu avait été confié, mais ils ont perverti l'héritage: «C'est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits» (Mt 21,43).

Au début de l'Évangile de Matthieu, la Bonne Nouvelle paraît adressée uniquement à Israël. Déjà dans l'Ancienne Alliance, le peuple élu a pour mission d'annoncer et de porter le salut à toutes les nations. Mais Israël n'a pas été fidèle à sa mission. Jésus, le médiateur de la Nouvelle Alliance, réunira autour de lui les douze apôtres, symboles du “nouvel” Israël, appelé à donner des fruits de vie éternelle et à annoncer à tous les peuples le salut.

Ce nouvel Israël, c'est l'Église, tous les baptisés. Nous avons reçu, en la personne de Jésus et de son message, un présent unique que nous devons faire fructifier. Nous ne pouvons pas nous contenter d'une vie individualiste et fermée à notre foi; il faut la communiquer et en faire don à chaque personne qui s'approche de nous. Il en découle que le premier fruit est que nous vivions notre foi dans la chaleur de notre famille, celle de la communauté chrétienne. Ce sera facile, car «là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d'eux» (Mt 18,20).

Mais il s'agit d'une communauté chrétienne ouverte, c'est-à-dire éminemment missionnaire (deuxième fruit). Par la force et la beauté du Ressuscité “au milieu de nous”, la communauté est attirante dans tous ses faits et gestes, et chacun de ses membres jouit de la capacité d'engendrer des hommes et des femmes à la vie nouvelle du Ressuscité. Un troisième fruit est que nous vivions avec la conviction et la certitude de ce que dans l'Évangile se trouve la solution à tous les problèmes.

Vivons dans la sainte crainte de Dieu, pour que le Royaume ne nous soit pas enlevé et donné à d'autres.
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«Tu ne chercherais pas le regard du Christ dans l'oraison,
 si tu n'avais pas déjà senti son regard de miséricorde 
s'abaisser vers toi.»
(Jean Lafrance)
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Bonne journée!
Jean-Yves Fortin

mercredi 24 février 2016

Un homme riche... Un pauvre nommé Lazare... (219,054)

Bonjour!
Jeudi 25 février 2016


Photo:
La chute de Saint-Pascal de Kamouraska (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 16,19-31): «Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait une  joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d'ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères.

«Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d'Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. Dans le séjour des morts, il leva les yeux; et, tandis qu'il était en proie aux tourments, il vit de loin Abraham, et Lazare dans son sein. Il s'écria: ‘Père Abraham, aie pitié de moi, et envoie Lazare, pour qu'il trempe le bout de son doigt dans l'eau et me rafraîchisse la langue; car je souffre cruellement dans cette flamme’. Abraham répondit: ‘Mon enfant, souviens-toi que tu as reçu tes biens pendant ta vie, et que Lazare a eu les maux pendant la sienne; maintenant il est ici consolé, et toi, tu souffres. D'ailleurs, il y a entre nous et vous un grand abîme, afin que ceux qui voudraient passer d'ici vers vous, ou de là vers nous, ne puissent le faire’.

«Le riche dit: ‘Je te prie donc, père Abraham, d'envoyer Lazare dans la maison de mon père; car j'ai cinq frères. C'est pour qu'il leur atteste ces choses, afin qu'ils ne viennent pas aussi dans ce lieu de tourments’. Abraham répondit: ‘Ils ont Moïse et les prophètes; qu'ils les écoutent’. Et il dit: ‘Non, père Abraham, mais si quelqu'un des morts va vers eux, ils se repentiront’. Et Abraham lui dit: ‘Sils n'écoutent pas Moïse et les prophètes, ils ne se laisseront pas persuader quand même quelqu'un des morts ressusciterait’».
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«L’Église est ainsi, elle est une maman miséricordieuse, 
qui comprend, qui cherche toujours à aider, à encourager. »
(Pape François)
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«La vie est courte et nous n'en avons qu'une;
il ne faut pas la perdre à des riens.»
(Réginald Garrigou-Lagrange)
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Bonne journée!
Jean-Yves 



mardi 23 février 2016

Temps de carême: le temps d'une démarche vers l'intérieur afin de se découvrir comme créature de Dieu... (218,993)

Bonjour!
Mardi 23 février 2016
Voici la Parole de Dieu de ce jour...


