lundi 24 février 2025

« Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » / (502,327)

Bonjour!

Mardi 25 février 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Le Fils de l’homme est livré. Si quelqu’un veut être le premier, qu’il soit le dernier de tous » (Mc 9, 30-37)

Alléluia. Alléluia.
Que la croix du Seigneur soit ma seule fierté !
Par elle, le monde est crucifié pour moi,
et moi pour le monde.
Alléluia. (Ga 6, 14)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    Jésus traversait la Galilée avec ses disciples,
et il ne voulait pas qu’on le sache,
    car il enseignait ses disciples en leur disant :
« Le Fils de l’homme est livré aux mains des hommes ;
ils le tueront
et, trois jours après sa mort, il ressuscitera. »
    Mais les disciples ne comprenaient pas ces paroles
et ils avaient peur de l’interroger.

    Ils arrivèrent à Capharnaüm,
et, une fois à la maison, Jésus leur demanda :
« De quoi discutiez-vous en chemin ? »
    Ils se taisaient,
car, en chemin, ils avaient discuté entre eux
pour savoir qui était le plus grand.
    S’étant assis, Jésus appela les Douze et leur dit :
« Si quelqu’un veut être le premier,
qu’il soit le dernier de tous et le serviteur de tous. »
    Prenant alors un enfant,
il le plaça au milieu d’eux,
l’embrassa, et leur dit :
    « Quiconque accueille en mon nom
un enfant comme celui-ci,
c’est moi qu’il accueille.
Et celui qui m’accueille,
ce n’est pas moi qu’il accueille,
mais Celui qui m’a envoyé. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...


frère Albert Bażyk

frère Albert Bażyk

Couvent Sainte-Marie du Chêne à Nancy

Notre juste place


Chacun de nous ressent le désir du pouvoir et cherche à se valoriser aux yeux des autres. Pourtant, à notre dernier souffle, aucun titre ni bien ne nous suivra ; il ne restera que notre nom gravé sur une pierre. Ce désir de grandeur et d'honneurs témoigne de notre aspiration à influencer le monde qui nous entoure. Cependant, le christianisme nous rappelle que Jésus est le seul maître, une vérité que les disciples, en se disputant sur le chemin, semblent avoir oubliée.

La valeur d’un homme ne se mesure pas à sa fonction — qu’il soit professeur, médecin ou pape — mais à son humilité face à ses propres péchés et faiblesses. Les grands saints ne sont pas nécessairement des érudits ou des souverains, mais des âmes simples qui ont suivi Jésus.

Lorsque l'on demande aux enfants ce qu'ils aspirent à devenir, les réponses qui reviennent le plus souvent sont pompier, policier ou médecin. Ces choix reflètent un noble désir de service et du sacrifice. Il n’effleure pas l'esprit d'un enfant de vouloir devenir voleur ! Ce penchant naturel pour la bonté évoqué par Jésus traduit une pureté de cœur que nous perdons en grandissant. Trop souvent, nous choisissons de bons objectifs, mais nous ne pouvons pas nous empêcher de viser en même temps nos petites ambitions et nous employons parfois des moyens discutables. L’authenticité des enfants nous rappelle qu'aux pieds de Jésus, il n'y a de place, ni pour les faux-semblants, ni pour les demi-mesures. Choisir Jésus, c'est choisir de vivre avec lui, dans un dévouement total, comme un enfant.                                     

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Béni sois-tu, mon Seigneur Jésus Christ, qui par ton sang précieux et ta mort sacrée as racheté les âmes et, par la miséricorde, tu les as conduites de l’exil à la vie éternelle » (Sainte Brigitte)

  • « L’ascension vers Dieu se produit précisément dans la descente du service humble, dans la descente de l’amour » (Benoît XVI)

  • « Il n’est pas facile pour l’homme blessé par le péché de garder l’équilibre moral. Le don du salut par le Christ nous accorde la grâce nécessaire pour persévérer dans la recherche des vertus. Chacun doit toujours demander cette grâce de lumière et de force, recourir aux sacrements, coopérer avec le Saint-Esprit, suivre ses appels à aimer le bien et à se garder du mal » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, n° 1.811)



  • Bonne journée!

  • Jean-Yves 

dimanche 23 février 2025

« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (602,266)

Bonjour!

Lundi 24 février 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...



