vendredi 20 octobre 2023

« L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire » /Semaine missionnaire mondiale... / Le vieil homme et sa lampe.../ (443,088)

Bonjour!

Samedi 21 octobre 2023

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« L’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire » (Lc 12, 8-12)

Alléluia. Alléluia.
L’Esprit de vérité rendra témoignage en ma faveur, dit le Seigneur.
Et vous aussi, vous allez rendre témoignage.
Alléluia. (cf. Jn 15, 26b.27a)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Je vous le dis :
Quiconque se sera déclaré pour moi devant les hommes,
le Fils de l’homme aussi se déclarera pour lui
devant les anges de Dieu.
    Mais celui qui m’aura renié en face des hommes
sera renié à son tour en face des anges de Dieu.
    Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme,
cela lui sera pardonné ;
mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint,
cela ne lui sera pas pardonné.
    Quand on vous traduira devant les gens des synagogues,
les magistrats et les autorités,
ne vous inquiétez pas
de la façon dont vous vous défendrez ni de ce que vous direz.
    Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là
ce qu’il faudra dire. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Jésus s’adresse à ceux qu’il vient d’appeler « ses amis » et dont « les cheveux sont tous comptés ». C’est dans cet amour de prédilection qu’ils devront puiser la force de soutenir les assauts de leurs détracteurs, car le disciple n’est pas au-dessus de son maître, et doit se préparer à subir comme lui la persécution (cf. Jn 15, 20).

« Celui qui se sera prononcé pour moi – c’est-à-dire pour Jésus, le Verbe fait chair – le Fils de l’homme – c’est-à-dire le Christ exalté à la droite du Père – se prononcera aussi pour lui devant les anges de Dieu – qui représentent le tribunal divin ». Le témoignage que le disciple doit rendre devant les hommes concerne donc la divinité de son maître, en qui s’accomplit la prophétie de Daniel : « Je voyais venir, avec les nuées du ciel, comme un Fils d’homme ; il parvint jusqu’au Vieillard, et on le fit avancer devant lui. Il lui fut donné domination, gloire et royauté ; tous les peuples, toutes les nations et toutes les langues le servirent. Sa domination est une domination éternelle, qui ne passera pas, et sa royauté, une royauté qui ne sera pas détruite » (Dn 7, 13-14).

Seul l’Esprit Saint peut attester que « Jésus-Christ est le Seigneur pour la gloire de Dieu le Père » (Ph 2, 11) ; et c’est précisément parce que le Christ glorifié va envoyer d’auprès du Père (Jn 15, 26) l’Esprit de vérité (Jn 14, 17) que ses disciples pourront témoigner de lui devant les hommes (Ac 1, 8), comme lui-même, Jésus, a témoigné en faveur du Père (Jn 17, 4). Le disciple qui « se prononce pour son maître devant les hommes », manifeste donc qu’il a accueilli l’Esprit, en qui il n’est plus qu’un avec Jésus, comme celui-ci ne fait qu’un avec son Père (Jn 17, 21). C’est pourquoi « le Fils de l’homme se prononcera pour lui devant les anges de Dieu ».

Certes tous n’ont pas reçu l’Esprit Saint ; tous ne sont pas introduits « dans la vérité tout entière » (cf. Jn 16, 13) concernant le Fils de l’homme. Aussi n’est-il pas étonnant que ceux qui n’ont pas (encore) accueilli « l’Esprit de vérité » qui procède du Père et qui rend témoignage en faveur de Jésus (Jn 15, 26), disent « une parole contre le Fils de l’homme ». Cela leur sera pardonné en raison de leur ignorance – comme Saul obtiendra le pardon pour sa participation au meurtre d’Etienne (Ac 7, 58). Bien plus : c’est Jésus lui-même qui intercède pour eux auprès de son Père : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23, 34). Mais malheureux celui qui ayant reçu le témoignage de l’Esprit attestant la seigneurie de Jésus, vient à le renier devant les hommes. S’étant coupé délibérément de son Sauveur, il se retrouve seul, sans personne pour « se prononcer pour lui devant les anges de Dieu », personne pour lui pardonner ses péchés.

En entendant ces paroles de Notre-Seigneur, on comprend que les premières générations chrétiennes redoutaient avant tout le péché d’apostasie, qui rompt la communion au Christ et coupe de la communauté du salut.

Par contre, comment ne pas être interloqué par la légèreté avec laquelle nos contemporains traitent leur baptême, ne considérant le don gratuit de la filiation divine dans l’Esprit ni comme un privilège, ni comme une responsabilité. Renier devant les hommes la foi au Christ Jésus, Seigneur et Sauveur, telle qu’ils l’ont reçue de l’Eglise ne leur pose aucun problème : chacun n’est-il pas libre de se construire son propre corps de croyance en fonction de ses attraits ou de ses besoins du moment, et en s’inspirant des autres traditions religieuses ? Le subjectivisme et le relativisme ont hélas étouffé la flamme de l’Esprit dans le cœur de bien des baptisés, au point que certains d’entre eux ont honte du si beau nom de « chrétien ».

Dans le contexte culturel particulièrement difficile que nous traversons en ce début de millénaire, redisons avec ferveur la prière que Jésus a enseignée à ses disciples. L’invocation finale : « Ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal » doit être entendue sur l’horizon de ce qui est évoqué dans l’évangile de ce jour : « Ne nous laisse pas succomber à la tentation de l’apostasie, mais délivre-nous du Malin » qui cherche à nous faire blasphémer contre l’Esprit en reniant le Christ en face des hommes.

Et si nous avons peur de manquer de courage pour témoigner face au mépris, à l’ironie, au sarcasme, voire aux persécutions que notre monde réserve à ceux qui osent annoncer ouvertement leur appartenance au Christ, souvenons-nous de cette parole de consolation et de réconfort de Notre-Seigneur : « Ne vous tourmentez pas pour savoir comment vous défendre ou comment parler. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure même ce qu’il faudra dire ».

Abbé Philippe Link  /  Merci!

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      Semaine missionnaire mondiale du 16 au 22 octobre     



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Note: le texte qui suit  est placé dans la section "Nourrir notre foi" du feuillet paroissial de la Cathédrale de Sainte-Anne et de la Paroisse de Saint-Onésime de cette fin de semaine...

Nourrir notre foi - Dimanche 22 octobre 2023

   Le vieil homme et sa lampe...

En lisant le texte de Mgr Bertrand Blanchet paru dans ce feuillet le dimanche 15 octobre dernier et qui relatait un épisode de la vie de Mère Teresa (Une goutte d'eau pure), j'ai pensé que je pourrais le relancer avec un autre épisode de la vie de cette même remarquable et sainte religieuse...

Mère Teresa, alors qu'elle était allée visiter ses sœurs dans un couvent en Océanie, partit un soir, accompagnée de l'une d'elles, visiter les gens dans le village. Elles se rendirent jusqu'au bout d'une petite rue où il y avait des pauvres gens installés dans des abris rudimentaires.

Tout au fond de ce chemin, il y avait un vieil homme qui vivait dans un abri de fortune. Elles entrèrent chez-lui pour converser un peu.... Puis, Mère Teresa, remarquant le désordre et la saleté, lui dit : « Voulez-vous que nous fassions un peu de ménage dans votre logis? » - « Ben oui , lui dit le vieil homme ». Au fond, sur une tablette, les sœurs trouvèrent une lampe à l'huile... « Pourquoi n'allumez-vous pas votre lampe le soir, demanda Mère Teresa au vieil homme? »... « À quoi bon, dit l'homme, je suis seul et il ne vient personne... » « Mais si les sœurs venaient le soir, l'allumeriez-vous, votre lampe? » « Certainement, dit-il. »

Alors les sœurs sont venues le soir et le vieil homme allumait sa lampe... Quelques gens du village se sont mis aussi à venir... Puis, les sœurs ne sont plus venues... Des gens venaient toujours et le vieil homme allumait sa lampe en les attendant...

À une sœur qu'il rencontra plus tard, le vieil homme dit : « La lampe que vous avez allumée dans mon cœur brûle toujours. »

Quel beau geste de sortie Mère Teresa et les sœurs ont démarré! Elles ont rallumé la lumière dans le foyer et dans le cœur de ce vieil homme.

Nous pouvons aussi allumer une petite flamme dans le cœur des gens; c'est ce qu'on pourrait appeler dans notre jargon plus religieux : Être Église en sortie... Plein de gens ont besoin d'une présence, d'une visite, d'un bon mot...

Nous pouvons être à l'affût et nous permettre d'allumer la lampe chez-quelqu'un, en quelqu'un... Et dans ces gestes de présence, d'écoute, de bonté et de bienveillance, le Christ est présent.

Jean-Yves Fortin, diacre

Bonne journée!

Jean-Yves 

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