(Mt 23,1-12): Alors Jésus, parlant à la foule et à ses disciples, dit: «Les scribes et les pharisiens sont assis dans la chaire de Moïse. Faites donc et observez tout ce qu'ils vous disent; mais n'agissez pas selon leurs oeuvres. Car ils disent, et ne font pas. Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes, mais ils ne veulent pas les remuer du doigt. Ils font toutes leurs actions pour être vus des hommes. Ainsi, ils portent de larges phylactères, et ils ont de longues franges à leurs vêtements; ils aiment la première place dans les festins, et les premiers sièges dans les synagogues; ils aiment à être salués dans les places publiques, et à être appelés par les hommes "Rabbi". 

»Mais vous, ne vous faites pas appeler "Rabbi"; car un seul est votre Maître, et vous êtes tous frères. Et n'appelez personne sur la terre votre "père"; car un seul est votre Père, celui qui est dans les cieux. Ne vous faites pas appeler directeurs; car un seul est votre Directeur, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Quiconque s'élèvera sera abaissé, et quiconque s`abaissera sera élevé».
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Commentaire:
Abbé Gerardo GÓMEZ (Merlo, Buenos Aires, Argentine)
«Un seul est votre Maître;
un seul est votre Père;
un seul est votre Directeur,
le Christ»

Aujourd'hui plus que jamais, nous devons travailler pour notre salut personnel et communautaire car, comme Saint Paul nous dit, avec respect et conviction, c'est maintenant le jour du salut (2Co 6,2). Le temps du Carême est une occasion sacrée donnée par notre Père afin que, dans une attitude de profonde conversion, nous puissions revitaliser nos valeurs personnelles, reconnaitre nos erreurs et nous repentir de nos péchés, de façon à transformer notre vie par l'action du Saint Esprit en une vie plus pleine et mature.

Pour adapter notre conduite à celle du Seigneur Jésus il est fondamental d'avoir un geste d'humilité, comme lorsque Benoit XVI nous dit: «Je me reconnais pour ce que je suis, une créature fragile, faite de terre et destinée à la terre, mais également faite à l'image de Dieu et qui lui est destinée».

A l'époque de Jésus, il y avait beaucoup de "modèles" qui priaient et agissaient pour être vus, pour être révérés: de la pure fantaisie, des personnages en carton, qui ne pouvaient encourager la croissance et la maturité de leurs voisins. Leurs attitudes et comportements ne montraient pas le chemin qui conduit à Dieu: «N'agissez pas selon leurs œuvres. Car ils disent, et ne font pas» (Mt 23,3).

La société actuelle nous présente aussi une variété infinie de modèles de contenance qui nous mènent une existence vertigineuse, folle, qui affaiblit les sens de la transcendance. N'attendons pas que ces faux référents nous fassent perdre de vue le vrai Maître: «Un seul est votre Maître; (…) un seul est votre Père; (…), le Christ (Mt 23,8.9.10).

Servons-nous du Carême pour renforcer nos convictions comme disciples de Jésus-Christ. Réservons-nous des moments sacrés de désert où  nous retrouver avec nous-mêmes et avec le vrai modèle et Maître. Et face aux situations concrètes, où souvent nous ne savons pas comment réagir, nous pourrions nous demander: qu'est-ce que Jésus en penserait?, comment agirait-il?
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"La valeur de la miséricorde dépasse les frontières de l’Église. Elle est le lien avec le judaïsme et l’islam qui la considèrent comme un des attributs les plus significatifs de Dieu."  (Pape François) 
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Bonne journée!
Jean-Yves 

samedi 20 février 2016

La transfiguration du Seigneur sur la montagne... (218,903)

Bonjour!
Dimanche 21 février 2016


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 9,28-36): Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques, et il monta sur la montagne pour prier. Pendant qu'il priait, l'aspect de son visage changea, et son vêtement devint d'une éclatante blancheur. Et voici, deux hommes s'entretenaient avec lui: c'étaient Moïse et Élie, qui, apparaissant dans la gloire, parlaient de son départ qu'il allait accomplir à Jérusalem.

Pierre et ses compagnons étaient appesantis par le sommeil; mais, s'étant tenus éveillés, ils virent la gloire de Jésus et les deux hommes qui étaient avec lui. Au moment où ces hommes se séparaient de Jésus, Pierre lui dit: «Maître, il est bon que nous soyons ici; dressons trois tentes, une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie». Il ne savait ce qu'il disait. Comme il parlait ainsi, une nuée vint les couvrir; et les disciples furent saisis de frayeur en les voyant entrer dans la nuée. Et de la nuée sortit une voix, qui dit: «Celui-ci est mon Fils élu: écoutez-le!». Quand la voix se fit entendre, Jésus se trouva seul. Les disciples gardèrent le silence, et ils ne racontèrent à personne, en ce temps-là, rien de ce qu'ils avaient vu.
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Commentaire: Abbé Jaume GONZÁLEZ i Padrós (Barcelona, Espagne)
«Jésus (…) monta sur la montagne pour prier»

Aujourd'hui deuxième dimanche du Carême, la liturgie de la Parole nous fait voir invariablement l'épisode évangélique de la Transfiguration du Seigneur. Mais, cette année-ci, avec les nuances propres à saint Luc. (...)

Remarquons, donc, que Luc est le seul des synoptiques qui commence la narration de ce récit comme suit: «Jésus (…) monta sur la montagne pour prier» (Lc 9,28), et, par conséquent, c'est lui aussi qui spécifie que la transfiguration du Maître se produit «pendant qu'il priait» (Lc 9,29). Il ne s'agit pas d'un fait secondaire.

La prière est présentée comme le contexte juste et naturel pour la vision de la gloire du Christ: en s'éveillant, Pierre, Jean et Jacques, «virent la gloire de Jésus» (Lc 9,32). Mais pas seulement la sienne, mais aussi la gloire que Dieu avait déjà manifestée dans la Loi et les Prophètes; ceux-ci —dit l'évangéliste— «apparaissant dans la gloire» (Lc 9,31). En effet, eux aussi se retrouvent dans la même splendeur lorsque le Fils parle au Père dans l'amour du Saint-Esprit. Ainsi, dans le cœur de la Trinité, la Pâque de Jésus, «son départ qu'il allait accomplir à Jérusalem» (Lc 9,31), est le signe qui manifeste le dessein de Dieu depuis toujours, mené à terme dans le sein de l'histoire d'Israël, jusqu'à l'accomplissement définitif dans la plénitude des temps, dans la mort et la résurrection de Jésus, le Fils de Dieu incarné.

Il convient de nous rappeler, dans ce Carême et toujours, que seulement si nous laissons affleurer l'Esprit de pitié dans notre vie, en établissant une relation familière, inséparable, avec le Seigneur, nous pourrons jouir de la contemplation de sa gloire. Il est urgent de nous laisser toucher par la vision du visage du Transfiguré. Peut être notre expérience chrétienne a plus de mots qu'il n'en faut mais manque, par contre, de la stupeur, celui qui fit de Pierre et ses compagnons des témoins authentiques du Christ vivant.
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Bon dimanche!
Jean-Yves 

Aimer c'est vouloir le bien de l'autre... L'amour est la vocation de l'homme... / (218,888)

Bonjour!
Samedi 20 février 2016


Photo:
Chapelle de la Maison de retraite des Ursulines - Loretteville - Québec (Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 5,43-48): «Vous avez appris qu'il a été dit: ‘Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi’. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous? Les publicains aussi n'agissent-ils pas de même? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire? Les païens aussi n'agissent-ils pas de même? Soyez donc parfaits, comme votre Père céleste est parfait».
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Commentaire: Abbé Joan COSTA i Bou (Barcelona, Espagne)
«Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent»
Aujourd'hui l'Évangile nous exhorte à l'amour le plus parfait. Aimer c'est vouloir le bien de l'autre et notre épanouissement personnel est fondé sur cela. Nous n'aimons pas pour notre propre bien-être, mais pour le bien de la personne aimée, et ce faisant, nous grandissons comme personnes. «L'être humain, affirma le Concile Vatican II, ne peut pleinement se trouver que par le don désintéressé de lui-même». (...) L'amour est la vocation de l'homme. Tout notre comportement, pour être véritablement humain, doit manifester la réalité de notre être, en réalisant sa vocation à l'amour. Comme Jean Paul II l'a écrit, «l'homme ne peut vivre sans amour et vu qu'il demeure pour lui-même un être incompréhensible, sa vie est vide de sens s'il ne reçoit pas la révélation de l'amour, s'il n'en fait pas l'expérience, s'il ne rencontre pas l'amour, s'il ne le fait pas sien, s'il n'y participe pas fortement».