ÉVANGILE

« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! » (Mc 9, 14-29)

Alléluia. Alléluia.
Notre Sauveur, le Christ Jésus, a détruit la mort ;
il a fait resplendir la vie par l’Évangile.
Alléluia. (2 Tm 1, 10)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
Jésus, ainsi que Pierre, Jacques et Jean,
descendirent de la montagne ;
    en rejoignant les autres disciples,
ils virent une grande foule qui les entourait,
et des scribes qui discutaient avec eux.
    Aussitôt qu’elle vit Jésus, toute la foule fut stupéfaite,
et les gens accouraient pour le saluer.
    Il leur demanda :
« De quoi discutez-vous avec eux ? »
    Quelqu’un dans la foule lui répondit :
« Maître, je t’ai amené mon fils,
il est possédé par un esprit qui le rend muet ;
    cet esprit s’empare de lui n’importe où,
il le jette par terre,
l’enfant écume, grince des dents
et devient tout raide.
J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit,
mais ils n’en ont pas été capables. »
    Prenant la parole, Jésus leur dit :
« Génération incroyante,
combien de temps resterai-je auprès de vous ?
Combien de temps devrai-je vous supporter ?
Amenez-le-moi. »
    On le lui amena.
Dès qu’il vit Jésus, l’esprit fit entrer l’enfant en convulsions ;
l’enfant tomba et se roulait par terre en écumant.
    Jésus interrogea le père :
« Depuis combien de temps cela lui arrive-t-il ? »
Il répondit :
« Depuis sa petite enfance.
    Et souvent il l’a même jeté dans le feu ou dans l’eau
pour le faire périr.
Mais si tu peux quelque chose,
viens à notre secours, par compassion envers nous ! »
    Jésus lui déclara :
« Pourquoi dire : “Si tu peux”… ?
Tout est possible pour celui qui croit. »
    Aussitôt le père de l’enfant s’écria :
« Je crois ! Viens au secours de mon manque de foi ! »
    Jésus vit que la foule s’attroupait ;
il menaça l’esprit impur, en lui disant :
« Esprit qui rends muet et sourd,
je te l’ordonne, sors de cet enfant
et n’y rentre plus jamais ! »
    Ayant poussé des cris et provoqué des convulsions,
l’esprit sortit.
L’enfant devint comme un cadavre,
de sorte que tout le monde disait : « Il est mort. »
    Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva,
et il se mit debout.
    Quand Jésus fut rentré à la maison,
ses disciples l’interrogèrent en particulier :
« Pourquoi est-ce que nous,
nous n’avons pas réussi à l’expulser ? »
    Jésus leur répondit :
« Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir,
sauf la prière. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

 


Frère Patrick-Dominique Linck

Frère Patrick-Dominique Linck

Couvent Sainte-Marie-du-Chêne à Nancy

Leçon particulière !


Pendant que Jésus est transfiguré sur la montagne en présence de Pierre, Jacques et Jean, les disciples profitent de son absence pour s’essayer à l’expulsion de démons ; sans grand succès, il faut bien l’avouer ! C’était le moment de briller, de montrer ce dont ils étaient capables, le maître et sa garde rapprochée étaient absents. Ce fut un fiasco ! À peine de retour, Jésus expulse sans difficulté le démon récalcitrant. Le père de l’enfant, après les essais infructueux des disciples, a peut-être quelques doutes sur les capacités de Jésus à libérer son fils de l’emprise du démon. Il dit à Jésus : « Si tu peux quelque chose… » et Jésus lui répond : « Pourquoi dire « si tu peux » ? Tout est possible pour celui qui croit. » L’incapacité des disciples à chasser ce démon a induit chez ce père angoissé un doute sur la puissance de Jésus. Jésus donne ensuite à ses disciples le motif pour lequel ils n’ont pu expulser le démon : « Cette espèce-là, rien ne peut la faire sortir, sauf la prière. »

Voilà la leçon du jour pour les disciples : rien ne peut être fait sans la prière, sans cette relation intime à Dieu. Comme disciples du Christ, nous pouvons nous aussi être tentés de vouloir annoncer le Royaume par nos propres forces. L’évangile nous rappelle que sans le Christ, sans la prière, nous ne pouvons rien faire, si ce n'est parfois plus de mal que de bien. Le travail des disciples n’est pas de briller, mais de prier !  
 


Bonne journée!
Jean-Yves Fortin, diacre                                   

samedi 22 février 2025

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » / (502,183)

 Bonjour!

