lundi 30 juin 2025

« Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » / (525,605)

 Bonjour!

Mardi 1er juillet 2025

Fête du Canada

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

Matthieu 8, 23-27


Comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes-vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »  


Méditation

Frère Philippe Verdin

Frère Philippe Verdin

Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille

Pourquoi ai-je peur ?


Pourquoi avons-nous peur ? De quoi avons-nous peur ? La question de Jésus aux disciples perdus dans la tempête, Dieu nous la pose aujourd’hui et ne jouons pas les bravaches : bien sûr que nous avons peur ! il faudrait être inconscients pour ne pas voir les causes justifiées de nos inquiétudes, de nos peurs, de nos angoisses ! La guerre, la pollution de la planète, le cancer qui rôde, la société qui se délite. Sans parler de nos peurs secrètes : la peur de l’étranger, la peur du changement, la peur de ne pas être à la hauteur, l’angoisse pour l’avenir de mes enfants, la peur du déclassement social, la peur du jugement de l’autre… La peur du jugement de Dieu ? 

C’est la foi, liée à l’espérance qui peut vaincre ma peur. C’est la communion avec Jésus, sa douce proximité rassurante qui peut juguler ma peur. « Le Seigneur est ma lumière et mon salut : de qui aurais-je crainte ? Le Seigneur est le soutien de ma vie : de qui aurais-je peur ? », affirme le psaume 27. Oui, Seigneur, je crois, viens au secours de ma foi fragile ; par ta présence, dissipe mes peurs !   
 
Bonne journée!
Jean-Yves                                 




dimanche 29 juin 2025

«Suis-moi» / (525,565)

 Bonjour!

Lundi 30 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

 (Mt 8,18-22): Jésus, voyant la foule autour de lui, donna l'ordre de partir vers l'autre rive du lac. Un scribe s'approcha et lui dit: «Maître, je te suivrai partout où tu iras». Mais Jésus lui déclara: «Les renards ont des terriers, les oiseaux du ciel ont des nids; mais le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête». Un autre de ses disciples lui dit: «Seigneur, permets-moi d'aller d'abord enterrer mon père». Jésus lui dit: «Suis-moi, et laisse les morts enterrer leurs morts».

«Suis-moi»

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells(Salt, Girona, Espagne)

Aujourd'hui, l'Évangile nous présente à travers ses deux personnages principaux une des qualités du bon disciple de Jésus: son indifférence à l'égard des biens matériels. Mais auparavant, le texte de saint Matthieu nous mentionne un détail que je ne voudrais pas négliger de souligner: «Jésus, voyant la foule autour de lui...» (Mt 8,18).

Une grande foule s'est assemblée auprès de Jésus pour écouter ses paroles, pour que ses maux, corporels et spirituels, soient taris; ils cherchent le salut et une souffle de Vie Joyeuse et Éternelle dans l'agitation de ce monde.

Il advient aujourd'hui quelque chose de semblable: tous —sens en prendre, peut être, conscience— avons besoin de Dieu, de rassasier notre cœur des véritables biens, comme la connaissance et l'amour de Jesús- Christ et une vie d'amitié avec Lui. Sinon, nous pouvons tomber dans le piège de vouloir remplir notre cœur d'autres “dieux” qui ne peuvent pas donner du sens à notre vie: le téléphone portable, l'Internet, les vacances aux Bahamas, le travail ininterrompu pour gagner chaque fois un peu plus d'argent, une voiture meilleure que celle du voisin, ou la salle de gym pour arborer le plus beau physique du pays.... C'est exactement ce qui arrive aujourd'hui à beaucoup du monde.

Par contraste, le cri plein de force et de confiance du Pape Jean Paul II retentit, lorsqu'il parle aux jeunes du monde: «On peut être moderne et profondément fidèle à Jésus Christ». Pour cela, comme dit le Seigneur, il est nécessaire de savoir renoncer à tout ce qui nous lie à une vie trop matérialiste qui ferme les portes à l'Esprit.

«Le Fils de l'homme n'a pas d'endroit où reposer sa tête. (…) Suis-moi» (Mt 8,22), nous dit l'Évangile d'aujourd'hui. Et saint Grégoire le Grand nous rappelle: «Les choses temporelles pour en user, les éternelles pour en jouir; temporelles comme à des voyageurs, les éternelles comme à des hommes en repos». C'est un bon critère pour examiner si nous suivons les traces de Jésus.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Considérons les choses temporelles pour les utiliser, les éternelles pour les désirer ; servons-nous des choses terrestres pour le chemin, et désirons les éternelles pour terminer la journée » (saint Grégoire le Grand)

  • « Depuis les temps évangéliques jusqu’à aujourd’hui, la volonté fondatrice du Christ a continué à agir, elle se manifeste par cette très belle et très sainte invitation dirigée à tant d’âmes : "Suis-moi" » (saint Jean-Paul II)

  • « L’initiative des chrétiens laïcs est particulièrement nécessaire lorsqu’il s’agit de découvrir, d’inventer des moyens pour imprégner les réalités sociales, politiques, économiques, les exigences de la doctrine et de la vie chrétiennes. Cette initiative est un élément normal de la vie de l’Église » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 899)


  • Bonne journée!

  • Jean-Yves 

samedi 28 juin 2025

«Tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant » / (525,493)

Bonjour!

Dimanche 29 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


 (Mt 16,13-19): Jésus était venu dans la région de Césarée-de-Philippe, et il demandait à ses disciples: «Le Fils de l'homme, qui est-il, d'après ce que disent les hommes?». Ils répondirent: «Pour les uns, il est Jean Baptiste; pour d'autres, Élie; pour d'autres encore, Jérémie ou l'un des prophètes». Jésus leur dit: «Et vous, que dites-vous? Pour vous, qui suis-je?». Prenant la parole, Simon-Pierre déclara: «Tu es le Messie, le Fils du Dieu vivant!». Prenant la parole à son tour, Jésus lui déclara: «Heureux es-tu, Simon fils de Yonas: ce n'est pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare: Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église; et la puissance de la Mort ne l'emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des: tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux».

«Tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant »

Mgr. Jaume PUJOL i Balcells, Archevêque Emérit e Tarragone(Tarragona, Espagne)

Aujourd'hui, nous célébrons la solennité de Saint Pierre et Saint Paul, qui furent les fondements de l'Eglise primitive et, par conséquent, de notre foi chrétienne. Apôtres du Seigneur, témoins de la première heure, ils ont vécu les premiers moments de l'expansion de l'Eglise et ont scellé avec leur sang la fidélité à Jésus. Pourvu que nous, chrétiens du XXIème siècle, puissions être des témoins crédibles de l'amour de Dieu au milieu des hommes comme le furent les deux Apôtres et comme l'ont été tant de nos concitoyens.

Dans une des premières interventions du Pape François, en s'adressant aux cardinaux, il leur a dit que nous devons "marcher, édifier et confesser". C'est-à-dire que nous devons avancer sur notre chemin de vie, en construisant l'Eglise et en nous confessant au Seigneur. Le Pape a prévenu : "Nous pouvons marcher autant que nous voulons, nous pouvons construire beaucoup de choses, mais si nous ne nous confessons pas à Jésus, quelque chose ne fonctionne pas. Nous finirons par être une ONG d'assistance, mais pas l'Eglise, épouse du Seigneur".

Nous avons écouté dans l'Evangile de la messe un fait central pour la vie de Pierre et de l'Eglise. Jésus demande à ce pêcheur de Galilée un acte de foi dans sa condition divine et Pierre n'hésite pas à affirmer : "Tu es le Christ, le Fils de Dieu vivant" (Mt 16,16). Immédiatement, Jésus institue le Primat, en disant à Pierre qu'il sera le roc solide sur lequel se bâtira l'Eglise tout au long des temps (cf. Mt 16,18) et en lui donnant le pouvoir des clés, la puissance suprême.

Même si Pierre et ses successeurs sont assistés par la force de l'Esprit Saint, ils ont tout autant besoin de nos prières car leur mission est d'une grande transcendance pour la vie de l'Eglise : ils doivent être un fondement sûr pour tous les chrétiens tout au long des temps ; par conséquent, nous devons prier chaque jour pour le Saint Père, pour sa personne et pour ses intentions.

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          Autre méditation...       

Prédicateur

Père Gilles Lherbier

Amiens

Ecouter la méditation

De la Terre Sainte à Rome

Saint Pierre et saint Paul : les deux piliers de l’Église ! On ne peut les séparer. Saint Pierre et saint Paul : deux trajectoires entre différences et similitudes.

Pierre le pêcheur rude qui parle avec son cœur. Paul, le citoyen romain bien informé et bien éduqué qui parle avec sa tête. Dieu les choisit tous les deux mais il donne la prééminence à Pierre. Il choisit l'homme simple pour être le rocher sur lequel bâtir l'Église.

La vie de saint Pierre est pleine de promesses et d'affirmations à Jésus. Dès que le Christ l'appelle, il quitte tout pour le suivre. Il est conscient de ses fautes, mais son amour pour Jésus domine.  

La vie de saint Paul commence avec la persécution et finit avec l’amour : Paul ignore tout de Jésus, alors qu'il est un scribe bien versé dans la loi de Moïse. Son arrogance le pousse à persécuter les chrétiens, mais sa rencontre avec Jésus va tout changer. Sa fidélité au Christ lui fera franchir des montagnes et des mers. 

Saint Pierre et saint Paul, deux hommes qui ont répondu pleinement à leur vocation malgré leurs limites, leurs péchés, leurs infidélités ; deux témoins de l’Amour de Dieu pour l’humanité, qui iront jusqu’au martyre à Rome. Deux témoins de la foi qui nous encouragent à répondre à l’appel que Dieu nous adresse, à surmonter nos faiblesses et nos infirmités, pour annoncer le Royaume de Dieu à temps et à contretemps.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Comme il ne faut pas s’opposer à la volonté du Seigneur qui décide, j’ai répondu en obéissant à ce que la main miséricordieuse du Maître a voulu faire de moi » (Saint Grégoire le Grand)

  • « Et toi, as-tu jamais ressenti ce regard d’amour infini qui, au-delà de tous tes péchés, tes limites et tes échecs, continue à te faire confiance et à regarder ton existence avec de l’espoir ? » (François)

  • « "Aussitôt il se mit à prêcher Jésus dans les synagogues, proclamant qu’il est le Fils de Dieu" (Ac 9, 20). Ce sera dès le début (cf. 1 Th 1, 10) le centre de la foi apostolique (cf. Jn 20, 31) professée d’abord par Pierre comme fondement de l’Église (cf. Mt 16, 18)" (Catéchisme de l’Église Catholique, nº 442)



  • Bon dimanche!

  • Jean-Yves

vendredi 27 juin 2025

«Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements» (525,393)

 Bonjour!

Samedi 28 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


 (Lc 2,41-51): Chaque année, les parents de Jésus allaient à Jérusalem pour la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, ils firent le pèlerinage suivant la coutume. Comme ils s'en retournaient à la fin de la semaine, le jeune Jésus resta à Jérusalem sans que ses parents s'en aperçoivent. Pensant qu'il était avec leurs compagnons de route, ils firent une journée de chemin avant de le chercher parmi leurs parents et connaissances. Ne le trouvant pas, ils revinrent à Jérusalem en continuant à le chercher.