L'amour a son fondement et sa plénitude dans l'amour de Dieu, dans le Christ. La personne est invitée au dialogue avec Dieu. Nous existons par l'amour de Dieu qui nous a créé, et par l'amour de Dieu qui nous conserve, «et on peut dire seulement que l'homme ne vit pleinement selon la vérité que s'il reconnaît librement cet amour et s'abandonne à son Créateur» (Concile Vatican II): telle est la plus haute raison de sa dignité. L'amour humain, en conséquence, doit être baigné d'Amour Divine qui est sa seule source, où il trouve son modèle et qui le mène à sa plénitude. C'est pourquoi l'amour, quand il est vraiment humain, aime avec le coeur de Dieu et s'étend même ses ennemis. Autrement, on n'aime pas pour de bon. C'est pourquoi l'exigence du don sincère de soi-même est un précepte divine: «Vous donc, soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Mt 5,48).
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Dans la foi, je suis quelqu'un qui marche avec Dieu 
sur le chemin de ma vie.
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«Pour Jésus, Dieu n'est pas d'abord 
Celui qui récompense les bons et punit les méchants; 
Il est plutôt "Celui qui fait lever son soleil sur les méchants 
et sur les bons et tomber la pluie sur les justes 
et les injustes (Mt 5, 45), 
car Dieu est d'abord et avant tout un père 
qui voit dans chaque être humain l'un de ses enfants.» 
(Michel Cantin)
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Diacre
au coeur de la vie
dans ce monde en évolution...
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«On ne peut comprendre Jésus 
sans le peuple dont il vient. 
C'est une absurdité d'aimer le Christ sans l'Église; 
suivre le Christ en marge de l'Église. 
Le Christ et l'Église sont unis, 
et chaque fois que le Christ appelle une personne, 
il la conduit à l'Église. 
Si chacun de nous a la possibilité, ou la réalité, 
de s'en aller de chez lui 
à la suite d'un péché ou d'une erreur, 
Dieu le sait, le salut est de revenir à la maison, 
avec Jésus dans l'Église.» 
(Pape François - 24.2.14)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

vendredi 19 février 2016

Va d'abord te réconcilier avec ton frère... / Nos visiteurs... (9218,841)

Bonjour!
Vendredi 19 février 2016


Photo:
Église de Saint-Jean-Port-Joli -( Jean-Yves)
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Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Mt 5,20-26): «Je vous le dis en effet: Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n'entrerez pas dans le Royaume des cieux. Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: ‘Tu ne commettras pas de meurtre’, et si quelqu'un commet un meurtre, il en répondra au tribunal. Eh bien moi, je vous dis: Tout homme qui se met en colère contre son frère en répondra au tribunal. Si quelqu'un insulte son frère, il en répondra au grand conseil. Si quelqu'un maudit son frère, il sera passible de la géhenne de feu.

»Donc, lorsque tu vas présenter ton offrande sur l'autel, si, là, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère, et ensuite viens présenter ton offrande. Accorde-toi vite avec ton adversaire pendant que tu es en chemin avec lui, pour éviter que ton adversaire ne te livre au juge, le juge au garde, et qu'on ne te jette en prison. Amen, je te le dis: tu n'en sortiras pas avant d'avoir payé jusqu'au dernier sou».

Commentaire:
 Abbé Thomas LANE (Emmitsburg, Maryland, Etats-Unis)
«Laisse ton offrande là, devant l'autel, 
va d'abord te réconcilier avec ton frère»

Photo:
Sculpture dans l'église de Saint-Jean-Port-Joli (Jean-Yves)
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Aujourd'hui, le Seigneur, qui parle de ce qui se passe dans nos cœurs, nous incite à la conversion. Le commandement dit «Tu ne commettras pas de meurtre» (Mt 5,21); mais Jésus nous rappelle qu'il y a plusieurs façons de tuer les autres. Nous pouvons détruire la vie des autres si nous nourrissons une colère excessive dans nos cœurs envers eux ou si nous les insultons (cf. Mt 5,22).

