jeudi 26 mars 2020

«Si je me rendais ce témoignage à moi-même, mon témoignage ne serait pas vrai»(313,901)

Près de 140 visites sur ce blogue hier: Merci!



À la Vierge de l'Annonciation
nous avons confié nos intentions 
en faisant brûler un lampion à nos fenêtres hier soir.
Merci de vous être unis à nous et de l'avoir fait
 avec plein de chrétiens à travers le monde.
 Merci!

-----

Bonjour!
Jeudi 26 mars 2020


Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance » (Jn 5, 31-47)
Louange à toi, Seigneur,

Roi d’éternelle gloire !

Dieu a tellement aimé le monde
qu’il a donné son Fils unique,
afin que ceux qui croient en lui aient la vie éternelle.

Louange à toi, Seigneur,

Roi d’éternelle gloire ! (Jn 3, 16)


Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
Jésus disait aux Juifs :
    « Si c’est moi qui me rends témoignage,
mon témoignage n’est pas vrai ;
    c’est un autre qui me rend témoignage,
et je sais que le témoignage qu’il me rend est vrai.
    Vous avez envoyé une délégation auprès de Jean le Baptiste,
et il a rendu témoignage à la vérité.
    Moi, ce n’est pas d’un homme que je reçois le témoignage,
mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés.
    Jean était la lampe qui brûle et qui brille,
et vous avez voulu vous réjouir un moment à sa lumière.
    Mais j’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean :
ce sont les œuvres que le Père m’a donné d’accomplir ;
les œuvres mêmes que je fais
témoignent que le Père m’a envoyé.
    Et le Père qui m’a envoyé,
lui, m’a rendu témoignage.
Vous n’avez jamais entendu sa voix,
vous n’avez jamais vu sa face,
    et vous ne laissez pas sa parole demeurer en vous,
puisque vous ne croyez pas en celui que le Père a envoyé.
    Vous scrutez les Écritures
parce que vous pensez y trouver la vie éternelle ;
or, ce sont les Écritures qui me rendent témoignage,
    et vous ne voulez pas venir à moi
pour avoir la vie !
    La gloire, je ne la reçois pas des hommes ;
    d’ailleurs je vous connais :
vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu.
    Moi, je suis venu au nom de mon Père,
et vous ne me recevez pas ;
qu’un autre vienne en son propre nom,
celui-là, vous le recevrez !
    Comment pourriez-vous croire,
vous qui recevez votre gloire les uns des autres,
et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique ?
    Ne pensez pas que c’est moi
qui vous accuserai devant le Père.
Votre accusateur, c’est Moïse,
en qui vous avez mis votre espérance.
    Si vous croyiez Moïse,
vous me croiriez aussi,
car c’est à mon sujet qu’il a écrit.
    Mais si vous ne croyez pas ses écrits,
comment croirez-vous mes paroles ? »

            – Acclamons la Parole de Dieu.
-----


   Commentaire...

