samedi 10 juillet 2021

Ils partirent, et proclamèrent qu’il fallait se convertir. / (361,454)

Bonjour!

Dimanche 11 juillet 2021



Voici la Parole de Dieu de ce jour... 

ÉVANGILE

« Il commença à les envoyer » (Mc 6,7-13)

Alléluia. Alléluia. 
Que le Père de notre Seigneur Jésus Christ      
ouvre à sa lumière les yeux de notre cœur,
pour que nous percevions l’espérance que donne son appel.
Alléluia.   (cf. Ep 1, 17-18)

Evangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus appela les Douze ; 
alors il commença à les envoyer en mission deux par deux. 
Il leur donnait autorité sur les esprits impurs, 
    et il leur prescrivit de ne rien prendre pour la route, 
mais seulement un bâton ; 
pas de pain, pas de sac, 
pas de pièces de monnaie dans leur ceinture. 
    « Mettez des sandales, 
ne prenez pas de tunique de rechange. » 
    Il leur disait encore : 
« Quand vous avez trouvé l’hospitalité dans une maison, 
restez-y jusqu’à votre départ. 
    Si, dans une localité, 
on refuse de vous accueillir et de vous écouter, 
partez et secouez la poussière de vos pieds : 
ce sera pour eux un témoignage. » 
    Ils partirent, 
et proclamèrent qu’il fallait se convertir. 
    Ils expulsaient beaucoup de démons, 
faisaient des onctions d’huile à de nombreux malades, 
et les guérissaient.

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Ce n’est pas une mission de tout repos qui attend les Apôtres. C’est une mission pascale qui trouve sa source dans le passage de la mort à la vie de Jésus-Christ.

Comme les Juifs qui célèbrent la Pâque en souvenir de la sortie d’Égypte, les reins ceints, les sandales aux pieds, le bâton à la main (Ex 12,11), les Apôtres, revêtus comme leurs pères, vivent la Pâque du Christ en faisant jaillir des ténèbres la lumière. Les envoyés de Jésus vont vers leurs frères pour les aider à se libérer de ce qui les enchaîne Ils doivent instaurer un monde plus juste et plus fraternel.

Convertir, chasser le mal, guérir, tels sont les signes du Royaume de Dieu. Celui-ci advient quand l’homme devient un être libre. Les Apôtres partent en mission pour rendre à l’homme sa dignité et sa liberté. C’est l’expansion du Règne de Dieu qui est en jeu.

Dans ce combat que les Apôtres ont à mener, Jésus n’est pas pour autant absent. Son absence physique devient présence spirituelle en chacun des Apôtres. C’est lui qui agit en eux car tout pouvoir et toute autorité viennent de lui. « Il n’y a que par le nom de Jésus que nous puissions être sauvés » (Ac 4,12).

Cette présence et cette action de Jésus se manifestent concrètement par le don des charismes. Un charisme est un don de Dieu qui s’exerce pour le bien d’autrui. C’est un don surnaturel qui vient se rajouter aux dons naturels de l’homme. « Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi, dit saint Paul, mais chacun reçoit de Dieu son charisme particulier, celui-ci d’une manière, celui-là de l’autre » (1 Co, 7,7).

C’est la diversité des charismes qui fait que le Corps du Christ, c’est-à-dire l’Église, est vivant.
Mais il ne suffit pas de recevoir un charisme pour porter du fruit par lui. Là encore, le disciple est confronté à un combat, mais cette fois-ci contre lui-même.
Il doit se désarmer pour vivre la mission. « N’emportez rien pour la route, ni pain, ni sac, ni pièces de monnaie, ni tunique de rechange ».

Il faut se défaire de toutes les armures inutiles.
Partir chargé de réserves, c’est partir déjà vaincu, c’est se mettre en attitude défensive.
Alors que celui qui part les mains vides n’a rien à perdre, à sauvegarder mais il a tout à gagner.
Il vit l’offensive de l’amour.
Le missionnaire doit faire du vide en lui pour être réceptif à la voix de l’Esprit.

Prêcher l’Évangile, c’est se donner soi-même.
C’est notre vie qui est engagée. « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime » (Jn 15,13).
Finalement, le missionnaire est appelé à être configuré au Christ.
Jésus a mené le combat de la croix dépouillé de tout.
Et non seulement il est ressuscité, mais toute l’humanité avec lui.
De même, notre combat de sainteté ne peut que sanctifier ceux qui nous entourent.
En Dieu, la victoire est toujours partagée.

Nous sommes les apôtres pour notre temps.
N’ayons pas peur de vivre le bon combat de la foi . Laissons-nous no
Lus dépouiller pour ne garder que l’essentiel.
Apportons la Bonne Nouvelle à nos frères.
C’est dans la mesure que nous serons capables de sacrifier pour nos frères des biens en eux-mêmes désirables que nous serons pour eux de vrais témoins.
Un jour, au dernier jour, tout nous sera enlevé, mais l’amour seul demeura à jamais.


Abbé Philippe Link / Merci!

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«C'est en cherchant, par excès de prudence,
 à éviter tout faux pas qu'on finit par en faire un.»
(Gertrude Stein)
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«Un chrétien, c'est celui qui ne regarde personne 
comme un étranger.»
(Pie XII)
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«Il existe un pont entre ceux qui sont disparus
 et ceux qui restent: c'est la prière.»
(Saint Jean-Marie Vianney)
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Bonne journée!

Jean-Yves 

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