Le Seigneur nous appelle à être des gens intègres: «Laisse ton offrande là, devant l'autel, va d'abord te réconcilier avec ton frère» (Mt 5,24). La foi que nous pratiquons dans la célébration de la Liturgie devrait s'écouler dans nos vies quotidiennes et affecter notre façon de vivre. C'est pourquoi Jésus nous demande de nous réconcilier avec nos ennemis. Un premier pas sur ce chemin de réconciliation est de prier pour nos ennemis comme Jésus nous l'a demandé. Et si nous trouvons cela difficile il serait bon d'évoquer en nous l'image de Jésus mourant pour tous ceux qui nous sont antipathiques. Si nous avons été sérieusement blessés par d'autres prions le Seigneur de cicatriser ces souvenirs douloureux et d'obtenir la grâce de pouvoir pardonner. Et, lorsque nous prions, demandons au Seigneur de revenir avec nous au temps et au lieu de l'offense et d'y mettre son amour, pour que nous puissions être libres de pardonner.

Comme le Pape Benoît XVI a écrit: «Nous ne pouvons pas communiquer avec le Seigneur, si nous ne communiquons pas entre nous. Si nous voulons nous présenter à Lui, nous devons également nous mettre en mouvement pour aller les uns à la rencontre des autres. C'est pourquoi il faut apprendre la grande leçon du pardon: ne pas nous laisser ronger par le ressentiment, mais ouvrir notre coeur à la magnanimité de l'écoute de l'autre, ouvrir notre coeur à la compréhension à son égard, à l'éventuelle acceptation de ses excuses, au don généreux des nôtres».
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Photo:
Tableau - derrière le Maître-autel - Église de l'Islet (Jean-Yves)
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Nos visiteurs...

Merci à tous ceux et celles qui visitent notre blogue...
Ils proviennent des pays suivants:

Canada - France - États-Unis -
Allemagne - Russie - Belgique
Suisse - Ukraine - Côte d'Ivoire
Vietnam - Espagne - Cameroun
Portugal - Martinique - Bénin -
Guyane française - Royaume-Uni -
Italie - Luxembourg - et autres encore... 

Merci grandement de venir prier avec nous...
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Photo:
Bénitier, église de Saint-François-de-Sales de Montmagny (Jean-Yves)
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Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 16 février 2016

«Votre Père sait de quoi vous avez besoin...». (218,639)

Bonjour!
Mardi 16 février 2016


Photo:
de André Lavoie (Saint-Pacôme) Merci!
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Voici la Parole de ce jour... 

(Mt 6,7-15): «En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s'imaginent qu'à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.

»Voici donc comment vous devez prier: ‘Notre Père qui es aux cieux! Que ton nom soit sanctifié; que ton règne vienne; que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien; pardonne-nous nos offenses, comme nous aussi nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés; ne nous induis pas en tentation, mais délivre-nous du malin. Car c'est à toi qu'appartiennent, dans tous les siècles, le règne, la puissance et la gloire. Amen!’. Si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre Père céleste vous pardonnera aussi; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père ne vous pardonnera pas non plus vos offenses».

Commentaire: Abbé Joaquim FAINÉ i Miralpech (Tarragona, Espagne)
«En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, car votre Père sait de quoi vous avez besoin»
Aujourd'hui Jésus, qui est le Fils de Dieu, m'apprend à me conduire comme un Fils de Dieu. Le premier aspect de cette conduite est d'avoir confiance quand je parle avec Lui. Mais le Seigneur nous prévient «ne multipliez pas de vaines paroles» (Mt 6,7). Car un enfant parle à ses parents d'une manière simple, sans complications, il leur demande ce dont il a besoin d'une manière direct et simple. J'ai toujours confiance d'être écouté car Dieu, qui est Père, m'aime et m'écoute. De ce fait, prier ce n'est pas mettre Dieu au courant de nos besoins, mais lui demander ce dont j'ai besoin, car «votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez» (Mt 6,8). Je ne serais pas bon chrétien si je ne prie pas, comme le fils ne serait pas un bon fils s'il ne parlait pas à ses parents.

