mardi 11 août 2020

« S’il t’écoute, tu as gagné ton frère » / "À la gloire de notre Dieu" / (328,515)

 Bonjour!

Mercredi 12 août 2020


Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« S’il t’écoute, tu as gagné ton frère » (Mt 18, 15-20)

Alléluia. Alléluia.
Dans le Christ,
Dieu réconciliait le monde avec lui :
il a mis dans notre bouche la parole de la réconciliation.
Alléluia. (cf. 2 Co 5, 19)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Si ton frère a commis un péché contre toi,
va lui faire des reproches seul à seul.
S’il t’écoute, tu as gagné ton frère.
    S’il ne t’écoute pas,
prends en plus avec toi une ou deux personnes
afin que toute l’affaire soit réglée
sur la parole de deux ou trois témoins.
    S’il refuse de les écouter,
dis-le à l’assemblée de l’Église ;
s’il refuse encore d’écouter l’Église,
considère-le comme un païen et un publicain.
    Amen, je vous le dis :
tout ce que vous aurez lié sur la terre
sera lié dans le ciel,
et tout ce que vous aurez délié sur la terre
sera délié dans le ciel.

    Et pareillement, amen, je vous le dis,
si deux d’entre vous sur la terre
se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit,
ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux.
    En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom,
je suis là, au milieu d’eux. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

« Votre Père veut qu’aucun de ces petits ne se perde » (Mt 18, 14) : ce verset est celui qui précède immédiatement la péricope que nous méditons. Il nous livre la motivation des démarches que nous sommes invités à entreprendre en vue de la réintégration de l’égaré. Tout comme le Bon Berger se réjouit davantage pour la brebis égarée qu’il a retrouvée, que « pour les quatre-vingt-dix-neuf qui ne se sont pas égarées » (Mt 18, 13), le disciple doit porter le souci de tous ses frères, et en priorité de ceux que le péché a rendus particulièrement vulnérables. L’opération « sauvetage » présente trois étapes, que Jésus prend soin de décrire en détail, ce qui souligne bien l’importance qu’elle revêt à ses yeux.

« Si ton frère a commis un péché » : le Seigneur commence par nous rappeler que le pécheur demeure notre frère, car il reste l’enfant de Dieu son Père, malgré qu’il lui ait tourné le dos. Nous sommes invités à lui parler d’abord seul à seul pour ne pas l’humilier en ébruitant l’affaire, et lui montrer sa faute avec délicatesse. « S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère » : le gain sera pour lui d’abord, et pour la famille de Dieu ton Père, qui te le revaudra.

Ensuite, s’il ne t’écoute pas, tu prendras avec toi – conformément au droit juif mentionné au livre du Deutéronome – une ou deux personnes pour éviter l’arbitraire : tout membre de la communauté peut faire appel afin de vérifier le bien-fondé de l’interpellation qui lui est adressée. De son côté le Père s’engage à accorder le discernement à « deux d’entre vous qui se mettent d’accord » pour le demander. Son Fils ne se tient-il pas au milieu de ceux qui se réunissent en son nom ? Voilà pourquoi « tout ce que nous aurons délié sur la terre sera délié dans le ciel » : non parce que le ciel se plierait à nos décisions, mais parce que le Père veille personnellement à la rectitude de nos jugements lorsqu’ils s’exercent sous son regard.

Enfin, si ce frère refuse encore d’écouter ceux qui sont venus jusqu’à lui avec bienveillance, la communauté sera mise au courant, et à son tour elle essayera de lui faire entendre raison. Et si là encore il résiste, elle devra signifier à ce frère que par son obstination, il s’est mis lui-même en dehors de la communion ecclésiale. Ce qui ne signifie pas pour autant qu’il soit rejeté, bien au contraire : il fera l’objet d’une attention et d’un amour de prédilection, comme les païens et les publicains envers qui le Seigneur a toujours témoigné une sollicitude particulière.

Devant une telle exigence, nous murmurons peut-être comme Caïn : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Gn 4, 9) Sachons aussi discerner la voix du Seigneur qui nous répond : « Ne te l’ai-je confié ? Comment pourrais-tu prétendre m’aimer, sans porter le souci de ceux que j’aime ? Ne vois-tu pas que je fais lever le soleil sur les méchants comme sur les bons, et tomber la pluie sur les injustes comme sur les justes ? » (cf. Mt 5,45).

Envoie sur nous ton Esprit, Seigneur, que nous puissions nous acquitter de la dette de la charité fraternelle avec douceur et compassion, afin que nos paroles n’humilient pas nos frères, mais les édifient ; qu’elles contribuent à construire ton Corps et non à le diviser davantage.

Abbé Philippe Link - Merci!

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«Tout chrétien a le droit de solliciter des prêtres le pardon de Dieu et de son Église.»

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«L'Évangile n'est qu'une toute petite partie du message de Jésus. L'Esprit aura pour rôle de le compléter, de l'actualiser. C'est ce  qu'on appelle "la Tradition", qui n'est pas, comme son nom le suggère, un dépôt figé, mais une réalité vivante. La Tradition est le fruit de l'Esprit, à l'oeuvre à travers des générations de croyants, pour réactualiser sans cesse le message de Jésus.»       

(Henri Boulad, s.j. dans L'Amour fou de Dieu.)

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«L'homélie, c'est l'Évangile traversant un coeur d'homme, redevenant Parole vivante pour aujourd'hui.»

(Henri Boulad, s.j.)

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Le Saint-Laurent et les Laurentides à La Pocatière au coucher du soleil

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“À LA GLOIRE DE NOTRE DIEU”

Nous te louons, Dieu notre Père,
pour la manifestation de ta gloire
dans ta création et dans notre vie.
Nous nous réjouissons, Jésus Christ, Fils du Père,
pour l’œuvre de salut et de guérison
que tu ne cesses d’accomplir en nous à chaque jour.
Nous reconnaissons, Esprit-Saint, ta puissance infinie d’amour et de consolation,
Toi qui agis en nous et nous dynamise.

Puisse notre langage humain te plaire toujours, Dieu trois fois Saint,
autant dans nos moments de recherche et de silence
que dans nos manifestations de grande communion.

Qu’il nous soit donné de te louer et de célébrer ta gloire
chaque jour en étant accueillants et disponibles.
Que l’expression de ton amour infini et déjà partagé
grandisse en nous jusque dans la plénitude éternelle,
là où tout se dépasse et s’accomplit.

Que ce même amour se reflète dans notre vie
avec une intensité qui dérange,
et secoue la foi endormie de ceux et celles qui nous entourent.
Que notre foi s’incarne toujours plus dans notre vie
à travers les événements qui nous arrivent.

Que notre espérance qui nous fait tendre
vers un bonheur infini et indescriptible, se développe.
Que notre amour, qui anticipe la communion parfaite,
éclaire la nuit de ceux et celles qui n’ont plus le goût de vivre.
Et que, par notre témoignage,
d’autres hommes et d’autres femmes se lèvent
pour travailler à la construction de ton Royaume
avec Marie, notre mère et en communion avec l’Église.
Alléluia! Amen.

- Jean-Yves Fortin, diacre - 
- Cette prière a été composée en 1992 alors que je commençais mon cheminement vers le diaconat.-  

          Bonne journée!          

Jean-Yves 

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