jeudi 4 décembre 2025

«Jésus leur dit: ‘Croyez-vous que je peux faire cela?’. Ils répondirent: ‘Oui, Seigneur’» / (573,500)

 Bonjour!

Vendredi 5 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.


 (Mt 9,27-31): Jésus était en route; deux aveugles le suivirent, en criant: «Aie pitié de nous, fils de David!». Quand il fut dans la maison, les aveugles l'abordèrent, et Jésus leur dit: «Croyez-vous que je peux faire cela?». Ils répondirent: «Oui, Seigneur». Alors il leur toucha les yeux, en disant: «Que tout se fasse pour vous selon votre foi!». Leurs yeux s'ouvrirent, et Jésus leur dit sévèrement: «Attention, que personne ne le sache!». Mais, à peine sortis, ils parlèrent de lui dans toute la région.

Commentaire: Abbé Josep Mª MASSANA i Mola OFM (Barcelona, Espagne)

«Jésus leur dit: ‘Croyez-vous que je peux faire cela?’. Ils répondirent: ‘Oui, Seigneur’»

Aujourd'hui, en ce premier vendredi de l'Avent, l'Évangile nous présente trois personnages: Jésus, au centre de la scène, et deux aveugles qui s'approchent de Lui pleins de foi, le cœur rempli d'espérance. Ils avaient entendu parler de Lui, de sa tendresse envers les malades et de son pouvoir. Ces traits l'identifiaient comme Messie. Qui mieux que Lui pouvait prendre leur malheur en considération?

Les deux aveugles se rejoignent et, ensemble, ils se dirigent vers Jésus. Ils font à l'unisson une prière de demande à l’Envoyé de Dieu, au Messie, auquel ils donnent le titre de "Fils de David". Ils veulent, par cette prière, provoquer la compassion de Jésus: «Aie pitié de nous, fils de David!» (Mt 9,27).

Jésus en appelle à leur foi: «Croyez-vous que je peux faire cela?» (Mt 9,28). S'ils se sont approchés de l'Envoyé de Dieu, c'est précisément parce qu'ils croient en Lui. D'une seule voix, ils font une belle profession de foi, en répondant: «Oui, Seigneur» (Ibidem). Et Jésus accorde la vue à ceux qui voyaient déjà par la foi. Croire, en effet, c'est voir d'un regard intérieur.

Ce temps de l'Avent est, pour nous aussi, le temps opportun pour chercher Jésus d'un grand désir, comme les deux aveugles, ensemble, bâtissant l'Église. Avec l'Église, proclamons dans l'Esprit Saint: «Viens, Seigneur Jésus» (cf. Ap 22,17-20). Jésus vient avec son pouvoir d'ouvrir tout grand les yeux de notre cœur, pour nous permettre de voir et de croire. L'Avent est un temps fort de prière: temps de prière de demande et, surtout, de prière de profession de foi. Temps pour voir et pour croire.

Souvenons-nous des paroles du Petit Prince: «On ne voit bien qu'avec le cœur».




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Apprends-moi à te chercher et montre-toi à celui qui te cherche car je ne peux pas aller à ta recherche à moins que tu ne me l’apprennes et je ne peux pas te trouver si tu ne te manifestes pas. En désirant, je te chercherai; en cherchant, je te désirerai; en aimant, je te trouverai et en te trouvant, je t’aimerai » (Saint Anselme)

  • « Jésus Lui-même, lorsqu’Il enseignait à prier, recommandait de faire comme le ferait un ami inopportun. Prier c’est un peu comme importuner Dieu afin qu’Il nous écoute. C’est attirer le regard, attirer le cœur de Dieu vers nous » (François)

  • « La demande pressante des aveugles : ‘Aie pitié de nous, fils de David’ (Mt 9, 27) ou ‘Fils de David, Jésus, aie pitié de moi’ (Mc 10, 48) a été reprise dans la tradition de la Prière à Jésus : ‘Jésus, Christ, Fils de Dieu, Seigneur, aie pitié de moi, pécheur !’ Guérison des infirmités ou rémission des péchés, Jésus répond toujours à la prière qui l’implore avec foi : " Va en paix, ta foi t’a sauvé” » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.616)

  • Bonne journée

  • !Jean-Yves

mercredi 3 décembre 2025

«Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux / »(573,404)

Bonjour!

Jeudi 4 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour. 



 (Mt 7,21.24-27): «Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux; mais il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux. Tout homme qui écoute ce que je vous dis là et le met en pratique est comparable à un homme prévoyant qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé et s'est abattue sur cette maison; la maison ne s'est pas écroulée, car elle était fondée sur le roc. Et tout homme qui écoute ce que je vous dis là sans le mettre en pratique est comparable à un homme insensé qui a bâti sa maison sur le sable. La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, la tempête a soufflé, elle a secoué cette maison; la maison s'est écroulée, et son écroulement a été complet».

«Il ne suffit pas de me dire: ‘Seigneur, Seigneur!’, pour entrer dans le Royaume des cieux»

Abbé Jean-Charles TISSOT(Freiburg, Suisse)

Aujourd'hui, Le Seigneur prononce ces paroles à la fin de son «sermon sur la montagne», dans lequel il donne un sens nouveau et plus profond aux Commandements de l’Ancien Testament, les «paroles» de Dieu aux hommes. Il s’exprime en tant que Fils de Dieu, et c’est en tant que tel qu’il nous demande de recevoir ce que je vous dis là comme des paroles de la plus haute importance : des paroles de vie éternelle, qui doivent être mises en pratique, et non seulement à écouter, avec le risque de les oublier ou de se contenter de les admirer ou d’en admirer leur auteur, mais sans implication personnelle.

«Bâtir une maison sur le sable» (cf. Mt 7,26) est une image pour décrire un comportement insensé, qui ne mène à aucun résultat et aboutit à l’échec d’une vie, après un effort long et pénible pour construire quelque chose. "Bene curris, sed extra viam", disait saint Augustin : tu cours bien, mais en dehors du parcours homologué, pouvons-nous traduire. Quel dommage d’en arriver là, au moment de l’épreuve, des tempêtes et des crues que comporte nécessairement notre vie !

Le Seigneur veut nous enseigner à poser un fondement solide, dont l’assise provient de l’effort de mettre en pratique ses enseignements, c’est-à-dire de les vivre chaque jour au moyen de petites résolutions qu’il s’agira de tenir. Nos résolutions quotidiennes de vivre l’enseignement du Christ doivent ainsi aboutir à des résultats concrets, à défaut d’être définitifs, mais dont nous puissions tirer de la joie et de la reconnaissance lors de l’examen de notre conscience, le soir. La joie d’avoir obtenu une petite victoire sur nous-mêmes est un entraînement à d’autres batailles, et la force ne nous manquera pas, avec la grâce de Dieu, pour persévérer jusqu’au bout.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Veillez ! Car, lorsqu’une torpeur lourde règne sur nos âmes, c’est l’ennemi qui domine l’âme, et la même contre son propre gré. C’est pour cela que notre Seigneur a parlé de la vigilance de l’âme et du corps » (Saint Ephrem)

  • « L’Evangile d’aujourd’hui (Mt 7,21ss) traite une équation mathématique : je connais la Parole, je la mets en pratique, j’ai été bâti sur un rocher. Comment est-ce que je la mets en pratique ? Comme on construit une maison sur un rocher. Et cette image du rocher se réfère au Seigneur » (François)

  • « La prière de foi ne consiste pas seulement à dire ‘Seigneur, Seigneur’, mais à accorder le cœur à faire la volonté du Père (Mt 7,21). Ce souci de coopérer avec le dessein divin, Jésus appelle ses disciples à le porter dans leur prière (cf. Mt 9,38) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.611)

Bonne journée!
Jean-Yves

mardi 2 décembre 2025

«‘Combien de pains avez-vous?’. Ils dirent: ‘Sept, et quelques petits poissons’»( / 573,099)

 Bonjour!