Le Notre Père est la prière même que Jésus nous a enseigné, et elle résume entièrement la vie chrétienne. Chaque fois que je prie le Notre Père je me laisse guider par Sa main et je prie pour ce dont j'ai besoin chaque jour pour devenir un meilleur Fils de Dieu. Je n'ai pas seulement besoin du pain quotidien, mais par-dessus tout du pain du ciel. «Demandons que nous ayons toujours le pain de l'Eucharistie». Nous demandons également à apprendre à pardonner et être pardonnés: «Afin de recevoir le pardon que Dieu nous offre, adressons-nous au Père qui nous aime», nous disent les paroles qui introduisent le Notre Père dans la messe.

Pendant le Carême, l'Eglise nous invite à approfondir l'oraison. «La prière, la conversation avec Dieu, est le don le plus haut, parce qu'elle constitue (…) l'union avec Lui» (Saint Jean Chrysostome). Seigneur, j'ai besoin d'apprendre à prier et ainsi avoir des résultats concrets dans le parcours de ma vie. Surtout, pour vivre la vertu de la charité: la prière me donne la force de m'améliorer chaque jour. Pour cela, je prie tous les jours qu'il m'aide à pardonner toutes les petites choses gênantes des autres, comme pardonner leurs paroles et attitudes offensives, et surtout à être sans rancune, ainsi je pourrai dire sincèrement, que je pardonne de tout mon cœur mes débiteurs. Je peux y arriver car j'aurai à tout moment l'aide de la Mère de Dieu.
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«Dieu nous invite à nous regarder les uns les autres 
comme il nous regarde: 
avec miséricorde, espérance et amour.»
(Christian Flèche)
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«L'Eucharistie est une immense action de grâce
 pour le salut du monde déjà réalisé en espérance.»
(Roger Poudrier)
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«L'amour de Dieu pour nous est premier. 
Ce n'est pas nous qui avons aimé Dieu, 
c'est lui qui nous a aimés le premier.»
(Roger Poudrier)
...C'est encore lui qui va nous aimer en dernier; 
cet amour ce sera d'être avec lui en Paradis.
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Bonne journée!
Jean-Yves 

dimanche 14 février 2016

Premier dimanche du carême: Jésus mis à l'épreuve par le démon... / Quelques pensées tirées du livre de Roger Poudrier: Le Miséricordieux à l'infini... (218,499)

Bonjour!
Dimanche 14 février 2016


Photo:
De la chapelle du Mont Sabot - France (Bernard Lecomte) - Merci!
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Voici la Parole de Dieu de ce premier dimanche du Carême...

Evangile selon St Luc, chapitre 4, 1-13

Jésus, rempli d’Esprit Saint, quitta les bords du Jourdain ; dans l’Esprit, il fut conduit à travers le désert où, pendant quarante jours, il fut tenté par le diable. Il ne mangea rien durant ces jours-là, et, quand ce temps fut écoulé, il eut faim.
Le diable lui dit alors : « Si tu es Fils de Dieu, ordonne à cette pierre de devenir du pain. »
Jésus répondit : « Il est écrit : L’homme ne vit pas seulement de pain. » Alors le diable l’emmena plus haut et lui montra en un instant tous les royaumes de la terre.
Il lui dit : « Je te donnerai tout ce pouvoir et la gloire de ces royaumes, car cela m’a été remis et je le donne à qui je veux.
Toi donc, si tu te prosternes devant moi, tu auras tout cela. »
Jésus lui répondit : « Il est écrit : C’est devant le Seigneur ton Dieu que tu te prosterneras, à lui seul tu rendras un culte. »
Puis le diable le conduisit à Jérusalem, il le plaça au sommet du Temple et lui dit : « Si tu es Fils de Dieu, d’ici jette-toi en bas ; car il est écrit : Il donnera pour toi, à ses anges, l’ordre de te garder ; et encore : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que ton pied ne heurte une pierre. »
Jésus lui fit cette réponse : « Il est dit : Tu ne mettras pas à l’épreuve le Seigneur ton Dieu. »
Ayant ainsi épuisé toutes les formes de tentations, le diable s’éloigna de Jésus jusqu’au moment fixé.

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Pour notre réflexion...

1. La solitude, le « désert » est un endroit propice aux attaques du démon. Il y a des jours, Seigneur, où toute ma sensibilité est anéantie : affectivité et émotivité tournent à vide, sans point d’attache ; c’est comme un désert, sans eau et sans ombre. Marc ajoute que tu étais entouré de bêtes sauvages mais il précise aussi que des anges te servaient. Merci, Seigneur, même quand tout me paraît sombre et désespérant, « les anges de Dieu » sont là ! Mais il me faut faire un acte de foi que mon désespoir ne me permet pas de faire sans ton aide.

