jeudi 7 mars 2019

Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera/ . (Lc 9, 24)(285,797)

Bonjour!
Jeudi 7 mars 2019

 
Voici la Parole de Dieu de ce jour.

« Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi »
 (Jn 15, 18–16, 4)

 
Gloire au Christ, Parole éternelle du Dieu vivant !
     Gloire à toi, Seigneur ! 
-----
Heureux êtes-vous
si l’on vous insulte
pour le nom du Christ :
l’Esprit de Dieu repose sur vous.
Gloire au Christ, Parole éternelle du Dieu vivant !
     Gloire à toi, Seigneur ! (1 P 4, 14)
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
         « Si le monde a de la haine contre vous,
sachez qu’il en a eu d’abord contre moi.
         Si vous apparteniez au monde,
le monde aimerait ce qui est à lui.
Mais vous n’appartenez pas au monde,
puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ;
voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous.
         Rappelez-vous la parole que je vous ai dite :
un serviteur n’est pas plus grand que son maître.
Si l’on m’a persécuté,
on vous persécutera, vous aussi.
Si l’on a gardé ma parole,
on gardera aussi la vôtre.
         Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom,
parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé.
         Si je n’étais pas venu,
si je ne leur avais pas parlé,
ils n’auraient pas de péché ;
mais à présent ils sont sans excuse pour leur péché.
         Celui qui a de la haine contre moi
a de la haine aussi contre mon Père.
         Si je n’avais pas fait parmi eux
ces œuvres que personne d’autre n’a faites,
ils n’auraient pas de péché.
Mais à présent, ils ont vu,
et ils sont remplis de haine contre moi
et contre mon Père.
         Ainsi s’est accomplie cette parole écrite dans leur Loi :
Ils m’ont haï sans raison.
         Quand viendra le Défenseur,
que je vous enverrai d’auprès du Père,
lui, l’Esprit de vérité qui procède du Père,
il rendra témoignage en ma faveur.
         Et vous aussi, vous allez rendre témoignage,
car vous êtes avec moi depuis le commencement.
         Je vous parle ainsi, pour que vous ne soyez pas scandalisés.
         On vous exclura des assemblées.
Bien plus, l’heure vient où tous ceux qui vous tueront
s’imagineront qu’ils rendent un culte à Dieu.
         Ils feront cela, parce qu’ils n’ont connu ni le Père ni moi.
         Eh bien, voici pourquoi je vous dis cela :
quand l’heure sera venue,
vous vous souviendrez que je vous l’avais dit.
Je ne vous l’ai pas dit dès le commencement,
parce que j’étais avec vous.
         – Acclamons la Parole de Dieu.
-----

 
 
Commentaire...
 

Dans l’évangile de ce jour, Jésus nous rappelle le terme de notre marche de Carême : ressusciter en lui.

Tout mouvement reçoit son dynamisme de la finalité vers laquelle il tend. Le Carême est un temps de conversion qui nous prépare à vivre la joie de Pâques en nous tournant vers Celui qui nous a promis de ressusciter avec lui au dernier jour. Cette Promesse est une promesse de vie et choisir de s’orienter vers elle, c’est choisir la vie :
Choisis donc la vie, pour que vous viviez, toi et ta descendance, en aimant le Seigneur ton Dieu, en écoutant sa voix, en vous attachant à lui ; c’est là que se trouve la vie. (Dt 30, 19-20)
Nous rappeler cela est primordial en ce début de Carême, peut-être pour nous éviter de faire des moyens de conversion que le Seigneur nous propose des fins en soi. Je veux parler de l’aumône, du jeûne et de la prière. Aimer le Seigneur notre Dieu, écouter sa voix, nous attacher à lui… N’avons-nous pas ici un beau résumé du sens à donner à notre Carême ? Nous rapprocher toujours plus de Dieu pour recevoir, au cœur d’une communion d’amour toujours plus étroite avec lui, la vie éternelle et le salut. L’évangile nous rappelle qu’au fond, c’est bien là l’enjeu du Carême – comme de toute démarche de conversion :
Celui qui veut sauver sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la sauvera. (Lc 9, 24)
Le chemin ouvert devant nous est donc bien tracé. Il s’agit de reconnaître que l’on ne peut se donner le salut et que l’on a besoin du Tout Autre pour être sauvé. Voilà peut-être ce que signifie renoncer à soi-même : « Celui qui veut marcher à ma suite, qu’il renonce à lui-même… » et Jésus ajoute : « qu’il prenne sa croix chaque jour, et qu’il me suive. » (Lc 9, 23)
Renoncer à soi-même et accepter de recevoir de Dieu est crucifiant car précisément cela crucifie en nous le péché qui nous renferme sur nous-mêmes en nous détournant de Dieu. Ce péché, Jésus l’a porté pour nous dans sa Passion et il nous en a délivré lorsqu’il accepta librement de remettre sa vie entre les mains de son Père pour la recevoir à nouveau de Lui au matin de Pâques. La perspective de cette mort à nous-mêmes, telle qu’elle nous est présentée par Jésus, ne doit donc pas nous décourager. Jésus a vaincu définitivement la mort. En ressuscitant, il lui a donné un sens nouveau. Désormais, il existe une nouvelle manière de mourir qui est participation au mystère pascal du Christ et qui conduit à la vie. C’est ainsi que chacune de nos morts à nous-mêmes, vécue dans un abandon libre et aimant entre les mains de notre Père du ciel, nous ouvrira à la vie.
 
Seigneur, en ce début de Carême, viens fortifier notre liberté pour que nous puissions nous engager délibérément à ta suite sur ce chemin qui passe par la mort à tous nos repliements sur nous-mêmes pour nous conduire à la vie éternelle.

Abbé Philippe Link - Merci!

-----
 
«Le véritable antidote à la peur de la mort
est en définitive, la seule capacité à adhérer de tout son être
à la bonne nouvelle par excellence: la résurrection de Jésus.»
(Enzo Bianchi)
-----

«La prière, c'est apprendre à faire entrer le vouloir de Dieu
dans la petite parcelle de l'univers que j'habite.»
(Guylain Prince)
-----
 
Bonne journée!
Jean-Yves

Aucun commentaire: