dimanche 8 février 2015

(192,608) Guérison de la belle-mère de Simon... / Journée mondiale des malades...

Bonjour!
Dimanche 8 février 2015


Photo:
Derrière les nuages il y a le soleil...
(Jean-Yves)
-----

Voici la Parole de Dieu de ce jour...

(Marc 1,29-39): En quittant la synagogue, Jésus, accompagné de Jacques et de Jean, alla chez Simon et André. Or, la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Sans plus attendre, on parle à Jésus de la malade. Jésus s'approcha d'elle, la prit par la main, et il la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous les malades, et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit toutes sortes de malades, il chassa beaucoup d'esprits mauvais et il les empêchait de parler, parce qu'ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, bien avant l'aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l'ont trouvé, ils lui disent: «Tout le monde te cherche». Mais Jésus leur répond: «Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle; car c'est pour cela que je suis sorti». Il parcourut donc toute la Galilée, proclamant la Bonne Nouvelle dans leurs synagogues, et chassant les esprits mauvais.
-----

Homélie
pour 
la Cathédrale de Sainte-Anne (La Pocatière) 
et la paroisse de Saint-Onésime
par Jean-Yves Fortin, d.p.

Chers amis,
Nous en connaissons nous aussi de ces personnes
qui se dévouent pour les autres; des personnes impliquées
dans toutes sortes de causes dans nos milieux
et qui leur consacrent beaucoup de temps.

Jésus est l’homme pour les autres. Sa cause à lui, sa mission,
c’est de «proclamer la Bonne Nouvelle». Pour lui, évangéliser,
ce n’est pas faire de la propagande ou faire du recrutement. Évangéliser, c’est parler avec le langage du cœur, en gestes
et en paroles; “c’est pour cela, dit-il, que je suis sorti“.
Il est en sortie, pour employer le langage du pape François.
Il est missionnaire par la parole qui touche et le geste qui parle... 

Sa vie rejoint les attentes des hommes et des femmes
de son époque car on lui amenait tous leurs malades,
et ceux qui étaient possédés par des esprits mauvais;
tout le monde le cherchait... Pour eux, il touche par sa parole;
ses gestes parlent. Lorsqu’il va vers une personne, 
il la rejoint en s’adressant à l’ensemble de son être, 
tant dans son corps que dans son esprit. Il n’y a pas de distorsion 
entre son parler et son agir. Chez-nous, en langage de cuisine,
on emploieraient cette expression: "les bottines suivent
les babines".

Dans le récit de ce matin, l’évangéliste Marc nous présente
la journée typique de Jésus comme un exemple à suivre.
Jésus se rend chez ses amis Simon et André.
Dès son arrivée, on lui dit que la belle-mère de Simon est malade. 
Jésus veut la voir. Il s’approche d’elle; elle est fiévreuse.
Qu’est-ce qu’il fait? Il la fit lever en la prenant par la main.
Il lui parle le langage du cœur. De mots, il n’en a pas besoin.
Son geste parle suffisamment de lui-même.

La belle-mère de Simon a surtout reconnu en Jésus
son authenticité. Et elle lui a fait entièrement confiance.
Pour témoigner de sa reconnaissance, elle se met à servir
ses visiteurs. À son tour, elle parle le langage de Jésus,
le langage du cœur, le langage du service.

En nous aussi, Jésus a une grande confiance;
il désire que nous l’aidions à annoncer la Bonne Nouvelle.
Parce que nous sommes baptisés et enfants de Dieu,
nous pouvons guérir à notre tour, par des gestes de compassion, 
par des gestes qui manifestent notre sollicitude
envers les personnes qui souffrent dans leur corps, 
dans leur tête, dans leur cœur. Jésus nous propose de nous sentir solidaires avec tout être humain, surtout les souffrants.

La Journée mondiale des malades nous relie toutes et tous
à l’expérience de la fragilité et de la précarité de la vie humaine.

Il arrive que la maladie et la souffrance en général,
peuvent nous endurcir et nous refermer sur nous-mêmes,
ce qui n’est jamais bon et conduit même parfois à la folie...
Mais la maladie et la souffrance - sans leur courir après - 
peuvent aussi nous donner des occasions de rapprochements,
et nous apporter des grands et des beaux moments de tendresse.
C’est alors qu’on peut atteindre une qualité de présence, 
d’attention et d’échange qui est souvent négligée
dans l’ordinaire de notre “train-train” quotidien dans nos vies
si occupées d’aujourdhui.

Une personne atteinte de maladie doit être bien informée
et accompagnée par des professionnels compétents, par différents intervenants qui la ressourcent et lui offrent toutes leurs compétences 
ainsi que leur «cœur à l’ouvrage», dans l’espérance
que toute cette période se vive bien.

Mais aussi, la présence, à un autre niveau, de parents, d’amis,
de bénévoles, et de priants laisse révéler ce cœur à cœur 
«intemporel», comme le dit la chanson de Linda Lemay; intemporel? 
Oui, parce qu’il dépasse le temps de la maladie
et qu’il rejoint toute la personne dans son vécu.

On peut dire alors: 
Surtout vous et non pas votre maladie d’abord; 
Surtout vous et tout ce qui vous habite de beau
et de vrai, ce qui vous a façonné; 
Surtout vous qui me faites grandir dans ma recherche de sens à ma vie... Surtout vous qui m’amenez à écouter et à adopter 
un regard différent sur la vie...

Cette journée mondiale des malades du 11 février prochain
nous propose donc de parler le langage du cœur.
Sommes-nous partants pour cette cause, à la suite du Christ
et où un jour ou l‘autre nous serons confrontés?
Pas besoin d’argent, et il n’y a pas de critères d’éligibilité
non plus... Seulement la gratuité et de la tendresse...

Nous sommes donc invités, comme disciples du Christ
et missionnaires, à tendre la main à notre tour pour aider
à se relever toute personne écrasée par la souffrance humaine,
qui se présente à nous sous bien des manières, je n’ai pas besoin
de vous les décrire... Et l’on pourra dire de nous:
«Il y a surtout vous qui m’avez fait tant de bien!»...

(Des infirmières par exemple dont on se souvient...
Ou encore: “Lui il prenait le temps de nous écouter... “)

Durant notre Eucharistie qui se poursuit, confions au Seigneur
tous les malades et les souffrants de nos familles
et de nos communautés. Confions-lui aussi tous ces gens
qui se dévouent auprès d’eux et qui parlent le langage du cœur...  
Amen.

Jean-Yves Fortin diacre
8 février 2015

Sources diverses, spécialement la documentation fournie par le Diocèse de Québec. Merci!
--+--


Photo:
Grosse-Isle 
Isle de la quarantaine pour les Irlandais 
qui entraient au Canada 
au début du siècle.
Mémorial des Irlandais 
(Jean-Yves)
-----

Bon dimanche!
Jean-Yves 
-----

Aucun commentaire: