dimanche 1 décembre 2013

(153862) - L'Espoir de l'Avent: espoir de salut et de vie, de réconciliation et de paix...Seul peut espérer, celui qui connaît sa pauvreté...

Texte de l'Évangile (Mt 8,5-11): Jésus était entré à Capharnaüm; un centurion de l'armée romaine vint à lui et le supplia: «Seigneur, mon serviteur est au lit, chez moi, paralysé, et il souffre terriblement». Jésus lui dit: «Je vais aller le guérir». Le centurion reprit: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri. Ainsi, moi qui suis soumis à une autorité, j'ai des soldats sous mes ordres; je dis à l'un: ‘Va’, et il va, à un autre : ‘Viens’, et il vient, et à mon esclave: ‘Fais ceci’, et il le fait».



A ces mots, Jésus fut dans l'admiration et dit à ceux qui le suivaient: «Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi. Aussi je vous le dis: Beaucoup viendront de l'orient et de l'occident et prendront place avec Abraham, Isaac et Jacob au festin du Royaume des cieux».

Commentaire: Abbé Joaquim MESEGUER García (Sant Quirze del Vallès, Barcelona, Espagne)

Amen, je vous le déclare, chez personne en Israël, je n'ai trouvé une telle foi

Aujourd'hui Capharnaüm est notre ville et notre peuple, parmi les malades, les uns connus, les autres anonymes, fréquemment oubliés en raison du rythme frénétique qui caractérise la vie actuelle: chargés de travail, nous courrons sans cesse et sans songer à ceux qui, à cause de la maladie ou d'autres circonstances, restent en marge et ne peuvent pas suivre ce rythme. Cependant, Jésus nous dira un jour: «Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces petits qui sont mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait» (Mt 25:40). Blaise Pascal reprend cette idée lorsqu'il affirme que «Jésus s'arrache d'avec ses disciples pour entrer dans l'agonie de Gethsémaní jusqu'à la fin des temps».



Le centurion de Capharnaüm n'oublie pas son serviteur souffrant au lit, parce qu'il l'aime. Même s'il est plus puissant que lui et que son serviteur soit placé sous son autorité, il lui est reconnaissant par toutes ces années de service; il l'estime profondément. Aussi, poussé par son amour, s'adresse-t-il à Jésus, et en Sa présence, fait une extraordinaire confession de foi, que la liturgie eucharistique recueille: «Seigneur, je ne suis pas digne que tu entres sous mon toit, mais dis seulement une parole et mon serviteur sera guéri» (Mt 8:8).



Cette confession s'appui sur l'espérance; elle jaillit de la confiance mise en Jésus Christ, ainsi que d'un sentiment d'indignité personnelle qui lui permet de reconnaître son propre dénuement.



Nous ne pouvons approcher le Christ qu'avec une démarche humble, comme celle du centurion. C'est ainsi que nous pourrons vivre l'espoir de l'Avent: espoir de salut et de vie, de réconciliation et de paix. Seul peut espérer celui qui reconnaît sa pauvreté et se rend compte que le sens de sa vie ne se trouve pas en lui-même, mais en Dieu, en s'abandonnant entre les mains du Seigneur. Approchons-nous du Christ avec confiance, et que la prière du centurion soit aussi la nôtre.







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