Dimanche 23 février 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux » (Lc 6, 27-38)

Alléluia. Alléluia.
Je vous donne un commandement nouveau,
dit le Seigneur :
« Aimez-vous les uns les autres,
comme je vous ai aimés. »
Alléluia. (cf. Jn 13, 34)

Évangile de Jésus Christ selon saint Luc

En ce temps-là,
Jésus déclarait à ses disciples :
    « Je vous le dis, à vous qui m’écoutez :
Aimez vos ennemis,
faites du bien à ceux qui vous haïssent.
    Souhaitez du bien à ceux qui vous maudissent,
priez pour ceux qui vous calomnient.
    À celui qui te frappe sur une joue,
présente l’autre joue.
À celui qui te prend ton manteau,
ne refuse pas ta tunique.
    Donne à quiconque te demande,
et à qui prend ton bien, ne le réclame pas.
    Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous,
faites-le aussi pour eux.
    Si vous aimez ceux qui vous aiment,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs aiment ceux qui les aiment.
    Si vous faites du bien à ceux qui vous en font,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs en font autant.
    Si vous prêtez à ceux dont vous espérez recevoir en retour,
quelle reconnaissance méritez-vous ?
Même les pécheurs prêtent aux pécheurs
pour qu’on leur rende l’équivalent.
    Au contraire, aimez vos ennemis,
faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour.
Alors votre récompense sera grande,
et vous serez les fils du Très-Haut,
car lui, il est bon pour les ingrats et les méchants.

    Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux.
    Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ;
ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés.
Pardonnez, et vous serez pardonnés.
    Donnez, et l’on vous donnera :
c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante,
qui sera versée dans le pan de votre vêtement ;
car la mesure dont vous vous servez pour les autres
servira de mesure aussi pour vous. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Abbé Josep Miquel BOMBARDÓ (Sabadell, Barcelona, Espagne)

«Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux»


Aujourd'hui, nous entendons les paroles du Seigneur qui nous invitent à vivre la charité en toute sa plénitude comme l'a fait Lui-même. («Père, pardonne-leur: ils ne savent pas ce qu'ils font») (Lc 23,34). C'est le modèle qu'ont suivi nos frères qui nous ont précédé dans la gloire du Ciel, le modèle de tous les saints. Ils ont essayé de vivre la charité dans la perfection de l'amour, en suivant les conseils du Christ: «Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Mt 5,48).

La charité nous amène à aimer, en premier lieu, ceux qui nous aiment, puisqu'il n'est pas possible de vivre à fond les paroles de l'Evangile si nous n'aimons pas vraiment ceux qui nous entourent. Et, par la suite, le nouveau commandement que nous a donné le Christ nous fait monter à un niveau plus haut de perfection dans la pratique de la charité, et Il nous encourage à ouvrir nos cœurs à tous les hommes, même ceux qui ne sont pas des nôtres ou qui veulent nous blesser et nous offenser d'une quelconque manière. Jésus nous demande d'avoir un cœur comme le Sien, comme celui du Père: «Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux» (Lc 6,36), son Cœur n'a pas des frontières et accueille tous les hommes, Il nous conduit à pardonner et à prier pour nos ennemis.

Cela dit, comme l'affirme le Catéchisme, «l'observance du commandement de Dieu est impossible s'il s'agit d'imiter le modèle divin de l'extérieur. Il s'agit d'une participation vitale qui doit naître du cœur, dans la sainteté, dans la miséricorde et dans l'amour de Dieu». Saint John Henry Newman écrivait: «Oh Jésus! Aide-moi à répandre ton parfum où que j'aille. Remplis mon âme de ton esprit et de ta vie. Pénètre dans mon être, et devient le maître de mon cœur à tel point que ma vie soit le reflet de la tienne (…). Que chacune des âmes que je rencontre puisse sentir ta présence en moi. Que ce soit Toi qu'ils voient en moi et non moi-même».

Nous pourrons aimer, pardonner et étreindre tous nos frères uniquement si notre cœur est rempli d'amour pour le Christ.




Prédicateur

Père Gilles Lherbier

Amiens

Ecouter la méditation

Dépasser la loi du Talion

Tendre l'autre joue : qui a envie de faire ça ? Il apparaît bien plus naturel de rendre la pareille. C’est de bonne guerre, comme on dit !

Faire aux autres ce qu'ils nous font, dans la proportion où ils le font, apparaît comme une simple justice, inscrite dans la loi qui précise : « œil pour œil, dent pour dent ». Cette réciprocité semble positivement éclairée. Elle vise l’équité. 

Pourtant, Jésus nous enseigne ici que la réciprocité n'est pas la loi du Royaume. Tout comme Dieu va au-delà de la justice pour faire preuve de miséricorde, nous devons faire de même. 

Plus facile à dire qu’à faire ! Mais avant de faire, il faut comprendre que tendre l’autre joue n’est pas un acte de faible soumission. Il s'agit de se tenir debout et de défier l'action de l'autre, de démasquer sa violence. C’est un acte de raison, de courage humain loin du réflexe animal de réciprocité, un acte de résistance non violente. Cela ne garantit pas d’endiguer la violence d'autrui mais au moins la victime conserve intacte sa dignité.

Le commandement de Jésus n'est pas d'aimer l'injustice et d'ignorer la corruption. Jésus ne veut pas que nous acceptions les abus, que nous négligions les causes profondes de la souffrance. Il veut plutôt que nous nous engagions activement dans la prévention et la résolution des problèmes du monde, en témoignant d’une charité et d’une miséricorde surnaturelle : bien au-delà de ce dont l’homme est capable, mais qu’il peut atteindre avec la grâce de Dieu.

 Pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Christ, en révélant l’amour-miséricorde de Dieu, exigeait en même temps aux hommes qu’ils se laissent guider dans leur vie par l’amour et la miséricorde » (Saint Jean-Paul II)

  • « L’ennemi c’est quelqu’un que je dois aimer. Dans le coeur de Dieu il n’y a pas d’ennemis, Dieu a des enfants. Nous, nous construisons des murs, nous construisons des barrières et nous classons les personnes. Dieu a des enfants » (François)

  • « Dans le sermon sur la Montagne, le Seigneur rappelle le précepte : « Tu ne tueras pas » (Mt 5,21), il y ajoute la proscription de la colère, de la haine et de la vengeance. Davantage encore, le Christ demande à son disciple de tendre l’autre joue, d’aimer ses ennemis (...) » (Catéchisme de l’Eglise Catholique, nº 2.262)



PRIONS POUR LE PAPE FRANÇOIS.
Bonne journée!
Jean-Yves 

vendredi 21 février 2025

« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » / (502,113)

 Bonjour!

Samedi 22 février 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour...


ÉVANGILE

« Tu es Pierre, et je te donnerai les clés du royaume des Cieux » (Mt 16, 13-19)

[Alléluia. Alléluia. Sauf en Carême :] Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi !
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
[Alléluia. Sauf en Carême :] Gloire à toi, Seigneur, gloire à toi !   (Mt 16, 18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu

En ce temps-là,
Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe,
demandait à ses disciples :
« Au dire des gens,
qui est le Fils de l’homme ? »
Ils répondirent :
« Pour les uns, Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. »
Jésus leur demanda :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Alors Simon-Pierre prit la parole et dit :
« Tu es le Christ,
le Fils du Dieu vivant ! »
Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit :
« Heureux es-tu, Simon fils de Yonas :
ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela,
mais mon Père qui est aux cieux.
Et moi, je te le déclare :
Tu es Pierre,
et sur cette pierre je bâtirai mon Église ;
et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle.
Je te donnerai les clés du royaume des Cieux :
tout ce que tu auras lié sur la terre
sera lié dans les cieux,
et tout ce que tu auras délié sur la terre
sera délié dans les cieux. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...


Frère Jean-Didier Boudet

Frère Jean-Didier Boudet

Couvent Saint-Thomas-d'Aquin à Lille

Pierre qui roule !


Pierre qui roule n’amasse pas mousse mais s’émousse en perdant sa rugosité. Et si elle ne roule pas, elle s’encroute, disparaissant ainsi dans l’amas des roches anonymes !

On pourrait dire que saint Pierre a roulé sa bosse sur les chemins de Galilée avec Jésus. Par les paroles de son Rabbi, il a été érodé, affiné comme on affine un métal. C’est alors qu’il a deviné l’identité de celui qui l’a appelé au bord du lac de Tibériade : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Mt 16, 16). Chemin « roulant », il a été bousculé par Jésus, puis par la communauté de Jérusalem, par les jeunes Églises du monde grec et même par saint Paul.

Simon, le fils de Jonas, a mérité le nom que lui a donné Jésus : « Tu seras appelé Céphas (Kephas) ce qui signifie Pierre » (Jn 1, 42). Pierre est le rocher, c'est-à-dire celui qui assure le fondement à la communauté, une pierre vivante sur laquelle Jésus va fonder son Église.

La pierre a roulé jusqu’à Rome, cabossée sans doute, mais elle a poursuivi sa course, poussée par l’Esprit. La solennité de la Chaire de Pierre vient rappeler le symbole de la mission confiée à Pierre d’assurer l’unité de l’Église. Prions pour le pape et sa mission telle que la définissait saint Ignace d’Antioche dès le deuxième siècle : « L’Église de Rome est celle qui préside à la charité. »  
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Bonne journée!
Jean-Yves                             


jeudi 20 février 2025

« Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera » / (501,104)

Bonjour!

Vendredi 21 février 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile la sauvera » (Mc 8, 34 – 9, 1)

Alléluia. Alléluia.
Je vous appelle mes amis, dit le Seigneur,
car tout ce que j’ai entendu de mon Père,
je vous l’ai fait connaître.
Alléluia. (Jn 15, 15b)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
    appelant la foule avec ses disciples, Jésus leur dit :
« Si quelqu’un veut marcher à ma suite,
qu’il renonce à lui-même,
qu’il prenne sa croix
et qu’il me suive.
    Car celui qui veut sauver sa vie
la perdra ;
mais celui qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Évangile
la sauvera.
    Quel avantage, en effet, un homme a-t-il
à gagner le monde entier
si c’est au prix de sa vie ?
    Que pourrait-il donner en échange de sa vie ?
    Celui qui a honte de moi et de mes paroles
dans cette génération adultère et pécheresse,
le Fils de l’homme aussi aura honte de lui,
quand il viendra dans la gloire de son Père
avec les saints anges. »
    Et il leur disait :
« Amen, je vous le dis :
parmi ceux qui sont ici,
certains ne connaîtront pas la mort
avant d’avoir vu le règne de Dieu
venu avec puissance. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...

Abbé Joaquim FONT i Gassol (Igualada, Barcelona, Espagne)

«Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce à lui-même, qu'il prenne sa croix, et qu'il me suive»

Aujourd'hui l'Évangile nous parle de deux sujets complémentaires: notre croix de chaque jour et son fruit, c'est-à-dire la Vie avec majuscule, surnaturelle et éternelle.

Nous nous levons pour écouter le saint Évangile, en signe de notre volonté de suivre ses enseignements. Jésus nous dit de renoncer à nous-mêmes, ce qui signifie «ne pas nous guider sur nos caprices» —comme le précise le psaume— ou éloigner «les richesses trompeuses», comme le dit saint Paul. Prendre sa croix, c'est accepter les petites mortifications que nous rencontrons chaque jour sur notre route.

La phrase que Jésus prononça dans le discours sacerdotal au Cénacle peut nous y aider: «Je suis la vraie vigne et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui, en moi, ne donne pas de fruit, Il le coupe; et celui qui donne du fruit, Il l'émonde pour qu'il donne plus de fruit» (Jn 15,1-2). Un vigneron enthousiaste qui soigne son raisin pour qu'il soit plus sucré! Oui, nous voulons suivre le Seigneur! Oui, nous sommes conscients que le Père peut nous aider à donner sur cette terre un fruit abondant et jouir ensuite de la vie éternelle.

Saint Ignace guidait saint François-Xavier avec les paroles du texte d'aujourd'hui: «Quel avantage, en effet, un homme a-t-il à gagner le monde entier en le payant de sa vie?» (Mc 8,36). C'est ainsi qu'il devint le patron des Missions. Dans le même registre, nous lisons au dernier canon du Code de Droit Canonique (c. 1752): «(…) Sans perdre de vue le salut des âmes qui doit toujours être dans l'Église la loi suprême». Saint Augustin enseigne une fameuse leçon: «Animam salvasti tuam predestinasti», «qui obtient le salut d'une âme, assure le sien». L'invitation est claire.

Marie, Mère de la Divine Grâce, nous tend la main pour avancer sur ce chemin.