2. Les tentations. Non, ma vie ne se déroule pas au désert. Ici, selon le récit, le démon te tente trois fois. Peut-être, pendant quarante jours, as-tu été tenté plusieurs autres fois. Mais ce qui est important c’est de prendre modèle sur toi parce que les tentations du démon sont, parfois, tenaces et veulent s’enraciner à partir de quelque chose qui semble évident. Le jour où la solitude m’étrangle, où je me sens isolé, seul, sans identité, le jour où il me semble que personne ne compte sur moi et que je ne compte pour personne, ce sont des jours de désert spirituel.
Pourquoi ces tentations ? Préoccupé du « pain quotidien », je suis emporté par le désir d’efficacité et mon activité se démultiplie, mon esprit est perpétuellement agité, je n’ai plus le temps de faire une pause pour faire le point, pour me tourner vers toi. Oui, Seigneur, c’est vrai, l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute parole qui sort de la bouche de Dieu. Nécessité de posséder, d’engranger, d’accumuler ; désir de paraître, d’être reconnu, consulté, approuvé, c’est un torrent de réflexions qui emporte et noie toute humilité ; besoin de montrer mon autorité, mes capacités, besoin de m’imposer ; pouvoir et domination, orgueil et vanité sont là pour me « prouver » mon identité.



3. « Les anges de Dieu le servaient ». Au désert, on se croit tout seul ! Oui, Seigneur, c’est là qu’il faut arrêter de divaguer et revenir à l’humilité. Maintenant, me revient à la mémoire une image qui m’a été donnée il y a déjà longtemps : une grande main d’adulte tenant un petit poussin, les yeux fermés et pelotonné sur lui-même et, au-dessous, une inscription : « Chaque créature, même la plus petite, est dans la main de Dieu comme si elle était son unique souci ». Oui, Seigneur, tu es toujours là !
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«Moi, le Seigneur ton Dieu,
je te saisis par la main droite,
je te dis: ne crains pas, je viens à ton secours!»
(Prière du bréviaire)
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«Tout homme est en marche 
vers le bonheur éternel, 
consciemment ou non.»
(Roger Poudrier / Le Miséricordieux à l'infini)
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«Le Père donne la preuve suprême de sa puissance, 
quand il patiente et prend pitié 
de tous les pécheurs de la terre et de l'histoire.»
(idem)
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«Le Tout Puissant n'abandonne pas sa créature à elle-même. 
Il ne lui donne pas seulement d'être et d'exister, 
mais il la maintient à chaque instant dans l'être, 
lui donne d'agir et la conduit à son terme, 
la vie éternelle, le ciel.
(idem)
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«Nous sommes tous créatures et pécheurs, 
tous sauvés par pure grâce!«
(idem)
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«Pour lui, il n'y a que des enfants blessés 
qui ont grand besoin de pardon et de salut...
Rien n'est impossible à Dieu 
quand il s'agit du bonheur de ses enfants.»
(idem)
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Bonne journée!
Jean-Yves 

samedi 13 février 2016

«Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs...». (218,391)

Bonjour!
Samedi 13 février 2016 



Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Lc 5,27-32): Après cela, il sortit et il remarqua un publicain (collecteur d'impôts) du nom de Lévi assis à son bureau de publicain. Il lui dit: «Suis-moi». Abandonnant tout, l'homme se leva et se mit à le suivre. Lévi lui offrit un grand festin dans sa maison; il y avait une grande foule de publicains et d'autres gens attablés avec eux. Les pharisiens et les scribes de leur parti récriminaient en disant à ses disciples: «Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs?». Jésus leur répondit: «Ce ne sont pas les gens en bonne santé qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs, pour qu'ils se convertissent».
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Commentaire: Abbé Joan Carles MONTSERRAT i Pulido (Cerdanyola del Vallès, Barcelona, Espagne)
«Je suis venu appeler non pas les justes mais les pécheurs»

Aujourd'hui nous voyons s'avancer le Carême ainsi que l'intense conversion à laquelle le Seigneur nous appelle. La figure de l'apôtre et évangéliste Matthieu est très représentative de tous ceux qui en sont venus à croire qu'à cause de leurs parcours, ou de leurs péchés personnels ou des situations compliquées, il est difficile que le Seigneur puisse les choisir comme collaborateurs.