Dans ce passage du chapitre cinq de l’évangile de saint Jean, Jésus veut manifester la vérité de ce qu’il prétend être. Pour cela, il va faire appel à quatre témoignages : celui de Jean-Baptiste, celui des œuvres que le Père lui a données d’accomplir, celui du Père lui-même et enfin celui des Écritures.
Chacun de ces témoignages, pour être reçu comme parole de vérité, requiert la foi de celui qui les entend.
Étonnant. Pas tant que ça puisque le témoignage ne se veut pas une argumentation persuasive par les preuves qu’il apporterait.
Le témoignage suscite la foi de celui à qui il s’adresse. Il demande à être cru. Il est une interpellation qui invite la liberté à se décider. Il ne veut en rien obliger l’autre par des arguments contraignants.
Pour ce qui le concerne, Jésus commence par renvoyer au témoignage du Baptiste à la lumière duquel certains « ont accepté de se réjouir un moment ».
Mais Jean-Baptiste n’était que la lampe et non pas la lumière en tant que telle (Cf. Jn 1, 8).
C’est ce qui fait dire à Jésus : « J’ai pour moi un témoignage plus grand que celui de Jean : ce sont les œuvres que le Père m’a données à accomplir ; ces œuvres, je les fais, et elles témoignent que le Père m’a envoyé. » (Jn 5, 36)
Jésus demande que l’on croie en ses œuvres. Elles sont le sceau du Père sur son Envoyé, le témoignage le plus lumineux qu’il lui rend.
Pour parler des actions du Christ, Jean use d’un double vocabulaire : il parle de « signes » ou bien d’« œuvres ».
Du point de vue de la foi qui se cherche, les actions du Christ sont des signes ; du point de vue de la foi éclairée, elles sont en outre des œuvres.
En tant que signes, elles manifestent la gloire du Christ et de Dieu. Elles révèlent que Dieu est là, par une anticipation de son Jour, rayonnant de sa toute puissance de vie et de résurrection.
En tant qu’œuvres, elles manifestent la présence du Père à toute l’activité du Fils et l’unité du Père et du Fils. Elles sont comme les paroles, « données » à Jésus par le Père.
Jésus les voit faire au Père, ne les accomplit qu’avec lui et les lui attribue. « C’est le Père demeurant en moi qui accomplit les œuvres » (Jn 14, 10).
Ainsi, dans les œuvres du Fils s’accomplit l’œuvre du Père et se révèle son amour pour le monde.
L’Envoyé, en sa personne, se manifeste comme le témoignage par excellence de l’amour du Père pour le monde.
Et lui refuser sa foi c’est se fermer à cet amour : « Je vous connais, vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu ».
Tout cela était annoncé dans les Ecritures afin que le peuple puisse reconnaître l’Envoyé du Père lorsqu’il se présenterait à eux.
Malheureusement, les scribes et les pharisiens ne lisent pas avec foi l’Ecriture. Ils l’ont enfermée dans leurs propres pré-compréhensions et du coup, ils ne sont pas disponibles au témoignage qu’elle rend à Jésus, à l’invitation qu’elle leur adresse de s’ouvrir radicalement au don de son amour.
Jésus est venu nous proposer d’entrer par la foi dans la relation d’amour qui l’unit à son Père.
Mais faire ce pas signifie que l’on se soit détourné de tous ses égoïsmes ou autres repliements narcissiques, que l’on ait renoncé à toute forme d’auto-glorification pour « chercher la gloire qui vient du Dieu unique » : « Comment pourriez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns des autres. » (Jn 5, 43)
Seigneur, nous te demandons de nous libérer de nous-mêmes afin que nous puissions recevoir dans la foi le témoignage du Père en ta faveur et entrer à ta suite dans cette intimité qui t’unit à lui.

Abbé Philippe Link - Merci!

-----

   Méditation...

Du livre de Marie-Joseph Le Guillou
«Aimer c'est apprendre à recevoir la miséricorde de Dieu»

«Le péché offense Dieu, mais  comme Dieu est saint, 
il pardonne les péchés. 
Son amour est transcendant, voilà pourquoi
 il ne tolère pas que sa créature demeure dans le péché.
 Il souffre du péché de l'homme.» (p. 23)
-----

«Dans notre vie, il y a toujours un moment 
où nous prenons conscience 
de notre péché, de nous infidélités, de nos faiblesses 
qui obstruent la communication de l'amour de Dieu. 
Or, Dieu veut toujours se donner à nous. 
Il est toujours à la recherche de l'homme. 
Dieu ne s'avoue jamais vaincu. 
Quelles que soient les circonstances 
dans lesquelles l'homme se met,
 Dieu est toujours là! Et pour peu que l'homme dises "me voici", 
tout l'amour de Dieu envahit le cœur de l'homme.
 Alors nous devons prendre conscience de nos infidélités
 dans une immense espérance. 
Dans notre cœur habite le pardon de Dieu,
dans notre cœur habite la miséricorde de Dieu 
non seulement pour pardonner nos propres péchés  
mais aussi pour que nous pardonnions aux autres
 et que nous nous pardonnions les uns les autres.» (p. 24)
-----
Bonne journée!
Jean-Yves


Joie pour les cœurs qui cherchent Dieu!
-----



Merci à tous les soignants 
et à toutes les personnes qui veillent sur nous.
-----

Aucun commentaire: