samedi 5 juin 2021

«Prenez, ceci est mon corps » / Texte: Une prière à mémoriser... /(357,472)

 Bonjour!

Dimanche 6 juin 2021


Chapelle - Abbaye Val-Notre-Dame

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Voici la Parole de Dieu de ce dimanche...

ÉVANGILE

« Ceci est mon corps, ceci est mon sang » (Mc 14, 12-16.22-26)

Alléluia. Alléluia.
Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel,
dit le Seigneur ;
si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement.
Alléluia. (Jn 6, 51)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

Le premier jour de la fête des pains sans levain,
où l’on immolait l’agneau pascal,
les disciples de Jésus lui disent :
« Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs
pour que tu manges la Pâque ? »
Il envoie deux de ses disciples en leur disant :
« Allez à la ville ;
un homme portant une cruche d’eau
viendra à votre rencontre.
Suivez-le,
et là où il entrera, dites au propriétaire :
“Le Maître te fait dire :
Où est la salle
où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?”
Il vous indiquera, à l’étage,
une grande pièce aménagée et prête pour un repas.
Faites-y pour nous les préparatifs. »
Les disciples partirent, allèrent à la ville ;
ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit,
et ils préparèrent la Pâque.

Pendant le repas,
Jésus, ayant pris du pain
et prononcé la bénédiction,
le rompit, le leur donna,
et dit :
« Prenez, ceci est mon corps. »
Puis, ayant pris une coupe
et ayant rendu grâce,
il la leur donna,
et ils en burent tous.
Et il leur dit :
« Ceci est mon sang,
le sang de l’Alliance,
versé pour la multitude.
Amen, je vous le dis :
je ne boirai plus du fruit de la vigne,
jusqu’au jour où je le boirai, nouveau,
dans le royaume de Dieu. »

Après avoir chanté les psaumes,
ils partirent pour le mont des Oliviers.

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

A chaque Eucharistie, nous faisons mémoire non seulement de ce qui s’est passé il y a deux mille ans en notre faveur sur le Golgotha, mais notre mémoire se rassasie de la contemplation de ce que le Seigneur continue à réaliser sans cesse pour nous. Car en vertu de la divinité de Celui qui s’offre sur la Croix, l’acte rédempteur transcende le temps et l’espace, et remplit tout l’univers et chaque instant de l’histoire de sa présence salvifique. Le Saint Sacrifice de la Messe rend ainsi visible à nos yeux le Sacrifice perpétuel par lequel Dieu nous révèle l’infini de son amour.

La Messe est mémorial de la Pâque au sens où elle est l’actualisation de l’unique Sacrifice, la présence bien réelle de l’unique offrande qui nous sauve. Dans l’Eucharistie, rappelle le Concile, « est renfermé tout le bien spirituel de l’Eglise, c’est-à-dire le Christ lui-même ; notre Pâque et Pain vivant qui, par sa chair vivifiée par l’Esprit-Saint et vivifiante, donne la vie aux hommes qui sont invités et conduits à offrir eux-mêmes avec lui, leurs propres fatigues, et toutes les choses créées » (Presbyterorum Ordinis, 5).

L’Eucharistie est ainsi sacrement de guérison de notre cœur, qui au contact de cette braise divine, s’enflamme d’amour dans l’Esprit Saint ; elle est sacrement de guérison de notre intelligence, qu’elle illumine de la connaissance intime de notre Sauveur ; l’Eucharistie est guérison de notre mémoire, qu’elle emplit de la présence de Celui qui vient à nous lorsque nous accueillons son Fils bien-aimé.

Au cœur d’un monde caractérisé par un profond brassage des cultures et des religions, notre participation à l’Eucharistie dominicale nous permet de témoigner d’un des aspects les plus spécifiques de notre foi. Mais pour que ce témoignage soit crédible, c’est en quelque sorte notre vie – personnelle et communautaire – qui doit devenir eucharistique. Lorsque saint Paul nous exhorte, « à offrir à Dieu notre personne et notre vie en sacrifice saint, capable de lui plaire » (Rm 12, 1), ce ne peut être qu’une invitation à imiter le Christ dans son offrande eucharistique. Nourris du Pain du ciel, nous sommes appelés à devenir à notre tour pain livré pour la vie du monde en nous dépensant sans compter au service de nos frères. Bref : nous ne sommes dignes de porter le beau nom de chrétiens que dans la mesure où notre vie procède du Christ présent au milieu de nous dans son Eucharistie, et converge en Lui vers le Père.

Nous t’adorons, notre Rédempteur, qui t’es incarné dans le sein très pur de la Vierge Marie. Nous te rendons grâce, Seigneur, pour ta présence eucharistique dans le monde. Pour nous, tu as accepté de souffrir et sur la croix tu as manifesté jusqu’au bout ton amour pour l’humanité entière. Nous t’adorons, Viatique quotidien de nous tous, pèlerins sur la terre. Donne-nous de toujours nous approcher de toi et de te recevoir avec respect, adoration et reconnaissance.


Abbé Philippe Link / Merci!

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Le Christ ressuscité

Sculpture située près de l'église de Saint-Jean-Port-Joli

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«Ne tuons pas la beauté du monde

   Ne tuons pas la beauté du monde.

La terre est un jardin

pour ceux qui viendront après nous.»

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Texte inscrit au feuillet paroissial

Paroisses de Sainte-Anne et de Saint-Onésime


Une prière à mémoriser

De temps à autre, nous prenons connaissance d'un texte qui vaut la peine de citer dans sa totalité. La prière - disons anonyme - et un peu humoristique qui suit en est un bon exemple. Elle porte sur une préoccupation qui nous concerne tous à l'usure de nos vies; après tout, nous vieillissons tous un peu chaque jour. Bientôt nous serons tous un peu plus vieux si nous continuons de vivre dans cette vie...

Voici cette prière que je vous partage et qui nous invite à ne pas nous prendre trop au sérieux comme personne humaine imparfaite :

    Seigneur, tu sais plus que moi-même que je vieillis et qu'un jour, demain, je serai vieux, plus vieux... Préserve-moi de l'habitude fâcheuse de croire que je dois dire quelque chose sur tous les sujets et dans toutes les occasions. Empêche-moi de vouloir régler les problèmes de tout le monde. Fais que je sois bon, sans exagérer, que je me rende utile sans vouloir diriger tous ceux et celles qui m'entourent. Je crois que je possède beaucoup de sagesse... bien sûr, il serait malheureux que je ne m'en serve pas, mais tu sais aussi , Seigneur, que je souhaite finir ma vie en ayant toujours auprès de moi mes quelques amis...

    Garde-moi des interminables séries de détails que je veux dire, et donne-moi des habiletés pour en venir aux faits. Évite-moi de parler de mes malheurs, de mes douleurs et de mes bobos; ils s'accroissent et l'envie d'en parler devient plus grande à mesure que les années passent. Je ne veux pas aller jusqu'à demander d'apprécier le récit des malheurs des autres, mais aide-moi à les supporter dans la patience.

    Je n'ose pas non plus demander d'avoir une meilleure mémoire, mais donne-moi plus d'humilité, et rends-moi un peu moins présomptueux lorsque mes souvenirs ne correspondent pas à ceux des autres. Apprends-moi qu'il est possible aussi pour moi d'avoir tort à l'occasion.

    Donne-moi assez de bonté. Je ne veux pas être un saint, car certains d'entre eux sont difficiles à supporter. Mais un vieillard amer est sans doute une œuvre humaine mal partie et à retoucher ou à polir. Donne-moi la capacité de voir de bonnes choses dans des circonstances et des endroits inattendus, et de découvrir des talents à révéler chez des personnes inattendues. Et donne-moi, Seigneur, la capacité d'en témoigner à l'occasion. Amen.

Jean-Yves Fortin, diacre

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Bonne journée!

Jean-Yves


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