C'est au bout de trois jours qu'ils le trouvèrent dans le Temple, assis au milieu des docteurs de la Loi: il les écoutait et leur posait des questions, et tous ceux qui l'entendaient s'extasiaient sur son intelligence et sur ses réponses. En le voyant, ses parents furent stupéfaits, et sa mère lui dit: «Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela? Vois comme nous avons souffert en te cherchant, ton père et moi!». Il leur dit: «Comment se fait-il que vous m'ayez cherché? Ne le saviez-vous pas? C'est chez mon Père que je dois être». Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. Il descendit avec eux pour rentrer à Nazareth, et il leur était soumis. Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements.

«Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements»

Abbé Jordi PASCUAL i Bancells(Salt, Girona, Espagne)

Aujourd'hui nous fêtons la mémoire du Cœur Immaculé de Marie. Un cœur sans tache, rempli de Dieu, totalement voué à l'obéissance et à l'écoute de Dieu. Le cœur, dans le langage de la Bible, signifie ce qu'il y a de plus profond dans la personne, l'endroit d'où jaillissent toutes les pensées, toutes les paroles et toutes les actions. Qu'est-ce qui jaillit du Cœur de Marie? Foi, obéissance, tendresse, disponibilité, servitude, force, humilité, simplicité, reconnaissance, et toute une panoplie inépuisable de vertus.

Pourquoi? La réponse nous la trouvons dans les paroles de Jésus «là où est ton trésor, là aussi sera ton coeur» (Mt 6,21). Le trésor de Marie est son Fils, et elle lui a donné tout son Cœur. Les pensées, les paroles et les actions de Marie ont comme source et comme but de contempler et plaire à Dieu.

L'Évangile de ce jour nous donne un bon exemple de ceci. Après nous avoir raconté la scène de l'enfant Jésus perdu et retrouvé dans le Temple, il nous dit «Sa mère gardait dans son cœur tous ces événements» (Lc 2,51). Saint Grégoire de Nicée nous dit: «Dieu se laisse contempler par les cœurs purs». Qu'est-ce que Marie garde dans son Cœur? Depuis l'Incarnation et jusqu'à l'Ascension de Jésus, en passant par les heures amères de la Passion, Elle a gardé dans son Cœur d'innombrables souvenirs médités et approfondis: la joie de la visite de l'ange Gabriel lorsqu'il lui annonça son rôle dans les desseins de Dieu, le premier baiser et la première fois qu'elle a serré Jésus nouveau-né dans ses bras, les premiers pas de son Fils sur Terre, constater sa croissance physique et spirituelle, leur “complicité” lors des noces de Cana, les enseignements de Jésus lors de ses sermons, la douleur salvatrice de la Croix, l'espérance dans le triomphe de la résurrection…

Demandons au Seigneur de nous donner la grâce de l'aimer chaque jour plus pleinement, avec tout notre cœur, en bons fils de Marie.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Le nœud noué par la désobéissance d’Ève a été dénoué par l’obéissance de Marie » (Saint Irénée de Lyon)

  • « La dévotion au Cœur immaculé de Marie revêt une importance capitale ; puisque son Fils a déclaré son amour pour toute l’humanité, Marie est à même d’intercéder de façon singulière pour nous conduire à Lui » (Saint Jean-Paul II)

  • « Le recouvrement de Jésus au Temple est le seul événement qui rompt le silence des Évangiles sur les années cachées de Jésus. Jésus y laisse entrevoir le mystère de sa consécration totale à une mission découlant de sa filiation divine : "Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de mon Père ?" Marie et Joseph "ne comprirent pas" cette parole, mais ils l’accueillirent dans la foi, et Marie "gardait fidèlement tous ces souvenirs en son cœur", tout au long des années où Jésus restait enfoui dans le silence d’une vie ordinaire » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 534)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

jeudi 26 juin 2025

«Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!» / (525,338)

 Bonjour!

Vendredi 27 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

 (Lc 15,3-7): Alors Jésus leur dit cette parabole: «Si l'un de vous a cent brebis et en perd une, ne laisse-t-il pas les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu'à ce qu'il la retrouve? Quand il l'a retrouvée, tout joyeux, il la prend sur ses épaules, et, de retour chez lui, il réunit ses amis et ses voisins; il leur dit: ‘Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!’. Je vous le dis: C'est ainsi qu'il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n'ont pas besoin de conversion».

«Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!»

Abbé Pedro IGLESIAS Martínez(Ripollet, Barcelona, Espagne)

Aujourd'hui, nous célébrons la solennité du Sacré Cœur de Jésus. Depuis longtemps, l'homme associe au cœur le meilleur ou le pire de l'être humain. Christ nous montre le sien, avec les cicatrices de notre péché, comme symbole de son amour pour les hommes, et c'est depuis ce cœur que revit et se renouvelle l'histoire du passé, du présent et du future, d'où nous contemplons et pouvons comprendre la joie de Celui qui retrouve ce qu'Il avait perdu.

«Réjouissez-vous avec moi, car j'ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue!» (Lc 15,6). Lorsque nous écoutons ces paroles, nous avons la tendance à nous imaginer dans le groupe des quatre vingt dix neuf justes et observons avec “distance” la façon avec laquelle Jésus offre la rédemption à plusieurs personnes que nous connaissons, qui sont bien pires que nous-même… Et bien non! La joie de Jésus porte un nom et a un visage. Le mien, le tien, celui de celui-là…, nous sommes tous “la brebis perdu” pour nos péchés; alors…, ne tirons pas davantage d'huile sur le feu de notre orgueil, pensant que nous sommes déjà convertis!

De nos jours, le concept de péché se relativise ou se renie. Le sacrement de la pénitence est considéré par quelques-uns comme dur, triste et obsolète. Le Seigneur nous parle de joie et ne le fait pas seulement en relation avec le sacrement de la pénitence, sinon qu'il s'agit d'une réalité présente dans tout l'Évangile. Zachée invite Jésus à manger chez lui pour célébrer, après avoir été pardonné (Lc 15,11-32) et le Bon Pasteur se réjoui pour avoir retrouvé celui qui s'était éloigné de son chemin.

Saint Josemaría disait qu'un homme “vaut ce que vaut son coeur”. Méditons depuis l'Évangile de Saint Luc si le prix —qui est inscrit sur l'étiquette de notre cœur— concorde avec la valeur de rédemption que le Sacré Cœur de Jésus a payé pour chacun de nous.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Et toi, homme racheté, considère qui est celui qui est suspendu sur la croix pour toi et comme il est grand » (Saint Bonaventure)

  • « Dans le cœur de Jésus s'exprime le noyau essentiel du christianisme : l'Amour qui nous sauve et nous fait d'ores et déjà vivre dans l'éternité de Dieu » (Benoit XVI)

  • « L'Evangile est la révélation, en Jésus-Christ, de la miséricorde de Dieu pour les pécheurs (cf. Lc 15). L'ange annonce à Joseph : "Tu lui donneras le nom de Jésus : car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés" (Mt 1, 21). Il en va de même de l'Eucharistie, sacrement de la Rédemption : "Ceci est mon sang, le sang de l'Alliance, qui va être répandu pour une multitude en rémission des péchés" » (Mt 26,28) (Catéchisme de l'Eglise Catholique, n° 1.846)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

mercredi 25 juin 2025

Un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc... / (525,281)

Bonjour!

Jeudi 26 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 



Matthieu 7, 21-29


En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ce n’est pas en me disant : “Seigneur, Seigneur !” qu’on entrera dans le royaume des Cieux, mais c’est en faisant la volonté de mon Père qui est aux cieux. Ce jour-là, beaucoup me diront : “Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que nous avons prophétisé, en ton nom que nous avons expulsé les démons, en ton nom que nous avons fait beaucoup de miracles ?” Alors je leur déclarerai : “Je ne vous ai jamais connus. Écartez-vous de moi, vous qui commettez le mal !”