Mais Jésus Christ, pour écarter tous nos doutes, nous présente comme premier évangéliste, Lévi, le collecteur d'impôts, à qui Il dit tout simplement: «Suis-moi» (Lc 5,27). Il fait avec lui juste le contraire de ce qu'une mentalité “bien-pensante” et “sensée” peut concevoir. Si, aujourd'hui, nous voulons paraître “politiquement corrects”, Lévi —par contre— venait d'un monde où il était rejeté par tous ses compatriotes, car, du fait d'être un publicain, il était considéré comme un collaborateur des Romains et peut-être aussi comme un escroc. En raison des “commissions” qu'il devait percevoir; comme quelqu'un qui pressurisait les pauvres pour lever les impôts; comme un pécheur publique, enfin.

Ceux qui étaient censés être parfaits ne pouvaient se rendre à l'évidence que Jésus ne songeât pas a leur demander de le suivre ou même à s’asseoir a sa table.

Mais, en choisissant Lévi, Jésus nous dit qu'il aime plutôt s'entourer de ce genre de personnes pour répandre son Royaume; Il a choisi les malades, les pécheurs, ceux qui ne se croient pas justes: «Ce qu'il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qui est fort» (1Co 1,27). Ceux qui ont besoin des médecins, et surtout, ceux qui pourront bien comprendre que les autres peuvent en avoir aussi besoin.

Nous devons donc repousser la pensée que Dieu nous veut avec des états de service impeccables pour le servir. Cet état de service, Il ne l'a préparé que pour Notre Mère. Mais pour nous tous, soumis au salut de Dieu, Dieu veut un cœur contrit et humilié. D'ailleurs, «Dieu t'a crée faible pour pouvoir te donner son propre pouvoir» (Saint Augustin). Voilà le type de personnes que, selon le psalmiste, Dieu ne méprise pas.
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Aujourd'hui Jésus rencontre Lévi, un collecteur d'impôts... Il lui dit: »Suis-moi»... J'espère me sentir encore interpellé par Jésus... Je suis invité avec ce que je suis: mes forces, mes limites... Je suis invité à mettre mes pas dans ceux de Jésus. Cela suppose que je bouge... 
Cela suppose que je me pose des questions...
Cela suppose que je me laisse déranger...
Cela suppose que je me laisse convertir encore... et encore... 
Suivre Jésus, ce n'est pas nécessairement changer de vie 
mais c'est probablement vivre sa vie avec des changements...
Suis-je prêt à suivre Jésus, à marcher comme lui... 
Comme un enfant qui marche comme on papa?
(D'après le texte d'aujourd'hui de Pierre Francoeur 
dans «Au quotidien, Carême 2016 - NOVALIS)
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«Pour rencontrer Dieu que tu cherches, 
vis ta vie au jour le jour 
et chaque moment présent, 
du meilleur de ton coeur.»
(René Bernard)
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«L'espérance aime les nouveaux 
départs au lever du soleil.»
(Ermes Ronchi)
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«Du rêve au miracle, il n'y a parfois qu'un petite pas, 
celui d'y croire. Croire à la vie, croire en nous (...) 
croire au moment présent.
Les enfants réussissent à le faire, 
on devrait peut-être les regarder 
et ne jamais laisser disparaître l'enfant 
qui est en chacun de nous.»
(Céline Dion lors d'un spectacle après le feu du Lac Mégantic)
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Qu'attendent-ils?
Et nous, qu'attendons-nous?

«L'espérance vient ainsi, 
comme l'attente d'une aube à l'autre, 
un regard qui resplendit pour un instant, 
une fleur dans le bois, un chant dans la nuit, 
une petite fille aux pieds nus, 
les premiers pas de la paix, un habit de fête désiré, 
un pas de plus, 
une note ajoutée dans une chanson sans parole, 
qui ne finira jamais.»
(Ermes Ronchi)
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Photo:
de Bernard Lecomte - France - Merci!
(Photo prise la semaine dernière.)
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Bonne journée!
Jean-Yves