Pensées pour l'évangile d'aujourd'hui

  • « Moi pour le moment je suis un esclave. Mais si j’arrivais à souffrir le martyre, je serais libéré en Jésus Christ, et ressusciterais libre en Lui » (saint Ignace d’Antioche)

  • « La tradition théologique, spirituelle et ascétique, a conservé, depuis les temps les plus anciens, le besoin de suivre le Christ dans sa passion, non seulement en imitant ses vertus mais aussi en coopérant dans la rédemption universelle » (saint Jean-Paul II)

  • « La Croix est l’unique sacrifice du Christ " seul médiateur entre Dieu et les hommes " (1 Tm 2, 5). Mais, parce que, dans sa Personne divine incarnée, " il s’est en quelque sorte uni lui-même à tout homme " il " offre à tous les hommes, d’une façon que Dieu seul connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal " (Concile Vatican II). Il appelle ses disciples à " prendre leur croix et à le suivre " (Mt 16, 24) (…) » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 618)

mercredi 19 février 2025

« Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » / Prions pour le Saint Père François... / (495,732)

Bonjour!

Jeudi 20 février 2025

Voici la Parole de Dieu de ce jour... 


ÉVANGILE

« Tu es le Christ. – Il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup » (Mc 8, 27-33)

Alléluia. Alléluia.
Tes paroles, Seigneur, sont esprit et elles sont vie.
Tu as les paroles de la vie éternelle.
Alléluia. (cf. Jn 6, 63c.68c)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

    En ce temps-là,
    Jésus s’en alla, ainsi que ses disciples,
vers les villages situés aux environs de Césarée-de-Philippe.
Chemin faisant, il interrogeait ses disciples :
« Au dire des gens, qui suis-je ? »
    Ils lui répondirent :
« Jean le Baptiste ;
pour d’autres, Élie ;
pour d’autres, un des prophètes. »
    Et lui les interrogeait :
« Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? »
Pierre, prenant la parole, lui dit :
« Tu es le Christ. »
    Alors, il leur défendit vivement
de parler de lui à personne.
    Il commença à leur enseigner
qu’il fallait que le Fils de l’homme souffre beaucoup,
qu’il soit rejeté
par les anciens, les grands prêtres et les scribes,
qu’il soit tué,
et que, trois jours après, il ressuscite.
    Jésus disait cette parole ouvertement.
Pierre, le prenant à part,
se mit à lui faire de vifs reproches.
    Mais Jésus se retourna
et, voyant ses disciples, il interpella vivement Pierre :
« Passe derrière moi, Satan !
Tes pensées ne sont pas celles de Dieu,
mais celles des hommes. »

            – Acclamons la Parole de Dieu.

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Commentaire...


Soeur Véronique Margron

Soeur Véronique Margron

Communauté de Paris

Chemin faisant, confesser le vrai Dieu


« Chemin faisant » c'est peut-être toujours au cours de la marche et de la pérégrination que les questions vraies se posent. En nous-mêmes, aimer le mouvement, la souplesse de l'intelligence et du cœur pour entendre les questions qui comptent. Mais ce chemin est aussi pour Jésus vers Jérusalem, ville de tous les dangers où il sera condamné et exécuté. Pour l'heure, Jésus et les siens sont vers Césarée de Philippe, village à l'extrême nord d'Israël, ouvert aux païens. C'est là, en terre de brassage, que la confession de Jésus comme Messie se produit.

Pierre est pour la première fois le porte-parole du groupe. Sa déclaration est forte. Mais elle demeure ambiguë. Car le Messie peut être entendu comme le roi d'Israël, le libérateur du pouvoir étranger. Et tel n'est pas le cas. Jésus n'est pas là pour supplanter César, mais pour témoigner de qui sont et l'homme véritable et le Dieu vrai.

Et Jésus de raconter ouvertement par où il doit aller pour être en vérité avec lui-même. Aimer sans mesure, jusqu'à consentir à la souffrance d'aimer, de se livrer, d'être abandonné et méprisé. Position à l'opposé d'un messie politique. Pierre d'ailleurs n'apprécie pas le propos de Jésus ! Étrange renversement où le disciple réprimande le Maître !

Peut-être en sommes-nous bien souvent au même endroit que lui. Vouloir que notre Dieu nous dise ce qui nous conforterait dans nos représentations et nos idées et surtout ne nous demanderait pas de nous impliquer corps et âme. Mais voilà, il n'en est pas ainsi et le chemin du disciple sera aussi vers Jérusalem. Celle d'hier comme les Jérusalem d'aujourd'hui pour nous : endroit de dévoilement de la vérité de nos vies et de nos engagements. Jérusalem où se fera cette confession de foi inouïe : celle du centurion regardant le crucifié : « Celui-ci était vraiment Fils de Dieu ! » (Mt 27, 54) Puissions-nous dire – et faire – de même, du fond de notre cœur.






Bonne journée!
Jean-Yves