samedi 4 mai 2019

« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. » / (290,391)

Bonjour!
Dimanche 5 mai 2019

 
Voici la Parole de Dieu de ce jour...

ÉVANGILE

« Jésus s’approche ; il prend le pain et le leur donne ;
et de même pour le poisson »
(Jn 21, 1-14)
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Évangile de Jésus Christ selon saint Jean
En ce temps-là,
    Jésus se manifesta encore aux disciples
sur le bord de la mer de Tibériade, et voici comment.
    Il y avait là, ensemble, Simon-Pierre,
avec Thomas, appelé Didyme (c’est-à-dire Jumeau),
Nathanaël, de Cana de Galilée,
les fils de Zébédée,
et deux autres de ses disciples.
    Simon-Pierre leur dit :
« Je m’en vais à la pêche. »
Ils lui répondent :
« Nous aussi, nous allons avec toi. »
Ils partirent et montèrent dans la barque ;
or, cette nuit-là, ils ne prirent rien.
    Au lever du jour, Jésus se tenait sur le rivage,
mais les disciples ne savaient pas que c’était lui.
    Jésus leur dit :
« Les enfants,
auriez-vous quelque chose à manger ? »
Ils lui répondirent :
« Non. »
    Il leur dit :
« Jetez le filet à droite de la barque,
et vous trouverez. »
Ils jetèrent donc le filet,
et cette fois ils n’arrivaient pas à le tirer,
tellement il y avait de poissons.
    Alors, le disciple que Jésus aimait
dit à Pierre :
« C’est le Seigneur ! »
Quand Simon-Pierre entendit que c’était le Seigneur,
il passa un vêtement,
car il n’avait rien sur lui,
et il se jeta à l’eau.
    Les autres disciples arrivèrent en barque,
traînant le filet plein de poissons ;
la terre n’était qu’à une centaine de mètres.
    Une fois descendus à terre,
ils aperçoivent, disposé là, un feu de braise
avec du poisson posé dessus,
et du pain.
    Jésus leur dit :
« Apportez donc de ces poissons que vous venez de prendre. »
    Simon-Pierre remonta
et tira jusqu’à terre le filet plein de gros poissons :
il y en avait cent cinquante-trois.
Et, malgré cette quantité, le filet ne s’était pas déchiré.
    Jésus leur dit alors :
« Venez manger. »
Aucun des disciples n’osait lui demander :
« Qui es-tu ? »
Ils savaient que c’était le Seigneur.
    Jésus s’approche ;
il prend le pain
et le leur donne ;
et de même pour le poisson.
    C’était la troisième fois
que Jésus ressuscité d’entre les morts
se manifestait à ses disciples.
    – Acclamons la Parole de Dieu.
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     Commentaire...

Quand les disciples rejoignent le rivage, ils n’ont pas besoin d’interroger Jésus pour lui demander « Qui es-tu ? », car ils savent que c’est lui.

À leur tour, les deux disciples d’Emmaüs attesteront avoir vu le Seigneur ressuscité en s’avouant l’un à l’autre : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant en nous quand il nous parlait en chemin et nous expliquait les Écritures ? » (Lc 24,32).
 
C’est en Église, au milieu de disciples rassemblés que Jésus se manifeste. Thomas en sait quelque chose car il ne put voir le Ressuscité quand il fut loin de ses frères. C’est une fois revenu auprès d’eux qu’il vit son Seigneur et son Dieu.
 
Entre disciples du Christ, nous nous soutenons mutuellement dans la foi. Et cela apparaît dans notre page d’Évangile. Parmi les disciples rassemblés dans la barque, il y en a un qui a joué un rôle essentiel : c’est le disciple que Jésus aimait. Tout réceptif à l’amour de Dieu, son cœur voit ce que les yeux de chair ne peuvent percevoir.
 
Déjà au matin de Pâques, arrivé au tombeau vide, il vit et il crut. Là, dans la barque, il s’écrie plein de foi : « C’est le Seigneur ! ». Ce disciple est comme un médiateur qui apporte l’esprit de discernement pour reconnaître Dieu dans ce qu’il y a de plus terrestre. Il a aussi un charisme de foi pour entraîner les autres à croire à leur tour.
 
Et c’est ce qui se passe avec l’apôtre Simon Pierre. Pierre est au cœur de ce récit comme le représentant de toute l’humanité en quête de salut. Dans la barque, Pierre est nu, nous dit l’évangéliste. Il est comme le premier Adam qui sort du limon de la terre dépouillé de tout. Et Pierre se vêt devant le Seigneur, il revêt l’homme nouveau. Il se laisse revêtir par la grâce du pardon de ses péchés acquis par Celui qui a donné sa vie pour lui.
 
Pierre avait renié trois fois à l’heure de la Passion du Maître. Par trois fois, il avait succombé à la tentation. Mais par trois fois, il entend en ce matin : « M’aimes-tu ? ». Par trois fois, Pierre reçoit le pardon pour sa triple trahison. Le disciple bien-aimé à ses côtés est témoin de ce pardon. Il soutient Pierre qui est réintroduit dans la communion, et il en rend témoignage dans l’Évangile.
 
Nous aussi, sur notre chemin de foi, nous ne marchons pas seuls. Pendant la liturgie de renouvellement de notre baptême, dans la nuit de Pâques, nous avons chanté la litanie des saints. Nous sommes entourés par une multitude de témoins, nos frères et sœurs aînés dans la foi. À nous aussi d’être témoins dans notre monde de la flamme de la foi qui nous habite.
 
Notre récit évangélique se termine par cet appel de Jésus adressé à Pierre : « Suis-moi ». Le pardon reçu de Jésus ne laisse pas Pierre dans le vide. Il s’agit maintenant de suivre le Christ en actes et en vérité. Il importe pour nous aussi que nous soyons lumière dans le monde et que reculent les ténèbres.
 
La parole du Christ « Suis-moi » est précédée par une image pastorale. C’est une invitation à prendre des responsabilités car la foi est active. Responsabilité de sa propre vie, d’abord, mais aussi dans sa famille, dans l’éducation, dans l’engagement social et professionnel, dans la communauté chrétienne, … Mais en toutes ces activités, il importe qu’il y ait un centre, ce lieu où brûle le feu de l’amour.
 
À tout moment important, Jésus nous dit : « M’aimes-tu ? ». C’est à la manière dont nous répondrons à son appel à l’amour qu’on nous reconnaîtra pour ses disciples.
 
Seigneur, tu sais tout et, plus encore, tu peux tout. Aide-moi à t’aimer jusqu’à donner ma vie pour toi !

Abbé Philippe Link - Merci!

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Bon dimanche!
Jean-Yves
 
 

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