Mercredi 3 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



 (Mt 15,29-37): Jésus gagna les bords du lac de Galilée, il gravit la montagne et s'assit. De grandes foules vinrent à lui, avec des boiteux, des aveugles, des estropiés, des muets, et beaucoup d'autres infirmes; on les déposa à ses pieds et il les guérit. Alors la foule était dans l'admiration en voyant des muets parler, des estropiés guérir, des boiteux marcher, des aveugles retrouver la vue; et ils rendirent gloire au Dieu d'Israël.

Jésus appela ses disciples et leur dit: «J'ai pitié de cette foule: depuis trois jours déjà, ils sont avec moi et n'ont rien à manger. Je ne veux pas les renvoyer à jeun; ils pourraient défaillir en route». Les disciples lui disent: «Où trouverons-nous dans un désert assez de pain pour qu'une telle foule mange à sa faim?». Jésus leur dit: «Combien de pains avez-vous?». Ils dirent: «Sept, et quelques petits poissons». Alors il ordonna à la foule de s'asseoir par terre. Il prit les sept pains et les poissons, il rendit grâce, les rompit, et il les donnait aux disciples, et les disciples aux foules. Tous mangèrent à leur faim; et, des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles pleines.

Commentaire: Abbé Joan COSTA i Bou (Barcelona, Espagne)

«‘Combien de pains avez-vous?’. Ils dirent: ‘Sept, et quelques petits poissons’»


Aujourd'hui nous contemplons dans l'Evangile la multiplication des pains et des poissons. «De grandes foules —nous raconte l'évangéliste Matthieu— vinrent à lui» (Mt 15,30) au Seigneur. Des hommes et des femmes qui ont besoin du Christ, des aveugles, des boiteux et beaucoup d'autres infirmes, ainsi que ceux qui les accompagnent. Nous aussi nous avons besoin du Christ, de sa tendresse, de son pardon, de sa lumière, de sa miséricorde... En Lui nous trouvons la plénitude de tout ce qui est humain.

L'Évangile d'aujourd'hui nous fait aussi nous rendre compte qu'il est nécessaire que des hommes conduisent les autres vers Jésus-Christ. Ceux qui amènent les infirmes à Jésus pour qu'Il les guérisse sont l'image de tous ceux qui savent que la plus grande preuve de charité envers le prochain c'est de l'approcher du Christ, source de toute Vie. Une vie de foi exige, donc, la sainteté et l'apostolat.

Saint Paul nous exhorte à avoir les mêmes dispositions que le Christ Jésus (cf. Ph 2,5). Notre récit nous montre son cœur: «J'ai pitié de cette foule» (Mt 15,32). Il ne peut pas les abandonner car ils sont affamés et fatigués. Le Christ cherche l’homme dans le besoin et il feint de le rencontrer par hasard. Que le Seigneur est bon! Et que nous sommes importants à ses yeux! Quand il y songe, le cœur humain se dilate plein de gratitude, d'admiration et d'un désir sincère de conversion.

Ce Dieu fait homme, tout-puissant et qui nous aime passionnément, et dont nous avons besoin en tout et pour tout —«car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire» (Jn 15,5)— a aussi, paradoxalement, besoin de nous: telle est la signification des sept pains et des quelques petits poissons dont il se servira pour nourrir une grande foule. Si nous savions à quel point Jésus s'appuie sur nous, et la valeur que possède à Ses yeux tout ce que nous faisons, pour aussi peu que ce soit, nous lui montrerions chaque fois mieux notre plus entière reconnaissance.




Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Notre nature malade avait besoin d’être guérie ; arrachée, d’être rétablie ; morte, d’être réssuscitée. Nous ne possédions plus le bien, il fallait qu’on nous le rende. Enfermés dans les ténèbres, nous avions besoin de recevoir la lumière » (Saint Grégoire de Nysse)

  • « La Miséricorde est le deuxième nom de l’Amour » (François)

  • « La compassion du Christ (…) envers tous ceux qui souffrent va si loin qu’elle s’identifie avec eux : ‘J’étais malade et tu m’as visité (Mt 25,36)’. Son amour de prédilection pour les infirmes n’a pas cessé, tout au long des siècles, d’éveiller l’attention très particulière des chrétiens envers ceux qui souffrent dans leur corps et dans leur âme. Cette attention a été à l’origine d’efforts inlassables pour soulager ceux qui souffrent » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 1.503)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves

lundi 1 décembre 2025

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra» (572,479)

 Bonjour!

Mardi 2 décembre 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour.



(Mt 24, 37-44): «L'avènement du Fils de l'homme ressemblera à ce qui s'est passé à l'époque de Noé. A cette époque, avant le déluge, on mangeait, on buvait, on se mariait, jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche. Les gens ne se sont doutés de rien, jusqu'au déluge qui les a tous engloutis : tel sera aussi l'avènement du Fils de l'homme. Deux hommes seront aux champs: l'un est pris, l'autre laissé. Deux femmes seront au moulin: l'une est prise, l'autre laissée.

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra. Vous le savez bien: si le maître de maison avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait, il aurait veillé et n'aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Tenez-vous donc prêts, vous aussi: c'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra».

«Veillez donc, car vous ne connaissez pas le jour où votre Seigneur viendra»

Mgr. José Ignacio ALEMANY Grau, Evêque Emérite de Chachapoyas(Chachapoyas, Peru)

Aujourd'hui comme «à l'époque de Noé», les gens mangent, boivent, se marient et même pire l'homme s'unit à un homme et la femme à une femme (cf. Mt 24,37-38). Mais il y a aussi, comme au temps du patriarche Noé, des saints dans la même entreprise et le même bureau que les autres. On prendra l'un et on laissera l'autre car le Juge Juste viendra.

On doit veiller car «seul celui qui est éveillé ne sera pas pris par surprise» (Benoît XVI). Nous devons nous préparer avec un amour flamboyant dans le cœur, comme la torche des vierges prudentes. Il s'agit précisément de cela: le moment viendra où on entendra: «Voilà l'époux!» (Mt 25,6), Jésus Christ!

Son arrivée est toujours source de joie pour celui qui a une torche allumée dans le cœur. Sa venue est comme celle d'un père de famille qui vit dans un pays lointain et qui écrit aux siens: Quand vous vous y attendrez le moins, je viendrai. A partir de ce jour, tout est joie dans le foyer: Papa vient! Notre modèle, les Saints, ont ainsi vécu "dans l'attente du Seigneur".

L'Avent sert à attendre dans la paix et l'amour la venue du Seigneur. Cela n'a rien à voir avec le désespoir et l'impatience qui caractérise l'homme de notre époque. Saint Augustin donne une bonne recette pour attendre: «Tu mourras comme tu as vécu». Si nous attendons avec amour, Dieu comblera notre cœur et notre espoir.

Veillez car vous ne savez pas quel jour viendra le Seigneur (cf. Mt 24,42). Une maison propre, un cœur pur, des pensées et une affection à l'image de Jésus. Benoît XVI explique: «Veiller signifie suivre le Seigneur, choisir ce que le Christ a choisi, aimer ce qu'Il a aimé, avoir une vie conforme à la sienne». Alors le Fils de l'homme viendra… et le Père nous accueillera dans ses bras parce que nous ressemblons à son Fils.



Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Tu mourras comme tu as vécu » (Saint Augustin)

  • « Veillez!». C’est une exhortation salutaire, qui nous rappelle que la vie n’a pas seulement une dimension terrestre, mais qu’elle se projette dans “l’au-delà”, comme une petite plante qui germe dans la terre et s’ouvre vers le ciel » (Benoit XVI)

  • « L’Eglise, spécialement pendant les temps de l’Avent, du Carême et surtout pendant la nuit de Pâques, relit et revit tous ces événements de l’histoire du salut dans le « aujourd’hui » de sa Liturgie » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.095)

  • Bonne journée!

  • Jean-Yves