Ainsi, celui qui entend les paroles que je dis là et les met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a construit sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé et se sont abattus sur cette maison ; la maison ne s’est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et celui qui entend de moi ces paroles sans les mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a construit sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. »

Lorsque Jésus eut terminé ce discours, les foules restèrent frappées de son enseignement, car il les enseignait en homme qui a autorité, et non pas comme leurs scribes.

Méditation

Frère Cyrille-Marie Richard

Frère Cyrille-Marie Richard

Couvent Saint-Pierre-martyr à Strasbourg

Des fondations rassurantes


Le premier discours de Jésus avait commencé avec les béatitudes, il se termine par cette image des deux maisons. La parole de Jésus, encore une fois, peut faire peur. « Et si ma vie ressemblait à la deuxième maison ? » J’y vois pourtant deux motifs pour qualifier cette parole de Bonne Nouvelle. D’abord, ce qui est frappant dans cette parole de Jésus, c’est qu’elle ne porte pas tant sur la qualité de la maison que sur celle du terrain. Il n’est pas question ici de maison bien construite et de maison mal construite (comme dans l’histoire des trois petits cochons). Parmi nous, certains peuvent être assimilés à de bons maçons, d’autres à des constructeurs plus maladroits. Certains avanceront plus vite que d’autres sur la voie de l’amour de Dieu et du prochain.

Mais l’important n’est pas là. Il est plutôt dans la réponse que nous formulerons à cette question : est-ce que les paroles de Jésus ont pour moi un rôle fondamental dans la manière dont je veux mener ma vie ? Est-ce qu’elles sont le terrain stable sur lequel je construirai mon existence, avec plus ou moins de talent ? Deuxièmement, par cette image, Jésus rassure les disciples réunis autour de lui sur la montagne, mais aussi nous-mêmes : sa parole est effectivement d’une solidité inébranlable. Les disciples peuvent avoir l’impression que leurs voisins, qui ont bâti sur un terrain fort différent, ont une maison aussi belle que la leur. Mais au jour dernier, seule celle des disciples résistera.



Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 24 juin 2025

«C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez» / (525,206)

 Bonjour!

Mercredi 25 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


 (Mt 7,15-20): «Méfiez-vous des faux prophètes qui viennent à vous déguisés en brebis, mais au-dedans ce sont des loups voraces. C'est à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. On ne cueille pas du raisin sur des épines, ni des figues sur des chardons. C'est ainsi que tout arbre bon donne de beaux fruits, et que l'arbre mauvais donne des fruits détestables. Un arbre bon ne peut pas porter des fruits détestables, ni un arbre mauvais porter de beaux fruits. Tout arbre qui ne donne pas de beaux fruits est coupé et jeté au feu. C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez».

Commentaire: Abbé Antoni ORIOL i Tataret (Vic, Barcelona, Espagne)

«C'est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez»


Aujourd'hui, s'ouvre devant nous un nouveau contraste évangélique, entre les arbres mauvais et les bons. Les affirmations de Jésus à ce sujet sont d'une telle simplicité qu'on dirait qu'elles sont simplistes. Mais il est juste de dire qu'elles ne le sont pas du tout! Elles ne le sont pas du tout, comme notre vie de tous les jours ne l'est pas du tout non plus.

Nous apprenons qu'il y a des bons qui dégénèrent et finissent par donner de mauvais fruits et par contre il y a des mauvais qui changent et donnent de bons fruits. En définitive, que signifie «tout arbre bon donne de beaux fruits» (Mt 7,17)? Est-ce que cela signifie que le bon est bon car il ne cesse jamais de faire le bien? Qu'il fait le bien et ne se fatigue pas. Qu'il fait le bien et ne cède pas à la tentation de faire le mal. Qu'il fait le bien et persévère jusqu'au point de devenir un héros. Qu'il fait le bien et que si jamais par fatigue il cesse d'agir ainsi, ou tombe dans la tentation de faire le mal, ou encore prend peur face à cette exigence avec laquelle on ne peut pas transiger, il le reconnaît sincèrement, le confesse immédiatement, se repent de tout son cœur et… il recommence.

Ah! Et il le fait aussi, car entre autres choses, il sait que s'il ne donne pas de bons fruits il sera coupé et jeté au feu (la sainte crainte de Dieu garde la vigne des bons vignobles) et parce que connaissant la bonté d'autrui à travers de leurs bonnes œuvres, il sait, non seulement par sa propre expérience, mais aussi par expérience sociale, qu'il est bon et ne peut être reconnu comme tel que grâce à ses actes et non à ses paroles.

Car il ne suffit pas de dire «Seigneur, Seigneur!». Comme nous le rappelle Saint Jacques, la foi devient crédible uniquement par le biais de ses actions: «Montre-moi donc ta foi qui n'agit pas; moi, c'est par mes actes que je te montrerai ma foi» (Jc 2,18).



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Voir Jésus dans la personne spirituellement la plus pauvre exige un cœur pur. Plus l’image de Dieu est défigurée dans une personne, plus grandes doivent être la foi et la vénération dans notre recherche du visage de Jésus » (Sainte Thérèse de Calcutta)

  • « Nous recevons [de l’Esprit] une nouvelle façon d’être ; la Vie du Christ devient aussi la nôtre : nous pouvons penser comme Lui, agir comme Lui, voir le monde et les choses avec les yeux de Jésus » (François)

  • « En venant à la fin des temps juger les vivants et les morts, le Christ glorieux révèlera la disposition secrète des cœurs et rendra à chaque homme selon ses œuvres et selon son accueil ou son refus de la grâce » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 682)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

lundi 23 juin 2025

« Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » / (525,125)

 Bonjour!

Mardi 24 juin 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


Luc 1, 57-66.80


Quand fut accompli le temps où Élisabeth devait enfanter, elle mit au monde un fils. Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait montré la grandeur de sa miséricorde, et ils se réjouissaient avec elle. Le huitième jour, ils vinrent pour la circoncision de l’enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, du nom de son père. Mais sa mère prit la parole et déclara : « Non, il s’appellera Jean. » On lui dit : « Personne dans ta famille ne porte ce nom-là ! » On demandait par signes au père comment il voulait l’appeler. Il se fit donner une tablette sur laquelle il écrivit : « Jean est son nom. » Et tout le monde en fut étonné. À l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et il bénissait Dieu. La crainte saisit alors tous les gens du voisinage et, dans toute la région montagneuse de Judée, on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient les conservaient dans leur cœur et disaient : « Que sera donc cet enfant ? » En effet, la main du Seigneur était avec lui.
L’enfant grandissait et son esprit se fortifiait. Il alla vivre au désert jusqu’au jour où il se fit connaître à Israël.



Méditation

Frère Jean-Laurent Valois

Frère Jean-Laurent Valois

Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille - Maison du 60

Le Seigneur fait grâce


On peut les compter sur les doigts d'une main ceux dont la naissance est annoncée par un ange comme Gabriel. Saint Jean-Baptiste, dont nous fêtons la naissance aujourd'hui est de ceux-là. Il aura une destinée exceptionnelle, comme son nom le laisse présager : « le Seigneur fait grâce » ; tout un programme. En relisant notre vie, nous sommes pleins de gratitude pour ceux et celles qui nous ont ouvert la porte sur Dieu. Par saint Jean-Baptiste, le Seigneur fait grâce parce qu'il annonce que le Royaume de Dieu est tout proche.

Nous appartenons à un peuple qui n'a pas encore atteint la terre promise. Certains pensent qu'ils sont dans le désert et qu’ils y resteront toujours. Ils n'ont plus d'espérance. Ils n’avancent plus. D'autres s’opiniâtrent à chercher cette terre promise. Ils ont marqué d’une pierre blanche les oasis de leur vie et ils avancent d'oasis en oasis. Par saint Jean-Baptiste, le Seigneur arrache les femmes et les hommes à leurs paralysies et les remet en marche.


Bonne journée!
Jean-Yves