jeudi 13 décembre 2018

«A qui vais-je comparer cette génération?» / Comment est notre foi? / (280,418)

Bonjour!
Vendredi 14 décembre 2018
 
 
 
     Voici la Parole de Dieu de ce jour...
      (Mt 11,13-19): «A qui vais-je comparer cette génération? Elle ressemble à des gamins assis sur les places, qui en interpellent d'autres: ‘Nous vous avons joué de la flûte, et vous n'avez pas dansé. Nous avons entonné des chants de deuil, et vous ne vous êtes pas frappé la poitrine’. Jean Baptiste est venu, en effet; il ne mange pas, il ne boit pas, et l'on dit: ‘C'est un possédé!’. Le Fils de l'homme est venu: il mange et il boit, et l'on dit: ‘C'est un glouton et un ivrogne, un ami des publicains et des pécheurs’. Mais la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait».
Commentaire:
Abbé Antoni CAROL i Hostench (Sant Cugat del Vallès, Barcelona, Espagne)
«A qui vais-je comparer cette génération?»
Aujourd'hui nous devrions être émus par le soupir du Seigneur: «A qui vais-je comparer cette génération?» (Mt 11,16). Jésus est abasourdi par nos cœurs souvent anticonformistes et ingrats. Nous ne sommes jamais contents, nous sommes toujours en train de nous plaindre. Nous osons même l'accuser et le rendre responsable de tout ce qui nous incommode.

Mais «la sagesse de Dieu se révèle juste à travers ce qu'elle fait» (Mt 11,19): il suffit de contempler le mystère de Noël. Et nous? Comment est notre foi? Est-ce qu'avec nos lamentations nous n'essayons pas de dissimuler l'absence de réponse? Voilà une bonne question à se poser en ce temps de l'Avent!

Dieu vient à la rencontre de l'homme, mais l'homme –et plus particulièrement l'homme moderne– se cache. Certains, comme Hérode ont peur. D'autres, sont, tout simplement, dérangés par sa présence: «A mort! A mort! Crucifie-le!» (Jn 19,15). Jésus est «Dieu-qui-vient» (Benoit XVI) et nous nous ressemblons à «l'homme-qui-part»: «Il est venu chez les siens, et les siens ne l'ont pas reçu» (Jn 1,11).

Pourquoi fuyons-nous? A cause de notre manque d'humilité. Saint Jean-Baptiste recommandait de nous "diminuer". Et l'Église nous le rappelle chaque année à l'arrivée de l'Avent. Ainsi donc, faisons-nous tout petits afin de pouvoir comprendre et accueillir le "Petit-bon-Dieu". Il se présente à nous dans l'humilité de ses couches: et jamais auparavant on n'avait annoncé un "Dieu-avec-des-couches"! Nous faisons une piètre image aux yeux de Dieu quand nous prétendons nous cacher derrière des fausses excuses et de faux prétextes. Déjà au printemps de l'humanité Adam rejette la faute sur Ève, Ève sur le serpent et… même après tant de siècles, nous n'avons pas changé.

Mais Jésus arrive dans le froid et la pauvreté extrême de Bethléem et ne nous a fait aucun reproche. Au contraire!: il commence déjà à porter sur ses petites épaules toutes nos fautes. Alors, allons-nous avoir peur de Lui? Est-ce que nos excuses seront valables face au Petit Dieu? «Le signe de Dieu est l'Enfant: apprenons à vivre avec Lui et à pratiquer comme Lui l'humilité» (Benoit XVI).
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«Le premier appel
que Dieu nous adresse dans toute situation
 est un appel à la foi: croire que Dieu est présent,
qu'il est fidèle, qu'il a tout en main,
qu'il ne nous oublie pas.
Dieu étant Père,
 l'appel le plus profond et le plus radical qu'il nous propose
 est un appel à la confiance.»
(Jacques Philippe)

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«Le chemin de la sagesse et de la liberté
est un chemin qui mène au centre de son propre être.
(Mircea Éliade)
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Bonne journée!
Bon temps d'Avent!
Jean-Yves

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